Nouvelle fic, nouveau suspens, nouveau... bébé?

Héhéhé, bonne lecture!

Pas mal des conneries ne sont pas de moi mais ce sont que ma petite cousine d'un an me fait, je vous jure c'est assez stressant mais tellement mignon! xD

J'espère que cela vous plaira! ^^


Mon tout petit bébé.

Chapitre 1 : Premier jour : Le coucher de soleil.

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[Pov Draco]

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J'adore la nuit, j'aime dormir… Mes rêves sont toujours les plus idéals, je choisis toujours les meilleurs ! C'est là que je me sens le plus en sécurité, parce que je suis le meilleur occlument de ma génération et je sais que personne ne viendra troubler mon esprit et mes rêves. J'aime mes rêves et je n'ai jamais de cauchemars. Pour moi le véritable cauchemar, c'est la réalité !

Mon rêve préféré, le principal, c'est celui où je te ridiculise, mon pauvre petit pote Potter. Il m'est arrivé parfois de ne rêver que de toi pendant toute une semaine. Je te fais absolument tout ! Même la torture ! Jusqu'à t'enfermer dans un placard pendant dix ans !

Tu subis et te tais ! C'est moi le maître à l'intérieur et personne d'autre ! J'adore ! Personne ne me répond jamais, surtout pas toi ! Parfois je me dis que ce ne serais pas aussi drôle la vie si tu ne me disais pas quelques injures mais dans mes rêves, tu n'en as pas le temps ! A peine ouvres-tu la bouche que tu te retrouves épinglé sur le mur ! J'aime te martyriser, Potter !

Je déteste ce que tu es devenu…

[Fin Pov Draco]

oOo

Dans les guerres, moldu ou pas, il y a toujours les coups de maître et les imprévus. Dans cette guerre qui faisait rage dans le monde sorcier, commencée il y a dix-sept ans, reprise il y a peu, les imprévus sont en masse mais ce genre de chose, tout le monde s'y était attendu. Cette fois-ci, pourtant, personne, réellement personne ne l'avait prévu ! Personne n'avait prévu que Voldemort réussisse à capturer le grand Harry Potter avec Severus Rogue qui avait essayé de l'aider à s'enfuir ! Personne n'avait prévu ce qui se passerait là-bas… personne ne l'a su d'ailleurs !

Mais, en tout cas, personne n'aurait parié ou juré qu'on le retrouve, deux jours plus tard, sur la route de Pré-au-lard, le corps ensanglanté et parsemés de fines coupures, avec pour seuls choses dans le cerveau, le nom de Draco Malfoy ainsi que son visage…

Draco se réveilla en sursaut en attendant des coups à sa porte. Il grommela un moment en se frottant les yeux. Il avait vraiment horreur lorsqu'on le réveillait comme ça. Les coups reprirent. Trois fois.

- Ouais, ouais, c'est bon, entrez ! Grogna-t-il de son lit.

Il se releva au moment où sa porte s'ouvrit. A l'entrée, Albus Dumbledore s'y dressait. Il lui sourit gentiment en entrant dans sa chambre.

- Excuse-moi de venir t'embêter en pleine nuit, Draco.

- Hum, fit celui-ci toujours fâché.

- J'aimerais…

Le vieux sembla hésiter un instant avant d'hocher la tête d'un air de consentement. Comme s'il se disait oui à lui-même. Le blond fronça les sourcils.

- J'ai confiance en toi Draco.

- En quel honneur ?

- D'abord, j'aimerais que tu te lèves et que tu t'habilles et pendant cela je t'expliquerais mais tu ne devras m'interrompre.

Draco hésita un instant puis hocha lui-même la tête et se leva. Il fit ce que Dumbledore lui dit et celui-ci se mit à parler :

- Tu sais, il y a deux jours Harry a disparu, enlevé par des mangemorts lors de la sortie à Pré-au-lard avec notre très cher Severus. Eh bien cette nuit, alors que des Aurores faisaient une patrouille sur la route. Harry est apparu dans une espèce de… boule lumière. Son corps était… couvert de sang et plein de coupures et de blessures.

