LJ MAAS

LA FIN DU VOYAGE

Traduction libre de :

Tale I : The journey's end


DISCLAIMER : Xena, Gabrielle, Argo, etc. sont la propriété de ©copyright MCA/Universal et de Renaissance Pictures. Je ne les possède pas, je joue juste un peu avec eux pendant quelque temps et, en gentille fille, je les rends quand j'ai terminé… D'accord, ils sont un peu usés, mais hé… je joue beaucoup avec eux ! Absolument aucune violation de droit d'auteur n'a été voulue dans l'écriture de cette fiction. Il est destiné à flatter les créateurs, les auteurs et les acteurs. Tous les autres personnages qui apparaissent sont la propriété de ©copyright Devlin xenafan com. Cette histoire ne peut pas être vendue ou générer des profits de quelque manière que ce soit. Les copies peuvent être faites pour une utilisation privée et je souhaiterais que vous y incluiez toutes les mentions de ce copyright et ce disclaimer.

VIOLENCE WARNING : Il y a de la violence (Bon sang c'est la Conquérante). La nature de cette histoire n'est pas sombre comme dans certaines fictions de la Conquérante, mais l'essentiel est la relation entre un maître et son esclave qui pourrait exister entre Xena & Gabrielle.

CHRONOLOGIE : Ma propre invention. Xena est le Seigneur, la Conquérante de la Grèce, elle a presque quarante-cinq ans quand elle rencontre l'esclave, Gabrielle. Beaucoup des mauvaises manières de Xena se sont calmées, mais pas toutes. J'appelle cette Xena la Conquérante « femme pensante ». C'est une femme qui veut essayer de faire de bonne chose, mais ne sait pas toujours comment.

SEXE : Oui, un peu, merci. Ooops ! Je veux dire, oui il y en a. Ce sont nos deux âmes sœurs préférées, enfin. Ce n'est pas sans sexe, et les scènes sont tout à fait explicites quand il y en a. Cette histoire raconte l'amour consenti aussi bien que non-consenti (maître/esclave), du sexe, oui, même d'une manière BDSM entre deux femmes adultes.

AVERTISSEMENT HAUTEMENT ANGOISSANT : J'ai été menacé à un doigt de ma vie que si je n'avais pas commencé à mettre cet avertissement sur certain (tous ?) de mon travail. Je vais désormais être évaluée sur le contenu avec des visages tristes, un étant le plus bas et quatre étant le plus élevé.

AVERTISSEMENT POUR MINEUR : La Cour suprême a dit dans Reno V. L'Union de Libertés civiles américaine (1997) que les lois contre la création d'une œuvre « indécente » disponible, en ligne, certain pour ceux en dessous de 18 ans étaient inconstitutionnel... vérifiez ! En plus c'est « tout à fait décent ».

J'aimerais connaître votre sentiment sur mes histoires en me renvoyant des commentaires. Faites-moi savoir ce que vous ressentez... homophobes abstenir, cependant. Je suis joignable : Devlin xenafan com1

** Remerciement spécial à Jim Kuntz pour sa permission d'utiliser les références du Lion d'Amphipolis.

Prologue

Quel endroit étrange pour commencer une histoire, par la fin, mais c'est de cette manière qu'elle m'a dit que je devais faire et qui suis-je pour lui dire le contraire. Je suis seulement le souverain de cette terre connue comme la Grèce et elle est mon esclave, même si cela changera dans trois jours. Mon nom de naissance est Xena, je suis d'Amphipolis, mais la plupart de cette terre me connaît par mon titre, Seigneur Conquérante. Cela remonte à beaucoup de saisons avant que quelqu'un ne m'appelle Xena, maintenant je l'entends au quotidien et cela exalte mon cœur. Jamais je n'aurais trouvé cela si existant, le son de mon propre nom roulant sur la langue d'une amante.

Elle me dit que je prends de l'avance sur moi, en parlant d'elle et je la fais taire en la poussant hors de mon bureau. Premièrement, elle veut que je commence par la fin et maintenant elle me dit que je vais trop vite. Seigneur, elle est le paradoxe de ma vie. Elle seule détient le pouvoir de me faire tomber à genoux, en lui déclarant mon amour pour elle. Elle seule peut enflammer mes moments de gentillesse et de passion et c'est elle aussi qui peut me mettre en colère jusqu'à me faire violence pour ne pas la frapper. Elle est la lumière et je suis l'obscurité. J'avais pour habitude de croire que je pouvais survivre seule dans mon obscurité, mais c'est elle qui m'a dit que l'obscurité n'existe pas sans la lumière, que nous ne saurions rien l'une sans l'autre.

