Disclaimer: Aucun des personnages de la série ne m'appartient. Je ne tire aucun profit de cette histoire jiste le plaisir d'écrire et de partager.
Rating M.
Couple: Klaroline
Personnages: Tous ceux de la série.
N'hésitez pas à me laisser des reviews, positives ou négatives, cela m'aidera et m'encouragera à continuer.
Chapitre 1 (Prologue): "Don't mess with me again!"
"Don't mess with me again"
À chacun de ses pas sur l'herbe humide, le sang qu'il avait répandu coulait le long de ses vêtements. Mais il ne se sentait pas sale, bien au contraire il jouissait de son état qui le faisait apparaitre fort et victorieux. Il n'y avait qu'un seul mâle alpha sur cette terre et c'était lui. A présent, quiconque oserait le défier en paierait lourdement les conséquences. Il s'était montré bien trop clément et trop docile ces derniers temps qu'il avait donné à tout le monde l'illusion, particulièrement à ce moins que rien de Tyler, qu'ils pourraient un jour le surpasser. Tuer ses hybrides lui en avaient coûté, il n'avait pris aucun plaisir, si ce n'est celui de la vengeance, à les exterminer de cette façon. Lui qui avait eu tant de mal à se construire cette famille venait de tout détruire en un claquement de doigt. Aucun de ses "bébés" ne s'étaient réellement défendus face à lui car ils savaient bien que le combat serait perdu d'avance et avaient attendu la mort qui seraient leur seul Salut. Un masque de tristesse apparut sur les traits de l'Originel en repensant au mal qu'il s'était donné pour ne pas se retrouver seul au monde pour finalement en finir ainsi.
Il n'était plus en colère, il était fou de rage.
Il accélera le pas à vitesse surhumaine et franchit les quelques mètres qui le séparait de la maison des Forbes, là où vivait sa délicieuse et fougueuse Caroline.
Un rictus mauvais passa sur son visage lorsqu'il entendit la voix de la jeune femme à travers les murs de sa chambre. Les mots de la louve Hayley lui revinrent en mémoire:
"Tyler a mis au point un plan pour te détruire ce soir. Il a libéré tous tes hybrides et Caroline l'aide à exécuter ses projets à bien".
Klaus mentirait s'il prétendait qu'il n'avait pas été choqué et blessé par ces révélations. Que le scooby gang se servent de Caroline pour faire diversion était une chose qu'il avait accepté et s'en amusait même beaucoup mais qu'elle soit elle-même l'instigatrice d'un plan visant à le tuer dépassait sa compréhension. Ne s'était-il pas montré incroyablement gentil et clément avec elle? Ne lui avait-il pas montré qu'il ne ferait jamais rien pour lui nuire, allant jusqu'à la sauver plus d'une fois? Toutes leurs rencontres, chaque fois plus intimes et plus attachantes n'avaient-elles été qu'un jeu pour elle?
L'Originel bouillonait de rage de s'être ainsi laissé piégé par une simple vampire. Le problème était là, il n'y avait rien de simple ou de banal en ce qui concernait Caroline. D'une certaine façon, elle le fascinait mais il n'aurait su dire pourquoi. Etait-ce son physique, sa joie de vivre, son caractère franc et bien trempé ou un mélange de tout cela qui le faisait succomber chaque jours d'avantage?
Il chassa ses pensées pour se concentrer sur la voix de sa belle qu'il devinait en grande conversation téléphonique. D'un geste agile il s'élança sur le toit de la maison, juste au dessus de la chambre de Caroline et porta une oreille très attentive aux paroles de cette dernière.
- Qu'est-ce que tu as en tête?
Un court silence se posa avant que la voix de Caroline ne résonne à nouveau, plus virulente que jamais.
- As-tu perdu la tête? Tu ne vois pas ce qu'il s'est passé ce soir. Tu as tout perdu et tu voudrais risquer de perdre le peu de chose qui te reste?
Klaus avait du mal à entendre la personne à l'autre bout du fil, elle semblait murmurer mais il reconnut sans l'ombre d'un doute l'identité de cette dernière.
- Je t'en prie arrête ça! supplia presque la voix douce de Caroline. Ça a été trop loin.
Klaus rit franchement de cette remarque. La jeune femme avait un sacré toupet car de ce qu'il savait elle était en partie responsable du plan visant à le tuer.
- Je ne veux pas que tu sois blessé.
La colère de Klaus, pourtant à deux doigt d'exploser, réussit à monter encore d'un cran. Savoir la jeune femme si soucieuse du bien être de son abruti de petit ami le rendait malade.
Qu'avait-il de si spécial ce paysan sauvage et totalement inconscient?
- Fais attention à toi, dit Caroline dans un souffle avant de raccrocher.
Ce fut le signal que Klaus attendait.
La jeune femme se laissa lourdement retomber en travers de son lit alors qu'un profond soupir de fatigue s'échappa de ses lèvres. Elle ferma les yeux un court instant avant de les rouvrir, tétanisée d'effroi.
Klaus se tenait devant elle, pour ne pas dire complètement sur elle car ses vêtements poissés de sang collaient aux siens et la toisait de toute sa hauteur d'un regard empli de fureur.
Il fallut un moment à la jeune femme pour réaliser ce qu'il se passait avant qu'elle ne le repousse violemment du plat de ses mains.
