Disclaimer : Les Experts et les personnages ne m'appartiennent pas, et je ne fais aucune profit avec cette histoire purement fictionnelle.
T/N : Cette histoire appartient à jenben (115934). Je ne suis que la traductrice.
A/N : Voici une histoire quelque peu longue et compliquée, mais personnellement je pense que ça vaut le coup (T/N : moi aussi). Voici l'intrigue : Sara et Grissom passent une nuit ensemble et le résultat est une grossesse. Ça se complique quand Greg est impliqué. Bien que centré sur Sara / Greg, je prévois d'inclure des scènes de crimes et des intrigues autour. Merci de faire avec et, comme j'écris avec mon cœur, je vous demande de faire de même dans vos reviews. Tous mes remerciements – votre humble auteur.
Mon Erreur Bénie : D'où Viennent Les Bébés ?
" Quelque chose ne va pas ? "
Sara arrêta de donner des coups de pied dans sa voiture et se tourna vers Grissom qui, dans encore une autre de ses poussées d'excentricité, avait réussi à se glisser derrière elle. " Elle est morte. Ce qui signifie que je n'ai pas de moyen de rentrer chez moi. Parfois je ne sais pas pourquoi je me donne la peine de venir ! " ajouta-t-elle, donnant un nouveau coup de pied dans un des pneus avant.
Gil posa sa mallette et lui fit signe de soulever le capot. " J'ai l'impression, " remarqua-t-il, le visage à quelques centimètres du radiateur, " que ce n'est pas entièrement dû à votre voiture. Ça n'aurait pas quelque chose à voir avec l'affaire Byers, par hasard ? "
Pourquoi était-il toujours un exemple d'aplomb ? Serait-il d'aussi bonne humeur si elle le mettait en rage ? Etait-elle en période prémenstruelle ? (T/N : je m'adresse ici aux 5 de lectorat masculin : juste avant leurs règles, les femmes peuvent être beaucoup plus nerveuses. C'est hormonal.) " Comment est-ce que le jury a pu ignorer des preuves aussi cruciales ? Est-ce qu'ils savent combien de temps j'ai passé à rassemblé ces petits morceaux de verre ? Des heures ! "
" Je le réalise, mais tout ce que nous pouvons faire c'est trouver des preuves ; nous ne décidons pas de la culpabilité ou de l'innocence. La Constitution dit qu'un jury doit être constitué de douze citoyens – elle ne dit pas que ces citoyens doivent être intelligents. Ecoutez, pourquoi est-ce que je ne vous raccompagnerais pas chez vous ? Cette voiture n'ira nulle part sans un garagiste. "
Elle soupira et attrapa sa propre mallette. " Merci. "
A part indiquer les directions, ils firent le voyage en silence. Sara semblait épuisée. L'affaire Byers avait été difficile depuis le début ; neuf victimes tuées après avoir été violées. La dernière, cependant, s'était accrochée à la vie assez longtemps pour que Sara la voie partir. Elle avait investi beaucoup de temps et d'énergie à trouver les plus petites preuves qui existaient, seulement pour voir le jury prononcer l'acquittement. Ça avait été une claque pour à la fois les victimes et les CSI.
" Le troisième immeuble à droite. " marmonna-t-elle.
" Sara, vous devez mettre ça en perspective, " lui lança-t-il alors qu'elle sortait de la voiture, " la décision du jury n'est pas votre faute. "
" Oui, eh bien dites ça à ces neuf victimes. "
Elle s'écarta et Gil soupira. Il admirait son dévouement mais espérait qu'elle ne prît pas chaque défaite trop personnellement. Ils ne pouvaient que collecter les preuves et les présenter à la cour, décider de la culpabilité ou de l'innocence était pour douze personnes étrangères.
Alors qu'il avait à demi descendu la rue, il réalisa que la mallette de Sara était encore dans sa voiture. Gil fit demi-tour dans la rue déserte et se gara devant son immeuble. Attrapant la mallette, il entra et examina les boites à lettres. Ils n'était jamais allé à son appartement avant. Pas qu'il ne fût pas curieux ; était-elle aussi nette et méticuleuse qu'elle le semblait ? A quoi ressemblaient les meubles et la décoration ? Spartiate, probablement. C'était le moment où jamais de le vérifier.