Maintenant elle me dit de raconter ce que je veux dire en commençant par la fin. Je lui donnai ma plume et lui dit d'écrire ce qu'elle croit que je ne veux pas. Elle eut un petit sourire satisfait en se détournant, et je me suis rendue compte qu'il n'y a pas si longtemps que cela, elle aurait été battue à mort pour un acte insolent comme celui-ci et oui, battue par moi. Ma vie n'était qu'obscurité, mort et destruction depuis mon quinzième été. De nombreux bardes vous ont déjà racontés des histoires de ma vie, alors je ne retracerais pas ces détails ici. Autant dire que toute l'obscurité, les choses détestables, lubriques que vous avez lues sur Xena, la Conquérante était absolument vraie. Oh, certains récits peuvent avoir été exagérés, mais la plupart des descriptions me concernant étaient exactes. Du moins c'était le moi de ma jeunesse. J'étais remplie d'appétits inextinguibles, de sexe et de soif de sang. J'étais insatiable dans un lit ou sur un champ de bataille et mes humeurs et mes orgies étaient légendaires.

J'étais dans mon quarante-quatrième été quand elle entra en possession de ma vie. Ce n'est pas ce que je veuille commencer à raconter en commençant par la fin. Non pas que quarante-quatre ans soient la fin de ma vie, mais pour l'instant le début du commencement, j'étais arrivée à un point, avant qu'elle n'entre dans ma vie, où je pensais être arrivée à la fin. Il est vrai qu'à partie du moment où j'avais passé l'âge des quarante ans, j'avais commencé à tenter de tempérer mon obscurité, mais je n'y suis pas vraiment parvenue. J'étais encore une femme enclin aux violentes crises de rage et de jalousie et ma libido était aussi forte qu'un guerrier de la moitié de mon âge, mais lorsque j'eus 44 ans, je ralentissais, pas physiquement, mais mentalement. C'était surtout parce que ma vie m'avait semblé si vide, que la seule chose qui m'entourait au quotidien c'était la solitude. L'absolue vérité était que, pour la plus grande partie de ma vie, je ne m'étais pas souciée d'aimé quelqu'un, ou presque, mais maintenant, je me sentais soudain seule à cause de cela. Par conséquent, au lieu de devenir amère dans ma solitude, je travaillais à devenir meilleure. J'avais commencé à tempérer mes jugements avec indulgence, j'avais essayé de ne pas briser les choses quand je perdais mon sang froid et en plus j'essayais très fort de traiter les gens autour de moi, esclave comme noble, avec respect que je ne l'avais par le passé. J'avais subitement ressenti mon âge. Je crois que beaucoup d'entre eux me croyaient devenue folle ou sénile, bien que j'avais remarqué que personne n'avait réclamé le retour de l'ancienne Xena. Je devais admettre qu'il y avait des jours où ma maturité retrouvée partait avec l'eau du bain et je revenais à mes vieilles habitudes, mais j'avais essayé, tout de même de calmer mon tempérament.

La vérité dans cette histoire de Conquérante, ne commence que lorsqu'elle entre dans l'histoire. En effet, l'histoire de la Conquérante ne peut être racontée sans parler de Gabrielle.

Chapitre 1 :
Rencontre avec le Destin

— Seigneur Conquérante, c'est un honneur de me battre à vos côté pendant la bataille, dit le gouverneur de Thessaly quand il empoigna ma puissante main avec une des sienne, non moins puissante.

J'avais broyé du noir ces derniers temps, il me manquait un je ne sais quoi, j'étais incapable de formuler ce qu'il me manquait dans ma vie et cela me mettais de mauvaise humeur. La petite guerre civile qui avait éclatée sur la côte, près d'Ambracia, m'avait donné une raison de sortir du palais de Corinthe. Je crois avoir surpris un bon nombre de soldats sur le champ de bataille aujourd'hui, moi y compris ainsi que l'ennemi. Ma soif de sang n'avait pas été aussi fort en moi, mais suffisante pour me transformer en terreur sur le champ de guerre.

— Dites-moi Telamon, demandai-je au gouverneur, que comptez-vous faire contre ces piratages ?

Telamon était le gouverneur de la province, c'était un homme petit et tout en muscle, il rit chaleureusement.

— Je crois, Seigneur Conquérante, que tout devrait rentrer dans l'ordre à l'avenir, de savoir que la Conquérante de la Grèce reviendra se battre contre tous les renégats pour qu'ils abandonnent précipitamment le navire comme des rats.

On entendit soudain des pleurs et cris et un ou deux hurlements dans le Grand Hall. Il me semblait que l'on transportait des prisonnières. Il était habituel que le gouverneur de la région se serve parmi les prisonnières avant que le reste soit vendu comme esclave au bloc des enchères. Le Lieutenant de Telamon, Darius, les présenta par lot pour l'inspection.

— Seigneur Conquérante, commença Telamon, je vous prie respectueusement de faire votre choix, vous êtes mon invitée.

