ONCE UPON A TIME
Chapitre 1 :
Nul ne savait. Pas un son, pas même une seule évocation, un unique mystère encré dans son âme. Aucun contact, aucune sensation, seule devait demeurer le déchirement qui l'enfonçait peu à peu dans l'abîme. Or, il ne devait faire mention de ce secret devenu cet étrange et bien lourd fardeau, trop précieux pour être partagé. Seule comptait sa protection.
La nécessité de ne point l'évoquer lui permettait de supporter chaque peine, chaque silence, chaque énigme. Les règles ne pouvaient être briser et pourtant un délicieux tourment régnait eu fond de lui. Saccageant la moindre particule de conscience, le ramenant à ce sentier de vices dont les vertus semblaient s'éteindre au fur et à mesure de ces pas, artifices d'une impression creuse de survie.
L'engrenage du passé s'étant mis en marche, la seule solution de refuser le recul résidait dans le courage mais aussi un certaine souffrance qui comprimait son cœur dès les plus ténébreux rayons lunaires qui transperçait, tels des aiguillons de glace, ses poumons et coupait ses moindres tentatives d'échapper au souffle imminent qui le prenait de cours.
Cependant, aucun de ces impacts n'étaient parvenu à le faire céder, le faire fléchir. Comme une flèche acérée, son regard fusant vers la voie ailée et intimement sacrée de la clarté, il repris son pas engourdi, sortant de son inertie au prise de l'angoisse enchaînant ses efforts et ses espoirs.
Le lien, apaisante essence de lucidité, n'ayant la capacité de séparer le réel et l'entité, le poussait à se raccrocher au but final.
Soulagement divin de ressentir la chaleur des flammes mouvantes et brûlantes sur sa peau trempée de sueur, lutte des sens, emprise calculée et entraînée de toutes émotions emmurées par cet océan de craintes, doute effacé, inspiration plus mineur des contacts, caresse sensitive rassurant chacune des parties corporelles, paroles et mots de baumes, sécheresse des mouvements et nébulosité en surface, effet de calme, relaxation.
Nul ne savait, nul ne saura.
Harry fixa d'un sombre et inquiet coup d'œil la fenêtre close du dortoir contre laquelle venait s'écraser sans pitié les gouttes de pluie. Des trombes d'eau venant marteler une mélopée mélancolique innocente et désagréable à l'ouïe.
Cela ne faisait que depuis 2 mois que la scolarité de l'école des sorciers Poudlard venait de reprendre mais en revanche les pluies diluviennes matinales de cessaient jamais, au grand profit des professeurs pouvant par conséquent capter sans aucune exception tout les regards de leurs élèves.
Cependant, malgré la joie d'être de nouveau parmi son monde loin de toute forme d'injustice des moldus lui servant de parents adoptifs, Harry se rembrunissait au fil des jours. Le temps rattrapait la tiédeur d'un été parsemé de nombreux événements et le jeune sorcier n'avait souhaité que retrouver le plaisir du vent dans ses longues mèches brunes faisant couler par la même occasion quelques larmes venant chatouiller ses tendres yeux verts en amande, et révéler la fine cicatrice en forme d'éclair qui trônait sur son front.
Mais, toutes ses espérances ne purent être satisfaites en matières des orages perpétuels, si puissants et violents que même Olivier Dubois, son ancien entraîneur de Quidditch, n'aurait osé mettre le nez dehors ou inciter ses joueurs à exécuter cet exploit.
La déprime commençait dangereusement à ronger le jeune garçon qui ne cherchait plus à la dissimuler aux yeux des ses amis les plus proches: Ron Weasley et Hermione Granger, tout deux sorciers de Gryffondor tout comme à son image.
Il y avait renoncé, lorsqu'il avait pu constater qu'ils n'étaient point dupes et qu'ils étaient tout aussi affectés par le mauvais temps. De plus histoire de ne pas arranger les choses, les voir ainsi en phase mollusque ne lui remontait guère le moral et une étrange et lourde atmosphère s'étirait telle la brume d'un matin d'automne.
