Ciao, ciao mina-san ! (。・ω・)ノ゙

Je suis en train d'écrire mon message d'intro ... Je n'en reviens pas. Je vais devoir prendre de la ventoline de mon asthmatique de frère pour me calmer. Mais ça, soyons sincère, tout le monde s'en fiche ! Donc, allons à l'essentiel.

Merci à toi, oui, toi, personne derrière cet écran, qui lit ces mots ! Sache que tu brilles comme le Seigneur Doitsu. Voici des cookies, et un verre de lait.

Voici mon humble contribution au fandom Hetalia. Il était temps, après cinq ans à y être ... Et un an à bosser sur cette fanfiction.

Voilà donc le prologue de ma fanfiction Forsaken (Abandonné, pour les pas bon en anglais.) Le titre est inspirée de la superbe chanson du groupe Within Temptation, qui s'accorde parfaitement à cet univers. Pardon pour les fautes, j'ai essayé de faire au mieux, mais beaucoup ont du passées entre les mailles du filet.

Moment plein d'émotion : merci également à Luna, Eowin, Kikki-chan et ma famille pour leurs encouragements.

Allez, je te laisse lire en paix, petite biscotte.

Rating : T. Actuellement. Des modifications seront appliquées, au cas où ! Soit rassuré, ô personne chaste et innocente.

L'univers appartient à Hima-papa, Hidekaz Himaruya.


"As the sea started rising,
The land that we conquered just washed away.
Although we all have tried to turn back the tide,
It was all in vain.

Now the day has come,."

Within Temptation – Forsaken


Un de mes peuples m'avait appelé la « Déesse mère », mais jamais je ne me suis considérée comme une divinité.

Lumière née du Big Bang, je me souviens de la solitude, et du silence accompagnant ma longue errance dans l'espace. Je n'avais alors pas d'existence propre. Je n'étais qu'amas de roches, lorsque les couleurs de Soleil tranchèrent l'obscurité perpétuelle. Il naquît un milliard d'années avant moi, sa chaleur me donna forme, puis vie. Je n'étais alors qu'un nouveau-né. La naissance de Soleil avait non seulement entraîné la mienne, mais aussi celle de mes sœurs : Mercure, Venus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Je ne pouvais encore parler, mais après des siècles de solitude, je sentais la présence de ma famille. Je ressentis alors quelque chose : une sorte de chaleur, différente de celle des caresses de mon frère aîné. Cette sensation, à peine esquissée, était vouée à grandir, bien qu'à cet instant, je n'en savais rien. Quatre cents millions d'années passèrent avant que la première météorite ne s'écrase sur moi.

J'avais alors grandi : mes terres n'étaient plus arides, et se remplissaient d'eau de pluie pour former rivières, lacs, mers et océans. Aujourd'hui encore, j'aime la pluie. Je n'ai pas oublié comme la première averse m'a surprise. Je connais maintenant mon corps, mes possibilités tout comme mes limites : mais la première fois que cette chose vint marteler mon corps de milliers de coups, minuscules et puissants, quelle ne fut pas ma surprise !
Le choc entre la météorite et mon corps m'apprit la douleur. L'impact arracha et projeta dans l'espace des morceaux de mon corps nubile. Mon cri silencieux fit vibrer mes sœurs les plus proches, mais que pouvaient-elles y faire ? Meurtrie, je rentrais dans une période de grands changements à laquelle personne ne pouvaient rien faire, même pas moi. Les choses se faisaient d'elle-même, et je restais là, souffrante, condamnée à attendre que cela passe.

Vint enfin le jour où mes blessures se firent moindre, et je pus à nouveau voir : je découvris alors, que de mon corps était né quelque chose. Quelque chose de diffèrent de moi et de mes sœurs planètes. Quelque chose de diffèrent de mon frère aîné l'étoile.

Un satellite.
Lune.