Draco qui s'apprêtait à mettre sa botte s'arrêta pour regarder le vieux. Qu'il avait été enlevé, ça il savait… mais pour le reste.

- Ce n'est pas grave, tu n'as pas à t'en faire !

Lui ? S'en faire ? Pour Potter ? Plutôt mourir ! Il reprit son geste.

- Mais il y a une chose bien plus grave ! Lorsqu'on me l'a emmené… J'ai de suite remarqué que quelque chose n'allait pas. Surtout lorsqu'il a tourné le regard vers moi. Ses yeux étaient… vides ! Il s'est mis alors à murmurer quelques mots que je n'ai pas compris. Il m'a fallu mettre mon oreille à sa bouche pour comprendre qu'il s'agissait de ton nom !

Draco qui n'avait laissé traverser sa surprise tout le long ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux cette fois. Mais il se reprit vite et haussa un sourcil en guise d'incompréhension. Dumbledore s'approcha de son lit et sortit une main qu'il avait laissé derrière son dos pour attraper le bout du rideau du baldaquin. Il y avait sur son visage une expression mi-inquiète, mi-soulagée. Draco ne put savoir quel serait l'aboutissement de cette conversation et il ne s'attendait sûrement pas à ça :

- Il semblerait que c'est la seule chose qu'il est appris en tout et pour tout dans sa vie…

- Hein ?

Dumbledore se retourna vers lui et vit qu'il était prêt.

- Oui, Draco. Harry ne connaît que toi… il ne parle que par nom, ne sait pas marcher… Il est revenu à l'état d'un… bébé qui, au lieu de commencer sa vie par maman et papa, c'est ton nom qui est inscrit dans sa tête.

Cette fois-ci, Draco était vraiment perdu.

- Non, c'est pas… c'est possible ?

- Tu vas me suivre et tu verras par toi-même ! S'il te plait…

- C'est Voldemort… qui… ?

Dumbledore ferma subitement les yeux alors qu'un sourire passait sur son visage soulagé.

- Voldemort n'est plus… Sa forteresse a été totalement rasée de la carte. Il semblerait qu'Harry est fait du bon boulot…

- Ah…

Dumbledore rouvrit les yeux pour le regarder. La nouvelle ne lui avait fait ni chaud ni froid ! Mais ça le vieux le savait, Draco lui avait dit qu'il n'était pas pour Voldemort mais pas eux non plus. Il y avait le bien, le mal et ceux qui n'était ni pour l'un ni pour l'autre et Draco en faisait parti.

- Malheureusement, nous n'avons pas retrouvé ton parrain, je suis désolé…

Draco hocha la tête. Même si il ne le montrait pas, cette nouvelle-là l'attristait un peu. Mais il ne s'attarda pas.

- Que voulez-vous que je fasse avec Potter ? Vous voulez dire qu'il a utilisé sa magie au point que ça lui à griller le cerveau ?

- Ce n'est pas comme ça que je voulais le dire mais oui, c'est à peu près ça !

- Eh bien, ce n'est pas mon problème… il ne peut pas se débrouiller sans moi ? Je ne vais pas devenir sa nounou !

Dumbledore plissa les yeux puis se dirigea vers la porte.

- Viens !

Draco hésita encore mais finit par prendre son manteau et le suivre. Ils se dirigèrent en silence à travers le château jusqu'à ce qu'il arrive à l'infirmerie. En entrant, le blond vit Hermione Granger et Ron Weasley assis tout deux sur le même lit et en face d'eux… couvert de bandage de la tête au pied, Harry Potter. Sur son visage, juste son front, l'œil droit, ses joues et son menton étaient couverts. En gros, pratiquement tout ! Draco s'approcha jusque devant lui mais le brun ne le calcula pas, il dormait.