Harry tourna la tête en direction du feu crépitant dans la cheminée de la salle commune: les flammes s'enlaçaient, entremêlant leur couleurs claires, dans leur danse folle au rythme de la chaleur tandis que les bûches se consumaient, revivifiant les braises qui se formaient dans l'âtre en marbre noir et poli.
Prêt à tout pour trouver un moyen de distraction, le jeune homme descendit de son perchoir et se dirigea avec volupté en direction de son sac de cours posé dans un des recoins les plus reculés de la pièce.
Il l'ouvrit nonchalamment comme si il s'attendait à ce qu'une monstrueuse machination en sorte mais à son grand désarroi de se produisit. Il parvient enfin, au bout de multiples tentatives, à s'emparer d'un ordinaire morceau de parchemin vierge qu'il se contenta de taponner à l'aide de l'extrémité de sa baguette :
« Harry! Qu'est ce que tu comptes faire exactement avec la Carte, murmura un ton de reproche derrière le Survivant quelque peu agacé d'avoir été ainsi gêné dans ces actes, il est hors de question que tu t'en serves ce soir. Tu as déjà failli te faire attraper la dernière fois que tu l'as utilisé et tout cela soit disant pour compenser ton manque d'aventures et d'adrénaline! A croire que les ennuis n'ont même pas besoin de venir te trouver, il leur suffi de tourner un angle de mur pour te surprendre et te manipuler!
Hermione, s'indigna le garçon en foudroyant de ses émeraudes sa jeune amie visiblement contrariée, je n'enfreint nullement le règlement, continua t-il avec un sourire carnassier, chaque parcelle de mon corps désire se noyer à l'intérieur d'un sujet palpitant digne de mes capacités de combattant. Je n'en peux plus d'user de ma patience pour me convaincre que je ne suis pas en train de ma statufier sur place sans aucun événement à l'horizon à réaliser, à affronter, à défier.
Il a raison Hermignonne, s'enquit son ami Ron en prenant la relève, je suis certain que la fougue de Harry te rassure puisque nous sommes tous englué dans une sorte d'hibernation depuis la mort du Mage Noir. Il ne se déroule guerre de péripéties perturbatrices et la météo s'impose à présent telle une seconde contrainte. Je peux comprendre que Harry éprouve l'envie de s'apaiser l'esprit avec de sombres plans tous aussi dangereux les uns que les autres.
Mais, voulu protester la jeune Gryffondor
C'est devenu une drogue permanente Hermione, acheva Harry d'un soupir mélancolique, je suis dans l'incapacité totale de garder une immobilité stable tout le long de la journée sans esquisser la moindre déviation alors je te prie il me faut ma dose nocturne.
Devant l'air attristé de son ami, la jeune sorcière n'eut d'autre solution que de céder, non sans grommeler qu'elle se devait de repérer d'autres ouvrages afin de construire des arguments plus valables qu'un seul et unique « mais » face à ses compagnons.
Elle abdiqua par conséquent non sans maugréer qu'elle irait porter plainte contre l'amitié solidaire entre la gente masculine ce qui provoqua un fou rire commun et frais chez ses deux camarades.
Plongé dans ses analyses, Harry perçu finalement ce qui lui ferait office de satisfaction. Un minuscule point nommé Draco Malefoy traversait la multitude de couloirs avant de pénétrer dans un endroit encore inconnu aux yeux de l'intrépide Potter.
Sans dire un mot, celui-ci se redressa, s'empressa de plier et ranger son trésor dans sa poche, glissa sa cape d'invisibilité sur lui et se dirigea vers la sortie de la salle commune d'un pas vif, non sans adresser un clin d'œil complice en direction de Ron. Le rouquin sourit, le brun venait de détecter sa nouvelle proie.
