Bonjour - ou bonsoir, et bienvenue pour ce Riren que j'ai nommé " Memento Mori ".

Pourquoi ce titre ? Et bien je ne sais pas. J'aime beaucoup cette phrase car elle définit à la perfection l'Homme. Je n'avais pas vraiment d'idée pour donner un nom à mon histoire alors j'ai choisi cela. Peut être que cela n'aura aucun rapport, peut être que, au contraire, elle en aura, je ne sais pas, je verrais bien !

Bon, sur ceux, je vous souhaite une bonne lecture de mon prologue, m'excuse pour les fautes et vous rappelle que les reviews sont les bienvenus !


Prologue de son enfance

S'accrochant le plus possible à la jambe de sa mère, Eren refusait d'avancer, regardant de ses grands yeux jonglant entre le bleu et le vert selon la luminosité la maternelle devant lui où plein d'enfants venaient se réfugier, délaissant leurs parents pour rejoindre les autres enfants jouant dans la cour. Lui, il ne voulait pas la laisser, il voulait rester avec la seule femme qu'il aime et avec qui il se mariera plus tard comme il aime à le répéter. Mais du haut de ses trois ans que pouvait-il faire si ce n'est faire un caprice devant tout le monde, mettant ainsi la honte à sa mère qui se fâcherait pour de bon. Et Eren savait que sa mère en colère ne signifiait rien de bon. Alors, optant pour une dernière tentative, il releva sa petite tête brune pour fixer sa maman qui parlait avec la directrice de l'école. Celle-ci, une fois la conversation finie, baissa son regard noisette sur son fils et lui offrit un regard tendre pour le rassurer face à son air apeuré. Se baissant à son niveau, elle lui sourit en caressant ses cheveux, prenant sa petite main dans la sienne dans un geste réconfortant. Elle savait que son fils n'était pas très emballé à l'idée de partir et de découvrir de nouvelles personnes. Surtout depuis la perte prématurée de son père. Sont cercle d'amis se réduisant à un petit garçon vivant chez son grand-père blond aux yeux bleus nommé Armin et aux animaux alentours. Malheureusement, ni lui ni elle n'avaient le choix. Alors, elle déposa une dernière fois ses lèvres sur son front, caressa ses cheveux, se releva et le poussa gentiment vers l'école. La directrice s'avança vers lui et lui prit la main pour l'aider à son tour à mieux se sentir. Sa mère le regarda disparaître dans le bain de foule avant de faire demi-tour.

/

Eren était debout à l'entrée, serrant son doudou – une sorte d'être humanoïde dont on voyait les muscles et qui faisait souvent peur aux autres enfants par sa laideur. Ses sourcils étaient arqués par l'inquiétude au-dessus de ses yeux qui fixaient avec intensité l'entrée de la maternelle, regardant avec tristesse les autres enfants rejoindre leurs parents. Ses yeux se voilèrent un peu plus lorsqu'il vit son ami Armin rejoindre son grand-père, lui adressa un signe de la main en guise d'au revoir. Désormais, il était vraiment, tout seul, à attendre l'arrivé de sa mère qui tardait. À ses côtés, sa maîtresse Petra se tenait debout, attentant avec lui sa mère pour lui parler. Durant toute la journée, Eren était resté dans son coin ou collait à Armin, ne s'était pas mélangé une seule fois, se montrant un poil hostile avec les enfants qui venaient lui parler et n'avait pas prononcer un seul mot. Tout le contraire de la description que lui avait fait sa mère soit un enfant plein d'énergie qui passait son temps à jouer et parler.

Baissant la tête, elle croisa le regard d'Eren qui retenait ses larmes. Elle s'accroupit donc pour lui offrir un sourire, essayant de le rassurer du mieux qu'elle pouvait par ses paroles. Eren, lui, n' avait qu'une envie, c'est de partir en courant pour rentrer chez lui et retrouver sa maman. Mais c'était impossible. Alors il attendait, trépignant sur place. Il serrait toujours un peu plus son doudou contre lui au fur et à mesure que le temps passait. Et c'est après de longues minutes qu'il effectua un pas en arrière, affichant son effroi devant les deux agents de police qui venaient d'entrer dans la maternelle. Aussitôt, il se rappela le jour où la police était venue pour annoncer la mort de son père.

Les deux agents de police vinrent à la rencontre de Petra, permettant ainsi à Eren d'entendre ce qu'il disait sans vraiment comprendre. Les seules choses qu'il comprit furent son prénom lorsqu'il fut prononcé, celui de sa mère et mort. Ces mêmes mots prononcés lorsque son père était décédé. Petra posa son regard sur Eren qui comprit facilement la situation et c'est dans un palpitement cardiaque qu'il partit en courant pour sortir de l'établissement et disparaître parmi la foule sous les cris de Petra qui courut à sa suite accompagnée des deux agents. Il ne savait pas où il allait, mais il courait le plus vite possible, les larmes coulant sur ses joues. Il n'avait que trois ans, mais il n'était pas idiot et savait donc que sa mère ne viendrait plus jamais le chercher, qu'elle ne l'amènerait plus à l'école, qu'elle ne le bercerait plus pour l'endormir le soir, qu'elle ne lui sourirait plus, qu'il ne verrait plus son sourire, son visage. Comme pour son papa.

Baissant un peu plus la tête pour foncer toujours plus, il fut stoppé net en percutant quelque chose de dur. Vacillant, il manqua de tomber, mais une main le retint par le bras, le maintenant droit sur ses pieds. Rouvrant avec surpris les yeux, il tomba sur deux orbes gris et froids. Au-dessus, des sourcils froncés d'incompréhension. Alors, ne cherchant pas à comprendre, il se jeta dans les bras de l'inconnu, pleurant à chaudes larmes et bruyamment sa tristesse. Le jeune garçon fut surpris de se retrouver enlacé par un enfant qu'il ne connaissait pas et qui pleurait pour il ne savait trop quelle raison. Faisant claquer sa langue dans sa bouche, il posa malgré tout sa main sur le haut de la tête d'Eren, tout en regardant la foule autour de lui pour chercher ses parents. C'est là qu'il vit Petra et les deux agents courir vers lui avec panique, accentuant son incompréhension. Baissant la tête, il fixa la tête brune qui pleurait contre lui avant de comprendre le pourquoi de cette situation.

« Je veux ma maman et mon papa ! »

Il devenait orphelin. Un de plus sur cette foutu terre. Personne ne mérite ça, surtout aussi jeune. Ce petit n'avait rien demandé et cette salope de vie le rappelait à l'ordre en lui ôtant ce qu'il avait de plus précieux, ses parents. C'est injuste. Son visage se déformant en une moue dégoûtée et énervée, l'inconnu laissa les mots s'échapper malgré lui en resserrant le petit contre lui.

« Sale chienne ! »