« Ça y est. Ils doivent être partis. »
Sa voix semblait ferme mais Ginny vit bien sur le visage de sa mère qu'elle était inquiète. Elle s'approcha et la serra dans ses bras.
« Ne t'inquiète pas maman. Tout va bien se passer. »
Sa mère hocha la tête et partit dans la cuisine. Ginny se rassit dans le canapé et fixa l'horloge. Même si elle ne le montrait pas, l'inquiétude de Ginny dépassait de loin celle qu'elle aurait dut ressentir normalement – c'est à dire une simple inquiétude pour sa famille qui fait quelque chose de dangereux mais PAS mortel –. Elle sentait que quelque chose allait mal se passer. Son inquiétude se mêlait à sa frustration de ne pas avoir pu participer au transfert d'Harry. Tout ça par ce qu'elle était mineur ! C'était tellement injuste !
« Je ne veux pas que tu y aille ! Avait tranché sa mère. Tu es trop jeune !
- Ta mère a raison, avait renchérit son père. En plus, on serait un nombre impair et on ne pourrait pas appliquer le plan. »
Malgré ces arguments véridiques, Ginny aurait mille fois préféré être avec son père et ses frères plutôt qu'avec sa mère qui semblait s'être changée en pile électrique.
« Aller ! On y va ! Avait crié Fred lors de leur départ. Et toi, soit sage ! Avait-il rajouté à l'égard de Ginny, un sourire sur les lèvres.
- Ne t'inquiète pas, avait continué George. On va te le ramener ton copain. Il risque juste de lui manquer quelques bouts, rien de grave. »
Ginny les avait fait fuir à coups de chauve-furie et s'était tournée vers Ron et Bill.
« Je veux venir avec vous, avait-elle supplié.
- Tu sais bien que ce n'est pas possible, avait répondu Bill en la serrant contre lui avant de s'éloigner.
- Tout va bien se passer, lui avait assuré Ron. Je ramènerais Harry entier, je te le promets. »
Malgré ça, Ginny regardait sans relâche la grosse horloge. Les aiguilles de son père et ses frères ne cessaient de faire des allers retours entre « en déplacement » et « en danger de mort ». Ginny grinça des dents. Pourquoi cette fichue pendule n'indiquait-elle pas plutôt leurs états de santé ? Ça serait tellement plus utile !
« Ginny ! S'écria sa mère. Le portauloin de Ron doit arriver dans une minute ! »
D'un bond, Ginny fut debout. Et en trois pas, elle fut dehors, accompagnée de sa mère. Durant ce qui lui sembla une éternité, Ginny scruta chaque recoin de la cour en espérant apercevoir la lueur bleue lui annonçant le retour de son plus jeune frère aîné à la maison.
Et enfin, elle apparue. Petite loupiote au début, elle grossit rapidement pour laisser apparaître un vieux bidon d'huile rouillé. Seul. Sa mère laissa échapper un gémissement et se précipita vers le bidon.
« Ils ne sont pas là ! Il est arrivé sans eux ! Oh mon Ronnie… »
Ginny, elle, n'avait pas bougé. L'angoisse était maintenant à son comble. Où était Ron ? Pourquoi avait-il raté son portauloin ? Que leur était-il arrivé à lui et à Tonks ? Ginny consulta sa montre.
« Maman…
- Quoi ? »
Sa mère tournait autour du bidon comme si cela aurait pu faire apparaître soudainement son benjamin.
« Le portauloin de papa et Fred arrive dans deux minutes… »
La rouquine avait dit ça d'un ton monocorde. Que s'était-il passé ? Ils lui avaient pourtant assuré qu'ils ne risquaient rien puisque Voldemort n'était pas au courant de leur plan !
De nouveau, une lumière bleue apparut. Et de nouveau, le portauloin se montra seul. Cette fois, sa mère poussa un cri et fondit en larmes.
« Oh non ! Arthur ! Fred ! »
Ginny elle-même dut lutter pour ne pas crier. C'était une hécatombe ! Personne ne reviendrait ! Ils étaient tous… Non ! Il ne fallait pas imaginer ça !
