Chapitre 1

POV : Castle

Je fus sorti de mon sommeil par une sonnerie stridente qui n'était autre que mon téléphone portable, je regardai le réveil 6h25. La musique agressait mes tympans. Malgré les nombreuses fois où Beckett m'appelait tôt le matin, je ne m'étais jamais habitué à me réveiller à une heure pareille, moi qui était plutôt grasse matinée. Je décrochai sans prendre la peine de regarder l'identité de l'appelant sachant qu'il n'y avait qu'elle pour me contacter à une heure comme celle-ci. Je portai donc mon cellulaire à l'oreille et répondit :

" Bonjour mon lieutenant...

- Castle...

Je fus surpris car ce n'était pas elle, c'était Esposito. D'habitude c'était elle qui m'appelait.

- Espo ?

- Bro, il faut que tu viennes et vite.

Je ne saurais dire pourquoi mais j'avais peur, le timbre de sa voix ne me rassurait pas, au contraire cela m'inquiétait. Déjà le fait que ce soit lui qui me prévienne et non ma partenaire. Tout à coup, une boule se forma dans mon ventre. Et s'il était arrivé quelque chose à Beckett ? Cela expliquerait son appel. Pourquoi suis-je aussi inquiet ? Parce que tu l'aime pauvre idiot. Si ça se trouve ce n'était rien de grave, même si tout me laissais croire que ce n'était que le contraire.

- Qu'est ce qui se passe ? On a un corps ?

- Viens au port.

- Javier...

- Dépêche-toi ! Je dois y aller. "

Je n'avais pas eu le temps de répondre quoi que soit qu'il avait déjà raccroché. J'avais un mauvais pressentiment. Pourquoi me disait-il rien ? Pourquoi sa voix était si faible ?

Je me pressais de m'habiller et prit un taxi en direction du port. À peine descendu que j'étais déjà en train de courir, quand je m'arrêtai brusquement. Le visage de tous les officiers était ferme, Lanie était en pleure dans les bras de Javier qui se contentait en vain de ne pas craquer pour paraître fort. Ryan lui était adossé contre sa voiture, il pleurait aussi. Cela m'inquiétais mais le fait de ne pas la voir elle, me rendais plus anxieux. C'était là que la réalité me frappa, Lanie et les gars en pleurs, le visage des officiers et le fait que l'on m'avais à moitié prévenu de ce qui se passait au téléphone. Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être elle. Je courus près du cadavre allongé et soulevais la couverture qui cacher le corps. Je fus pris de vertige, les larmes coulaient sur mes joues, je croyais que j'allais m'évanouir.

Elle était là allongée, raide morte, les yeux ouverts, du sang partout. Je pleurais comme je n'avais jamais pleurer. Je m'écroulai sur elle, c'était trop, ça ne pouvait pas finir comme ça. La femme que j'aimais, celle que j'ai le plus aimé dans ma vie, m'abandonnait. Je m'écartai comme pour être sûr que c'était bien elle. C'était bien la forme de son corps, ses cheveux châtains et légèrement bouclés, sa bouche, ses douces lèvres que j'avais eu l'occasion de goûter une fois. C'était son parfum que j'adorais sentir, celui à la cerise, c'était ses yeux. J'en était sûr maintenant c'était bel et bien elle.

Ryan vint me dire qu'ils devaient emmenés le corps, mais je ne voulais pas la quitter. Certes, elle m'avait quitté, mais je ne pouvais pas me détacher d'elle. Esposito dut venir aider Ryan pour m'éloigner d'elle. Les officiers l'emmenaient à la morgue. J'étais appuyé contre la voiture de Javier et Kevin qui étaient partis interrogés les officiers pour savoir si l'enquête avancée. Ils devaient progresser comme dans une enquête normale, même si pour nous tous cela était un cauchemar.

Lanie n'avait pas eu le courage d'examiner le corps, elle était en état de choc. Mais elle avait insisté pour que ce soit elle qui s'occupe du corps de sa meilleure amie et pour qu'ils l'emmènent dans sa morgue.

Après l'observation de la scène de crime et le témoignage du seul témoin que l'on avait, nous étions rentrés au poste, dans un silence que personne n'avait oser rompre.

Le " BIP " de l'ascenseur me sortit de mes pensées ou plutôt me plongea dans mes souvenirs. Le nombre de fois où l'on s'était retrouvés, elle et moi, dans cet ascenseur à rigoler, à se regarder du coin de l'œil. Je me dirigeai vers son bureau vide de son absence mais je m'arrêtai à quelques centimètres de ma chaise. Le capitaine Gates qui avait rejoint les Gars à leur bureau me regardait. Il y avait de la peine dans ses yeux, la peine d'avoir perdu un lieutenant et la peine de me voir dévasté. Javier et Kevin, eux fixés le bureau de leur chef, non seulement elle était leur chef mais elle était avant tout leur amie, elle était comme une sœur pour eux, nous étions une grande famille tous ensemble.

