Petit OS qui m'est venu en tête, comme ça, sans raison apparente aucune. Pour votre seul plaisir!
Emjoy!
Disclaimer: Tous les persos sont à JKR mais Erica est venue de mon esprit tordu à moi- Hum. Bref. Je vous laisse lire.
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Le métro.
Quel passe-temps merveilleux.
Pour moins de 2$, je peux m'asseoir tranquillement, faire la rame jusqu'au bout, puis revenir en sens inverse, et toujours, j'ai une anecdote à conter. Soit sur des gens étranges, comme une fois j'ai vu un homme qui s'était couchée en plein milieu de l'allée…Et les gens l'avait laissé faire. Ou bien une femme qui était entrée en riant toute seule de manière assez hystérique et un vieux monsieur lui avait donné 5$ pour qu'elle arrête…Bref, cet endroit regorge de petites tranches de vie qui me font oublier la mienne, pathétique et sans éclats.
Je sais, je n'ai aucune vie. Mais bon, faut bien la passer d'une façon ou d'une autre, n'est-ce pas?
Alors, ce matin là, j'attendais tranquillement la première rame de métro, un jeune et grand homme roux se plante à côté de moi, nerveux, et me dit, comme ça, tout de go:
-Hey…T'es une fille!
Je regarde autour de moi, pensant qu'il ne s'adressait pas à moi. Mais la vie se plait à me jouer de bien vilains tours et je constatai avec désarroi que c'était bien à moi que le jeune roux posait la question existentielle de sa pauvre vie. Je me retourne et je croise son regard.
Merde! Mais j'ai rien demandé à personne, moi! :
Il est là et me regarde avec des yeux suppliants de chien battu. Pour un peu, il sortait sa langue pour la laisser pendre. Je le dévisage en réprimant une furieuse envie de rire.
Ça n'aurait pas été correct.
Non?
Et bien trop tard. J'ai éclaté dans sa figure.
Pendant que je me tord de rire, il m'observe, ne sachant pas quoi faire en face d'une folle qui lui rie au nez. Après une lutte intérieure qui parut ardue, il décide de sourire. Un peu. Il a quand même l'air vraiment déprimé le pauvre et soudain, je me dis qu'il faudrait bien que j'arrête de rire. Il a l'air d'apprécier.
Bon. À votre service, monsieur. Et, le plus naturellement du monde, je dis:
-Oui, en effet, vous avez de très bons yeux.
Il grogne un peu.
-Désolé, je ne savait pas trop comment aborder la question… En fait, j'aurais besoin d'aide…
Il rougit (et ça jure énormément avec ses cheveux, j'en ai mal aux yeux) et il me chuchote:
-Elle s'apelle Angela.
Allô? Est-ce que j'ai l'air d'une psy? Pour un peu, je m'en irais… Mais encore une fois, il me regarde avec un air de chien perdu et, (Seigneur! J'ai honte de l'avouer) je craque.
-Ha bon? Elle est jolie?
Son visage s'illumine
-Ho oui, très belle même. Mais je crois…
Il se tasse sur lui même. Merde, cet homme a besoin d'aide. Et qui s'est trouvé sur son chemin?
Moi, bien sur.
Va vraiment falloir que j'ai une discussion sérieuse avec et Monsieur Destin et Madame Coup du Sort.
Bref.
Il me regarde dans les yeux, prends son courage à deux mains et déclare:
- On sort ensemble et tout va bien. Pour la St-Valentin, je lui ai donné des fleurs
(Classique, le mec)
-…Et je lui ai donné des billets pour un groupe qu'elle aime
(Ça gagne à tous les coups)
-…Et tout va bien depuis. Mais le problème c'est que…
(Et voilà, il va me sortir qu'elle embrasse mal, ou un truc du gen…)
-J'embrasse pas très bien…
(Qu...QUOI?! )
Les derniers mots de sa phrase sortent avec difficultée de sa bouche.
Je le jauge sans rien dire, pensant qu'il blague. Mais non, il est très sérieux, M.j'embrasse-pas-très-bien.
Je pousse un soupir:
-Et pourquoi tu lui en parle pas?
-Ben… C'est gênant…
-Mouais bon. Et pourquoi tu viens me voir pour m'en parler, à une parfaite inconnue dont tu ne sais même pas le nom?
-Moi, je m'apelle Fred. Et toi?
Je soupire.
- Erica.
Il me sourit et fait:
-Erica, tu peux bien m'aider?
Dis non! Dis non! Dis non! Dis non! Dis non!
-Ouais, d'accord.
Et alors qu'une alarme sonne dans ma tête (mais trop tard ma pauvre cocotte!, ricane Mme. Coup Du Sort.), il s'approche dangeureusement et sans un mot de plus, il m'embrasse.
Et il a menti.
Il embrasse comme un dieu.
Je n'ai pas le temps de dire ouf (ça aurait été très malaisé, avec sa langue dans ma bouche quand j'y repense) qu'il se détache de moi, et me sourit d'un air que je reconnu tout de suite.
Il m'avait eu.
Il m'avait eu avec ses faux airs de chiens battus et sa fausse histoire de romance.
J'avais envie de le frapper.
Tiens, il est juste à côté de moi…Pourquoi pas?
Je lui décoche une taloche magistrale et tout ce qu'il trouve à faire, c'est de rire.
(Il a un joli rire.)
(Merde, je n'ai vraiment AUCUNE volonté! )
-Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça?
Il rit toujours. Soudain, je vois double. Un sosie parfait de Fred viens d'apparaitre à ses côtés, me regardant d'un air expériementé:
-Ouais, vraiment jolie…Je t'accorde le maximum de points, mon cher frère!
-Merci beaucoup, George! Je te rapelle que je mène 8 à 5, alors, si tu veux te reprendre…
Mon cerveau n'assimile plus rien. Puis, la rame de métro arrive. Comme dans un rêve, je les voit se diriger vers elle et puis, quand les portes se referme, Fred me lance:
-Tu goûte le chocolat chaud! Et je suis désolé si je t'ai offensée!
La rame repart et je les voit, riant comme des fous. En ayant toute fois un petit regard désolé pour ma pauvre personne.
(Un concours, ce n'était qu'un conco…)
Je n'ai que le temps de voir la rame de métro s'engoufrer dans le tunnel avant de me jurer tout bas de ne plus jamais au grand jamais prendre le métro quand ce n'est pas nécessaire.
* * *
John aimait que ses trajets soient calmes et reposants. Il serait prêt à tout pour cela.
Même de donner un billet de 5$ aux jumeaux qui ne peuvent s'arrêter de rire devant lui.
Alors? Je sais que la fin laisse à désirer, mais bon... Qu'en avez-vous pensé? Reviews please =p c'est ma seule façon de savoir si j'écris dans le vide ou pas. Merci encore!