- M-mais… Comment… ? Fit alors Ron en écarquillant les yeux.

Le Serpentard se tourna vers lui en fronça les sourcils.

- Comment quoi ?

C'est Hermione, avec une larme qui lui répondit :

- Cela fait une demi-heure qu'il s'est réveillé, et depuis nous n'avons pu l'approcher. Il a dressé un… espèce de bouclier autour de lui. Il vient de se rendormir, s'il te plait ne le réveille pas.

- Vous voyez bien qu'il n'y est plus non ? S'énerva-t-il. Alors vous pouvez approcher !

Ron se leva et marcha vers lui. Mais à un mètre il s'arrêta, secoua sa crinière rousse négativement, essaya tout de même de passer une main, ferma les yeux douloureusement et repartit. Hermione laissa échapper une deuxième larme.

- Il semblerait que tu sois le seul à pouvoir l'approcher Draco… Fit alors Dumbledore qui était resté à la porte. Heureusement que nous avons pu le soigner avant qu'il ne se réveille. Je suis désolé mais tu es notre seul espoir… et même si tu ne portes pas Harry dans ton cœur, lui, ne semble pas te détester, au contraire… Il va falloir que tu t'en occupes… et que tu lui réapprennes tout… qu'il retrouve sa mémoire…

- Et si je ne veux pas ? …

- Serais-tu vraiment capable de le laisser comme ça, Draco ? Murmura Albus. Il ne s'agit maintenant plus de Harry Potter, l'élu et de Voldemort ! Il ne s'agit plus de gagner ou non la guerre, elle est déjà finie… C'est juste un ado… comme les autres… En serais-tu vraiment capable ? Alors que tu sais qu'il l'aurait fait pour toi…

Le blond se retourna vers Harry qui dormait encore. Son visage était détendu… Il n'y avait plus rien… ni peur, ni inquiétude, ni désarrois… Rien que de l'innocence, l'innocence d'un enfant… la pureté d'un bébé. C'est alors que le blond entendit, dans ses touts petits ronflements, à peine inaudible, un nom qui rythmait comme les tambours d'un bateau.

- Draa-co, Traa-co, Draa-co, Draa-co, Traa-co…

Le blond écarquilla les yeux alors que le brun continuait dans son inconscience à répéter inlassablement son nom. Tout à coup, il se prit à aimer ça ! Le fait que Potter ne se souvienne que de lui… Mais s'il n'avait que perdu sa mémoire, cela aurait été mieux ! bien mieux ! Là, il s'agissait de quelque chose de totalement différent ! D'impassable !

Quelque chose d'imprévu…

Draco soupira soudainement.

- C'est d'accord. Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon…

Du soulagement passa sur le visage des trois présents plus celui de Mme Pomfresh lorsqu'elle rentra dans la pièce en sortant de son bureau. Elle agita une espèce de… de bouteille ! Vielle et usagé devant le nez de Dumbledore.

- Tout est prêt, Albus ! Sourit-elle.

- Très bien, très bien ! Draco… Nous allons t'envoyer toi et Harry dans une petite maison à l'abri de tout regard où cet… enfant… pourra retrouver toutes ses facultés mentales. Et physiques aussi…

- Une maison ? Où ?

- Quelque part près d'une plage… Un endroit chaleureux et plaisant… Vous aurez tout ce dont vous aurez besoin pour vivre… Lorsqu'il aura recouvert le trois quart de ses facultés nous viendront vous chercher.

- Combien de temps pensez-vous qu'il faudra attendre ?

- Je dirais deux, trois semaines… peut-être plus…

- Ok… J'avais pensé dix-sept ans !

- Non, non… Nous n'avons aucune certitude mais la mémoire pourrait lui revenir dans ces quelques jours.

- Pourquoi nous envoyer aussi loin ?

- Harry nous tuerait s'il savait que nous l'avons laissé devenir un phénomène de foire ! Répondit Ron avec un sourire triste. Malfoy… Prends soin de lui… Je t'en pris !