Je soupirais. Ils faisaient tous toujours ça, ils pensaient ainsi gagner mes faveurs. Certains, des hommes honorables comme Telamon, le faisait simplement parce que c'était quelque chose de respectueux à faire. Seulement le problème consistait en ce que je détestais ça. Oh bien sûr, il fut un temps où j'essayais de m'assurer qu'il y avait parmi elles une vierge, alors c'est celle-là que je dressais comme esclave de corps, mais la vie était différente maintenant. J'avais occasionnellement partagé mon lit qu'avec des prostituées depuis ces deux dernières saisons. Cela m'avait inquiété un moment, quant à pourquoi ma sexualité m'avait abandonné. Cependant, j'avais encore une réputation à tenir, et je choisirais donc comme d'habitude une fille et trouverais un prétexte pour l'asseoir sur mes genoux toute la nuit pendant que mes soldats et moi boirons jusqu'à l'aube. Je m'assurerais que chacun ait entendu mes remarques obscènes et vu la façon dont je la touchais. Lorsque le soleil se lèverait, je finirais par perdre connaissance dans mon lit et le jour suivant mon capitaine, Atrius, trouverait du travail pour la fille dans la cuisine du château.

Je fixais sur mon visage, un regard intéressé et ajoutais une petite démarche exagérément arrogante quand je me promenais devant les femmes, jeunes ou vieilles, qui avaient été capturées par les pirates. La plus à gauche n'avait rien de désirable et j'étais sur le point de refuser le premier lot du gouverneur quand deux femmes se séparèrent et derrière elles une tête blonde baissée, regardant fixement ses pieds nus. Je ne savais pas pourquoi mais la fille attira mon attention. Je ne pouvais même pas voir son visage, elle était si minuscule, Dieux, je la briserais probablement comme une brindille si je l'avais dans mon lit, mais il y avait quelque chose en elle cependant.

Quand je me dirigeais vers la jeune fille, les femmes devant elle s'écartèrent. Elle n'avait pas levé les yeux, mais elle devait savoir que j'étais devant elle car ma propre ombre était projetée sur tout son corps. Je tendis deux doigts et je soulevai son menton. Je n'étais pas sûre de savoir combien de temps j'étais là retenant mon souffle, mais je savais que je devais dégager ma gorge pour aspirer une grande bouffée d'air. Elle avait des yeux de la couleur d'une forêt matinale luxuriante et verte. Elle essaya de baisser ses yeux des miens, je tenais maintenant son menton fermement tourné vers le haut.

— Regarde-moi, ordonnai-je et elle leva ses yeux avec hésitation pour rencontrer les miens.

Elle semblait incapable de fixer ses yeux sur moi et les baissèrent de nouveau de soumission. Je passais ma main sur son front pour repousser ses boucles de cheveux blonds et sales qui lui tombaient sur le visage, c'est à ce moment que je l'ai vraiment vu. Quand ma main bougea vers elle, elle tressaillit. Pas physiquement, mais dans les yeux. Ses yeux reculèrent et je me rendis compte qu'elle devait avoir été esclave une grande partie sa vie, pour réagir de cette façon.

— Comment t'appelles-tu ? lui demandai-je, mais avant qu'elle puisse me répondre, il y eu un brouhaha étouffé et des rires de soldats.

Je me retournais, lançant un regard furieux vers Darius, le Lieutenant de Telamon, pour lui demander une explication.

— Pardonnez cet éclat, Seigneur Conquérante, mais vous pouvez en choisir une autre.

— Et, pourquoi cela ? demandai-je.

— Celle-ci a été tellement utilisée que même les soldats n'en veulent plus, répondit-il au ricanement des hommes.

Je me retournais vers la jeune fille.

— Je t'ai demandée ton nom.

—Gabrielle, Mon Seigneur, répondit-elle.

J'ai tout de suite su que j'étais en difficulté. Ces yeux m'attiraient et sa voix, me paraissait lisse comme de la soie quand elle parlait. La chose étrange était qu'elle m'avait appelé « Mon Seigneur », comme si elle m'appartenait déjà. Tout le monde m'appelait « Seigneur Conquérante ».

Alors, des larmes commencèrent à remplir ses yeux, et les hommes ne pouvaient pas retenir leur rire. Elle n'avait pas essayé de les essuyer ou de se retirer de moi, j'avais l'impression que les larmes ont coulés sur mes doigts.

— Pourquoi pleures-tu jeune fille ? Est-ce parce que Darius a menti ? lui demandai-je doucement.

Je voulais que les larmes s'arrêtent. Je ne savais pas pourquoi, mais elles me gênèrent.

— Non, Mon Seigneur, répondit-elle doucement. Mes larmes sont parce que le Lieutenant a dit la vérité.