Lorsque le fin jeune homme aux yeux verts aboutit face à ladite porte par laquelle le blond venait d'accéder, il ricana intérieurement : Malefoy allait regretter de s'être lever...
Il tourna la poignée de la lourde porte en ébène verni et abyssal, celle -ci à sa grande surprise n'était point verrouillée.
« Erreur numéro une Malfoy » songea le garçon à la cicatrice en pénétrant à son tour dans la salle.
La pièce était circulaire, les murs enjolivés d'argent et d' aériennes arabesques de couleur verte. Harry en déduit que cette chambre devait être dédiée aux Serpentards vu la décoration aristocratique qu'elle reflétait, c'était peu dire car l'endroit était vide à l'exception d'un confortable fauteuil en cuir couleur insondable et recouvert de divers coussins de toutes formes mettant en lumière plusieurs dégradés de vert de manière délicate et harmonieuse quasi magnétisante.
Une fois arraché à l'admiration qu'il avait soudainement porté à cet objet sans intérêt, l'adolescent senti son regard captait quelque chose de poser sur une ancienne table en bois carrée sur pied. Malgré son aspect primitif, elle possédait son charme avec ses serpents entrelacés, leurs langues enroulées et en contact avec celle de l'autre révélant un spectacle étonnant et compliqué, autour de son original et unique pied qui la maintenait en équilibre.
Cependant le plus attrayant était loin d'être l'architecture qui constituait le misérable meuble mais plutôt ce qui semblait irradier et la couronner tel un trophée majestueux à savoir un manuscrit ouvert à la page 10 confiant au lecteur une vue sur une subtile écriture dans une langue étrange à l'encre nébuleuse qui ornait une par une les pages constituant le livre. Elles dégageaient une odeur de parchemin neuf, de jeux d'enfants, de rires et de paroles perdues.
Le jeune Potter émit l'hypothèse que ce roman devait être parcouru sur place d'où l'utilité d'un fauteuil à l'apparence froide.
Sa vue perçante remarqua, coincée entre les pages de la fiction, une longue et élégante écharpe en laine verdoyante entremêlée de fils d'argent.
« Erreur numéro deux Draco », pensa Harry pour lui même en serrant le vêtement dans sa main. Il se pencha ensuite afin de parvenir à déchiffrer ce qui était gravé, attiré par une présence féérique, sur la page où il venait de identifier l'écharpe. Il chercha à traduire quelques lignes mais les mots demeuraient incompréhensibles :
ᾢᾣᾔᾓᾑᾏύὯὟὉἶἴἢἎỹᾲῂῗῘῙΊᾠᾞᾜᾬᾅέὴίᾙῼΌῸῷῴῡῤῥῪ
ἇἅἃἙἪἓἴὅὝὰὭύὺόᾹᾸᾳᾰᾮᾭῤῥῧῨῩῙῄῂῠῌᾼι
ὂὔὩόὼᾐᾟᾝὺồềắẬẪẨầẦẶỆỘộỨἀἔἇἉỹỸἎỪờỠ
Il abandonna se sentant particulièrement ridicule à tenter de lire une écriture, de toute évidence mystérieuse, et réalisa tout à coup que Draco ne se situait nulle part dans le salon ou dans la salle de lecture quelque soit le nom de cet endroit intriguant.
Le Survivant perplexe frissonna dès qu'un vent glacé résonna dans la pièce exiguë. Tous ses sens en alerte, il aperçu ses membres se séparer et se disperser comme un puzzle à travers les coins de la salle. Il hurla de douleur, des larmes venant lui tenailler les joues en creusant des sillons amères. Il voyait sa membrane corporelle se décomposer en poussière, prise au piège par les rafales et les bourrasques qui semblaient devenir de plus en plus dévastatrices. Son sang se mit à bouillir, ses os se brisèrent et se fissurèrent pour se tordre sans fin dans l'éternelle torture du sorcier trop curieux et soif d' angoisses.