Je savais ce que Gates allait nous dire mais je ne voulais pas l'entendre.

" Je sais que vous êtes tous sous le choc et que c'est très difficile à vivre, car je suis moi-même secouée d'avoir perdu mon meilleur lieutenant et je savais que vous vouliez à tout prix résoudre cette enquête. Alors malgré que l'on ait voulu nous l'a retiré, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour qu'ils nous la laisse, donc je compte sur vous pour la boucler et très rapidement.

- Oui capitaine", dirent en cœur Ryan et Espo.

Je ne m'attendais pas à cette annonce, du moins je savais qu'elle allait nous dire qu'elle nous retirer l'enquête mais pas qu'elle avait fait tout son possible pour la garder étant donné qu'elle était très pointilleuse sur les règles. Mais je l'avais trouvé très bizarre, je dois dire. Enfin, elle m'a paru très toucher mais j'ai senti qu'elle tramait autre chose. Après son discours, je l'ai vu recevoir un message et fonçait dans son bureau, ça avait l'air urgent. Je pensais qu'elle fouillait dans son coin pour tenter de retrouver l'assassin de Kate.

Oh...Kate. Je n'en peux plus, j'ai besoin d'elle ; de la voir, de la sentir auprès de moi. J'ai besoin de me perdre dans son regard comme à notre habitude. Il faut que je me concentre. Mais c'est tellement difficile. Il faut que j'arrête de penser à elle. Mais c'est tellement impossible.

Il fallait prévenir son père, le pauvre, lui qui avait était complètement dévasté par la perte de sa femme, alors celle de sa fille allait le détruire. Elle était la personne la plus cher qui lui restait au monde.

J'allais donc vers le bureau du capitaine, je toquais puis entrais :

" Madame ... ?

- Oui, monsieur Castle.

- Il faut prévenir le père de Beckett...

- Je l'ai déjà fait, ne vous inquiétez pas, il sera bientôt là.

- D'accord..., je m'apprêtais à partir quand elle m'appela.

- Castle... Je lui annoncerais moi-même.

- Oui, capitaine. ", dis-je.

Après ça, Ryan et Esposito allaient interroger le gardien, je me contentais de regarder à travers la vitre teintée.

" Alors Mr Perez, dites-nous tout ce que vous avez vu ou entendu, dit Esposito.

- Ben, je faisais ma ronde comme tous les soirs, et là j'ai aperçu un homme qui marchait rapidement, je lui ai dit de s'arrêter mais il s'est mis à courir donc je l'ai poursuivi mais il courait beaucoup plus vite que moi à vrai dire et il s'est enfui à bord d'un van blanc.

- Comment était cet homme ? demanda Ryan.

- Il était brun, moyen, un peu musclé, je ne l'ai pas bien vu étant donné qu'il faisait nuit.

- Quel heure était –il ? dit Ryan

- 22h30, déclara le jeune homme.

- Alors pourquoi avoir appelé ce matin et non pas hier soir ! s'énerva Esposito

- Je pensais qu'il passait juste par là et qu'il ne savait pas que c'était une zone protégée et puis rien n'a était volé.

- Mais vous vous rendez compte que si vous nous aurons prévenue plus tôt, elle serait peut-être toujours en vie ! s'écria Javier en se levant de sa chaise brusquement.

- Calme- toi ! cria Kevin.

Esposito sortit en furie de la salle et partit faire un tour dehors. Je comprenais sa rage, j'avais la même mais moi je me contenais, on savait que c'était difficile et chacun le prouvait à sa manière. Espo s'énervait, Ryan lui gardait son calme et son sérieux mais il pleurait quand il était seul et moi je n'arrivait plus à réfléchir, je n'avais pas les idées claires, je n'arrivais plus à aligner des pensées cohérentes.

Ryan continua d'interroger notre seul témoin :

" Excusez le... Vous n'avez pas vu de corps ?

- Non, sinon j'aurais appelé beaucoup plus tôt. C'est à cause de moi qu'elle est morte ?

- Non rien ne nous l'affirme, nous attendons les résultats. Vous avez arrêté à quelle heure votre service ?

- Vers 23h30, comme d'habitude.

- Merci, restez à notre disposition au cas où nous aurons encore besoin de vous.

J'étais perdu, qui pouvait lui avoir fait ça, il y avait à peu près une centaine de personnes qui pourrait vouloir l'a tuée avec toutes les affaires que l'on avait résolu ensembles. Ryan et moi avions rejoint Esposito qui mettait en place les éléments de l'enquête sur le tableau blanc.