Subitement la salle entière fut silencieuse. Je ne sais toujours pas comment, mais j'ai entendu ma propre voix comme si quelqu'un d'autre l'utilisait.

— Atrius, appelai-je en direction de mon capitaine. Assurez-vous qu'elle soit amenée dans mes quartiers, qu'elle ait mangé, pris un bain et habillée correctement. Je pourrais avoir besoin de ses services.

Quand je me suis retournée pour quitter le Grand Hall je m'arrêtais momentanément pour voir si l'un des soldats aurait assez de culot, ou de stupidité, pour rire encore. Personne ne l'avait fait. Ils ne le feront jamais.

-.-.-.-

Je sentais le vin certes, mais la satisfaction était que la plupart des hommes qui m'avaient mis au défi dans un concours de verres était tombé il y avait bien longtemps. Satisfaite de savoir que j'avais encore un peu conservé de ma jeunesse, je sortis de la salle des banquets pour aller vers ma chambre. J'avais dû légèrement exagérer sur le Porto parce qu'Atrius fut subitement là et devais compter sur lui pour m'emmener jusqu'à mes quartiers autrement je me serais promenée dans les couloirs toute la nuit.

— Est-ce que cela ira pour ce soir, Seigneur Conquérante ? demanda-t-il quand j'ouvris la porte de ma chambre.

— Oui, j'ai terminé pour cette nuit.

J'appelais après lui dès qu'il s'était retourné pour partir.

— Atrius… euh… merci.

Atrius ne parlait pas beaucoup. Il inclina légèrement la tête et me lança un petit sourire. Nous étions tous les deux des guerriers et il savait comment j'essayais durement de devenir un souverain plus gracieux, sans parler d'un être humain convenable. Il avait accepté mes remerciements hésitants avec une civilité qui était unique pour un soldat.

J'entrais dans ma chambre et presque trébuchée sur une jeune fille qui se trouvait là, agenouillée au pied de mon lit.

— Par Hadès2 qui es-tu ? lui criai-je.

Elle m'avait surprise et je n'aimais pas les surprises. Le petit visage leva des yeux craintifs et je reconnaissais à peine cette beauté aux cheveux d'or et son visage fraîchement nettoyé.

— Oh, dis-je.

J'étais incapable de penser à n'importe quoi d'autre. J'avais reconnu l'esclave que je m'étais choisi plus tôt. Elle avait incliné sa tête de nouveau et semblait attendre de moi un ordre ou une commande. Cela remontait à quelque temps la dernière fois que j'avais possédé une esclave de corps et je n'étais plus habituée à ce comportement. Elle était à couper le souffle maintenant qu'elle avait été nettoyée et j'avais remarqué que ma femme de chambre l'avait habillée d'une de mes plus vieilles robes de soie. Elle était trop grande pour ce petit corps et ne tenait que par une épaule, exposant sa jolie peau pâle. Si elle n'avait pas orchestré cela elle-même, elle aurait dû. Elle était si séduisante comme cela.

Je reconnaissais ne pas être très sobre, je traversais la chambre pour prendre un verre de vin. Après avoir avalé environ la moitié du verre je me retournais, la jeune fille était toujours dans la même posture soumise, agenouillée sur le sol au pied de mon lit. Je ne pouvais que supposer que c'était ce qu'on lui avait enseigné. Soit ça, soit Sylla, ma femme de chambre lui avait donné l'ordre de faire ça.

Ma libido était partie loin de moi durant la saison dernière, mais quand je regardais fixement la petite blonde, ses cheveux tombant sur le devant de sa tête inclinée, couvrant son visage, je sentis un pincement chaud dans mon ventre. J'avalais le reste de mon verre pour repousser le mal de tête que je sentais venir. Mon cou commençait à devenir raide et mon dos me faisait souffrir, un signe incontestable que j'aurais un Tartare3 de gueule de bois demain matin.

Je marchais jusqu'au lit et m'écroulais lourdement sur le doux matelas. Mes doigts avaient du mal à défaire les lacets de ma chemise et j'y renonçais finalement. Quel était le nom de cette fille déjà ?

— Quel est ton nom ? cédai-je et demandai finalement.

— Gabrielle, Mon Seigneur.

— Gabrielle, j'ai besoin de toi, lui dis-je, elle fut devant moi, laissant sa robe tomber au sol.

Tout ce que je pouvais faire était de regarder fixement ce corps splendide devant moi. Pour une esclave, elle n'avait peu, voire aucune trace de fouet sur son corps. Habituellement, il n'y avait qu'une seule raison pour qu'une esclave n'ait aucune marque, c'est qu'elle devait être bonne à ce qu'elle faisait. Cette pensée apporta un autre blanc, un éclair de chaleur me traversa le ventre.

— Remet ta robe, Gabrielle, dis-je rapidement, en regardant mes propres bottes.