Effrayé et transpercé par des centaines de lames et d'aiguilles chauffées à blanc et parcourant sa chair, le Gryffondor s'effondra sur le sol glacial et humide. Les ténèbres vinrent s'installer prenant l'apparence d'une infinité
de papillons dont les ailes étaient parsemés de souillure et de regrets.
La nitescence que capta Harry à son réveil lui désigna un univers flou et tourbillonnant dû à sa faiblesse et à sa peine qui contribuait à parvenir à se maintenir debout.
Après s'être écroulé une dizaine de fois, il estima qu'il lui serait plus convenable et favorisant de demeurer assis et d'inspecter les lieux une fois qu'il aurait mis la main sur ses satanées lunettes, introuvables.
Le silence qui émanait de cette étendue lui griffait l'échine telle un flux hivernal, il ne sentait aucune partie de son corps, plusieurs de ses membres étaient engourdit malgré la tiédeur qui régnait. Il poursuivit cependant à tâtons son exploration sans remarquer la présence d'une silhouette élancée et gracile qui le fixait.
Une voix grave vibra dans l'air matinal :
« Bon sang Potter j'aimerais saisir la raison de la position de ton entité ici bas et en quel honneur tu m'offres le poison de ton être!
Parle pour toi Malfoy, réagit instinctivement le jeune magicien qui discernait cette voix à la perfection, ce que je fais ici de te concerne absolument pas, par conséquent je ne vois pas pourquoi je devrais me justifier auprès de toi.
Certes, affirma le dénommé Malfoy avec un délicat sourire narquois, permets moi tout de même de m'interroger car nulle personne n'est censée être au courant à propos de ces environs. J'avoue que cela me surprends que tu es eu la moindre once de chance pour déceler l'orée qui donne accès à ce monde. Ton intelligence et ton inspiration créatrice a dû évoluer depuis ton combat contre Voldemort sinon je dois admettre qu'il n'y a plus rien de rationnel.
Gné, questionna Harry conscient d'être parfaitement ridicule mais Malfoy venait de parler chinois et il ne tenait absolument pas à liquéfier d'emblée le peu de neurones qui avaient daigné se mettre en route.
Ferme la bouche, renchérit le jeune blond d'une froideur impartielle, tu me fais horreur avec tes expressions étonnées. Assume tes responsabilités et à présent laisse moi tranquille et retourne immédiatement au point d'origine.
Ah oui?, crissa le brun en fusillant le grand Serpentard d'un regard lourd de reproches, et moi puis je acquérir la connaissance de ta Lumière car je ne sais comment revenir en arrière... De plus j'ignore totalement où nous sommes!
Draco regarda l'élu d'une mine effarée. Ainsi cet idiot avait traversé l'ouverture aveuglement sans réaliser où il atterrirait et d'ailleurs, réfléchit le Serpentard, comment était-il parvenu à exécuter ce tour?
Pourtant la porte ne pouvait s'ouvrir seulement sous reconnaissance physique, à moins que...
« Dis moi Potter, aurais tu la grâce de m'exposer le pourquoi du comment, en d'autres mots qu'est ce que tu fiches avec mon écharpe?, ironisa Draco d'un ton hautain.
Rien , se défendit en protestant l'accusé, je me suis contenté de la ramasser entre les pages de cet écrit et...
Il me semble ne pas avoir bien entendu ta phrase Potter, rétorqua d'un sourire plein de menaces et d'un ton doucereux le Serpentard, c'est mon ouïe qui me joue des tours ou tu viens de certifier que tu l'as prise sur un livre?
Je me suis en effet permis cet affront, lança le Gryffondor en relevant la tête en tentant de concevoir l'image dudit blond aux yeux acier mais peine perdue, sans ses lunettes il ne pouvait nuancer aucun contour précis, ce qui lui évita de distinguer les traits fins et cruels du magnifique visage de son interlocuteur déformés par la rage.