Cette sensation, ressentie quatre cents millions d'années plutôt revient. Une certitude s'imposa à moi : celle que Lune n'était pas ma sœur. Elle était née de moi et de la météorite cruelle. Elle était notre enfant.
J'observai longtemps ma fille. Lune tournait autour de moi, au même titre que mes sœurs et moi-même tournions autour de Soleil. Cette observation me conforta dans mon idée. Mon enfant satellite ressemblait à sa mère à sa naissance. Ainsi, j'attendis pour voir Lune connaître les premières pluies, qui transformeraient les cratères à sa surface en mer et océans, et entraîneraient la naissance d'une flore semblable à la mienne. Mais la pluie ne vint pas, et je sus alors que mon enfant était condamné au même sort que ses tantes les planètes : la stérilité.

Des choses nouvelles s'imposèrent alors à moi : la déception, puis la honte. Quel genre de mère peut-être déçu par le fruit de sa chair ? J'étais si jeune, et je ne pouvais m'empêcher de songer, et d'espérer que le choc entre moi et une nouvelle météorite m'aiderait à engendrer de nouveaux enfants satellites.

Au fil des siècles cependant, j'avais connu des changements si important qu'une aura bleue s'était formée autour de moi, me protégeant de presque tous les dangers venus d'Espace.
Je compris que pour me sentir à nouveau mère, je ne pouvais plus compter que sur moi-même. Je réfléchis longtemps. Comment me séparer seule ? Je n'étais pas encore stable. Les continents sur mes océans ne cessaient de bouger. Comment donner la vie dans de telles conditions ? J'attendis, plaçant sur mon corps mes nouvelles créations : des fleurs aux couleurs superbes, des herbes aux parfums enivrants, des arbustes timides et des arbres majestueux, mais aussi des insectes, et de curieuses créatures qui ne cessèrent de me surprendre, car elles évoluaient sans mon aide. Ainsi, mes océans se peuplèrent de poissons, et des animaux se mirent à courir sur mes flancs.
Vint le temps où une des parties de mon corps jeune et superbe était exposée à la lumière de mon aîné, tandis que l'autre baignait dans la pale clarté de ma fille. En m'éveillant, je sentis quelque chose de diffèrent en moi. Depuis la naissance de la faune, j'avais observé de nombreux changements, de nombreuses mutations, que je ne contrôlais pas toujours, mais qui me fascinaient. Là, debout dans la lumière, se trouvait l'animal le plus étrange qu'il m'avait été donné de porter alors. Ça fit renaître en moi la sensation.

« Les Hommes. »

Grâce à ce primate plus courageux et plus intelligent que les autres, je devins à nouveau mère.

« Les Hommes forment des Peuples. »

Les premiers Peuples étaient diffèrent des Hommes. Comme eux, ils se tenaient debout sur leurs jambes, voyaient l'horizon avec des yeux verts, bleus, marron ou noir, se servaient de leurs mains pourvues de cinq doigts pour manier des objets.

Je me vis moi-même offrir une apparence humaine. Dans le reflet lisse d'une des sources de mes continents les plus au nord, j'observais pour la première fois mon visage. Je caressais de mes mains halées par le soleil mon visage rond, tâtait mes lèvres pleines, effleurait les longs cils qui ombrageaient mes yeux aussi bleus que mes océans, mêlait mes doigts à mes épaisses boucles rousses -en prenant garde à ne pas faire tomber les bourgeons piqués dans mes mèches. Je devais avoir trente ans, en somme, bien plus âgée que les humains, qui ne dépassaient que rarement cet âge, et que mes enfants Peuples, tous nouveaux nés. Je me demandais si mon corps était beau. J'avais beau être fière de moi et de mes créations, toute vanité m'était alors inconnue.

Les Peuples naissaient, mangeaient, dormaient, et grandissaient, mais ne mourraient pas au bout de quelques années de vies. Les Peuples trompaient la vieillesse, l'empoisonnement, les mauvaises chutes et les armes, mais personne ne peut tromper la mort.

