Bonjour ! Les fêtes ont été bonnes ? Vous avez été gâtés ? En tout cas, moi, oui. Surtout avec tout vos gentils commentaires sur Une Journée en Enfer, je suis d'ailleurs en train d'écrire la suite, donc pour vous faire patienter je vous propose le premier chapitre de ma nouvelle fiction. Néanmoins je préfère vous prévenir : elle est violente et le Olicity n'arrivera pas immédiatement. Bref.
Bonne lecture.
Chapitre 1 : Quand tout ce termine.
- Je ne comprends pas. Pourquoi vous séparer maintenant ?
- Je suppose que c'est mieux ainsi.
- Mais, vous vous aimez, non ? C'est pour cela que tu lui as fais cette demande en mariage public ?
- Disons plutôt que c'était le bon moment.
- Je ne comprends pas.
- Mes électeurs devaient constater ma nouvelle ligne de conduite. Je me suis assagi et j'avais besoin de le prouver en acte.
- Mmmh… je n'ai pas vraiment l'impression que tu sois plus sage… mais, en dehors de ça, tu aurais fais ta demande quand même, non ?
- Oui ! Enfin, un jour, j'imagine…
L'écran devint noir sur ces derniers mots. Thea préférait ne pas entendre la suite. Ce truc était un véritable suicide politique.
- Mais qu'est-ce qui t'a prit ?!
Oliver se passa une main tremblante sur le visage, complètement perdu. Il ne comprenait même pas ce qu'il lui arrivait depuis dix jours, tout partait en vrille.
- Je sais pas, j'étais soul et je me suis retrouvé chez elle et…
- Et quoi bordel ? Je suis censée gérer ça comment ? Faire un communiquer qui explique à tes concitoyens de ne pas prendre cette interview au sérieux parce que tu étais soul à cause de ta récente rupture avec ta fiancée ? Dois-je passer sous silence ta coucherie avec Susan ou mettre aussi cela sur le compte de tes déboires sentimentaux ?
Oliver se leva et se mit à arpenter nerveusement son salon. Cette sale garce l'avait enregistrer et avait diffusé la discussion. Ce n'était même pas une interview, il n'y avait pas d'image. Elle faisait passer ça pour un truc sérieux et consentit alors qu'ils étaient aux pieux et qu'il cherchait juste à évacuer sa rage après que Felicity l'ait largué.
Il se figea et ferma les yeux.
- Tu as réussie à la joindre ?
Thea soupira :
- Bien sur que non. Mais j'ai envoyé Dig pour qu'il l'a ramène. Ce doit être la folie aussi chez elle, marmonna-t-elle en jetant un œil aux journalistes qui s'agglutinaient au pied de l'immeuble.
- Je… il faut que je lui parle. Que je lui explique.
Thea esquissa une petite moue, triste pour son frère. Il perdait son fils. Il perdait sa fiancée et voilà qu'il perdait sa carrière. Tout ça en moins de dix jours. Il ne lui restait plus qu'Arrow mais elle n'était pas certaine qu'il ne soit pas, au final, le responsable de tout cela.
- Si quelqu'un peut la convaincre de venir, c'est Diggle. En attendant il faut trouver une solution parce que Susan te fait passer pour un sale manipulateur sans cœur.
Oliver acquiesça, le regard perdu dans le vide. Il ne savait pas comment il allait se sortir de cette situation. Pour l'instant, tout ce dont il avait besoin c'était d'avoir une discussion avec Felicity. Il avait besoin qu'elle comprenne que tout ça n'était que du vent, juste le cris du cœur de sa colère, de sa solitude, de sa trahison.
Et, comme d'habitude il avait joué au con et avait merdé dans les grandes largeurs.
Il entendit Thea lui parler, mais c'était loin, comme s'il était sous l'eau et qu'elle lui parlait depuis la surface. Il avait l'impression de se noyer. Lentement, douloureusement.
Au bout d'un certain temps John entra dans l'appartement la mine défaite. Immédiatement le cœur d'Oliver se serra avant de se briser définitivement.
- Elle n'a pas voulue venir, murmura-t-il, abattu. Elle ne voudra plus jamais me voir. Je l'ai perdue…
Oliver reprit ses déambulations nerveuses, ses mains passant et repassant sur son visage et dans ses cheveux. Il devait trouver un moyen. Il devait bien en exister un, ça ne pouvait pas se terminer ainsi. Ils avaient vécues tant de choses ensembles…
- Je dois aller la voir ! Si je lui parle…
- Oliver, commença Diggle.
