Bonsoir. Ceci est ma première fiction sur Peter Pan. J'espère que vous allez aimer. Les personnages ne sont pas de moi mais la trame de cette nouvelle fiction m'appartient. Je pense pouvoir publier un peu toute les semaines ,mais avec les examens ça risque d'être dur ! Bonne lecture 3


CHAPITRE UN
LE TEMPS DES SONGES


Dix-sept ans. Elle venait d'avoir dix-sept ans. Elle ne pouvait pas y croire. Elle n'en voulait pas de ces dix-sept années. Et pourtant l'heure était venue pour elle, de grandir. De devenir une adulte. Toutes les jeunes femmes de son âge en rêvaient : Les joies d'être courtisées, de briller de mille feu sous le rythme effréné des bals. Mais Wendy ne voulait rien de tout ça. Depuis quelques temps elle ne pouvait s'empêcher de penser aux joies de son enfance. Ces histoires qu'elle avait comptées à de nombreuse reprise avec une passion dévorante, Le pays Imaginaire, la fée Clochette, les garçons perdus et surtout lui. Wendy, les yeux rivés au sol, soupira pour la énième fois, tentant de chasser par tous les moyens possible ces pensées envahissante qui la rongeait au plus profond de son être. Ce soir-là, Mr et Mme Darling avait déserté Londres pour prendre du temps en famille, dans la campagne d'Angleterre. Wendy avait dut rester chez elle afin de suivre Tante Millicent partout. Et pourtant ce soir-là, elle était seule, seule dans la vaste maison. Seule dans sa propre chambre. Dès son retour du Pays Imaginaire, Wendy avait été dans l'obligation de quitter la nurserie. Cela faisait maintenant trois ans qu'elle n'avait pas ouvert la porte interdite. Et pourtant, elle en mourrait d'envie.

A cet instant même, une force incontrôlable prit possession du corps de la jeune femme, l'amenant à descendre les escaliers pour l'emmener devant la nurserie sacrée. Sans lutter, Wendy poussa la porte qui dévoila à elle, un monde et merveille. Son regard brilla de mille feux en balayant la salle. Son lit était toujours là, ses jouets n'avaient pas été déplacés. Rien n'avait changé. Tout était là. Et pourtant, pour elle tout était différent. La fenêtre était constamment fermée et personne n'avait jamais osé l'ouvrir. Mais elle, en était-elle capable ? Oui, la réponse était incontestable. Mais aujourd'hui même elle n'en voyait pas la peine. Peter avait surement dut l'oublier, pour toujours. Toujours. Ces mots raisonnaient dans sa tête en échos si bien que la jeune femme prise d'un élan de rage s'écroula au sol, attrapant les cubes « ABC », les jetant au travers de la nurserie avec force. Les larmes glissaient contre les formes de ses joues, les dévalant à toute vitesse. Il l'avait oublié et ça la jeune femme ne supportait pas devoir le reconnaitre. Jamais il n'était revenu et il ne reviendrait probablement jamais.
Elle trouva à nouveau la force de se lever, prenant son courage à deux mains et elle se dirigea telle une furie vers la fenêtre qu'elle ouvra ensuite sans regret. Hors d'elle, Wendy regarda avec stupeur la pluie qui dévalait les toits de Londres, rageant auprès du vent et des éclairs qui accompagnaient ses émotions à la perfection. Les yeux rivés sur les étoiles, Wendy s'effondra à nouveau. Ses jambes tremblaient et s'écroulèrent au sol face à sa détresse.

« Oh Peter ! Aide-moi… Je t'en supplie. Ne m'abandonne pas. Viens me chercher… s'il te plait… » Avait-elle trouvé la force de dire en relevant la tête vers le ciel qu'elle implorait.