Sara faillit s'étouffer avec sa salive. Qui était à sa porte à une heure pareille ? Ça n'avait pas intérêt à être un témoin de Jéhovah, elle n'était pas d'humeur. Séchant ses yeux humides du mieux qu'elle put, elle attrapa la poignée et prit une grande respiration. Ils pouvaient prendre leur Tour de garde (T/N : je crois que c'est ça, le titre français, non ? Les témoins de Jéhovah ne se risquent plus chez nous depuis que, pour les récompenser de leur assiduité, mes parents leur ont offert tout un jeu de prospectus de l'association sur le couple et la famille dont ils font partie... Et c'était il y a bien 12 ans !) et les mettre dans leur... (T/N : la version originale parle d'un ... commun. La langue française mettant généralement les adjectifs après le nom, le commentaire saute à la traduction, alors je vous le mets ici.) (pas que je pense que ça enlève du sel au commentaire).
" Grissom ! "
" Sara, vous avez laissé- "
De toutes les personnes qui auraient pu la voir pleurer ! Pourquoi Grissom ?
Gil s'arrêta dès qu'il vit les yeux rouges et gonflés. Il pouvait supporter pas mal de choses, mais pas de voir une femme pleurer (en tout cas, une femme qui n'était pas impliquée dans une affaire). " Est-ce que ça va ? "
Elle eut un rire jaune et l'invita à entrer. " Juste le stress. Ce n'est rien. Vraiment. "
Il entra dans son salon et lui tendit la mallette. " Vous l'avez laissée dans ma voiture ; je ne savais pas si vous en aviez besoin. "
" Merci. "
Le silence les recouvrit jusqu'à ce que Sara aille dans la cuisine et propose une bière à Grissom. Il débattit mentalement de sa réponse. Il savait qu'elle l'aimait bien. Et il savait qu'il l'aimait bien. Et il savait qu'elle savait qu'il savait... oh, qui s'en souciait ? Une bière semblait bonne et il avait l'impression qu'elle avait besoin de parler. Cela prit du sens. Il était le patron et elle était une subordonnée qui avait besoin de détendre après une rude journée. Une bière n'était pas concomitante. Et ils allaient juste parler. Et puis, la bière lui faisait envie ; la nuit avait été longue pour lui aussi. " Avec plaisir. "
Elle lui tendit une bouteille et s'assit. A l'opposé de Grissom sur-analysant, Sara ne voyait pas de raison de réfléchir d'avantage. Elle ne pouvait pas. Cela lui donnait envie de se réfugier dans sa salle de bains et de pleurer comme une adolescente. Si elle niait ce qu'elle ressentait – ce qui était possible – elle pouvait passer la journée. Nie, nie !
" Alors, " commença-t-il, " l'affaire Byers... "
" Une saloperie. "
" Oui, je pense à peu près la même chose. "
Sara soupira de manière assez pitoyable. " Ce n'est pas que j'ai mis tant de travail dans cette affaire. Comprenez-moi bien – je l'ai fait. Je me suis démenée pour trouver les moindres preuves. C'est juste... " elle s'arrêta, essayant de transcrire ses émotions en mots. Un petit peu comme essayer de décrire un trajet en montages russes à quelqu'un qui n'y a jamais été. " Je ne suis pas en colère parce que mon travail n'a compté pour rien, je suis en colère parce que j'ai vu Anne Byers mourir puis vu son violeur et meurtrier s'en tirer. "
" Ça doit être frustrant. "
" Non, ce qui est frustrant c'est de vous voir vous comporter comme si j'exagérais. " Elle rougit. " Désolée. "
Il prit une grande respiration. " Non, vous avez raison. Je ne peux pas faire preuve d'empathie, Sara. J'ai appris à me détacher des affaires parce que c'est ce dont nous avons besoin pour survivre. Mais vous avez le droit d'avoir des sentiments. "
Cela amena un semblant de sourire sur le visage de Sara et Grissom sourit intérieurement jusqu'aux oreilles. Il avait réussi ça ! Il l'avait fait sourire ! Quand elle offrit une autre bière, il accepta sans réfléchir. Et quand elle lui demanda si elle voulait des œufs sur des toasts, il suggéra de la pizza à la place.
Parler leur faisait du bien à tous les deux. Ça purifiait l'air. Ça purifiait l'esprit. Bizarrement, cela asséchait même le palais. Alors ils continuèrent à parler par dessus la pizza et la bière. Pendant presque deux heures ils parlèrent d'affaires et de police scientifique, de mort et de vie, jusqu'à ce que Gil bâille et dise qu'il était temps de partir. Ils se dirigèrent vers la porte. Ils se dirent au revoir. Ils restèrent plantés là. Ils restèrent plantés là un peu plus longtemps. Puis Sara, rassemblant tout son courage et l'alcool, se pencha en avant et embrassa Grissom. Elle se redressa, écarlate, et murmurant une excuse, quand Gris attrapa ses bras et – d'une manière quelque peu maladroite – lui rendit l'attention. C'était aussi naturel que des vers sur un cadavre en décomposition. Ils ne restèrent plus plantés sur place.