- Je sais, elle doit être furieuse et elle ne voudra certainement pas me parler mais je dois essayer. Je suis… elle est ma meilleure amie et elle a toujours su me comprendre…
- Oliver…
- Thea, je règlerais cette affaire seulement après avoir arrangé les choses avec Felicity. Elle est ma priorité et-
- Oliver, cria John.
Le justicier, surprit cessa ses divagations et ses mouvements aléatoires pour se concentrer sur son ancien garde du corps. Dig s'approcha lentement de lui et posa une main sur son épaule :
- Elle est partie Oliver.
Arrow fixa son coéquipier, les sourcils froncer, incapable de comprendre les mots de Dig.
- Elle a quitté la ville, poursuivit-il en ignorant les saccades et le déni dont semblait déjà faire montre son ami, ses affaires ne sont plus là. Son coffre-fort est vide. L'argent qu'elle gardait pour les cas d'urgence et son passeport ont disparus et le système de reconnaissance faciale ne la trouve pas. Elle est parti.
- Non.
Le déni était souvent la première phase du deuil.
- Non, insista-t-il. Elle ne ferait pas ça. Jamais. Elle… c'est moi qui fuis ! Et c'est elle qui vient toujours me chercher !
Il n'était même plus cohérent mais il s'en fichait parce que le plus barjot d'entre eux c'était Diggle. Felicity Smoak ne partait pas. Elle restait, se battait et affrontait.
- Tu dois te tromper Dig, il a dû lui arriver quelque chose, c'est la seule solution-
- La ferme, hurla Thea en se plantant face à son frère, les yeux brillants de colère et de désespoir, elle est partie ! Tu viens d'annoncer en direct que tu couches avec une autre femme seulement une semaine après votre séparation et tu avoue en mode confidences sur l'oreiller avoir fais ta demande simplement pour devenir maire ! Tu viens de traîner son nom dans la boue ! Tu l'a humiliée devant la ville… non. Devant le pays tout entier. Alors oui, elle est partie. Elle a suffisamment souffert à cause de toi et ça, insista-t-elle en pointant un doigt accusateur sur l'écran éteint, n'est rien de plus qu'une autre preuve qu'elle mérite mieux que toi. Alors, si tu l'aimes comme tu le prétends si bien, laisse-la partir.
Oliver écoutait sa petite sœur en silence, appréhendent chaque mot avec difficulté. Chacune de ses paroles lui lacérait le cœur. Il l'avait fait souffrir. Il avait blessé la femme qu'il aimait, la seule personne qui l'avait toujours vu comme quelqu'un de bien, qui avait toujours cru en lui. Il l'avait fait fuir.
Il lui avait montré son vrai visage. Celui contre lequel il l'avait mis en garde, celui à cause duquel il l'avait si souvent repoussé.
Celui qu'elle était parvenue à lui faire oublier le temps d'un court instant.
Mais Oliver le savait. Il serait toujours un monstre.
Felicity fixait le mur face elle. Encore et encore.
Il n'était pas particulièrement beau ou attrayant de quelques façons que ce soit, mais elle avait besoin de laisser son regard s'accrocher quelque part. Sur une chose qui n'était pas ce putain d'écran plat qui diffusait en boucle une interview de la dernière conquête en date d'Oliver Queen. Elle détaillait par le menu ce qu'ils avaient et les choses extraooooordinaires qu'il lui avait promises. C'était la troisième depuis qu'elle était partie, un mois auparavant.
Elle avait envie de vomir.
Et de pleurer.
À elle aussi il lui avait fait de belles promesses. Avant de lui mentir. De la trahir. Et de salir son honneur avec cette salope de Susan.
Pour écarter ses pensées au maximum, Felicity se concentra sur la fissure qui courrait le long du mur, des tâches d'humidité près du vieux radiateur. De la vieille toile d'araignée, dénuée depuis longtemps, de toutes formes de vies, seulement destinée dorénavant à abriter de la poussière.
- Miss Smoak ?
Elle releva la tête, soulagée d'être enfin appelée. Elle n'avait pas vraiment besoin de ce travail mais rester chez elle sans rien faire aller la tuer. Elle se leva, épousseta sa jupe droite, et, la tête haute, gagna le bureau où l'attendait le DRH.
Le mec qui la fit entrer, un grand brun plutôt costaud en costume sur-mesure, lui adressa un drôle de sourire avant de jeter un œil sur l'écran :
- Vous êtes LA Felicity Smoak ? La cocue de l'Amérique ?