Malheureusement personne n'était là pour l'entendre. Personne, c'est ce qu'elle croyait. En effet non loin d'elle, derrière le creux de la fenêtre, une lumière dorée écoutait les implorations de Wendy. Clochette. Les fées sont si petites qu'elles ne peuvent ressentir qu'une seule émotion à la fois. De la tristesse. Voilà ce que Clochette ressentait. En effet tout avait changé dans la vie de la petite fée aussi. Décidément le temps était au changement. Peter n'était plus le même. Violent, à fleur de peau, son état propre avait prolongé l'hiver, laissant trois années de froid hivernal tuer à long feu le Pays Imaginaire. Les indiens étaient partis, tout comme les pirates qui n'avait pas supporté le droit. Il se disait partout que l'enfant qui n'était pas supposé grandir était devenu plus grand, plus fort. Personne ne pouvait expliquer ce qu'il se passait et encore moins Clochette qui avait tenté de nombreuse fois de le raisonner. Mais elle n'avait pu rien faire contre son vieillissement. Elle avait fini par comprendre : sans Wendy, Peter Pan n'était plus. Sans Wendy, il n'était devenu que l'ombre de lui-même. Il était temps pour Wendy de retourner au Pays Imaginaire, Clochette en avait décidé ainsi. C'est alors hésitante qu'elle vola doucement vers Wendy, qui pleurait toujours. Elle se posa sur son bras, laissant la jeune femme dévoiler son visage. Quelle fut la surprise pour Wendy de découvrir celle qui l'avait tant détesté. Essuyant ces yeux du revers de sa chemise de nuit, un dernier sanglot échappa des lèvres de la jeune femme, donnant l'opportunité pour Clochette, de parler.
La fée se lança dans un monologue, décrivant avec stupeur et inquiétude la situation du Pays et Imaginaire et par la même occasion celle de Peter. Wendy s'en trouva pas moins concertée.

« Qu'est-ce que tu veux dire par « Peter grandit ? » s'exclama Wendy d'une voix tremblante, toujours sous le choc de voir Clochette. Que lui voulait-elle et surtout pourquoi était-elle revenue ? Clochette l'avait toujours détesté, alors pourquoi revenir vers Wendy ? Tout était flou dans son esprit. Voyant alors le regard interrogateur de Wendy, Clochette se décida à aller droit au but

« Revenir au pays imaginaire ? » questionna Wendy d'un regard brillant cependant perdu. « …revenir au pays imaginaire ? » répéta-t-elle plus lentement, plaçant son index sous son propre menton comme elle avait toujours eu l'habitude de faire. Elle tenta pendant un bref instant d'éclaircir ces esprits. Mais que diraient ces parents, tante Millicent ? Elle avait rêvé de ce retour impossible, dans l'enfance au pays imaginaire, où elle ne vivrait que d'aventure en compagnie de Peter. Mais c'était bien loin de toute réalité. C'est alors dans un moment d'impuissance, qu'elle lâcha dans un soupire « … je ne peux pas… ce n'est plus possible… »

Surprise Clochette se posai ensuite sur la main de Wendy, s'asseyant par la même occasion au creux de sa paume. Elle n'avait pas le droit de refuser une telle chose. Elle ne pouvait pas lui refuser d'aider Peter. Elle lui dictait alors la gravité de la situation. La violence de Peter, son chagrin face à son départ. Wendy en eu le cœur déchiré. Alors elle n'était donc pas la seule à souffrir ? Souffrir de son absence, de devoir grandir ? Mais pourquoi elle ? Pourquoi était-elle la seule à pouvoir l'aider. Elle ne pouvait pas. Elle avait fait un choix, le choix de grandir. Elle ne pouvait pas revenir sur sa décision. Mais Peter était en danger, sans pensée heureuse il ne pouvait plus voler, n'avait plus la force de se battre et ne témoignait sa violence qu'en compagnie des pauvres garçons perdus. Elle ne pouvait pas laisser Peter comme ça. Non.

« Peut-être que… » Avait dit Wendy, hésitante. « Je peux peut être faire quelque chose… Oh Clochette aide moi, je ne sais pas quoi faire. »

Suis-moi Wendy. Viens le voir, c'est tout ce que je te demande pour l'instant. Les paroles de Clochette résonnaient en écho dans l'esprit de la jeune Wendy. Etait-elle prête à tout lâcher ? Ces parents, sa famille ? Une seconde fois ? Il n'était question que de quelques jours mais Wendy ne voulait me partir au pays imaginaire une seconde fois et devoir le quitter ensuite. Elle devait faire un choix définitif. Vivre une vie entière. Ou vivre dans l'insouciante et l'éternelle enfance ?

« Clo, revient me voir dans deux nuits. Dans deux nuits ma décision sera prise. Ce n'est qu'une question de temps. Je dois réfléchir » s'était-elle exprimée en toisant la jeune fée d'un regard doux et sincère, lui offrant par la même occasion un sourire précieux. Comprenant le choix difficile à faire, Clochette acquiesça de la tête et d'un geste vif elle s'envola vers la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin.


Le premier chapitre est peu un court ,je ferais plus long d'ici les chapitres à venir. Gros bisous ! 3