Et là, je la voyais elle, accrochait les photos des suspects, écrire les petits détails, réfléchir en mordillant le bout de son stylo que je trouvais particulièrement sexy. Oh... arrête de penser à ça, ça ne pourrait que te rendre encore plus malheureux, si bien sûr on pouvait être plus malheureux que ça.

Jim Beckett était maintenant en salle de repos avec Gates, qui lui expliquer la situation. Déjà en arrivant vu les têtes d'enterrement que l'on faisait, il devait se douter de ce qui se passer. Il pleurait, j'aurais tellement aimer lui dire que j'étais désolé, que si j'avais été à ses côtés pour la protéger comme j'en avais fait la promesse, elle serait peut-être toujours là, et aucun de nous ne vivrait ça. Après l'entretien, il était reparti, toujours en pleurs. Je me sentais impuissant, j'aurai aimé le rattraper et lui parlait mais je n'avais pas eu la force de le faire.

L'enquête était une impasse, pas de pistes, pas d'indices, certes nous avions le témoignage du gardien mais en vérité ce n'était presque rien. Chercher un van blanc dans New- York c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Tory essayait de trouver des vidéos de caméra de surveillance mais dans un port ce n'est pas très fréquent.

Le téléphone du bureau d'Esposito se mit à sonner, j'allais répondre quand il me devança et dit :

-" Et, pas touche... Allô ?

-...

- Ok merci, ça va toi ?

-...

- Oui, je passerais plus tard, et il raccrocha.

- C'était Lanie ? lui demandais-je.

- Oui, alors...

- Alors quoi ? demanda Ryan qui venait tout juste de s'approcher de nous.

- Elle est morte étouffée et elle a était frappé à la tête juste après... "

C'était horrible, j'avais tellement mal au cœur de m'imaginer la scène. Elle se faisant étouffée et tabassée. J'avais envie de pleurer, de courir, de m'évader d'ici. Il ne fallait pas que je craque, pas là.

Après avoir passé l'après-midi à chercher un indice ou une information qui nous permettrez d'avancer sur une piste solide, Gates vint nous dire de rentrer chez nous, en forme nous serons plus performant. Javier et Kevin hésitaient à partir mais après tout, il fallait qu'on se repose.

J'étais assis sur sa chaise, à son bureau. Je ne pouvais pas partir, c'était comme si je l'abandonnais. Je ne pouvais pas aller me coucher comme si de rien était, je ne pensais qu'à elle. Le capitaine, qui était toujours dans son bureau, vint me voir et me dit :

" Monsieur Castle, rentrez chez vous.

- Je ne peux pas...

- Je sais que c'est difficile mais vous ne pouvez rien faire, vous ne pouvez pas la ramenée. Il faut que vous vous reposez si vous voulez avancer.

- Je n'ai pas envie de rentrer chez moi. "

J'avais la forte impression de l'abandonné, en quittant son bureau, l'endroit où j'étais le plus proche d'elle, je me sentirais trop loin de son âme, de son tout.

- Vous ne l'abandonné pas si vous partez, pensez ce que Beckett vous aurez dit si elle serait toujours là.

- Elle m'aurait dit "A demain Castle ? " et je lui aurai répondu " A demain Beckett. "

Sur ce je quittais le commissariat, je préférai marcher que prendre un taxi. Il fallait que je prenne l'air, que je décompresse. Il fallait aussi que j'annonce ça à Alexis et à mère. Perdu dans mes pensées, je n'avais pas réalisé que je m'étais rendu devant l'appartement de ma muse. Les larmes menaçaient de couler, alors je repris mon chemin et rentrais chez moi.

Arrivais devant mon loft, le gardien me salua mais je n'y prêtais guère attention, mon esprit était ailleurs. A peine ais-je franchit la porte d'entrée, qu'une tornade rousse me sauta dans les bras. La chaleur de ma fille me faisait du bien après tout le mal que j'avais subi aujourd'hui. Quand elle vit ma mine déconfite, elle me demanda ce qui se passait.

" Papa, ça ne vas pas ?

- ...

- Papa, qu'est ce qui se passe ?

- ... "

Aucune réponse. Je n'arrivais pas à parler, je me sentais si faible, si désarmé. Toujours dans les bras de ma fille, je craquais, je n'en pouvais plus, il fallait que ça sorte. Comme si toutes les émotions que j'avais refoulés depuis le début de la journée, s'évacuer de mon corps. Je ne pouvais plus contenir ma peine, elle était trop fort. Je m'autorisais à pleurer devant ma fille, chose que je n'avais jamais faite auparavant mais j'en avais besoin.

Alexis me serra fort dans ses bras, même si elle ne comprenait pas la situation.

" Grand-mère !, appela ma fille.