La jeune femme déglutit et se mordit puissamment la langue pour ne pas pleurer. Les journaux la surnommaient ainsi.
Elle avait même songée à changer de nom avant de se raviser. C'était lui qui devrait être mort de honte. Pas elle.
Il lui avait déjà prit sa vie, ses amis, son emploi. Il ne lui prendrait pas son nom.
Plutôt crever.
- Vous êtes Monsieur Comodin ?
L'homme esquissa un sourire tordu tout en secouant la tête avec énergie.
- Non. Mais il vous attend.
- Bien, acquiesça-t-elle avec un hochement de tête, dans ce cas, gardez vos sales commentaires pour vous, cracha-t-elle en le foudroyant du regard.
Elle postulait peut-être pour un simple job de comptable, il n'y a pas si longtemps elle était propriétaire d'une multinationale prospère. Elle n'allait pas se laisser faire humilier par le premier connard venu.
Encore.
La tête haute elle entra dans le bureau désert. Elle se tourna vers le type en fronçant les sourcils mais la porte était déjà close. Elle haussa les épaules et décida de l'attendre. Il était certainement sorti passer un coup de fil. Elle décrivit un tour sur elle-même pour analyser les lieux qui semblaient stérile et absolument, ennuyeusement banale. Des murs blancs, des étagères et un bureau noirs bas de gammes, un ordinateur qui lui donna envie de pleurer, des dossiers qui s'empilent, une moquette grise.
Elle allait s'éclater ici.
Felicity tentait de se convaincre qu'elle saurait supporter cette vie lorsque le bruit d'un vibreur attira son attention. L'objet semblait se trouver sur le sol, derrière le bureau.
Techniquement ça ne la regardait pas, mais elle s'ennuyait et ce bruit commençait à l'agacer. Elle se pencha par-dessus le bureau pour voir ce que ce téléphone foutait là. Puis elle bondit en arrière, la bouche ouverte dans un cris d'horreur. Il y avait un mec mort derrière ce bureau. Il était mort. La gorge tranchée.
D'un coup, son corps sembla reprendre vit et aussi vite que lui permirent ses escarpins elle tourna les talons et se jeta sur la porte qu'elle ouvrit à la volée.
Elle tomba sur le mec qui l'avait fait entrer et sur un autre.
Et, si son apparence ne lui était déjà pas assez familière, son rire finit de le trahir.
- Ha ! Ha ! Ha ! Hello, Miss Smoak. Nous devons discuter !
Oliver terminait son énième traction sur la Salmon Ladder lorsque la porte du QG s'ouvrit de force. Immédiatement, le justicier se jeta sur son arc, Diggle pointa son flingue sur l'entrée et Laurel se mit en position d'attaque.
- Baissez vos armes avant de le regretter, lança Waller en descendant comme une reine parmi ses sujets.
- Bordel, on a faillit vous descendre, jura Dig.
Waller haussa les épaules, parfaitement indifférente.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?
Oliver n'était pas dupe au point de croire que ce n'était pas lui qu'elle cherchait.
- Je viens pour Felicity Smoak.
Un ange passa.
Diggle tenta un coup d'œil dans la direction d'Oliver, voilà six mois que ce nom n'était pas prononcé ici, en sa présence, tout du moins. En général c'était carrément source de violente dispute et de menaces de mort. Et l'ancien soldat ne s'était pas trompé. L'archer était tendu à l'extrême, le regard noir comme l'enfer.
- Elle est partie, grinça-t-il alors que les mots donnaient l'impression d'être broyés entre ses dents.
- Je sais, balaya-t-elle en s'approchant des ordinateurs, ses soldats sur les talons, prêts à tirer au moindre signe d'hostilité.
Amanda se mit à pianoter avec facilité sur le clavier, comme s'il s'était agit de son ordinateur.
Laurel secoua la tête, affligée par le comportement de la directrice de l'A.R.G.U.S.. Elle savait qu'elle cherchait à pousser Oliver à bout, elle voulait qu'il demande, ou qu'il s'énerve.
En tout cas elle voulait une réaction.
- Amanda, qu'est-ce que vous voulez ? Vous savez que nous n'avons pas de nouvelles de Felicity depuis plusieurs mois, alors dîtes-nous ce que vous voulez.
Waller cessa de pianoter sur le clavier et adressa un regard contrarié à Diggle.
- Je ne viens pas chercher des nouvelles. Je viens vous en donner.