Mais l'Originel ne bougea même pas d'un cil. En proie à la panique de le sentir si proche et si furieux, Caroline réitéra son geste pour se dégager du poid qui pesait sur elle, en vain. Il envahissait pleinement son espace et n'avait pas l'intention de lui laisser un semblant d'espace pour respirer. Les mains callés sur le dessus de lit, de chaque côté de sa tête, il approcha un peu plus de son visage jusqu'à frôler de ses lèvres son oreille gauche.
- Tu vas te calmer et m'écouter bien attentivement, fit-il d'une voix aussi calme qu'inquiétante.
Aussitôt, Caroline se figea, ne voulant plus se risquer à faire le geste de trop. Elle avait dépassé les limites avec lui, elle en était parfaitement consciente.
Mais lorsqu'elle croisa son regard qui brillait à la fois d'un éclat de douleur et de rage, Caroline se demanda si elle n'avait pas commis l'erreur de trop. Serait-ce sa fin?
Les battements de son coeur s'affolèrent à cette sombre pensée et elle crut défaillir. Elle savait que Klaus percevait chacune de ses respirations et ne voulait pas lui donner le plaisir de voir combien il l'effrayait mais elle n'était pas en mesure de se calmer.
Klaus la fixa intensément durant de longues et interminables secondes avant de déclarer d'un ton étrangement doux.
- Doucement, mon amour. Je ne sais pas ce que toi et ta petite bande de bras cassés avez encore prévu contre moi, mais écoute bien ceci, tu n'en feras pas partie.
La panique gagna totalement Caroline qui se méprit sur ses paroles et elle chercha de nouveau à se défaire de son emprise.
Il la terrorisait en cet instant, bien qu'il ait souhaité lui faire payer sa trahison à son égard, ses yeux baignés de larmes eurent raison de sa colère et il se détacha brusquement d'elle.
Caroline se précipita alors vers la porte fermée de sa chambre dans un geste désespéré de fuite. En un éclair, Klaus fondit sur elle et exerça une forte pression pour bloquer la porte.
La jeune femme ne dit mot, elle tenait à peine debout, tremblant de tous ses membres dans l'attente du geste qui signerait son arrêt de mort. Klaus la maintenait d'une main de fer.
- Tu as besoin de te calmer. Je ne suis pas venu ici pour te tuer mais si tu continu à m'agacer tu vas me trouver.
Caroline eut l'impression que le poids sur sa poitrine se dissipait à l'entente de ses mots. Elle se permit un soupir soulagement sans se soucier du regard moqueur de Klaus. Lui aussi avait baissé sa garde en retirant sa main de la porte. Il savait que sa belle était suffisamment rassurée et qu'elle ne tenterait plus de fuir. Cependant, la colère de Klaus était toujours palpable et la jeune femme frissonnait à l'idée de ce qu'il avait prévu pour elle. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent, elle n'eut pas la force de soutenir son regard, seulement c'était sans compter sur la détermination de l'homme en face d'elle qui la força à lui faire face.
- Tu pourrais au moins avoir le cran de me regarder.
Caroline lutta contre ses larmes mais elle ne put les retenir plus longtemps. Celles-ci glissèrent en cascade le long du visage angélique de la jeune femme.
Klaus se vit violence pour ne pas y prêter un quelconque intérêt et se concentrer sur ce qu'il avait initiallement prévu de faire.
Caroline se sentit honteuse de craquer devant lui et voulut essuyer ses joues mais Klaus la tenait toujours fermement par les bras.
- Je pense avoir été suffisament patient et indulgent avec toi, Caroline. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas c'est qu'on se moque de moi.
Quand bien même Caroline en aurait eu la force et le courage, elle n'aurait rien trouvé à ajouter à cela.
- Qu'y a t-il mon coeur? Je t'ai connu plus loquace.
- N'attends pas mes excuses! réussit à articuler la jeune femme.
Klaus ria nerveusement de son audace.
- Alleluyah, elle parle!
Il se moqua un court instant avant de la fixer à nouveau d'un regard dur et froid.
- Des excuses bancales et hypocrites, je n'en veux pas. Tu veux me tuer, parfait, assume mais ne viens pas ensuite te complaindre en excuse parceque ton misérable plan a inévitablement échoué.
- Je ne comptais pas le faire.
- J'espère bien parceque j'aurais pu t'arracher la langue pour ça.
Caroline déglutit avec peine en baissant son regard.
- Ne baisse pas les yeux Caroline! ordonna Klaus en soulevant son menton sans ménagement.
- Avise-toi encore une fois, une seule fois de me nuire d'une façon ou d'une autre et la clémence dont j'ai preuve jusqu'à présent signera ta fin. Est-ce que je me suis bien fait comprendre?
Caroline ne put qu'hocher la tête en signe d'assentiment.
- Est-ce que j'ai été clair?! gronda Klaus de colère noire.
- Oui, c'est clair, affirma la jeune femme.
Le regard de Klaus se fit perdit quelque peu dans ses pensées et se fit plus douloureux.
- J'attendais mieux de toi, avoua Klaus dans un murmure.
Il disparut aussi précipitamment qu'il était venu, laissant une Caroline pétrifiée et entièrement recouverte du sang des malheureux hybrides.
Elle se laissa glisser contre la porte de sa chambre, vidée de toutes ses forces.
Ce qui avait le plus déstabilisé la jeune femme ce n'était pas la rage de Klaus tout à fait légitime mais son regard blessé et incroyablement peiné.