« Mes enfants. »

Le Temps suivait son cour, et l'Histoire commença à s'écrire. Je vis les premiers villages, les premières villes, et les Peuples grandirent. Je frissonnais au premier combat, et pleurais à la première guerre. Je me ravissais des conquêtes et des victoires, hurlais en même temps que les Hommes pour les défaites. Les conflits venaient des humains, à mes enfants Peuples d'en subir les conséquences. Annexion, conquête, disparition, mort. J'appris ces mots en même temps qu'eux.

Je me souviens du somptueux Empire Romain. Je l'ai aidé à faire ses premiers pas, et mes bras ont amorti sa chute. Là, dans les champs de fleurs latins, j'ai bercé Roma au dernier instant de sa vie. Gaule s'enfonça dans mes forêts centenaires, et abandonna son corps à un nouveau peuple, France. Hivernia et Brittania offrirent la vie au jeune Albion avant de disparaître. Des révoltes eurent lui : la somptueuse Grèce Antique fût remplacée. L'ingénieuse Egypte Antique connut à son tour son déclin. A l'Est, se trouvait Chine, la plus vieille nation de la création mais je ne m'inquiétais pas pour lui, car je l'avais longuement observé. Il était intelligent, et grandissait avec son temps. Ses humains, ainsi que les nouvelles nations lui causaient bien du tracas, pauvre enfant. Je l'aidais du mieux que je le pouvais. Naquît le Saint Empire Romain. Les petits-enfants que Roma avait laissés derrière lui embellissaient, attiraient la convoitise, et je me fis du souci pour eux.

Je pleurais mes enfants, mais ne pouvait faire autrement que de faire mon deuil. A l'image des humains, je devais tourner mon regard vers l'avenir. On rebaptisa les Peuples : ils étaient à présent des Nations.

En ce temps-là, j'étais choyée par les créations humaines et mes enfants nations. Partout, on me remerciait pour ce que j'avais fait. Et bien que tous ne fut qu'une succession de merveilleux hasard, je n'osais le rappeler, car ce fut à cette époque qu'on me surnomma la déesse mère. Un merveilleux surnom. On m'aimait, me respectait. On me vouait même des cultes ! Mon enfant Grèce me prénomma Gaïa. Je me considérais, et me considère, définitivement comme une mère, et non comme une divinité.

Il y eut « le Moyen-âge ». Il y eut « La Renaissance ». Tout à l'ouest de mon corps, les humains découvrirent un nouveau continent. Je m'amusais de cette découverte tardive.

Avant que mes enfants France et Angleterre ne le découvrent, je vécus quelques temps en parfaite harmonie avec Amérique. J'aimais chacun de mes enfants également, mais quelque chose me poussait à m'occuper plus de ce jeune garçon trouvé dans les champs, qui ne portait pas encore le nom d'États-Unis. Puis, l'oisillon quitta le nid, et tout comme les autres, préféra des arcs et des flèches à mes colliers de fleurs, et délaissa ses courses folles dans les campagnes pour des petits soldats de bois…

Et encore et toujours, je vis les révolutions, et les guerres.

J'aurais aimé préserver l'innocence de mes petits, ne serait-ce que quelques siècles encore. Mais j'eus beau embellir, ils restèrent aveugles. Ils déchirèrent mes champs pour y creuser des tranchées. Ils souillèrent l'air et masquèrent la pureté de notre ciel avec les cendres de leurs semblables. Les pétales de cerisiers se tintèrent de rouge, et il fallu attendre des années encore pour que mon cher Japon ne relève la tête pour les contempler à nouveau.

Le premier de l'an 2013, je venais de réchapper à ce qu'un de mes nombreux peuples décimés au cours du temps avait annoncé: ma destruction. Je me suis souvent demandé pourquoi mes enfants cherchaient à prédire la date de ma mort. Je trouvais cette fascination malsaine, mais peut-être n'était-ce là qu'une ultime marque d'inquiétude à l'égard de leur mère ?

