Disclaimer : C'est pas a moi, c'est tout a leur vrai auteur !
J'espère que ça va vous plaire. Je précise que c'est un UA.
*One Piece*
Robin traina sa valise jusqu'aux arrêts des bus TER. Elle s'assit sur un des bancs mis a disposition et sortit le billet qu'elle venait d'acheter. Elle souffla, secoua se chevelure de jais pour se rafraichir et observa le bord de la gare de ses yeux bleus. Puis ouvrant son sac, elle sortit un livre énorme et commença à le lire, résolue à passer le temps d'une façon où d'une autre. Après tout, le TER qu'elle devait prendre, soit le prochain qui arriverait à la gare, ne viendrait que dans une demi-heure.
Jeune fille brillante, autant dans ses études pendant sa jeunesse que dans son travail, Robin avait été obligée de déménager pour la simple et bonne raison qu'un homme qu'elle haïssait et craignait au plus haut point, Kuzan Aokiji, avait élu domicile dans la même ville qu'elle. Elle avait obtenu de son supérieur une mutation en Rhône-Alpes et un logement de fonction proche de son lieu de travail. Elle-même avait été étonnée d'autant de chance, c'était rare qu'on accorde a un employé lambda un poste dans le sud alors que d'autres avec des capacités plus précises attendait parfois plusieurs années pour ce genre de « promotion », s'ils l'obtenaient, bien entendu.
Son ancien patron, Franky, de six ans seulement son ainé, avait tout de même réussi à lui trouver cette place. D'ailleurs, il avait été très sympathique ces derniers mois (1), Robin savait qu'elle regretterait surement un homme comme lui.
Bientôt, le bus tant attendu par la brune et les voyageurs qui l'avaient rejoint passa la barrière et se gara sur les places immenses réservées à ce type de véhicule. Robin rangea tranquillement son livre et se leva afin de ranger sa valise dans le grand coffre du car. Une fois que ce fut fait, elle monta dans le bus et présenta son ticket à composter au chauffeur, avant de s'installer dans la deuxième rangée, à droite, du coté de la fenêtre et poser son sac sur le siège a coté d'elle. Devant elle, un panneau défilant indiquait les arrêts que les bus allait desservir. Elle compta mentalement le nombre de nom et sortit son livre. Sur les huit différents abris, elle devait descendre au sixième, elle avait donc du temps.
Peu après, le bus se mit en marche. Le véhicule était déjà plein de moitié alors qu'il ne s'agissait que du départ. La plupart des voyageurs discutaient entre eux. La brune, la tête plongée dans son livre, ne semblait pas être avenante et les rares voyageurs qui avait tenté de la draguer en lui demandant si « la place est libre, jolie demoiselle ? (2) » s'étaient vus rejeter assez violemment par la jeune historienne, qui leur répondait sèchement, d'un ton qui ne souhaitait aucune réponse.
Au premier arrêt, une gare, trois femmes d'une cinquantaine d'année descendirent, remplacé rapidement par un groupe d'une dizaine de jeunes âgés de vingt à vingt-cinq ans. Deux hommes les suivirent. Le car commençait vraiment à se remplir.
Robin leva les yeux de son livre, dont elle avait entamé l'avant-dernier chapitre, et se leva légèrement pour voir derrière elle, plaçant un doigt entre deux pages du livre. Une grimace apparue sur son joli visage fin. Il ne restait plus beaucoup de place de libre. Sans compter celle qui était près d'elle, il n'y avait environ plus qu'une dizaine de place. Elle se rassit, et rouvrit le livre à la bonne page, pendant que le chauffeur redémarrait.
Le trajet fut plus long que le premier. De temps en temps, Robin levait la tête du livre et observait la campagne dans laquelle elle était. Souriante à la vue des chèvres et des moutons qui paissaient dans l'herbe grasse, elle retournait cependant rapidement à sa lecture.
Elle était si prise dans la lecture que quand le bus arriva à l'arrêt. La station avait beau être perdue dans la campagne, apparemment, le village d'à-côté était grand puisque plusieurs personnes attendait le TER. Seul un jeune couple descendit alors que plusieurs voyageurs montèrent dans le véhicule.