Je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle je me retenais de prendre simplement cette fille, c'est ce que je faisais d'habitude. Quand je voyais quelque chose qui je me plaisais, je la faisais mienne. Bien, c'était ce que j'avais l'habitude de faire. J'essayais de ne pas terroriser plus la jeune femme. J'avais arrêté de traîner des femmes dans mon lit simplement parce que je le voulais ainsi. Je ressentais quelque chose qui allait au-delà du désire physique pour cette petite blonde et cela m'inquiétais, mais je n'avais pas envie de faire face à ce genre de démon ce soir.

Gabrielle avait remis sa robe et je pouvais voir la confusion se dessiner sur ses traits. Je pouvais aussi dire pourquoi les soldats en bas ne voulaient pas d'elle.

Ce genre d'hommes voulaient qu'une femme se débatte et se défende un peu, même si ce n'était pas réel, ils pouvaient croire ainsi qu'ils étaient de mauvais bougres en prenant des femmes contre leur volonté, comme si prendre une femme sans défense faisaient d'eux des hommes. Je regardais l'esclave agenouillée et la tête inclinée devant moi. Qui t'as vaincue, petite ? Ce n'était pas probablement un, mais cent différents maîtres. Elle avait vécu dans un monde d'esclave en se recroquevillant, s'excusant et en demandant pardon. Elle faisait comme on lui avait appris à faire, exactement comme on lui avait appris à dire et pour cela elle était restée en vie. C'était une jeune fille, mais je ne pensais pas avoir jamais vu auparavant une personne, homme, ou femme, dont les yeux affichaient une telle défaite, absolue et totale. Elle n'avait même pas l'air de savoir comment penser par elle-même et pourquoi s'embêter. Elle devait avoir probablement passé la plupart de sa vie à faire ce qu'on lui avait demandé de faire et quand le faire. Je suis sûre qu'elle avait appris dès son très jeune âge que les esclaves qui pensaient ne vivaient pas longtemps.

— Pardonnez-moi, Mon Seigneur, je pensais… je n'avais pas l'intention de supposer que vous vouliez avoir du plaisir, s'excusa-t-elle.

— Je ne veux pas… je veux dire que si je veux, écoutes… juste pas ce soir, d'accord ?, bégayai-je ce qui était inhabituel de ma part.

Je crois que j'étais un peu déçue que son corps soit recouvert.

— Aide-moi à me déshabiller, Gabrielle, commandai-je et tout aussi rapidement elle se mit à la tâche.

Elle enleva mes bottes, ne faisant pas attention qu'elles étaient encore couvertes de sang séché et de boue du champ de bataille.

— Tu peux laver tes mains dans le bol là-bas, il y a de l'eau dans le pichet.

Si je n'avais rien dit, j'étais certaine qu'elle se serait essuyée les mains sur elle avant d'enlever le reste de mes vêtements. Elle défit les lacets de ma chemise et la tira vers le haut de ma tête. Elle leva les yeux seulement une fois, cherchant la permission de continuer, quand elle se prépara à enlever la culotte que j'utilisais sous mon pantalon. C'était le dernier vêtement que j'avais sur moi elle s'arrêta. Je ne savais pas pour quelque raison mais je voulais ses mains soient sur moiet j'ai enlevé le sous-vêtement moi-même.

Je roulais dans le milieu du lit et me couchais sur le ventre, enroulant mon bras autour de la douceur d'un oreiller. Les draps étaient frais contre ma peau chaude et je respirais profondément l'odeur du lin frais. Cette odeur me rappela une période, il y a très longtemps, quand j'étais petite fille.

— Un massage, Gabrielle. C'est ce dont j'ai besoin, marmonnai-je à la jeune fille agenouillée.

J'entendis sa robe tomber au sol une nouvelle fois mais cette fois je l'autorisais à se dévêtir. J'avais pensé que si j'étais nue, elle pouvait l'être aussi. J'étais étendue les jambes écartées, elle prit cela pour une invitation silencieuse et s'agenouilla là puis commença à pétrir les muscles dans le bas de mon dos. Ces petites mains avaient une force incroyable, elles étaient douces et sensuelles en même temps, je commençais lentement à sentir mes muscles se réchauffer et s'assouplir sous leurs contacts. Quand elle se déplaça à un autre endroit, il me semblait qu'elle savait exactement où se trouvaient mes douleurs et vieilles blessures et gravitait tout autour.

Elle fit craquer quelques os dans mon dos et je sentis que mon mal diminuait déjà. Quand elle déménagea jusqu'à mon épaule je pensais avoir grimacé, parce qu'elle se confondit en excuses. Elle continua le massage dans la région douloureuse, en faisant de petits cercles lents avec chacune de ses mains et s'arrêta soudainement.