La jeune fille regarda sa mère qui sanglotait en serrant la vieille chaussure de tennis contre elle. Mais un portauloin, une fois utilisé, n'est plus qu'une ordure quelconque. La rouquine s'approcha et saisi sa mère par les épaules.
« Viens maman, lui dit-elle doucement. On rentre. Je vais te faire du thé. »
Elle aida sa mère à se relever et la ramena lentement vers la cuisine. Au passage, elle consulta le planning. Le portauloin d'Harry ne devait pas arriver avant une dizaine de minutes. Elle s'efforça d'éloigner sa peur et prépara du thé. Quand elle lui tendit la tasse fumante, sa mère s'était calmée. Elle avait toujours l'air inquiet mais ne pleurait plus.
« Excuse-moi Ginny, dit-elle. C'était stupide de ma part. Il ne leur est sans doute rien arrivé de fâcheux. Ils ont juste loupé leurs portauloins, ils vont arriver… »
Malgré ces paroles, Ginny ne se sentait pas rassurée pour autant. Il y avait forcément un problème pour qu'ils ratent leurs portauloins. Les minutes s'écoulèrent dans un silence pesant.
Soudain, Ginny aperçut la lueur familière. Mais elle ne bondit de sa chaise que lorsqu'elle entendit une exclamation étouffée. Enfin ! Quelqu'un ! Elle suivit sa mère en courant et vit Harry et Hagrid qui se relevaient laborieusement.
« Harry ? C'est toi le véritable Harry ? Que s'est-il passé ? Où sont les autres ? S'écria sa mère.
- Que voulez-vous dire ? Demanda Harry le souffle court. Personne d'autre n'est revenu ? »
Devant l'air inquiet de la mère de Ginny, Harry devint blême. Il tenta de se justifier.
« Les mangemorts nous attendaient. Nous avons été cernés dès que nous avons décollé. Ils savaient que ce serait cette nuit. J'ignore ce qui est arrivé aux autres. Quatre mangemorts nous ont poursuivis, nous leur avons échappé comme nous avons pu, et ensuite, Voldemort nous a rattrapés… »
D'un seul coup, Ginny frissonna. Pourtant, il ne faisait pas froid. Mais elle avait peur à présent de savoir ce qu'il était arrivé à son père et ses frères.
« Heureusement que tu es sain et sauf. », dit la mère de Ginny en serrant Harry dans ses bras.
Oui, heureusement. Ginny avait du mal à ne pas lui sauter au cou et l'embrasser de soulagement.
« Vous n'auriez pas un doigt de cognac des fois Molly ? Demanda Hagrid. Pour des raisons médicales. »
Ginny entendit sa mère rentrer dans la maison pour cacher ses larmes. Harry se tourna vers elle et elle lut tout de suite la question dans ses yeux angoissés. Elle désigna tour à tour le bidon d'huile et la tennis tandis qu'elle parlait :
« Ron et Tonks auraient dut être les premiers à revenir, expliqua-elle. Mais ils ont ratés leur portauloin, il est arrivé sans eux. Et celui-là aurait dut ramener papa et Fred, ils devaient être les deuxièmes à revenir. Ensuite c'était toi et Hagrid, puis, s'ils y arrivent, Lupin et George dans une minute environs. », Ajouta-elle en consultant sa montre.
À cet instant, la mère de Ginny revint avec le cognac de Hagrid et celui-ci s'empressa de finir la bouteille. Du coin de l'œil, Ginny vit soudain, pour la quatrième fois, la lueur bleue.
« Maman ! », s'écria-t-elle.
La lueur devint de plus en plus grande. Ginny sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine quand elle aperçut George et Lupin. Mais au lieu de revenir à sa place habituelle, son cœur retomba dans son estomac quand elle vit un Harry inconscient et ruisselant de sang dans les bras du loup-garou. George donc. Son frère était blessé !