Je leur pardonnais, heureuse de les voir ainsi soulagé et reprendre le cours de leurs vies. Mais ce fait n'était qu'une piètre consolation … Car tout allait au plus mal. Je me trouvais vieille et fatiguée. Horrifiée de voir la seule protection contre les terrifiantes météorites disparaître peu à peu...

Blessée, surtout, de n'être plus qu'un fantôme aux yeux de mes enfants. Oh, mon petit Etats-Unis avait beau clamer à qui voulait l'entendre qu'il serait mon héros, en présentant ses plans plus farfelus les un que les autres... Cela ne fût amusant que quelques instants! J'aurais aimée le voir cesser de feindre l'innocence, qu'il avait perdu au cours des décennies, et passer un peu à l'action. Cela valait tout aussi bien pour les autres ! Ne m'entendaient-il pas hurler ? Ne me voyaient-il pas me tenir derrière eux à chacun de leurs meetings ? Ne comprenaient-il pas qu'en me détruisant, ils détruisaient leur propre espèce ?

Oui, ils cherchaient à prédire la date de ma mort, mais cela était en vain, pour la simple raison qu'ils ne pouvaient pas l'assumer.

Je me souviens de cette douce matinée de décembre, qui n'eut d'agréable que la brise sur mes joues humides. Une nouvelle fois, et plus que jamais, le meeting avait été inutile. Si la date du 31 / 12 / 2013 fut retenue comme celle du début de la guerre, c'est parce qu'il fallait bien commencer quelque part. Mais les membres du G8 et moi savons que cela a commencé trois jours plus tôt, lorsque Angleterre, dernière nation incertaine, a finalement quitté la salle.

Les papiers abandonnés sur le sol étaient vierges, à l'exception de ceux annonçant les points importants à aborder: cette fois, personne n'avait fait semblant de prendre de notes. Je les ai tous ramassés et empilés sur la table. Puis, je me suis occupée de remettre en place les chaises renversées, ramassée la veste oubliée d'Italie et l'ai pliée soigneusement.

C'est alors que j'allais sortir à mon tour de la salle que j'ai réalisé que je n'étais pas seule. Quelques instants, les rôles furent inversée: je fus celle qui ne vit pas l'évidence.

Il avait été un des derniers à m'appeler maman. Et lorsqu'il se jeta dans mes bras en me demandant pardon, je l'entendis à nouveau entre ses sanglots.

Et je lui pardonnais à nouveau, car il était mon fils …


Terre s'approcha d'Europe, et posa une main douce sur son épaule brûlée. Meurtri, et sensible à la moindre violette poussant dans ses champs qu'il avait cru longtemps stériles, il n'eut pourtant pas un frisson. Assis au bord des falaises de Biarritz, il regardait les vagues d'Atlantique s'écraser sur les ruines du Palais.

- Je sais pourquoi tu es là, déclara-t-il, et tu sais ce que je vais te répondre.

Terre resta silencieuse. Elle s'assit près de lui. Quelques bourgeons de fleurs se détachèrent de sa robe, dansèrent dans l'air marin avant de disparaître dans les tourbillons de la brise.

- Combien de temps nous as-tu cherchés ? As-tu seulement trouvé quelqu'un ? Le soleil ne se lève plus depuis bien longtemps sur Asie, et pourtant, tu as traversé chaque terre en friche, contourné chaque ruine, et escaladé chaque montagne dans l'espoir de le trouver.

Au loin, une pierre se décrocha de ce qu'il restait du phare. Atlantique l'étreignit dans ses bras d'écume.

- Accepte le Terre, et vois ce que nos enfants ont fait de nous ! Je suis fatiguée, mais ne l'es-tu pas bien plus que moi ? Je vois chaque jour tes efforts. Je respire à nouveau le parfum des fleurs, et celui de la mort et de la vieillesse disparaît un peu plus à chaque instant. Nous rajeunissons, nous existons à nouveau. Ton regard pétille comme à tes vingt ans, mais tu ne peux négocier avec le temps, Terre. Tu rends la vie possible, et nos enfants la gâche et la détruise. Cela a toujours été ainsi. Je ne veux plus souffrir.