— Cela pourrait faire mal, Mon Seigneur. Puis-je continuer ? demanda-t-elle.

Je grognais mon approbation et je sentir une petite pression de sa main. Il y eu un bruit sec audible et une douleur violente qui disparut instantanément. Je réalisais que mon épaule s'était déboitée comme à l'accoutumée et qu'elle n'avait pas été remise correctement. Je devais l'avoir encore déboitée lors de la bataille ce matin. Je me fis une note mentale pour me souvenir de rendre visite au guérisseur du gouverneur, avant de rentrer à Corinthe. Lui et moi avions besoin de discuter de ses capacités.

— Où as-tu appris à faire ça ? lui demandai-je, en essayant de ne pas gémir de plaisir pendant que je lui parlais.

— Un de mes maîtres était guérisseur de la terre de Chine. Il a été très heureux de m'enseigner son art, Mon Seigneur.

Je connaissais bien la Chine et l'art de guérir de cette terre. Je l'avais appris dans ma jeunesse, d'une amante que j'avais eue brièvement. Je n'avais pas pensé à Lao Ma depuis une longue période. Elle était peut-être la seule femme qui m'avait aimé juste pour moi-même. Je n'avais rien alors, j'étais jeune et sauvage, elle m'avait apprivoisé avec son charme. J'étais impétueuse, et tellement imprudente, j'étais dévorée par une volonté de pouvoir. Quand je l'avais quittée elle et la terre qu'elle aimait tant, je pensais ne jamais revenir. J'y suis pourtant revenue, environ dix saisons plus tard pour entailler la gorge de l'Empereur qui s'appelait Dragon Vert. Je ne savais qui il était, mais dès que je suis arrivée en Chine on m'avait dit qu'il avait torturé et tué Lao Ma pour ses convictions pacifistes. Pourquoi lui avait-elle permis tout cela, je ne comprendrai jamais. Elle possédait un puissant pouvoir et je me demande encore à ce jour, pourquoi elle ne l'avait pas utilisé contre ce bâtard.

Je sentis Gabrielle se penchais sur moi en faisant de petits cercles dans le bas de mon dos avec la base de sa main. Je sentis ses cuisses s'appuyaient contre l'intérieur des miennes et quand elle s'appuya de tout son poids pour donner plus de pression sur sa main, je sentis les boucles soyeuses de son pubis caresser légèrement mes fesses, la chaleur dans le bas de mon ventre revint comme une vengeance. Elle marqua une pause momentanée quand elle atteignit mes hanches, comme si elle ne savait pas dans quelle direction continuer. Je n'étais pas tout à fait prête à renoncer au contact de ses mains sur mon corps, je lui commandais donc de continuer.

— Plus bas, était-ce le seul ordre que je lui donnais.

Je serrais l'oreiller plus fort dans mes bras quand elle pétrit mes fesses, en me demandant si elle avait idée de la façon dont elle me rendait mouillée. Elle descendit finalement sur chacune de mes cuisses et le long de l'arrière de mes jambes et les choses qu'elle faisait avec ses pouces dans la voute de mon pied me faisait gémir de plaisir.

C'était le premier son que j'émis et je crois que je l'avais surprise. Alors qu'elle remontait lentement jusqu'à mes fesses, les sons venant de ma gorge étaient continus. Il était devenu un peu difficile à ce stade de cacher mon désir, parce que j'étais certaine qu'elle avait vu comment mon sexe était humide. En partie dû au vin, mais l'autre partie était due aux magnifiques choses que cette fille faisait à mon corps avec son massage. Je n'arrivais pas à me souvenir si j'avais laissé un homme ou une femme me prendre dans cette position si soumise, je remontais un genou vers le haut, en m'ouvrant et je lui intimais l'ordre :

— Touche-moi, dis-je d'une voix rauque.

Elle savait ce que je voulais et je compris à son contact hésitant qu'elle était étonnée de la position même. Elle laissa une main continuer à pétrir la chair tendre de ma fesse alors que ses doigts exécutaient leurs magies dans les plis mouillés entre mes jambes. C'était comme lancer de l'eau froide sur de l'acier chauffé à blanc. Je fus surprise qu'il n'y avait pas de vapeur et je gémis longtemps et fortement au contact exquis.

Je me souvenais d'un temps où trois femmes pouvaient me donner du plaisir sans que je n'émette aucun son, j'étais tout le temps dans le contrôle à chaque instant. Même dans ma jouissance, je restais dans le contrôle du plaisir que je recevais. Je ne savais pas si c'était l'alcool ou non, mais je crois que j'avais perdu le contrôle dès la minute où j'avais laissé cette fille me toucher. Maintenant elle était entre mes jambes et je gémissais des paroles pour qu'elle n'arrête pas.