Le véritable Harry réagit plus vite qu'elle et aida Lupin à emmener le blessé dans le salon. Un instant, Ginny trouva étrange de contempler le brun porter son propre corps avant que la mémoire ne lui revienne. Le polynectard n'avait toujours pas cessé de faire effet. Ils allongèrent son frère sur le canapé et la mère de Ginny éclaira la tête de George avec une lampe. La jeune femme eut un haut-le-corps. Tout le côté de la tête de son frère était baigné de sang. Et à la place où aurait dut se trouver son oreille, il n'y avait qu'une plaie béante et suintante.
Ginny aurait voulu détourner les yeux de ce spectacle et se réfugier dans les bras réconfortant d'Harry. Mais Lupin avait entraîné celui-ci dans la cuisine et semblait être en train de s'engueuler avec lui. Elle s'agenouilla alors près de son frère et lui prit la main. Elle était tiède, il n'avait pas de fièvre. S'efforçant de ne pas regarder la blessure de son aîné, elle fixa son regard sur sa mère. Celle-ci marmonnait des formules magiques à mi-voix et agitait sa baguette au-dessus de son fils.
Soudain, elle s'arrêta et passa tendrement sa main dans les cheveux de George.
« Ginny… Tu veux bien nettoyer la plaie s'il te plait ?
- Oui… Il va s'en sortir n'est-ce pas ?
- Bien sur ma chérie, ne t'en fait pas. »
Ginny scruta le visage de sa mère et y lut de la sincérité. Son cœur s'allégea et elle resserra sa main sur celle de son frère. Elle savait que George ne pourrait pas récupérer son oreille mais au moins il vivrait. Elle entreprit de nettoyer la plaie avec attention. Durant sa tâche, il lui sembla entendre des voix dans la cour. Petit à petit, George reprenait son apparence et Ginny trouva la blessure encore plus horrible à voir. Non pas que la voire sur Harry lui avait fait du bien mais au moins, elle était préparée psychologiquement aux blessures sur celui-là. Pas sur George.
À peine eut-elle finit de nettoyer le sang sur le cou et le visage de son frère que Harry revint. Il regarda un instant la blessure de George et demanda :
« Comment va-t-il ?
- Je ne pourrais pas la faire repousser, répondit la mère de Ginny. C'est impossible quand la blessure a été infligée par magie noire. Mais cela aurait pu être tellement pire… Il est vivant.
- Oui grâce au ciel, soupira Harry.
- Il m'a semblé entendre quelqu'un d'autre dans la cour, demanda Ginny mine de rien.
- Hermione et Kingsley.
- Dieu merci. », Murmura-t-elle.
Elle poussa un long soupir. Obsédée par son inquiétude pour ses frères et Harry, elle ne s'était pas rendue compte à quel point le sort de son amie l'avait également perturbé. Elle croisa le regard d'Harry et tenta de lui faire comprendre à quel point elle avait besoin de réconfort.
Mais à cet instant, la voix de son père explosa :
« Je te prouverais qui je suis Kingsley, lorsque j'aurai vu mon fils et maintenant, laisse-moi passer si tu tiens à ta santé ! »
Ginny n'avait jamais entendu son père crier aussi fort. Il entra en trombe dans le salon suivit de près par Fred. La vague de soulagement fit vaciller Ginny. Ils n'avaient pas l'air blessés.
« Arthur ! Sanglota sa mère. Oh le ciel soit loué !
- Comment va-t-il ? »
Son père se laissa tomber à genoux près de George et scruta son visage, une main sur son épaule. Ginny ne se souvenait pas avoir vu Fred aussi pâle depuis le jour où il était tombé du toit du Terrier et était resté inconscient plusieurs heures. Plusieurs heures durant lesquelles George avait été inconsolable. Il semblait que quand un jumeau n'allait pas bien, l'autre non plus. Cela n'était pas logique, mais c'était ainsi.
Apparemment, le coup de gueule de leur père avait réveillé George car il remua et fronça les sourcils.
« Comment te sens-tu, Georgie ? », demanda leur mère.
Il leva faiblement la main et tâtonna l'endroit ou aurait dû se trouver son oreille.
« Comme un saint. », murmura-t-il.
Ginny grimaça. Le coup avait-il rendu son frère sénile ? Apparemment, la même idée avait traversé le cerveau de Fred.