Le jeune homme brûlait d'un mouvement de colère contenu qui lui dévorait l'intégralité de son enveloppe charnelle sans répit.
Comment cet imbécile de Potter avait il pu être aussi insouciant? Bon, en effet son geste partait certainement d'une bonne attention mais il venait de produire tout le contraire, un résultat dégradant.
Devant la position faible du jeune garçon, Draco choisit de se maîtriser malgré la douleur qui lui tenaillait les veines et soupira en repérant un éclat dans l'herbe. Il s'empara des lunettes du balafré et les lui tendit avec dégoût en le fixant droit dans les yeux sans ciller.
Orage violent contre verdure. Une confrontation acharnée, intense sans issue mais ouatée.
Harry balbutia un faible remerciement coupé de court avec la brutalité qui posséda Draco sans prévenir, intimant celui-ci à secouer sa victime comme un prunier en le tenant fermement par les épaules. La folie déversait une hargne enflammée dans la substance qu'était Draco, une onde incendiaire ravageant les derniers soubresauts et les élans de lucidité de l'adolescent, qui se noyait dans un océan volcanique d'émotions et de synesthésies enivrantes.
Chatoyantes.
Un cri chétif l'incita à reprendre le contrôle de lui-même envers la réalité. Une panique évidente encadrait le minois du Survivant qui n'osait émettre le moindre son, paralysé par la réaction brutale et sauvage, quasi animale, de son camarade.
Dans l'espoir de la calmer et de le rassurer, celui-ci esquissa un mouvement hésitant qui se voulait protecteur que Harry encore sous le choc repoussa sans ménagement. Il tremblait de toute son âme, de parvenant pas à contenir les larmes de peur qui coulait le long de ses joues hâlées avant d'aller se perdre dans les lignes courbées de son cou.
Ennuyé, son agresseur passa ses longs doigts fins et immaculés dans ses cheveux d'or blancs qui retombait en une cascade de mèches sur son front et recula, ne sachant plus comment se comporter.
« Pourquoi, réussi à crier d'une voix tremblante, les yeux torturés par le reflet de ses impressions, le sorcier à la peau brune incapable de retenir ses convulsions, pourquoi? Je t'ai souillé ton vêtement c'est cela? Inutile ne t'emporter de cette façon! Je te garantis que je ne porte aucun virus ne serais ce uniquement celui de la bêtise et la naïveté.
C'est suffisant pour m'inquiéter Potter, railla la statue de glace qui formait le reptile, il est clair que je refuse d'être contaminé.
C'était disproportionné, j'allais m'excuser et toi, toi tu...
De nouveau sa voix se perdit dans les confins de la tristesse et de l'incompréhension, un regard poursuivi par des interrogations.
D'un geste timide, le Serpentard s'avança vers Harry, recroquevillé sur ses genoux, les lamentations accentuées.
Il s'accroupit face à lui sans brusquer et s'adressa à lui tel à un petit enfant :
« Je regrette Potter mais je pense qu'un éclaircissement est nécessaire. .
Tout d'abord, tu peux t'en douter, nous ne sommes plus à Poudlard, le château étant dans une autre dimension mais dans un conte de fée. Certes c'est absurde mais la pure vérité. Le texte est dans son intégralité en grec, une ancienne langue utilisée pour transmettre la magie par écrits et permettre à certains élus de passer une porte et plonger dans une création peuplée de fantaisies, d'illusions ou de chimères.
Le seul moyen pour revenir au point de départ est de poser sur la page employée, une partie de soi, en ce qui me concerne il s'agit de mon écharpe. Unique contact et certitude de retour.
Si tu es arrivé jusqu'ici c'est que ton degré de fantasmes et d'inventions a persuadé et enchanté l'histoire qui t'as guidé et transféré dans cet endroit mythique.
Heu... , parvint finalement à articuler le Survivant devant cette révélation, mais pourquoi es tu là toi?