Il se cambra, une ombre dans son regard, une douleur vide dans le dos : sur les terres qui avaient été celles de leur fille Hongrie, un glissement de terrain venait de faire disparaître le flanc d'une colline, et avec lui l'autoroute M15.

- Sais-tu ce qu'il y a, par-delà l'océan ?

C'était là la première parole que Terre prononçait depuis bien longtemps. A l'entendre de sa voix douce, rauque et grave, Europe sût que la raison ne pourrait rien faire contre la détermination qui rendait sa jeunesse à la vieille planète.

- J'ai aimé, Europe. Le Temps ne changera rien à cela, et je pourrais aimer demain comme dans mille ans. J'ai pardonné à ceux qui nous ont fait tant de mal, comme à ceux qui n'ont rien fait pour nous aider. Cela fait trente-cinq ans, mais mon pardon n'est pas nouveau.

Elle marqua une pose, puis reprit dans un murmure.

- Asie … J'ai tenu sa tête hors de l'eau lorsque notre fils Japon s'est noyé. J'ai réchauffé son corps lorsque notre cher Russie est mort de froid. Chine... Mon aîné a été le premier à s'effondrer. Je ne suis pas aveugle, Europe. J'ai vu mes enfants mourir. Je ne me résigne pas, voilà tout. Ils étaient mes enfants, et ceux qui viendront après eux apprendront de leurs erreurs. Plonge-toi dans l'horizon et dans mon regard, et tu y verras le futur. Je suis là, Europe. L'Univers nous donne une seconde chance.

- Qu'y a-t-il par-delà l'océan ?

- L'espoir.

Terre posa sa main sur celle d'Europe. Elle tendit l'autre devant elle, les rayons écarlates de son frère caressants sa peau olivâtre : les rides s'y estompaient, depuis que l'herbe était redevenue verte et la neige blanche -il y avait de cela cinquante ans.

- Par-delà l'océan se trouve l'espoir, répéta-t-elle. Depuis combien de temps vivons-nous, t'en souviens-tu seulement ? Celui qui se trouve là-bas est le dernier de sa génération, mais n'est-il pas aussi le plus jeune d'entre nous ? Nous ne souffrons pas plus que lui ne souffre, Europe. Et pourtant …

Elle rabaissa sa main lisse pour la poser sur son cœur.

- Pourtant, je sens son cœur battre à l'unisson avec le mien, et avec lui celui des Hommes que sa lâcheté lui a permis de sauver. Là où est mon enfant, et là où sont les humains se trouve l'Humanité.

Europe ne lui répondit pas. Terre prit son visage, et l'observa. La guerre avait creusé le visage de son amant, les cendres de ses forêts brûlées avait couvert sa superbe chevelure brune d'antan d'un gris sombre : mais elle voyait déjà les traces du malheur disparaître de sa peau laiteuse, et la cendre s'envoler.

- Comment fais-tu pour aimer, Terre ? Comment fais-tu pour nous aimer encore, souffla-t-il alors, peinant à soutenir le regard aux milles couleurs de la planète.

-Tu connais déjà la réponse. Ne le ressens-tu pas toi-même ?

Elle posa ses belles lèvres pulpeuses, sur les siennes encore gercées. A l'instar d'Océanie, Europe avait souffert de la soif, et elle n'avait rien pu faire pour empêcher ses superbes lacs de s'assécher.

- Le printemps et la pluie viennent, Europe. Je reprends chaque jour des forces. Quoique tu en dises, je te redonnerai ta jeunesse et ta beauté … lui murmura-t-elle, en abandonnant ses bras vigoureux. Sa voix aurait pu se perdre dans les fracas des vagues sur le cadavre de Biarritz, mais elle lui parlait dans une langue que lui seul connaissait, et qui n'aurait pas nécessité que ces amants soient ensembles pour pouvoir être entendue. Mais tu n'as qu'à me dire oui pour que nous recommencions tout : pour que tout recommence, Europe.