- Oui, cria-t-elle d'en haut.

- Descends vite !, j'entendais les pas de ma mère dans les escaliers qui se rapprochait de moi.

- Richard ? Qu'est ce qui se passe ?, elle m'emmena m'asseoir sur le sofa, pendant qu'Alexis fermait la porte puis ma fille prit place à mes côtés.

- Chéri, dis-nous pourquoi tu pleures...

- Papa..., je sentais de l'inquiétude dans sa voix qui se brisée quand mes larmes redoublèrent d'intensité. Ma chemise était trempée. Je me sentais si mal. Il fallait que je leur dise, ça me tuer de l'intérieur.

- Elle... Elle est ...

- Qui papa ?

- Kate ?

- Non Richard, elle n'est pas...

- Si elle est morte ! criais-je.

Ça y est enfin je l'avais dit ! Je m'étais débarrassé d'un poids trop lourd. Elles étaient sous le choc, je pouvais le comprendre étant donné que je leur avais annonçais ça d'une traite, de plus en haussant le ton. Ma fille pleurait de chaudes larmes dans mes bras, mouillant les petites parcelles de ma chemise qui étaient encore sèches, en murmurant des ; Ce n''est pas possible non ... " Ma mère avait les larmes aux yeux, n'osant pas trop craquer devant nous, il fallait qu'une personne soit forte dans ce moment de faiblesse.

Une heure plus tard, après avoir envoyait ma fille au lit, j'étais à présent dans mon bureau, avachis sur mon fauteuil, verre de whisky à la main et la bouteille pas trop loin.

Ma mère qui se tenait dans l'embrasure de la porte me dit :

" Chéri, noyé ta peine dans l'alcool ne résoudra rien.

- ...

- Pense à Kate, est ce qu'elle voudrait que tu fasses ça ? "

Je savais à quoi ma mère faisait allusion, et elle avait raison. Kate avait trop souffert dans le passé à cause des problèmes d'alcool de son père et je ne pouvais me résoudre à faire de même. J'étais persuadé que si elle me verrait, elle m'en voudrait.

Je reposais donc mon verre et rangeais la bouteille qui ne me servirait pas ce soir.

" Comment tu te sens ? " me dit-elle.

Comment je me sentais ? ... Faible, j'étais si faible à ce moment. Je ne savais plus quoi penser, plus quoi faire. Mon cerveau ne pouvait plus aligner de pensées cohérentes, mon esprit sombrait au plus profond de mon être, et mon cœur... Oh... mon cœur. Que dire de mon cœur ? A part qu'il était déchiré. Oui voilà mon cœur était déchiré, la partie la plus importante de mon cœur était un trou noir. Je sombrais dans le noir total.

- Comment veux - tu que j'aille... J'ai perdu l'une des femmes des plus importantes de ma vie. J'ai perdu la raison de mon sourire... La raison de mon bonheur...

- Oh Richard...

Elle s'approcha de moi et m'enlaça.

- Vas dormir mon trésor, cela te fera du bien.

-Oui je vais y aller, bonne nuit.

- Bonne nuit. "

Mais je savais que cette nuit serait affreuse.

Couchais dans mon lit, je voulais chasser les mauvais esprits mais en vain. Tous les événements refaisaient surface depuis la tragédie de ce matin. Je m'endormais après être restais éveiller une bonne partie de la nuit.

" J'arrivais devant chez Kate, heureux d'aller voir mon lieutenant préférer ce soir. Elle était dehors, j'allais me garer, quand tout à coup un van noir me doubla et se gara devant l'immeuble. Quand j'entendis un cri, mon sang se glaça, c'était son cri. Oh mon dieu... Ma muse se faisait enlever sous mes yeux. Je suivi le van qui roulait à vive allure, je n'allais pas le lâcher, la femme que j'aime était à l'intérieur et je n'allais pas la laisser tomber. J'essayais d'attraper mon téléphone pour appeler du renfort, mauvaise nouvelle je n'ai plus de batterie. Le conducteur dut s'apercevoir que je les suivais car il doubla sa vitesse. Oh je le sentais mal. Puis plus rien, un bruit sourd me parvient aux oreilles, il faisait chaud, très chaud même. J'avais mal partout, mon corps était à l'envers, et paralysait. Je voyais la voiture où ma muse était enfermée qui filait sous mes yeux puis j'entendis sa voix qui criait : Castle ... ! "

6

" Kate ! "

Je me réveillai en sursaut, ne sachant plus où j'étais. La lumière agressait mes yeux. Je mis quelques secondes à reprendre mes esprits et constatais que j'étais dans mon lit. Je transpirais, j'étais en sueur et choquais de mon rêve ou plutôt mon cauchemar. Oh Kate... J'avais été tellement près d'elle, j'avais eu une seule chance de la sauver et je n'y étais même pas arriver. Je pleurais, j'étais mal. " Bon sang Rick, reprends-toi. " me murmurait une petite voix à l'intérieur de ma tête. " Ce n'est qu'un cauchemar. "Mais ça avait l'air tellement vrai, elle avait l'air tellement réelle.