Mets tu en cause et juges tu mes capacités créatrices?
De toute évidence...
Je vais dans ce cas justifier ma présence dans cette place imposante : je suis possédé par un virus rare et génétique qui se nourrit de ma colère et se développe par son biais. Elle ronge de l'intérieur et diffuse ses sécrétions mortelles au fur et à mesure de sa progression. Le point positif c'est que la colère s'atténue plus facilement mais explose tout aussi plus librement en fureur démesurée.
Le porteur devient alors primitif et perd tout coté humain durant un laps de temps. Il n'existe qu'un seul remède pour guérir de cette folie destructrice mais la plupart des plantes et autres ingrédients qui constituent la potion poussent dans les contes et légendes alors, à l'aide de mon esprit innovateur, je peux voyager de nuit en conservant mon secret et sans rien laisser paraître et m'évader dans un cosmos parallèle.
Excepté mon parrain Severus, tu es à présent devenu l'une des rares personnes au courant. Je n'ai plus la force ni le courage de lutter ou encore de me disputer, je conserve mon masque simplement pour les apparences et je me terre derrière cette paroi creusée par la souffrance, n'osant imaginer à ce qui m'attend une fois le dernier soupçon d'énergie vitale avalé par ce démon. Il agit tel un reflet meurtrier et ravage les dernières parcelles de courage que je suis parvenu à détenir.
Si je ne ramène pas l'ultime ingrédient à mon parrain dans quelques jours, il ne me restera plus que les prières et les croyances en une potentielle réincarnation puisque le monde rayera mon existence de ses nombreuses et faibles tablettes humaines. Je ne me fais plus de fantasmes, je sais que je suis condamné et voué à la certitude de mon destin or je me battrais jusqu'au bout, quitte à abandonner les dernières brides de ma respiration dans cet univers, j'aurais suivi mes convictions.
Tout ce discours est bien intéressant et clarifiant, s'enquit Harry en fixant d'un air perdu le jeune prince des Serpentards, mais admettons que nous finissons par mettre la main sur cette satané plante, explique moi comment nous allons sortir de cet endroit car aucun lien fixe nous uni à la réalité.
Nous? Il n'y a pas de nous Potter, railla Malfoy, j'ai toujours réussi à agir en solitaire et il est hors de question que tu fasses encore plus de sottises! Tu en as assez faite pour la journée et je ne me sens pas à en supporter une supplémentaire sans réagir de manière disproportionnée, chose que je souhaiterais éviter pour l'instant étant donné la situation dans laquelle tu nous as brilla-ment mis.
Bien sur que si il y a un nous Malfoy, continua le jeune homme brun, ignorant les propos suivants de son camarade, je ne vois aucune autre solution que celle de t'épauler afin de déceler ce végétal.
De plus, j'avoue être réellement coupable de la condition où nous nous trouvons, du moins en partie. Nous irons donc plus rapidement en duo pour réfléchir à une issue de sortie ensuite. Combien de jours te reste t-il à vivre?
Il ne m'en restait que 3 dans le monde des sorciers, soit l'équivalent de 4 jours ici même, murmura le blond complètement paniqué et frissonnant d'anxiété. De toute évidence être frotté à une mort aussi ridicule et sans honneur ne plaisait point au séduisant blond platine.
Ainsi nous devrons nous hâter de localiser cette herbe et de s'échapper de ce labyrinthe.
Tu as de la chance Potter, il existe une autre solution, un autre débouché de sortie. Mais je ne pense pas qu'il te conviendra vu les capacités intellectuelles dont tu te vantes d'être doté!
Expose toujours Malfoy, riposta d'un ton las Harry.
Il est vrai que les exceptions et les miracles sont toujours d'actualité et opérationnels, lança froidement Draco, il nous faudra donc une fois la sème perçue inventer une fin en adéquation avec la légende.
