Hey tous! Bon, voici une fanfiction qui n'est pas de moi, mais de Laon Kame, et que j'ai trouvée tellement bien que j'ai voulu la traduire pour vous. :3 Merci à elle de m'avoir laissé traduire sa fic !! J'ai essayé de faire du mieux que j'ai pu pour retranscrire l'ambiance, mais l'anglais est une si jolie langue ... x3

Si vous voulez lire l'original, cherchez Laon Kame sur et c'est la fanfiction "Enough". Lisez aussi ses autres histoires, en passant, elles sont géniales!

Diclaimer: Les personnages appartiennent à Clamp et co.

Genre: Angst/Romance

Rating: T.

Note: j'espère que vous aimerez! Suivant le soutien que je recevrai, je pourrai peut-être envisager de traduire la suite... °sifflote°. :3 Si vous voyez une phrase ou quoi qui ne fait pas très français, n'hésitez pas à me dire quoi pour que je m'améliore ! x3


Fye inclina la bouche de Kurogane pour qu'elle rencontre la sienne. Il pouvait sentir les yeux écarlate fixer les siens, et il s'appuya encore plus sur Kurogane, hésitant même alors qu'il mordait doucement de ses crocs de vampire les lèvres rugueuses sur les siennes.

Il savait déjà qu'il serait rejeté. Il s'était déjà préparé au choc.

"- Hé", grogna Kurogane, repoussant Fye – de vingt centimètres, supposa-t-il. C'était mieux que ce à quoi il s'était attendu. Il avait passé tellement de temps à imaginer ce moment qu'il aurait plutôt cru être rejeté à un mètre, voire contre le mur.

Vingt centimètres ? Prometteur.

"- Hé!" Kurogane le secoua légèrement – gentiment, pensa Fye. Bien trop gentiment. Ça n'était pas du tout comme dans ses rêves. "Qu'est-ce que tu fous?"

"- Eh bien, je ne suis pas sûr. Les mamans et les papas ont tendance à s'embrasser pour se réconcilier souvent, n'est-ce pas?" Il supposa qu'un regard innocent suffirait pour l'instant.

Il savait qu'il serait repoussé après ça.

Ce fut la seule chose qui alla comme il l'avait prévu.

La porte coulissante en papier de riz fut claquée violemment avec le départ de Kurogane, et une fois qu'il fut sûr qu'il était parti, Fye s'affala sur son siège, fixant d'un oeil vide le magnifique paysage à travers la fenêtre.

La douleur battait sourdement contre sa cage thoracique, presque aussi insupportable que la trahison d'Ashura.

Fye songea que ce n'était pas un refus direct.

Il en avait besoin. Pour tuer cet espoir, il en avait besoin. Savoir que Kurogane refuserait tôt ou tard n'était pas une bonne chose. Cette envie étouffée de voir l'amour mettrefin à sa solitude était trop importante, trop pressante. (1)

Pas alors qu'il venait juste de perdre Ashura à jamais.

Il se mit à rire silencieusement, s'assurant inconsciemment que ce n'était pas un rire trop amer ou trop fort. N'importe qui aurait pu le voir.

Il avait eu le même espoir avec Ashura, cette toute petite étincelle d'espoir qui l'habitait malgré ce qu'il savait.

Peut-être qu'Ashura-ô ne serait pas devenu fou quand il se serait réveillé. Peut-être que sa Majesté serait revenue et l'aurait accueilli avec un sourire. Peut-être...

Peut-être qu'il aurait été pardonné de ne pas avoir tenu sa promesse.

Tu vois, se dit-il amèrement, c'est toi, l'idiot. Ça n'est jamais arrivé. Et là, ça n'arrivera pas non plus.

Et, avec la même voix tourmentée que celle de Yui il y avait si longtemps, il songea: Parce qu'en vivant, vous apportez le malheur aux autres. Si vous êtes malheureux, les autres seront heureux.

"- Hé."

Fye sursauta. Il n'avait entendu personne rentrer dans la pièce. C'était dangereux.

Néanmoins, il se tourna vers Kurogane et sourit, les yeux plissés dans ce sourire si travaillé qui s'était brisé si souvent depuis Tôkyô, et encore plus depuis Seles.

"- Est-ce que Papa veut embrasser Maman et améliorer les choses?"

Il voulait que Kurogane s'en aille. Surtout quand il se sentait si seul – non, ce n'était pas de la solitude. C'était de la fragilité. Il ne pouvait pas se permettre de se faire de faux espoirs à nouveau.

Pas alors que Kurogane était revenu.

Au grognement de dérision du ninja, Fye pencha la tête sur le côté.

"- Comme si ça améliorerait les choses."

Est-ce que ça voulait dire...?