Il m'était vite devenu évident du pourquoi Gabrielle n'avait aucune marque sur elle. Elle était extrêmement douée à ce qu'elle faisait. J'enfonçais mes hanches dans le matelas pour trouver quelque chose de dur où appuyer mon clitoris. Mais ce n'était jamais suffisant et je grognais de frustration.

— À l'intérieur… maintenant ! commandai-je en grognant, sentant une sensation chaude de satisfaction monter en moi.

Elle glissa ses doigts à l'intérieur de moi et je poussais dur, en m'empalant encore plus fermement. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti le désir de prendre quelqu'un, sans parler de permettre à quelqu'un de me baiser. Je me sentais incroyable bien et je ne voulais pas mettre fin à ce plaisir.

Elle garda parfaitement la cadence avec ces doigts qui s'enfonçaient, pour garder le rythme de mes hanches. Sa main libre se déplaça vers mes fesses qu'elle écarta avec ses doigts, déplaçant son pouce entre l'ouverture sombre et mon intimité. Elle continua dans les deux sens, étalant mes propres mes sucs jusqu'à ce que je comprenne ce qu'elle voulait faire. Elle s'arrêta puis commença à caresser doucement la chair plissée de mon ouverture sombre, en appuyant légèrement, mais sans jamais pénétrer. Honnêtement, cette sensation me déchaînait.

Durant toutes mes années, personne ne m'avait touché à cet endroit et je venais de prendre connaissance d'un des meilleurs plaisir sexuel. J'avais toujours refusé à n'importe qui d'accéder à cette partie de mon corps, c'était une chose que je ne pouvais pas expliquer, comme si c'était une partie de moi à laquelle je ne voulais pas renoncer, mais tout s'envolait par la fenêtre maintenant. Gabrielle continuait d'enfoncer ses doigts à l'intérieur de moi et je pouvais sentir que j'étais proche. Elle continua avec son pouce à prendre plus de lubrification, revenant et appuyant un peu plus durement chaque fois. Finalement, elle s'arrêta et poussa contre l'ouverture réticente, son pouce couverte de ma propre humidité. Je pouvais la sentir glisser à l'intérieur de moi par à coup et soudain j'avais envie de la sensation d'elle entrant en moi.

— Mon Seigneur ?questionna-t-elle, sciemment.

C'était comme si que quelqu'un d'autre contrôlait mon corps, alors je m'entendais lui répondre de ma propre voix basse.

— Seigneur, oui ! grognai-je et dans un mouvement lisse, elle pénétra cette ouverture serrée avec son pouce.

Elle continua à faire ce qu'elle faisait du mieux que possible, et m'avais baisé jusqu'à ce que je ne puisse plus retenir ma jouissance plus longtemps. Je poussais violemment contre ses deux mains qui bougeaient à l'intérieur de moi et quand j'entendis mon propre cri déchirer ma gorge, je pensais que cela ne pouvait pas être moi qui faisais tous ces bruits.

Elle retira lentement son pouce, mais je pouvais encore sentir sa main à l'intérieur de moi et avant que les derniers tremblements de mon puissant orgasme s'atténuent, elle bougea ses doigts à nouveau à l'intérieur de moi, enfonçant ses doigts de plus en plus fort et profondément, frottant l'endroit velouté à l'intérieur et je gémissais à nouveau à haute voix. Elle m'apporta encore à la jouissance et finalement une troisième fois avec cette technique, jusqu'à ce que mon corps chute en avant dans une posture indubitable de défaite.

La bataille, le vin et le sexe explosif, tout cela combiné avaient vidé mon corps. Je sentis le poids de l'esclave quand elle se leva du lit pour aller se laver les mains. J'attribuais mon épuisement à mes quarante-quatre saisons, juste avant de m'évanouir, le visage dans mon oreiller.

-.-.-.-

Je me réveillais, en sentant quelqu'un d'autre dans la pièce. Le ciel dehors était une pré-aube grise et ma tête battait douloureusement. Je remarquais un verre d'eau posait sur la table à côté de mon lit et j'en bus deux gorgées, en me rendant compte que l'esclave devait l'avoir déposé là. Étrangement prévenant pour une esclave, je permis à mon corps de se détendre en prenant connaissance que c'était de la fille dont j'avais senti la présence. Elle n'était pas dans le lit à côté de moi et je jetais un œil dans la chambre pour la chercher à travers la rare lumière.

Elle était agenouillée à côté de mon lit, comme elle l'avait été plus tôt dans la soirée. Sa tête dodelinait et je me demandais stupéfaite si elle dormait ou si elle se débattait pour rester éveiller. Dans tous les cas, cela toucha quelque chose dans mon cerveau assoupi. Je ne l'avais pas congédié et comme tout esclave docile qu'elle restait là, elle n'avait pas abandonné sa position de servitude. Hadès, quel était son nom déjà ? C'est ça.