Je décidais d'aller prendre une douche pour bien me réveiller et tenter d'oublier ce pour quoi j'étais debout à une heure pareille. L'eau froide coulant sur ma peau me donna la chair de poule. Malgré le fait que j'en avais besoin, l'eau commençait à devenir glacé. Je sortais donc et commençais à m'habiller. J'optais pour un jean et une chemise bleu. Elle adoré quand je portais du bleu, elle ne me l'avait jamais dit mais je le voyais dans son regard. Le bleu mettait mes yeux en valeur, dans lesquelles elle adorait se perdre et c'était réciproque.

Je sortais donc du loft après avoir pris mes clés et mon portable. Arrivais au commissariat, je posais le café de ma muse sur son bureau, malgré le fait qu'elle ne soit plus là, je ressentais toujours le besoin d'en amener deux. C'était une habitude dont je ne pouvais me passer. Je m'asseyais sur son bureau et fixait le tableau blanc où il y avait sa photo. C'était une torture de la voir là accrochait alors que normalement elle était à côté de moi en train de chercher une piste. Je pris la photo et la tourna de façon à ne plus voir son visage, je ne supportais pas de la prendre pour une victime même si s'en est une maintenant.

Je réfléchissais, je cherchais... Le tueur a forcément fait une erreur, il a dû laisser quelque chose, une empreinte. Les gars me rejoignaient près du bureau et quand ils aperçurent le café que j'avais déposé sur le bureau de Beckett, leur regard était devenu vide et triste. J'essayais de leur adresser un sourire mais ils sentaient bien que c'était forcé.

Il fallait recommençait tout depuis le début alors je pris la parole est dit :

" Tory a du nouveau ?

- Non.

- Lanie ?

- Non.

L'enquête était un labyrinthe sans issue. Bon, je me levais et dit :

- Reprenons depuis le début, alors on ne sait pas où elle a été enlever.

- Non, me dit Esposito.

- Il faut commencer par ça.

- Alors, dit Ryan, après la paperasse, elle est rentrée chez elle, ce qu'elle fait d'habitude.

- A part si elle avait prévu de voir quelqu'un..., dit Espo

- Non, elle était trop fatiguée et elle est rentrée prendre un bain pour se reposer, dis-je en fixant la fenêtre.

Ils me regardaient en souriant. Oui je la connaissais très bien, je savais ce qu'elle faisait pour se détendre après une longue journée de travail.

- Il faut qu'on aille à son appartement, on n'en saura plus là-bas, " dit Kevin.

Nous étions allés prévenir le capitaine, puis nous étions partis en direction du domicile de l'élu de mon cœur.

7

Arrivés sur place, les gars et moi sommes montés jusqu'à chez elle. Espo cherchait quelque chose au dessus de la porte. Une clé, je suppose. Elle cachait un double en cas d'urgence et apparemment j'étais le seul qui n'étais pas au courant. Nous avions pénétrés à l'intérieur et Kevin et Javier s'étaient mis à fouiller l'appart. J'étais gêné de devoir fouiller dans sa vie, son appartement c'était son tout. Fouiller dans ses affaires personnels, pénétrer dans une partie de son intimité, j'avais trop de respect envers elle pour ça. Voyant mon malaise, Javier me dit :

" Sa va Castle ?

- Ouais, ouais...

- Écoute on prends le salon, t'as qu'à prendre sa chambre.

- Heu... C'est que...

- Si sa te gêne, Javier prends la chambre et toi tu fais le salon avec moi, me dit Ryan.

- Oui, je préfère...

- Ok, répondit Espo.

Après une bonne dizaines de minutes, rien de flagrant nous avait interpellé, nous n'avions rien trouver. A part un détail qui me sauta au yeux :

- Regardez, ça c'est le manteau qu'elle avait au poste quand elle était avec nous, dis-je.

- Et elle est partie avec... , dit Ryan

- Alors si son manteau est là, ainsi que le verre là-bas qui n'a pas été lavé, dis-je en montrant le bar.

- Cela signifie qu'elle n'a pas était tué en rentrant, intervient Espo

- Elle est sortie après être rentrée, soit pour aller quelque part.

-Soit pour rejoindre quelqu'un..., dit Javier

- Admettons qu'elle est rejoint le tueur, elle ne se doutait de rien donc elle le connaissait et n'avait pas à se méfier, intervient Ryan

- Ensuite il l'a tue et balance le corps dans le port, dit Espo

- Non, ça n'a aucun sens, c'est pas aussi facile, dis-je.