"- Ne, est-ce que ça veut dire que si c'était le cas, tu embrasserais maman?" Fye laissa l'espoir s'emparer de lui avant de le détruire brutalement, caché derrière son masque. Il ne fallait pas qu'il devienne hors de contrôle. La dernière fois que ça avait été le cas... Fye évacua ces pensées également. Elles finiraient par briser le masque qu'il avait si méticuleusement créé ces dernières années.

Mais il posa la question tout de même, une décision instantanée qu'il sutqu'il n'aurait jamais du prendre dès que les mots dépassèrent ses lèvres:

"- Est-ce que ça veut dire que Papa veut améliorer les choses?" Tu t'en soucies?

Il pria pour que Kurogane dise non. Il pouvait supporter d'éprouver un amour non partagé le temps qu'il faudrait. Ça finirait par s'évanouir. Oui, et même si son amour grandissait, et peut-être si un jour il faisait l'erreur de se laisser aller, de toute dire, du moins, ça ne serait pasmaintenant.

"- Arrête avec les questions, le mage. Qu'est-ce que tu veux?"

Fye échangea son sourire contre un autre plus sarcastique, baissant la tête pour que Kurogane ne puisse pas le voir. Il avait répondu à sa question par une autre question.

Qu'est-ce que tu veux?

Fye serra les poings.

Il voulait que son frère revienne.

Il voulait qu'Ashura-ô, le premier qui l'avait emmené, accepté, aimé, revienne.

Il voulait...

"- Je veux..."

Il ne le dirait pas.

"- ... rien du tout, Papa. Maman a tout ce qu'elle veut!" Son sourire était réapparu, et tapa légèrement Kurogane de façon enfantine pour faire bonne mesure.

Le ninja allait quitter la pièce, à présent. Il partirait avec un soupir de frustration.

Mais ce ne fut pas le cas. Kurogane attrapa sa main et l'approcha de lui.

"- Fye. Réponds-moi."

Il ne pouvait rien cacher, à une telle proximité. Il ne pouvait rien cacher. Il ne pouvait rien cacher. Kurogane pouvait clairement lire la surprise sur son visage, clairement lire tout ce qu'il y avait à lire sur son visage pendant ce quart de seconde où il se laissa aller.

Et ça ne lui échapperait pas.

Tout ça parce qu'il avait utilisé son nom.

Il essaya de sourire à nouveau, mais ces yeux savaient déjà. Il lutta contre l'idée d'abandonner. Il ne pouvait pas abandonner. Il ne pouvait pas se laisser aller à ce qu'il voulait, juste parce qu'il était censé être triste.

Cette pensée le brisa, et il baissa les yeux le plus qu'il lui fut possible, cachant autant de choses qu'il lui fut possible.

Seul.

Il était seul à nouveau. Même si cet homme le tirait et le poussait, il était seul. Il serait toujours seul sans son frère, son jumeau.

Seul.Seul.

Qu'est-ce que Fye avait ressenti, à mourir dans cette tour, tout seul? Comment avait-il pu mourir sachant qu'il ne le reverrait plus? Comment avait-il pu mourir et lelaisser tout seul?

Il ne sentit pas Kurogane le lâcher. Il ne sentit pas qu'il tremblait.

Et Ashura ? Il avait aiméSa Majesté. Le fait qu'il aie espéré que Fye le tue, lui, la seule personne qui avait jamais été gentil avec lui, la seule personne l'avait réellement compris à ce moment là, était trop dur à supporter.

Et Ashura était mort tout seul dans ce monde. Qu'est-ce que ça faisait, de mourir seul?

Pourquoi est-ce que tous les gens qu'il aimait étaient morts seuls?

Fye vit un pied près du sien, et releva les yeux vers le visage de Kurogane. Il l'avait gravé dans sa mémoire, et à voir ces yeux rouges qui fixaient son oeil à lui d'un air si perturbé, il se demanda quelle expression il avait bien pu montrer sur son visage.

Il se redressa et toucha les lèvres de Kurogane.

Elle étaient rugueuses, gercées, et chaudes.

Il ne voulait pas que Kurogane meure seul.

... Mais est-ce que le Destin serait d'accord pour qu'il meure avec Kurogane?

Et Fye sut ce qu'il voulait.

Il posa ses mains sur le visage de Kurogane, le mouvement semblant prendre des heures, et contenir des siècles, et l'attira vers lui pour l'embrasser.

Il ressentit un flot d'émotion. Pas nécessairement du bonheur, mais proche de l'euphorie.

Ça n'avait pas d'importance s'il était rejeté.

Ça n'avait pas d'importance si c'était impardonnable.

Ça n'avait pas d'importance s'il se montrait égoïste.

Rien de tout cela n'avait d'importance.

Tout ce qu'il voulait, c'était – quelque chose que la Sorcière des Dimensions n'aurait jamais pu exaucer – mourir avec Kurogane.

Le baiser n'était pas sentimental.

C'était une promesse.

C'était assez.


(1) : cette phrase m'a donné du fil à retordre, j'en suis désolée... :3

Reviews? °yeux de chat Potté° :3