Robin sentit une main se poser sur son épaule. D'un mouvement brusque elle se dégagea et se tourna un peu. Devant elle, un garçon était légèrement penché vers elle, la main juste a coté de son épaule gauche. Il se redressa et lui souri.
?-Bonjour !
R-Bonjour.
?-Je peux m'asseoir ici ?
R-Désolée, mais non ! Trouve-toi une autre place !
?-Je veux bien mais …
R-Mais quoi ?
?-Ben, il y en a plus trop des places.
Exaspérée, Robin se retourna pour vérifier les dires du jeune homme. Son regard céruléen balaya l'arrière du bus. Effectivement, toute les places libres avait été prises. Elle se rassit, soupira et souleva son sac avant de le déposer par terre entre ses pieds. Le jeune garçon accentua son sourire et s'assit à sa place, plaçant son propre sac à dos sous le siège.
Robin en profita pour l'observer. Une cicatrice sur la pommette, les cheveux aussi noirs que ses yeux, il portait une chemise rouge à gros bouton doré et un short en jeans qui lui arrivait aux genoux. Il portait des tongs à ses pieds, un bracelet en tissu noir avec des perles en verre à son bras gauche, juste en dessous de l'épaule et un chapeau en paille à bord rouge sur sa tête. Il retira son chapeau et s'éventa un peu avec avant de l'enfoncer sur sa tête. Il tourna ensuite son visage vers celui de Robin, laquelle reprit contenance et sa lecture par la même occasion.
?-Au fait, je peux savoir comment tu t'appelles ?
R-Robin.
L-Moi c'est Luffy ! Monkey. !
R-Heureuse pour toi.
Il n'a pas fallu longtemps à Luffy pour comprendre que la jeune femme a coté de lui n'avait absolument aucune envie de discuter. Il haussa les sourcils et sortit son Ipod (3). Il fit glisser le bouton au dessous du fond d'écran le représentant avec un autre homme aux cheveux un peu longs. Il mit ses écouteurs, appuya sur la touche play pour que son épisode de Dr House commence et se cala un peu plus profondément et confortablement dans son siège.
Robin de son coté regrettait de l'avoir laissé s'asseoir à coté d'elle. Solitaire comme elle était, il la dérangeait plus qu'autre chose.
Tournant les pages les unes après les autres, elle se retrouva bientôt sans aucune page à tourner. Le dernier chapitre terminé, elle referma son livre et le rangea dans son sac.
Robin se tourna vers la fenêtre pour regarder le paysage. Ses yeux azurés essayaient tant bien que mal de se concentrer sur les grandes étendues vertes qui se présentaient devant elle. Elle voyait sans regarder, elle entendait sans écouter (4). Rapidement fatiguée, elle se rassit droit sur son siège et secoua ses cheveux une deuxième fois. Il faisait si chaud et surtout si lourd dans le bus, malgré la climatisation.
A coté d'elle elle sentait le jeune Luffy sourire. Il regardait attentivement son Ipod, les oreilles branchées grâce à ses écouteurs. Se redressant discretement, elle jeta un regard sur ce qu'il regardait. Ce dernier fronça les sourcils, mit son film en arrêt et se pencha pour fouiller dans son sac. Il en ressortit un double écouteur (5), en servant copieusement la demoiselle de son magnifique sourire.
L-Tu veux regarder le film avec moi ?
R-Hein … euh …
L-tu regardais au-dessus de mon épaule. Tu sais, tu comprendrais mieux ce qui se passe si tu entendais les dialogues
R-Oh. C'est gentil de me proposer ça, mais … non, merci.
L-Tu es sure ?
R-Oui.
Pour couper court à la conversation, Robin se rassit droite sur son siège et ferma les yeux, prête à faire une petite sieste. Le sommeil ne tarda pas à venir s'empare d'elle.