« Qu'est-ce qu'il a ? Croassa-t-il l'air terrifié. Il est devenu fou ?
- Comme un saint, répéta son jumeau qui ouvrit enfin les yeux et regarda leur frère. Tu vois, j'ai une oreillole. Une oreillole Fred, tu as compris ? »
Un grand sourire s'étala sur le visage de Ginny, tandis que sa mère sanglotait de plus belle et que Fred reprenait des couleurs. Oui, George était fou, mais pas plus que d'habitude, donc tout allait bien.
« Consternant ! S'écria Fred. Absolument consternant ! Le vaste horizon des plaisanteries liées aux oreilles s'ouvrait largement devant toi et tu ne trouves rien de mieux qu'oreillole ?
- Bah, au moins, répliqua son jumeau en souriant à leur mère qui pleurait tout ce qu'elle pouvait, tu n'auras plus aucun mal à nous reconnaître, maintenant. »
Il regarda autour de lui, sourit à Ginny et leur père. La rouquine retint une grimace quand il lui sembla voire une flamme de douleur dans les yeux de son frère aîné. Mais le regard de George passa trop vite sur Harry pour qu'elle puisse y regarder de plus près.
« Salut Harry… Tu es bien le vrai Harry ?
- Oui, c'est moi, lui assura celui-ci.
- Au moins on t'a ramené en bon état, remarqua George. Pourquoi Ron et Bill ne sont-ils pas réunit autour de mon lit de douleur ? »
Le visage de Ginny se ferma. L'inquiétude qu'elle avait essayé de maintenir loin d'elle lui revint en pleine face comme une gifle.
« Ils ne sont pas encore revenus, George. », répondit leur mère.
De toute évidence, la nouvelle eut le même effet sur George car son sourire s'effaça. Ginny leva la tête et vit qu'Harry la regardait. Il lui fit signe de le suivre dehors et elle s'exécuta de bonne grâce. Elle avait besoin de confier ses peurs à quelqu'un et ce quelqu'un fut Harry.
« Ron et Tonks devraient être rentrés maintenant. Ils n'avaient pas beaucoup de chemin à parcourir. La maison de tante Muriel n'est pas très loin d'ici. », Lui murmura-t-elle.
Il ne dit rien mais malgré son silence, Ginny devinait aisément qu'il avait la peur au ventre. Sa propre angoisse lui pesait sur le cœur comme une enclume. Elle s'efforça pourtant de rassurer Harry en lui prenant la main.
Ils revinrent tous deux dans la cour et se postèrent aux côté d'Hermione, Lupin et Hagrid. La rouquine glissa son autre main dans celle de son amie. Elle savait ce que la brune ressentait puisqu'elle même le ressentait à cet instant. Comment ne pas angoisser quand on ne sait pas si ceux qu'on aime vont bien et où ils sont ? Elle fixa son regard sur Kingsley qui faisait les cents pas et tenta d'oublier sa peur dans les allers retours réguliers de l'Auror.
Les minutes s'écoulaient avec une lenteur désespérante. Chaque seconde passée rappelait à Ginny que deux de ses frères manquaient à l'appel et qu'elle n'avait aucune idée de ce qui avait bien put leur arriver.
La rouquine était en train de scruter les buissons dans la direction de la maison de sa tante lorsque le cri d'Hermione retentit.
« C'est eux ! », s'écria la brune.
Faisant vivement volte-face, Ginny suivit le doigt d'Hermione pointé vers le ciel et vit apparaître avec libération Ron et Tonks sur leur balai.
« Rémus ! », s'écria la métamorphomage.
Tandis qu'elle courait vers son mari, Ginny regardait son frère. Tout un panel de sentiments passa dans ses yeux. D'abord le soulagement de le voir vivant et en bonne santé, ensuite, de la colère pour avoir mis autant de temps et pour finir, de la frustration car Hermione venait de lui voler les bras de Ron. Pour qui se prenait-elle ? C'est Ginny qui aurait dut le serrer contre elle en première. N'était-elle pas sa sœur ?