Le téléphone de Javier sonna et il décrocha :

- Espo

-...

- Comment ça ?

-...

- Rien, c'est pas normal attends, les gars !, nous appela Javier.

- Oui, répondis-je en cœur avec Ryan.

- Lanie n'a trouvé aucun indice, aucune poussière, aucune trace de quoi que se soit nous permettant de trouver l'endroit où elle a été tuer.

- C'est impossible, dis-je, dis lui de refaire ça doit être une erreur.

Espo mit Lanie en haut parleur.

- Castle, j'ai déjà refais le test 4 fois.

- C'est un pro, dis Kevin

- Non c'est pas possible même un pro laisse toujours une trace, nous dit Lanie.

- Bon on te laisse, dis Espo

- Non attends !, intervient Ryan

- Oui, dit Lanie

- Est ce qu'elle avait ses clés de voiture quand tu l'as trouvée ?

- Non, elle avait rien même pas son téléphone, ni son porte monnaie, dit Lanie .

- Pourquoi tu nous l'a pas dit avant ?, dit Espo

- Je suis désolée, je suis tellement perturbée depuis sa mort...

- Ne t'inquiète pas, nous aussi on aurait du te le demander.

- Je vous laisse les gars a plus

- A plus chica, dit Javier.

- Je vais voir en bas si il y a sa voiture.

Et Ryan partit au parking en espérant qu'il trouve quelque chose.

- Vous avez trouver sa plaque et son arme ?, demandais-je a Espo

- Oui

- Donc ça renforce notre hypothèse qu'elle n'était pas sur la défense.

Le téléphone de Javier sonna de nouveau mais cette fois si c'était Kevin. Il avait trouvé sa voiture et voulait qu'on vienne vite voir. Nous le rejoignions au parking. Et là je vis sa voiture, la fenêtre côté conducteur était brisée et il y avait quelques gouttes de sang par terre et sur la portière. Une équipe de recherche aller venir analyser tout ça dans cinq minutes. Il était temps pour nous de rentrer au poste et d'attendre les analyses. Si ça se trouve c'était le sang du tueur et pas de Kate.

J'étais avec Tory devant son grand écran. Nous avions eu l'idée d'essayer de localisé le téléphone de Kate qui était toujours allumé, mais le signal était brouillait et nous n'arrivions pas à le tracer. Notre chance de ce côté là était ruiné, ça n'allait rien nous apporter.

Assis au bureau de ma muse, je réfléchissais. L'enquête n'avait aucun sens. On ne pouvait pas l'avoir tuer et jeter aussi facilement sans laisser de traces, d'empreintes, d'indices. Je me laissais guider par mes pensées.

" Je suis assis à côté de Kate après une longue enquête résolue. Nous sommes assis devant le tableau blanc à contempler une dernière fois les indices de notre affaire avant de les ranger et d'espérer ne plus jamais les revoir. Je la regarde sans m'en rendre vraiment compte, elle devait sans être aperçu car elle tourna la tête vers moi et ses yeux verts-marrons rencontrèrent les miens. L'azur rencontrant l'émeraude. J'aime me perdre dans son regard, c'est comme si le temps s'arrêtait, qu'autour de nous plus rien n'existait. Nous n'avions pas besoin de mots pour communiquer. Seul un regard et on se comprenait. Elle faisait passer ses émotions et ses ressentis dans ses yeux, sans le savoir et c'est ce qui me plaisait. Je savais lire en elle comme dans un livre ouvert. Je l'a regardais encore et encore et puis un trou noir.

Kate était allongée sur le brancard avec un drap blanc qui l'a recouvrait, je le soulevai et je la revoyer morte devant moi, les yeux ouverts fixant le ciel. J'avais déjà vécu cette scène. Je voulais lui fermer les yeux mais ma main se bloqua comme si mon cerveau ne pouvait pas faire ça. Et la lumière fut, ses yeux. Ils sont trop verts, je veux dire il sont vert-vert et non marron-vert. Je les fixais, ce n'était pas les siens c'était impossible. Je l'avais regardé des centaines de fois, je m'étais perdu dans son regard des tonnes de fois. Et je pouvais dire à ce moment précis que ce n'était pas elle. Il y avait bien une chose que je pouvais reconnaître parmi tant d'autres et cette chose c'était son regard, ses yeux. "

Je me réveillai en sursaut, je m'étais endormi sur son bureau. Ses visions étaient tellement réelles. C'était ça la clé du mystère, elle n'est pas morte. Ce n'est pas elle.