— Gabrielle ?

Elle fut immédiatement en alerte, elle leva ses yeux d'émeraudes fatigués.

— Mon Seigneur ? répondit-elle d'une voix assoupie.

— Viens au lit, Gabrielle. Quand nous serons à Corinthe tu auras ta propre chambre, mais jusque-là, tu devras dormir dans mon lit, lui dis-je.

Elle semblait incertaine par cet ordre peu orthodoxe, mais elle obéit, comme je savais qu'elle le ferait. Elle se coucha et se déshabilla comme tout bon esclave ferait, mais j'étais trop fatiguée pour en profiter. Je tirais le drap sur son corps et je me retournais, me détournant d'elle.

— Bonne nuit, Gabrielle.

— Bonne nuit, Mon Seigneur, me répondit-elle.

J'avais presque ri au son de sa voix. Elle était troublée et pensait probablement que la Conquérante se transformait en une imbécile sénile, et vieillissante. J'étais moi-même étonnée de la façon dont je la traitais. Je ne m'étais jamais souciée de savoir ce qu'une femme pouvait penser de moi, encore moins de ce qu'une esclave pouvait penser ou ressentir. Les esclaves étaient des objets, des choses que vous possédiez et que vous pouviez traiter comme bon vous semble. Ils n'étaient pas considérés comme des personnes, avec de réelles émotions ou sentiments. Je traitais mes chevaux beaucoup mieux que n'importe quel esclave qui partageait mon lit. En vingt saisons comme souveraine de la Grèce, je ne pensais pas avoir jamais été désolée pour la vie que le destin avait choisi d'en faire un esclave. Je n'ai juste jamais pensé à eux ou aux circonstances.

Cette fille était la première qui m'affectait et je m'entendis lui dire des choses que je ne pensais pas être mes propres pensées. Pourquoi lui dis-je où elle dormirait quand nous serions arrivées à Corinthe ? Je n'avais jamais gardé les femmes que l'on m'avait offertes. Pourquoi lui dis-je qu'elle aurait une chambre au palais ? Puis je repensais au plaisir qu'elle m'avait donné un peu plus tôt et ce souvenir provoqua un serrement entre mes jambes. Je pensais à elle couchée à côté de moi totalement disponible et bien que mon esprit était disposé, mon corps n'avait qu'une seule envie dormir et rien d'autre.

Je savais, qu'au cours des moments comme celui-ci, une grande partie de ma récente mélancolie revenait. J'avais passé plus de la moitié de ma vie dans des actes ignobles et des choses cruelles, sur des gens plus faibles ou du moins n'avaient aucune chance contre moi. Il m'avait fallu vieillir pour me rendre compte que la colère ombrageuse et les actions de ma jeunesse m'avaient laissé sans famille, sans amis, et sans amour. Quelque part très profondément en moi, je m'étais demandé si cette petite blonde, qui avait facilement la moitié de mon âge, pouvait atténuer n'importe lesquelles de ces pertes.

Je réalisais, quelques vagues moments avant que Morphée4 me séduise dans son royaume, que je garderais effectivement cette esclave et bien que je n'avais pas complètement compris pourquoi, je me sentais attirer par elle, attiré par son obéissance tranquille et si soumise. Ainsi, arriva Gabrielle, pas seulement dans mon palais, mais aussi dans ma vie. Je ressentais pour cette petite blonde des choses dont je ne pouvais toujours pas mettre un nom, mais pour la première fois dans ma vie, je me suis endormie en me demandant ce que quelqu'un d'autre pouvais penser.

1 . LJ Maas est décédée en Octobre 2005. author/show/205774.L_J_Maas

2 . Dans la mythologie grecque, Hadès (en grec ancien ᾍδης ou Ἅιδης / Háidês) est une divinité chthonienne, frère aîné de Zeus et de Poséidon. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison il est souvent considéré comme le « maître des Enfers ». Il est marié à Perséphone. Il correspond au Sarapis ptolémaïque et au Pluton romain.

3 . Dans la mythologie archaïque, Tartare (en grec ancien Τάρταρος) est le nom d'une des divinités grecques primordiales. Il s'agit d'un lieu à la porte de fer et au seuil de bronze, où l'on expie ses fautes, où toutes les formes de torture physique ou psychologique sont représentées. À l'intérieur, il renferme les plus grands criminels.

4 . Morphée (en grec ancien Μορφεύς / Morpheús, de μορφή / morphế, « forme ») est, dans la mythologie grecque, une divinité des rêves prophétiques. Il est, selon certains théologiens antiques, le fils d'Hypnos (le Sommeil) et de Nyx (la Nuit), et selon d'autres, la principale divinité des mille Oneiroi engendrés par Nyx seule. Il a pour vocation d'endormir les mortels.