Hermione hocha la tête et Draco les regarda en écarquillant les yeux. Pour que Ron Weasley en vienne à le supplier, c'est qu'ils étaient vraiment inquiets. Il admira cette amitié dévouée au jeune homme alité… Alors il hocha aussi la tête vers eux et reçu deux micro sourire. Il contourna, ensuite, le lit du brun pour prendre la bouteille et revint sur ses pas. Il prit sa main. Elle était douce comme du velours mais froide comme la glace et cela le fit frissonner.

- Allons-y, Potter…

Il la posa sur l'objet, deux secondes suivantes ils disparurent. Ron ferma les yeux et respira longuement s'obligeant à rester stoïque.

- S'il lui fait mal, je le découpe en morceau…

- Nous ne pouvons qu'espérer que non. Murmura Dumbledore.

- Professeur, demanda Hermione, Pourquoi ne pas lui avoir parler des Mangemorts manquants ?

- Il n'a pas besoin de savoir… Il doit s'occuper de lui principalement sans avoir à s'inquiéter…

- Mais s'ils…

- Je n'ai pas choisi cette maison pour rien. Elle est à cent pour cent renforcée… Personne ne viendra les embêter… J'en suis certain. Sinon nous le saurons si quelqu'un essaie de pénétrer mes sécurités.

- Lucius Malfoy…

- Il cherchera son fils, je sais, oui… Mais pour l'instant nous avons besoin de lui… J'aurais besoin de vous aussi…

- Oui !

- Nous devons rassembler le plus d'indices possibles, dans cette forteresse, qui pourront accréditer Harry.

- Je ne comprends pas comment ils peuvent s'en prendre ainsi à Harry alors qu'il vient de nous débarrasser de la pire ordure qu'il existe sur Terre.

- Parce qu'ils ont peur… murmura Hermione.

Elle se leva et se dirigea vers la porte avec un regard qui tuerait sur le coup.

- Dépêchons-nous ! Bientôt ils seront que ce n'est pas d'Harry qu'il faudrait avoir le plus peur !

- Yeah !

oOo

Draco regardait l'endroit où ils avaient atterrit. Il faisait encore jour, et même si le soir approchait le soleil tapait sur le sable fin illuminant l'endroit tel un tableau de grand maître. Le vent soufflait fortement faisant battre les cheveux de Draco d'un même mouvement que les vagues de la vaste mer bleue. C'était vrai que le tout donnait à l'endroit ce côté chaleureux et doucereux.

Draco tourna le dos à la mer et vit une grande maison montée sur pilotis, d'un bleu irréel. Des fleurs parsemées un peu partout l'embellissaient un peu plus. De la où il était le jeune blond pouvait voir la grande porte vitrée ouverte sur un côté comme si la maison elle-même les accueillait.

Il se pencha par la suite vers le corps qui semblait comme sans vie tant il ne voyait pas sa peau. Et il sursauta comme un malade devant ses yeux ouverts. Enfin… le seul qui n'était pas couvert… Il pensait l'enfant dans ce corps d'adulte encore endormi mais c'était tout faux. Celui-ci s'était réveillé et le regardait avec… avec rien ! Il n'y avait rien dans ces yeux ! Aucun reflet, pas de pupille noir… Ils étaient juste verts…

Harry sourit soudainement et regarda autour de lui.

- Draco !

Celui-ci sursauta encore et se mordit la lèvre. Harry glissa sa main dans le sable et le regarda tout surexcité.

- Draaa ? Niaaa

Et porta la main à sa bouche.

- Non !

Le brun sursauta à son tour. Le blond prit sa main et l'essuya.

- N-Ne manges… pas ça… Hum… ce n'est pas bon ! T-tu as faim ?

Le jeune garçon le regarda longuement puis regarda sa main propre. Son poignet l'intrigua, ou plutôt le bandage à son poignet. Il se mit à tirer dessus ne se souciant plus du blond.