Le film s'arrêta. Luffy retira ses écouteurs et tourna la tête vers sa voisine. Elle dormait. Et se tourna d'un coup. Un papier sortit de sa poche et tomba au sol. En bon garçon gentil et serviable qu'il était, il ramassa le papier et l'observa. Il s'agissait du billet du TER qu'elle avait fait composter. Un sourire, bien plus discret que celui qu'il avait offert à la jeune fille, apparut sur son visage. Ainsi, elle s'arrêtait là ! Il lui demanda pardon mentalement et rangea le ticket dans le sac. Il regarda une autre fois la femme endormie a coté de lui et démarra un nouvel épisode.
« Eh Robin ! » La jeune fille se retourna. Devant elle se trouvait une femme, les yeux myosotis, comme elle, et les cheveux long et blanc. Avant qu'elle ne puisse dire quoique se soit, la femme lui prit l'épaule et la secoua, en l'appelant. Robin referma les yeux. Quand elle les rouvrit, ce n'était plus la femme qui lui ressemblait, mais le garçon qu'elle avait rencontré environ une heure auparavant. Robin se releva, un peu engourdie.
R-Qu'est-ce qu'il se passe ?
L-Tu vas bientôt descendre, alors je te réveille.
R-Oh … merci.
L-De rien.
R-Attends un peu ! Comment ça se fait que tu saches à quel arrêt je descends.
L-Ton billet est tombé quand tu dormais. D'ailleurs, je l'ai rangé dans ton sac, excuse moi d'y avoir touché.
R-Non, tu as bien fait.
Elle passa ses bras derrière sa tête et s'étira avant de finir de bailler. Elle vit la station depuis l'endroit où elle était. Eh bien, heureusement qu'il l'avait réveillée, où elle ne serait pas descendue au bon endroit.
Le bus s'arrêta à l'arrêt. La jeune fille se leva et prit son sac. A sa grande surprise, le garçon fit de même et ouvrit la marche pour sortir du bus. Il descendait également avec elle ? C'est bizarre. Il s'approcha du coffre et sortit deux valises. Il se tourna vers Robin et lui demanda de lui indiquer sa valise, qu'il sortit. Il referma le coffre et adressa un signe au chauffeur qui redémarra. Robin avait allumé son portable pour appeler un moyen de transport.
R-Allo ? Oui, bonjour, je m'appelle Nico Robin et j'aimerai avoir un taxi, s'il-vous-plait.
?- …
R-Où je suis ? Attendez un instant... Je suis a l'arrêt du TER, St jean de …
?- …
R- Oh, vous connaissez !
?-…
R-Un taxi arrive ? Merci. J'attends.
Elle raccrocha. Pendant ce temps là, Luffy attendait sur le banc. La jeune femme alla s'asseoir a coté de lui. Contrairement à son attitude dans le bus, il paraissait énervé et parlait dans sa barbe. Il se leva et se mit à faire les cent pas, donnant des coups de pieds agacés dans les cailloux et regardant la route. Il s'arrêta brusquement et tira son portable de sa poche, un modèle plutôt ancien, tranchant avec la modernité de tout son autre équipement. Il appuya sur quelque touche et porta le téléphone à son oreille. Apres une bonne minute de sonnerie, sa voix se mit à gronder
L-Ace ! Dis-moi, tu n'as pas oublié quelque chose, du genre moi ?
?- …
L-Comment ça tu t'es endormi ?
?- …
L-Bon. Tu compte amener tes fesses et venir me chercher ou pas ?
?- …
L-T'es pas loin ? Bon d'accord.
Il raccrocha et se rassit. Quelques minutes après, une voiture bleue arriva et se gara sur la petite place. Un homme brun en sortit. Il avait les cheveux mi-longs et des taches de rousseur sur les joues. Il portait un chapeau orange avec deux smiley, un souriant et l'autre pleurant, un collier en perles rouges, un tee-shirt avec une flamme orange sur un fond noir et un short ainsi que des bottes de même couleur.
Luffy s'approcha de lui et le prit dans ses bras … avant de le frapper violemment sur la tête. Sous le regard étonné de la noiraude, Luffy criait sur l'homme sans manquer de l'insulter de tous les noms d'oiseaux qui lui venaient à l'esprit. Le chauffeur semblait plutôt fatigué et habitué de cet accueil et le subissait sans broncher. Il attendait patiemment la fin de cet accès de colère. Le plus jeune se stoppa d'un coup, se souvenant de l'existence de la jeune fille, et se tourna vers elle un peu honteux qu'elle ait pu le voir dans cet état de colère.