POV : Beckett

Je me réveillai avec un mal de crâne horrible, je me sentais faible, " mon dieu que m'étais-il arriver." Tout était flou dans ma tête, la dernière chose dont je me souvenais c'était que j'étais... heu... j'étais... je ne me souvenais plus. Je ne me rappelais de rien.

Mais où étais-je ? J'essayai de me levais mais en vain, je m'effondrais sur le sol. Qu'est ce que j'avais ? Il faisait noir, je n'avais qu'une petite lumière qui venait d'une fenêtre qui éclairer un tout petit peu l'endroit où je me trouvais.

8

POV : Castle

Je couru jusqu'à la morgue, je n'avais jamais couru aussi vite de toute ma vie. Arrivais là-bas, je criais :

- Lanie ! Lanie !

- Ah ! Mais sa va pas tu m'as fais peur !

- C'est pas elle !

- Qui c'est pas elle ?

- Beckett c'est pas Beckett

- Quoi ?

- Montre moi le corps

Lanie ouvra la chambre mortuaire et me montra le corps de ma muse.

-Est ce que la couleur des yeux change quand on meurt ?

- Heu... non pourquoi ?, me dit Lanie.

- C'est pas Kate !, dis-je

- Castle, je sais que c'est dur pour toi mais c'est elle. Elle est morte, il faut que tu fasses ton deuil.

- Non regarde ses yeux, c'est pas les siens, c'est pas elle.

- Rick...

- Lanie, écoute moi, s'il te plaît. Ses yeux ne sont pas totalement verts, ils ont toujours étaient moitié vert, moitié marron.

Elle se pencha au dessus du corps et regarda attentivement les yeux de sa meilleure amie. Je l'avais bouleversée, elle savait que j'avais raison mais elle ne semblait pas vouloir le croire.

Elle sortit son téléphone et composa un numéro.

- Javier, c'est Lanie.

- ...

- Est ce que Kevin est à côté de toi ?

- ...

- Il faut que vous veniez et vite, prévenez le capitaine aussi. Dépêchez-vous !

Et elle raccrocha, elle me regarda et s'approcha de moi. Elle se cala dans mes bras et pleura.

- Ne t'inquiète pas ça va aller, on va la retrouver, lui dis-je pour essayer de la réconforter.

- Alors c'est qui ?

- Je ne sais pas.

Après quelques minutes, les gars et le capitaine étaient arrivés. Nous leur avions tout expliqué. Ils étaient troublés, sous le choc.

- Qui est cette femme alors ?, demanda Gates.

- On ne sait pas, lui répondis-je.

- Pourquoi elle ressemble à deux gouttes d'eau à notre Beckett ?, intervient Javier.

- Quelques chose m'intrigue, nous dit Kevin, pourquoi elle a le même ADN, ce n'est pas possible.

- Je sais pas, dit Lanie.

- Tout le monde dans la salle de réunion, maintenant, dit le capitaine.

Nous nous étions tous rassemblés pour un débriefing.

- Alors si c'est vrai et qu'elle est toujours en vie...

- Elle est toujours en vie, dis-je.

Gates me lança un regard noir.

- Selon nous, elle a été kidnappée devant chez elle vers...

- Vers 20 heures d'après les gouttes de sang retrouvés près de sa voiture et les traces de pneus du van blanc, intervient Espo.

- Donc le véhicule s'est garé devant chez elle derrière le sien en diagonale pour ne pas que sa voiture puisse reculée, il la kidnappe, elle se débat, brise la vitre et quelques gouttes de son sang se retrouvent par terre, dis-je en réfléchissant.

- Il faut rechercher ce van on aura plus de chance si on le retrouve, dit Ryan.

- Retrouvez moi ce van ! cria le capitaine

- Heu... si je peux me permettre, il faut rechercher du côté des proches, familles, ex et amis pour commencer, lui dis-je.

- Vous avez entendu alors au boulot !

Quelque chose me gênait dans son attitude. Quand elle avait su que Kate était en vie, elle n'avait pas l'air très choquée, comme si elle était déjà au courant.

Les gars se mirent à chercher pendant que j'observais le capitaine. Elle ne nous disait pas tout. A chaque fois qu'un officier entrait, elle refermait le dossier qu'elle avait sous les yeux, et elle avait beaucoup plus d'appels téléphoniques que normalement.

POV : Beckett

J'avais faim, j'étais déshydratée. A chaque minute qui passait, je sentais que j'allais mourir. Il y avait trop de questions qui circulaient dans ma tête.

Où étais-je ? Comment étais-je arrivée ici ? Qui m'avait emmené ici ? Depuis combien de temps étais-je enfermée ?

Je ne me rappelais même pas de ce que je faisais avant de me retrouver dans cette endroit.

Je ne pouvais même pas me lever, j'étais assise dans un coin de ce grand espace noir.