- Oui.

Terre sourit. Elle tournait déjà les talons, et s'éloignait en enfonçant ses pieds nus dans la terre et l'herbe humide de rosée.

- Attends !

Elle se retourna. Le vent faisait danser ses boucles de rubis et d'argents autour de son visage.

- Quand ? fut le seul mot que Europe parvint à prononcer, le souffle coupé par la beauté de cette planète qu'il ne voyait depuis trop longtemps qu'à travers un voile de mélancolie.

- Pas encore. Tu n'es pas prêt.

Un instant, elle hésita, sembla résister, puis renonça.

- J'ai encore des océans à traverser.

- Océanie ?

- Amérique, d'abord.

- Je t'attendrai.

La formule l'amusa. Ses yeux vairons pétillèrent « comme à ses vingt ans » mais elle ne le lui répondit pas. Dans une brise, elle avait disparue. Europe se tourna à nouveau vers l'océan, et l'aperçue marchant sur la plage de goudron, qui se couvrait depuis quelques temps de sable que les vagues apportaient.

De l'écume sortit la silhouette gracile d'une jeune-fille faîte d'eau : Atlantique. Dans sa chevelure aux teintes de laminaria, elle avait piqué un bouton de fleur, échappée plutôt de la robe de Terre. Il vit Atlantique enlacer le corps de son amante, avant que toutes deux ne disparaissent.

Ne resta à la surface de l'eau dansante que le bouton de rose, qu'il vit gracieusement fleurir.


Le monde n'était plus que silence. Le monde n'était plus qu'un cadavre. Une lumière dorée éclaire les ruines de Londres. La Tamise était rouge du sang de la ville, et a longtemps dansé et ondulé dans une robe écarlate. Mais c'était il y a longtemps, et le fleuve reflète à nouveau la pureté du ciel. Il y a déjà cent-cinquante ans que la lumière du soleil n'est plus meurtrière, mais ce n'est plus ici que l'on peut en profiter.

Et pourtant ...

Pourtant.

Un bourgeon éclot sur les ruines, là où Big Ben se dressa un jour. La fleur se gorge de lumière. Un caillou roule et tombe sur les pavés détruits : son bruit résonne longtemps dans la ville abandonnée. Des vibrations en font rouler plusieurs, et dans le silence, leurs chutes résonnent comme autant de coup de tonnerre. Une main blanche sort de de terre. Un bras. Une épaule. Une tête aux longs cheveux sales. Difficilement, il s'extrait de son tombeau de ruines. La lumière embrase ses yeux. L'air glacé brûle pour la première fois ses poumons. L'enfant nouveau-né se met à hurler.

12th May 2199, New England.


Les gens ? Il y a quelqu'un ? é.è

J'espère ne pas vous avoir perdu en cours de route ! En tout cas, si il y a quelqu'un pour lire ces mots ... Merci !

Un prologue pleins de mystère, isn't it ? Et bien, j'avoue qu'à la base, beaucoup plus de réponses devaient être apportées ... Mais dans un élan de sadisme, je me suis dit qu'il serait plus amusant de les découvrir au fur et à mesure. Donc, si certains se demandent, OUI, les raisons à la guerre seront expliquées plus en détails, ainsi que la guerre en elle même. Ne me lynchez pas pour ça, s'il vous plait.

Aussi ! Si il y a -et il doit y en avoir !- des incohérences au niveau de l'ordre chronologique-historiques et chronologique scientifique ... Pardon. Voilà d'avantage de cookies. (Plus, les dinosaures ne sont pas mentionnés. Je sais, je sais. ./_/.)

Et évidemment, n'hésitez pas à m'envoyer une review, une critique, une tomate, ou un biscuit.

Arrivederci ! (*'0'*)ツ