- Potter ! Je te parle !

Il le regarda avec dépit puis prit ses mains dans les siennes et l'enfant se concentra sur lui à nouveau.

- Ne joue pas avec ça, c'est pour ton bien ! Tu as faim, oui ou non !

- Draco ?

Soudain il éclata de rire ! Il se dégagea une main et voulut attraper le collier du blond qui pendouillait au dessus de lui. Le blond soupira de désespoir, le lâcha et s'assit avec délassement. Il retira son manteau car il avait chaud et n'eut le temps de le poser qu'Harry tira dessus. Immédiatement il le porta à sa bouche.

- Mais ce n'est pas possible !

Le brun émit quelques gargouillis à travers le tissu.

- Tant pis c'est pas grave ! Je te le laisse !

Draco pensa qu'il ne tiendrait pas une semaine sans en avoir fait une descente de lit auparavant.

- Tu me revoudras ça Potter ! Je vais faire de ta vie un cauchemar après que tu ais retrouvé ta mémoire !

Il sursauta une nouvelle fois lorsque Harry hurla. Le jeune homme émettait de vrais pleures de bébé. Ses larmes de crocodiles se perdaient dans ses bandages.

- Q-Quoi ? Qu'est-ce que tu as ? Ne pleure pas !

Draco était vraiment, vraiment perdu ! Si on lui avait dit un jour qu'il devrait voir un tel spectacle il en aurait pleurer de rire. C'était à la limite du surnaturel ! De l'impensable ! Bien sûr pas la peine de demander à l'aide vu qu'ils étaient seuls ici ! Et Harry continuait encore de pleurer, ses poings serrant et desserrant la veste avec force.

- Arrête de faire ton bébé, le supplia presque le bond, en vain bien sûr !

Le blond commençait à avoir de plus en plus chaud, de plus son cœur battait à tout rompre car il ne savait pas du tout la marche à suivre. Que devait-il faire ? Il regarda la maison et murmura :

- Je pense qu'on sera mieux à l'intérieur…

Puis le corps de Harry, toujours en train de pleurer.

- Malheureusement tu n'as pas l'air très coopératif !

Il se leva puis se pencha pour l'attraper par le dos et les genoux, priant fortement pour qu'il ne se débatte pas… Bien au contraire ! Le brun s'arrêta net de pleurer, il s'empressa d'attraper le collier qui lui faisait tant envie de tirer dessus. Draco soupira. Il le laissa faire tant qu'il ne le faisait pas mal. De ses mains il sentit le sable couler et l'enleva tant bien que mal avant de se diriger vers la maison.

- Raaaaco… raaaco…

- Tu chantes ?

- Raaaaco…

C'était peine perdue que de vouloir lui soutirer plus d'informations ! Harry ne faisait pas plus attention à ces mots qu'à ses gestes. Pour l'instant l'important c'était ce collier en argent massif qu'il avait très envie de mettre dans sa bouche. Mais il avait bien retenu la leçon avec le sable. Contrairement à ce que pensait le blond, le petit brun retenait tout ce qu'il voyait, entendait et à la limite du possible, comprenait.

- T'es lourd Potter !

Draco fit un effort surhumain pour monter les marches en bois jusqu'à la porte vitrée. Il découvrit à l'intérieur une pièce immense, au joli parquet en bois, où trônait au milieu une table en verre. Il y avait deux longs canapés rouges dans les coins de la pièce plus une cheminé fermée avec une télé au dessus. L'engin surpris Draco car il n'en avait jamais vu. Il vit une porte rouge en face de lui, celle-ci devait sûrement donnée sur l'intérieur de la maison.

Draco s'empressa de poser Harry sur le canapé et d'ouvrir la porte. Il y avait un long couloir avec quatre portes toutes aussi rouge et qui tournait au fond. Le blond fit un pas dedans mais soudain entendit un gros boum suivit des pleures de Harry.

- Et merde !