À l'instant même où ses pensées lui passaient par la tête, Ginny se traita d'égoïste et se concentra sur les explications de Tonks.
« Ron a été incroyable ! Il a stupéfixié un mangemort en pleine tête et quand on vise une cible mouvante… »
Les oreilles de Ginny se bouchèrent tandis qu'elle digérait l'information. Ron avait tué un mangemort. Il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre. Sans doute que Fred et George aussi. Mais savoir que ses frères risquent un jour de devoir tuer et que ce soit réellement le cas, ce n'est pas la même chose.
« Nous sommes les derniers revenus ? Demanda Ron.
- Non, répondit Ginny tout en le serrant dans ses bras puisque Hermione avait décidé de le lâcher. On attend toujours Bill et Fleure, et Fol Œil et Mondingus. Je vais dire à maman et papa que tu es sain et sauf. »
Sur ce, la jeune fille partit en courant. Elle pénétra dans le salon ou sa mère forçait George à boire une potion à la consistance douteuse sous le sourire – narquois – de Fred et – doux – de son père.
« Mais m' man ! Cette potion est immonde ! S'écria George.
- Je sais. Mais elle est efficace. Tu as perdu tellement de sang que si tu ne la bois pas, tu ne pourras jamais assister au mariage tant tu seras faible. »
Ginny s'approcha de Fred juste à temps pour l'entendre marmonner un « le veinard » avant que leur frère ne pousse un soudain un gémissement déchirant. Aussitôt, les sourires disparurent pour laisser place à l'inquiétude. Était-ce plus grave que ça n'en avait l'air ?
« Georgie… Est-ce que ça va ? », Demanda doucement leur père.
Le jumeau porta une main à ses yeux et grimaça de douleur avec de lâcher :
« Je suis un martyre de guerre… »
Tandis que leur mère fronçait les sourcils et le forçait à boire en pestant, Ginny, Fred et leur père éclatèrent d'un grand éclat de rire libérateur. Toute la tension accumulée depuis l'arrivée du premier portauloin s'évapora soudainement des épaules de la jeune fille.
George ôta sa main de ses yeux et regarda sa sœur.
« Tu vois Ginny ! Je t'avais promis qu'on ramènerait ton copain. Et en plus il est entier. On peut dire que tu à de la chance !
- Oui tu à raison. C'est gentil de ta part. Mais bon… Mon copain est entier et mon frère en petits bouts… je ne sais pas ce que je préfère…
- Bien répondu Ginny ! », Brailla Fred.
Tandis que les jumeaux s'esclaffaient, la rouquine se retourna vers ses parents.
« Ron est dans la cour. Il va bien.
- Merlin soit loué ! S'écria sa mère.
- Il n'a rien ? Étonnant, se moqua George. Il n'a pas dut faire grand-chose.
- Il a stupéfixié un mangemort en pleine tête d'après Tonks. Mais c'est vrai que se faire découper en lamelles c'est tellement mieux ! », Répliqua Ginny avant de suivre leurs parents sans prendre garde à l'air outré de George et au sourire goguenard de Fred.
Elle eut cependant l'impression bizarre que, l'espace d'un instant, les yeux de George s'étaient agrandit d'horreur.
Lorsqu'ils ressortirent, Ginny remarqua que Kingsley n'était plus là.
« Merci, dit sa mère à Tonks en serrant Ron contre elle. Pour nos fils.
- Ne dis pas de bêtises Molly, répliqua Tonks.
- Comment va George ? Demanda Lupin.
- Qu'est-ce qu'il a ? S'écria Ron.
- Il a perdu une... »
À cet instant, Ginny cria ainsi que d'autres personnes qu'elle ne pris pas le temps d'identifier. Le sombral sur lequel était son dernier frère venait d'atterrir.
« Bill ! S'écria leur mère en le serrant dans ses bras. Merci mon dieu ! »
Mais la rouquine vit tout de suite dans le visage grave et triste de son frère que quelque chose n'allait pas. Et en effet, celui-ci se tourna vers leur père et annonça de but-en-blanc :
« Fol Oeil est mort. »