Le dénommé Ace suivit le regard de son interlocuteur et s'approcha de la jeune femme.
A-Bonjour Mademoiselle. J'espère que nous ne vous avons pas gêné.
R-Non, pas trop.
A-Veuillez excusez mon jeune frère, il est très colérique.
R-non, ce n'est pas grave. Excusez moi, mon taxi vient d'arriver, je dois y aller.
A-Désolé de vous avoir retenu ou importuner. J'espère que nous nous reverrons, charmante demoiselle.
R-Moi de même.
En effet le taxi était arrivé. Rendue heureuse par sa conversation avec le beau jeune homme, elle monta joyeusement dans le taxi et donna l'adresse qu'on lui avait donnée pour son logement de fonction. Le chauffeur acquiesça et démarra, se mettant en route.
Le taxi prit la départementale, pour prendre ensuite une sortie qui le mena directement en ville. Il se balada dans la ville avant de s'arrêter devant la porte d'une résidence. Robin sortit et paya le chauffeur. Elle ouvrit la poche avant de la valise et en sortit une enveloppe dont elle sortit une lettre couverte de l'écriture un peu brouillon de son ancien supérieur. Elle l'ouvrit et regarda attentivement les mots qu'elle avait surlignés. Elle rangea sa lettre et se dirigea vers son nouvel appartement, bâtiment B, 3eme étage, porte 2. Le concierge lui donna sa clé et elle prit l'ascenseur pour rejoindre le troisième étage. Elle ouvrit la porte, referma derrière-elle, laissa sa valise à l'entrée et visita rapidement les lieux.
C'était un petit studio sympathique qui s'ouvrait sur un hall, qui lui-même s'ouvrait sur la cuisine/salle à manger. Le précédent propriétaire devait aimer les mosaïque, car Robin en voyait partout, autant sur le carrelage au sol, qu'au-dessus de la cuisinière qui était fait en carrelage. La cuisine était dotée d'un bar, ce qui la rendait encore plus agréable.
Robin retourna au petit hall et ouvrit une des deux portes qui couvraient le mur, celle qui était la plus proche de la porte d'entrée. C'était une petite salle de bain/toilettes. Décorée au même titre que la cuisine, les murs de céramique blanche étaient parsemés de poisson de toutes les couleurs et de toutes les formes en différentes techniques. Il y avait même des algues sur le bas des murs.
Elle ressortit de la pièce et entra dans l'autre. La porte s'ouvrit sur une petite chambre déjà meublée dont les murs étaient peints en blanc et violet.
Robin alla prendre sa valise, qui est dit, soit dit-en passant, peser autant qu'elle, et défit ses affaires. Elle rangea ses livres dans la bibliothèque, plaça ses vêtements dans le dressing et mit son ordinateur sur le bureau. Elle commanda une pizza pendant qu'elle faisait son lit, c'est-a dire sortir son matelas, installer l'alaise, puis le drap housse, mettre l'oreiller et le polochon dans leur taies respectives et placer la couette dans sa housse. Elle mangea et, fatiguée, se coucha tôt. Elle mit son réveil à sonner tot, ne voulant pas être en retard à son premier jour de boulot dans cette ville et plongea dans un sommeil plutôt profond.
*Indices*
Je n'ai pas pu m'empêcher de mettre un peu de FrankyxRobin, je trouve qu'ils font un couple sympa.
Oh là là ! La phrase de drague toute faite ! Le truc qui ne marchera jamais … et qu'il ne faut jamais faire, jamais ! … A moins que vous soyez assez maso pour aimer vous faire rembarrez, mais bon …
(3) Un Ipod touch, avec une coque bleue, comme le mien )
(4) Les nuances, ma grande faiblesse … rectification : une de mes grandes faiblesses argh !
(5) Mais qu'est-ce que c'est ? Bah en fait, c'est comme une multiprise, mais … avec des écouteurs, mais je ne sais pas trop comment ça s'appelle, désolée. En fait, ça permet de brancher deux paires d'écouteurs sur un seul appareil. Voilà !