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Les matins après ne sont jamais très bons. A la vérité, il y avait eu un peu trop de bière. Et elle avait particulièrement besoin de quelque chose (lui aussi, mais aucun des deux ne voulait l'admettre). Et il réfléchissait avec un organe qui utilisait beaucoup trop de sang en comparaison de son efficacité.
" Sara... "
" Grissom... "
" Allez-y. " s'encouragèrent-t-ils simultanément.
Elle baissa la tête et lui fit signe de continuer. " Sara, bien que je ne sois pas très incliné à considérer la nuit précédente comme une erreur, je ne pense pas que ce soit quelque chose que nous devrons recommencer. Pas seulement parce que je suis votre supérieur, mais aussi parce que je pense que nous comprenons tous les deux que cette relation ne peut mener nulle part. "
Ce n'était pas ce qu'elle attendait. Non, même avant qu'ils s'endorment la veille, elle savait que ça ne pourrait pas durer. M ais devait-il être si stoïque ? Si logique ? Utiliser de si longs mots ? Oh, non. Il n'allait pas être le mature. " Naturellement, je ne peux être plus d'accord. La nuit dernière n'était que le résultat d'une journée émotionnellement perturbatrice qui a dégénéré. Aucune relation professionnelle ou platonique ne peut survivre. Vous voulez un petit déjeuner ou juste vous en aller ? "
Grissom soupira. Elle était en colère. Bien sûr qu'elle était en colère. Pourquoi avait-il été si stupide ? " Je ne veux pas vous fâcher. Mais je ne peux pas vous offrir ce que vous recherchez et, plus important, ce n'est pas une bonne idée d'avoir une relation au bureau. "
Elle lui offrit un sourire de connaisseuse et mentit à son visage aussi aisément qu'elle se mentait à elle-même. " Grissom, je ne suis pas fâchée. Je pense honnêtement que la nuit dernière ne doit pas être répétée ; j'irai même plus loin en disant que c'était une erreur. Par ailleurs, vous avez raison – vous n'êtes pas le genre d'homme que je recherche. " Elle s'arrêta, semblant choquée et désarçonnée par ses propres mots. Elle n'était pas, en fait, choquée ou désarçonnée, mais ça semblait bien. " Je veux dire, ce n'est pas que vous n'ayez des qualités que certaines femmes recherchent. "
Il doutait de son honnêteté. " Vous êtes très... spéciale, Sara. J'espère que vous n'êtes pas fâchée, nous travaillons si bien ensemble et je ne veux pas que ça change. "
" Ça ne changera pas. C'est promis. " Il restait un peu sceptique alors elle ajouta, d'un air parfaitement naturel, " J'étais sincère à propos du petit-déjeuner. Venez, je vais faire à manger et vous pourrez rentrer chez vous et je vais appeler un garagiste. "
Oui, il la crut.
Le travail continua normalement ; en fait, ils firent comme avant, sauf que maintenant, au lieu de simplement nier l'existence de leurs sentiments, ils niaient y avoir cédé. Le premier jour fut un peu difficile. Le deuxième, sans problème. Le troisième, en fait, ils ne se virent pas. Le quatrième et le cinquième furent encore meilleurs. Le quatorzième jour, par contre, quelque chose arriva. Ou plus tôt, n'arriva pas. Sara n'avait pas ses règles.
Pour la plupart des filles, être un petit peu en retard n'est pas un gros problème, surtout pour celles qui prennent la pilule. Mais Sara était réglée comme une horloge ; depuis dix-sept ans, son cycle durait quatre semaines. Pas un jour de plus, pas un jour de moins.
Pouvait-elle... ? Etait-ce possible... ? Ça ne pouvait pas. Ça n'était pas possible. Elle prenait sa pilule sans faille et la seule personne avait qui elle avait dormi était Grissom – et seulement une fois. Ça n'avait même pas été aussi bon que ce qu'elle avait espéré. Peut-être que sa sinusite causait cela. Être malade pouvait certainement interférer avec son système endocrinien. Ça commencerait demain.