Si ça se trouvait, j'étais déjà morte. J'avais un aperçu de ce que la mort était. J'étais seule, dans le noir, faible peut être que ma vie était finie. Peut être qu'à partir de maintenant je vivrais comme ça, je resterais là pour toujours. Je sentais mes paupières devenir lourdes et je ne voyais plus rien, ne ressentais plus rien. C'était la fin.

9

POV : Castle

Je commençais à m'impatienter quand une foule d'agents est arrivée, je ne le les connaissais pas tous, j'en reconnu un Demming, l'ex de Kate. Qu'est ce qui venait faire là ? On n'avait pas besoin de lui, il m'agaçait à un point mais inimaginable. Peut être parce que c'était l'ex de Kate. Ils se rendaient tous dans le bureau du capitaine sous mon regard et celui de Kevin et Javier. Bordel, qu'est ce qui se passait dans ce bureau ! Elle commençait vraiment à m'énerver, ma colère était à son paroxysme.

Plusieurs minutes plus tard, Espo commençait à rager parce que je faisais que tourner en rond, mais ce qui se tramait dans ce bureau me faisait perdre patience.

- Castle arrête de bouger tu veux ?!

- C'est pas de ma faute, ça m'énerve. Qu'est ce qu'il peuvent faire à 7 dans un bureau ?

- Il a raison, c'est très louche tout ça, dit Ryan.

- Ouais mais c'est pas une raison pour tourner en rond !, intervient Javier.

Après sa remarque, j'allais m'asseoir sur le fauteuil du bureau de ma muse. Je fulminais de l'intérieur, je n'en pouvais plus. Je décidais donc d'aller voir ce qui se passait.

POV : Beckett

" Je venais de rentrer d'une longue journée de travail, l'enquête était enfin boucler. Je me remettais des émotions d'aujourd'hui, ça avait été une horrible journée. Castle et moi avions encore faillit mourir et j'avais vraiment cru que cette fois c'était la bonne. Je me rappelais de son regard quand il m'avait pris la main devant cette bombe. J'avais mal, je regrettais tant de choses. J'avais souhaité lui dire là maintenant tous ce que je ressentais. J'avais voulu lui dire que je l'aimais. Plus que tout. Je regrettais tellement de ne pas mettre confier à lui avant. J'avais tellement envie de l'embrasser, de lui prouver mon amour. Je croyais que c'était la fin, mais à la dernière seconde il avait arraché les câbles. Je n'y croyais pas, il m'avait encore sauvé, il nous avait encore sauvé. Ce sentiment de joie qui s'était emparé de moi quand le compte à rebours s'était arrêté et ce sentiment de bien être quand il m'avait pris dans ses bras et qu'il m'avait serré tellement fort comme si sa vie en dépendait. Mais tout était passait maintenant j'étais là assise sur mon canapé. J'aurai du me sentir soulager d'être rentrer et de pouvoir me reposer mais je ressentais un vide en moi, plus particulièrement dans mon cœur. Castle... Il fallait que je lui dise, il fallait que j'aille le voir avant qu'il soit trop tard. Je pris donc mon manteau et mes clés et je descendis jusqu'au parking. Arrivais devant ma voiture, je me décidais à lui envoyer un message pour savoir si je pouvais venir et si je le dérangeais. J'allais appuyé sur envoyer quand un bruit attira mon attention, je relevais la tête quand je sentis quelqu'un qui essayait de m'attirer vers lui. Je me débattais tellement fort que je brisa la vitre de mon véhicule et puis je ne sentis plus rien. "

Je sortis de mon " coma " si je pouvais appeler ça comme ça.

- Castle..., murmurais-je.

Je me souvenais maintenant, j'allais chez Castle avant de me faire kidnapper et emmenais ici.

- Rick...

Oh mon dieu... Si seulement quelqu'un pouvait m'expliquer ce qui se passait, j'étais perdu, tellement perdu.

Une voix me sortit de mes pensées.

- Ah Kate te voilà enfin réveiller, je commençais à m'inquiéter.

Cette voix m'était familière.

- Oh ma Kate, si tu savais depuis combien de temps j'attends ce moment.

Oh mon dieu... Je reconnu cette voix, non ça ne pouvait pas être lui.

POV : Castle

Je rentra dans le bureau sans prendre la peine de toquer. Et là je m'arrêta stupéfait. Mais qu'est ce que c'était tous ça ?

Il y avait des tableaux partout, où des photos de Kate étaient accrochées ainsi que la photo du van blanc, des photos de la scène de crime, des photos du corps. Il y avait son emplois du temps de la veille du kidnapping, il y avait écrit en gros " FAUX CORPS ".

J'étais sous le choc, toutes ces informations, tous ces documents, toutes ces photos. Ils enquêtaient en cachette et ils ne nous avaient rien dit.