- Alors cassez-vous, grogna Oliver qui ne parvenait plus à maintenir une façade stoïque. Elle s'est barrée. Je me fiche de ce qu'elle devient.
Waller esquissa un petit sourire en coin en croisant les bras sur son tailleur de luxe :
- Vraiment ?
Le sarcasme et le scepticisme qui dégoulinaient de son ton étaient presque indécent. Elle pressa quelques touches du clavier et le grand écran au-dessus des ordinateurs devint blanc :
- Le Bat a trouvé ça lors de l'une de ses descente.
Avant que qui ce soit puisse lui demander de quoi il s'agissait, une vidéo se lança.
Felicity était sur les genoux, à moitié nue, amaigrie et sale, à bout de force. Elle semblait se trouver dans un hangar. La lumière crue mettait à jour les cicatrices, brûlures et bleus qui maculaient sa peau qui s'écorchait un peu plus sur le béton couvert de détritus mais elle ne semblait même plus y prendre garde.
Ses grands yeux bleus fixait l'objectif.
Ce fut certainement ce qui marqua le plus Diggle. Il avait toujours eut en mémoire des yeux brillants de joie et de malice, regorgeant d'intelligence et empli de bonté.
Mais sur cette enregistrement ils étaient juste vide.
Puis l'horreur commença.
Le Joker apparu à l'écran, fringant dans son magnifique costume blanc. Il lui tourna autour pendant quelques secondes et la seule réaction de la jeune femme fut une contraction musculaire.
- Je suis déçu Miss Smoak, vous êtes là depuis plusieurs mois maintenant et vous n'avez toujours pas daigner m'aider. Malgré tout mes arguments…
Il ricana en plaçant sa main tatoué devant sa bouche. Felicity tressaillit mais secoua la tête en marmonnant une suite de mots inintelligibles.
- Comme vous voulez. Alors je suppose que c'est l'heure de notre séance quotidienne. J'ai prévu un truc nouveau aujourd'hui, vous m'en direz des nouvelles.
Oliver, Diggle et Laurel s'étaient tous trouvés, un jour ou l'autre dans une situation d'impuissance, où, bien qu'ils brûlaient d'intervenir, ils en étaient incapables.
Mais là, cette fois, ce fut pire. Pire que le Gambit, Pire que l'Île, pire que Tommy, Slade, Moïra, Sara et tout le reste.
Même Waller détourna les yeux lorsque le Joker s'avança en riant comme un maniaque passa une corde autour du cou de la jeune femme avant d'ordonner à ses hommes de tirer. Felicity tenta de garder les pieds au sol le plus longtemps possible, se tortillant, s'étirant en pleurant et en criant.
Puis du sang. Plein de sang. Trop de sang.
- Des fils barbelés, souffla Oliver.
C'est avec horreur qu'ils furent témoin du reste de la scène. Felicity ne touchait plus le sol, elle tentait d'empêcher le métal de pénétrer plus avant dans son cou, s'arrachant les mains, les coupants profondément. Elle ne parvenait pas à accrocher le fil, le sang le rendant trop glissant. Son teint vira au bleu.
Elle était entrain de mourir. Devant eux.
- Stop !
Les spectateurs sursautèrent aussi violemment que les hommes de mains du Joker. Ce dernier fit d'ailleurs un geste et l'un des gars coupa le fil. Felicity s'étala brusquement sur le sol et, dans une semi-conscience, parvint à desserrer les barbelés. Elle prit une profonde inspiration qui soulagea l'équipe et lui fit prendre conscience qu'eux aussi avait cessé de respirer.
Laurel ne cherchait même pas à cacher ses larmes, Diggle était anéantit et Oliver beaucoup trop immobile.
- Cette salope a taché ma veste ! C'est ma Poupée qui me l'a offerte !
Le soulagement fut de courte de durée puisque le Joker fondit sur Felicity à une vitesse phénoménale, la bourrant de coup de poing et de pied.
Amanda préféra couper l'enregistrement à cet instant.
- Cette vidéo date d'il y a trois mois. Je ne pense pas qu'elle soit encore en vie mais, vraisemblablement le Joker voulait quelque chose d'elle, et pour l'instant tout porte à croire qu'elle a réussie à ne pas céder. Trouvez ce qu'il veux, empêchez son plan d'aboutir et ramenez le corps de cette petite à sa mère. Elle jeta un coup d'œil peinée à l'image avant de reporter son attention sur Oliver, vous étiez responsable d'elle. Vous lui devez bien ça.