C'était ça de mettre un bébé sur un canapé ! Il revint sur ses pas et regarda avec angoisse Harry. Celui-ci était sur le ventre et ne faisait aucun mouvement. Il y avait du sang sur le parquet. L'une de ses plaies au visage s'était rouverte dans la chute et les bandages de son visage étaient eux-mêmes rouge, le prouvant.

- Et remerde !

Draco était complètement paralysé. Les yeux écarquillés sur le brun, il ne pouvait faire un geste si ce n'est pour placer sa main sur sa bouche. Il sentit alors pour la première depuis bien longtemps des larmes monter à ses yeux.

« Serais-tu vraiment capable de le laisser comme ça, Draco ? » Lui vint la vielle voix du Directeur.

Non il ne pouvait pas. Draco s'agenouilla à coté de lui et le retourna. Il prit son visage et compressa sa plaie avec sa veste pour qu'elle s'arrête de couler, se mettant par la même occasion du sang un peu partout sur les mains et les genoux.

-Shhh… ça va aller… ça va aller… je suis là…

Les pleurs du grand bébé s'estompèrent petit à petit.

- Là… je vais te soigner…

Alors Harry s'endormit dans cette douce odeur qu'émanait le blond. Celui-ci se leva entraînant le brun vers l'intérieur de la maison. Il fit trois portes avant de trouver une chambre où il déposa le brun sur le grand lit. Bien au milieu pour ne pas qu'il tombe s'il se réveillait.

Draco avait repéré un peu les lieux. Première porte à droite : la cuisine, première porte à gauche : une salle à manger. Seconde porte à droite : la chambre maintenant attitré à Harry d'où il sortit pour ouvrir la porte en face. Il s'agissait d'une autre chambre.

L'homme ne s'attarda pas et continua le couloir. Après le tournement, deux autres portes puis une au fond. Sur sa droite il y avait une salle de bain. Il entra immédiatement et ouvrit tous les placards avant de trouver ce qu'il cherchait : Une boite à pharmacie. Il retourna dans la chambre du brun et retira soigneusement les bandages inondés de sang.

Il regarda avec horreur les profondes blessures de ses joues et de son front. Il nettoya celle de la joue droite, celle qui s'était rouverte puis remit de nouveau bandage. Le fait d'avoir levé sa tête pour l'entourer du fin drap blanc avait réveillé le petit grand. Harry le regarda de ses grands yeux vides ce qui troubla beaucoup le blond. Il émit quelques gazouillis, mélange du nom appris et de mot de premier cycle tel que « areuh ! ».

Draco se mordit la lèvre avec force et posa sa main sur son front bandé. Tout ça était au dessus de lui… S'il avait su un jour que Harry Potter se montrerait aussi faible face à lui, il se serait suicidé avant ! Mais ce qui lui faisait le plus mal, c'était ses yeux. Il priait silencieusement que lui revienne la raison. Ces prochains jours risqueraient de devenir bien étrange… Plus qu'en ce moment même.

Draco sentit son ventre gargouiller. Tous ses événements l'avait affamé et il pensa que l'enfant qui recommençait à jouer avec son collier devait lui aussi avoir faim. Mais comment préparer à manger tout en le surveillant et surtout que lui faire à lui ? Un biberon ? Cela eu le mérite de le faire sourire depuis qu'il était réveillé.

- Bon, on va manger !

Il reprit Harry dans ses bras et l'emmena dans la cuisine. Il repéra une chaise et l'assis dessus. Magiquement il la transforma pour lui donner deux hauts accoudoirs ainsi qu'une barre au milieu pour ne pas qu'il ne tombe. Puis il se retourna vers la cuisine ouvrit un peu les placards pour voir ce qu'il y avait. Petit, il aimait ça alors il n'eut aucun mal à se mettre au travail. A sa grande surprise, il trouva deux biberons bleus et il eut du mal à contenir son rire… Il y avait aussi du lait en poudre pour bébé.