C'est à dire, poursuivit le jeune garçon face à une Harry déconcerté, que notre seconde mission consistera à élucider une finale acceptable et convenable pour le conte. Si celui-ci opine, dans ce cas nous serons libre de retourner dans notre cosmos, en revanche, comme tu peux t'en douter dans le cas contraire nous resterons bloqués éternellement ici, enfin en ce qui te concerne puisque moi je ne vais pas tarder à rejoindre mes ancêtres.
Le Gryffondor eu du mal à tout assimiler d'un seul coup mais demeura néanmoins lucide et maître de son esprit.
Les événements avaient même tendance à se montrer à poil trop faciles à réaliser. Tout d'abord découvrir une plante mystérieuse, dont la consistance et même la couleur était inconnue, puis dans un second temps tout mettre en œuvre pour réaliser une finalité de mythe digne de ce nom. Sincèrement c'était d'une simplicité déconcertante!
Mais comment allaient-ils s'en tirer? Autant affirmer immédiatement que c'était peine perdue, malgré ces pensées négatives Harry n'en toucha mot à Draco, il sentait que le jeune Serpentard se cramponnait à ces dernières révélations comme un unique espoir et étrangement il se refusait de le contredire. Il ne voulait le faire davantage souffrir et si l'adolescent désirait songer il n'y avait après tout aucun mal à cela. Tous avait une nécessité, une chaleur indispensable afin de se rassurer.
Bien qu'indécis et peu convaincu, le brun esquissa un sourire en direction de sa Némésis et chuchota:
Par où devons nous commencer les recherches?
Il me paraîtrait judicieux Potter que tu saches déjà dans quelle histoire mythologique tu t'es fourré avant de vouloir réparer tes bêtises! Ou elles finiront par muter de façon de plus en plus catastrophique...
Au point où nous sommes...
Justement Potter, ricana Malfoy, je ne tiens pas à ce que ça devienne pire. Nous passerons de ce fait la nuit à l'entrée du bois devant lequel nous avons atterrit et je vais daigner consacrer ma royale personne à une oreille aussi peu attentive que la tienne. Moi, le parfait et le modeste Draco Malefoy, dernier héritier des Serpentards je vais devoir conter une fiction à un inculte qui m'a coincé dans une aventure frustrante et affligeante! Quelle honte!
Le survivant haussa les épaules et se décida à observer les alentours tandis que Draco s'affairait à préparer un feu à l'aide des ratons rougeâtres qui projetaient des halos de cendres hors de sa baguette, du moins la magie fonctionnait. Tout aspect n'était de la sorte pas tous désespéré.
Le bois en question semblait ténébreux accompagné d'un air chargé de mystères et de sensations qui vous prennent à la gorge et libèrent des parfums à vous donner le vertige. Les lianes s'entremêlaient, relâchant des arbres noueux, des ronces en pleine valse avec la mousse brunes qui rampaient le long des troncs creux. Une assemblée de retrouvailles mélangeant un ciel orageux, un silence ponctué des frémissement des branches paraissant sortir des confins des enfers, tordues, sinueuses, pointues. Les chemins qui s'enfonçaient dans ce ballet maudit accompagnait le voyageur dans ces derniers retranchements. Les feuilles virevoltaient entourées d'une musique silencieuse et nulle lumière n'osait traverser cette tension démoniaque.
Les impressions que jeune homme se confirmèrent lorsque l'odeur âcre et désagréable de l'eau croupie envahit l'atmosphère.
Il arrachât sa vision de l'entendue obscure et intrigante et se dirigea vers le blond qui venait de faire apparaître deux couvertures et un duvet. Harry fut surpris de ne ressentir aucun sentiment de faim. Son compagnon répondit à sa question muette en affirmant que dans les mondes parallèles les besoins aussi futiles n'existaient pas.
Le Gryffondor se serra dans ses couvertures auprès de Draco qui entama son récit, ses pupilles orageuses fixées comme hypnotisées sur les flammes crépitantes et rougeoyantes du brasier.