- Harry a peut-être le cerveau d'un bébé mais pas le corps ni l'estomac !

Soudain il écarquilla les yeux. Il se retourna vers le jeune homme brun qui le regardait le doigt dans la bouche. Celui-ci pencha la tête sur le coté comme pour lui poser une question muette puis éclata de rire en tapant sur la table arrachant malgré lui un sourire à Draco.

- Harry

Il reposa les biberons en verre et referma ce placard. Pendant que le blond préparait le brun bougeait dans tout les sens. Il s'amusait avec la table de cuisine. Il levait ses pieds dénudés et les attrapait pour jouer avec. Il s'éclatait avec la veste du blond qu'il avait, même plein de sang, nommé doudou numéro un !

Une vingtaine de minutes plus tard, alors que le brun commençait à s'impatienter, le blond installa deux assiettes sur la table. Il avait fait de la purée et un steak coupé en tous petits morceaux pour Harry… Mais il voyait les mains trop hâtives du bébé mental s'approchaient de la nourriture alors il délaissa son assiette dans un coin et posa une chaise à ses côtés.

Et c'est à la petite cuillère qu'il le nourrit. Il faisait très attention à tous les geste du brun jusqu'au moment au il lui donna un morceau de viande. Il le recracha sur la table !

- Harry ! Ne commence pas à faire le difficile ! Tu manges, c'est clair ?

Il mélangea un autre morceau à la purée. Mais il recracha le tout. Draco soupira et laissa tomber. Il posa l'assiette et se leva pour prendre un chiffon. Grosse erreur ! Un enfant c'est comme du lait sur le feu. Il ne faut jamais le quitter des yeux. Harry avait prit de la purée dans l'assiette à main nue et se léchait les doigts. Draco s'adossa au meuble en mettant une main sur sa bouche. Mais le brun ne s'arrêta pas là. En prenant une deuxième poignée l'assiette glissa et se brisa au sol. Il la regarda et applaudit en riant, mettant des gouttes de purée un peu partout sur les meubles. Il montra l'assiette cassée au blond et fit un grand :

- Oh !

- Je vais le tuer… Dumbledore je vais vous tuer !

Harry se pencha vers la deuxième assiette mais cette fois-ci Draco décida d'arrêter le carnage. Il attrapa vivement sa main et la nettoya avec le chiffon. Malheureusement Harry avait décidé d'avoir cette assiette et un sorcier aussi puissant avec des facultés mentales aussi restreintes, cela donne ça : l'assiette partit s'écraser sur le mur. Ce qui eut pour conséquence de faire sursauter Draco et d'éclater de rire le brun.

- Ça suffit, maintenant ! Tu casses plus rien sinon…

Sinon quoi ? Ce n'était qu'un tout petit bébé avec un trop plein de magie et un minimum de cervelle !

- Bon aller viens ! Tu vas au lit, petit !

Plus facile à dire qu'à faire ! Il lui retira ses vêtements et le coucha mais il fallu plusieurs minutes où le grand bébé tritura son pauvre collier avant qu'il finisse par s'endormir. Draco ajouta quelques protections au lit ainsi qu'une alarme si Harry faisait de la magie et une autre s'il arrivait malgré tout à sortir du lit.

Il retourna ensuite dans la cuisine où d'un coup de baguette magique il effaça tous les désagréments. Il se resservit à manger et se rassit à table. Sa tête était vide… il ne pensait à rien… Il regardait dehors à travers la fenêtre placé au dessus du lavabo, la nuit était tombée sur cette fin de journée horrible…

Draco eut en tête les plaies d'Harry et surtout le sang qui avait coulé… D'ailleurs il se dit qu'il irait nettoyer celui qui avait coulé sur le parquet plus tard. Et puis il eut peur… horriblement peur… Et si Harry restait à jamais comme ça ? S'il n'évoluait jamais ?

Il supplia le bon dieu que non…


A suivre...


Voilà, c'est tout pour cette fois, à la prochaine fois ^^