Le jeu de la vérité
Nouvel OS à placer dans la saison 3 après l'épisode 17. J'espère que ce n'est pas trop OOC, mais j'ai eu cette idée à force de lire des fics en anglais où ce jeu revient souvent. Je trouvais ça sympa. J'espère que ça vous plaira.
Après une affaire qui avait duré plusieurs jours et nous avait mobilisé quasi constamment nous avions décidé avec les gars de nous accorder une soirée de repos. Je n'avais guère envie de me retrouver dans mon appartement seule. Pour la première fois depuis ma rupture avec Josh dont je n'avais parlé à personne, même pas à Lanie, l'idée d'être seule m'effrayait quelque peu. Ainsi, le plus innocemment du monde je suggérais alors que nous étions au commissariat :
Les gars ça vous dit de faire quelque chose ce soir ?
Tu veux aller boire une bière dehors ? me demanda Espo.
Non à vrai dire j'avais plus dans l'idée un petit apéritif à la maison avec vous tous, Lanie et Jenny.
Ca me va à moi. J'appelle Jenny pour savoir si elle est de la partie.
Pareillement, je préviens Lanie. Je suis sûr qu'elle sera d'accord.
Castle, c'est bon pour vous aussi ?
Je suis tout à vous lieutenant me dit-il avec son air éternellement charmeur.
Je ne répondais même plus constamment à ses sous-entendus, ils étaient devenus notre moyen de communiquer depuis toutes ces années de partenariat. Je rangeais donc mes affaires sur mon bureau, il était 18h45.
On se retrouve chez moi vers 20h30 alors ?
Ok tu veux qu'on apporte quoi ? interrogea Ryan.
Ce que vous voulez, du vin, de quoi grignotter. Mais bon ne vous tracassez pas, je dois avoir quelques bricoles dans mes placards.
Ah vous avez autre chose que du bacon toufu cette fois-ci demanda Castle.
Le bacon je le garde uniquement pour vous Castle…
Trop aimable à vous lieutenant.
Bon alors à tout à l'heure. Je vous dépose Castle ?
Je peux prendre un taxi aussi vous savez.
Non c'est bon, le détour n'est pas grand.
Alors j'accepte volontiers.
A toute les gars.
A plus Beckett, dirent-ils parfaitement synchrones.
Nous quittâmes le commissariat, rejoignant ma voiture qui était au parking. Une fois dans la voiture il me demanda :
Doctor Motocycle Boy sera parmi nous ?
C'était logique qu'il pose la question, après tout pour lui et les autres j'étais toujours avec Josh.
Non je ne pense pas.
Il est en service ?
Oui certainement.
Il n'insista pas, ce que j'appréciais particulièrement. Il masqua très mal un léger sourire. Je n'avais pas besoin d'une boule de cristal pour savoir que Castle n'était pas le fan numéro un de Josh. La preuve il l'avait gratifié d'un surnom qui ne sonnait pas très positivement. Le reste du trajet se fit dans un silence relatif. J'arrêtais la voiture en bas de son immeuble :
Bon à tout à l'heure lieutenant.
A tout à l'heure Castle.
Je le laissais sortir de la voiture tranquillement et me remettais en route pour rejoindre mon appartement. Dans mon quartier je faisais quelques courses pour recevoir mes amis, craquant sur une grande boîte de bonbons. A l'appartement je déposais mes affaires et sortais de quoi constituer un apéritif improvisé : des biscuits, des chips à tremper, des petites tomates, je coupais du fromage que je venais d'acheter. Comme prévu j'avais une bouteille de blanc au frais. J'étais prête, je consultais ma montre il était à présent 19h45. J'avais le temps de prendre une douche. Si j'avais été seule je me serai prélassée dans un bain, mais attendant du monde je ne m'accordais pas ce luxe ce soir. Dans ma chambre je sortais une tenue adéquate nous étions entre amis, chez moi inutile de rester en pantalon de tailleur et chemise cintrée. Je sortais une tunique noire avec des strass et un jean gris un peu large. Je restais un moment sous la douche, me détendant sous la cascade d'eau. Je me lavais les cheveux que je séchais rapidement, n'apprêtant pas spécialement ma coiffure, laissant retomber mes cheveux naturellement.
Retournant dans ma cuisine et en attendant que mes invités débarquent je me faisais un café rapidement. Le café n'était pas conseillé le soir, mais vu les litres que je buvais depuis quelques années les effets secondaires et excitants étaient passés. Je disposais tout sur le comptoir de la cuisine. Quelques minutes après la sonnette retentit. J'allais ouvrir, les premiers arrivés étaient au nombre de quatre : Lanie, Jenny, Ryan et Espo.
Salut, vous êtes synchros, entrez fis-je en m'effaçant pour leur laisser la place.
En fait on est venus à quatre. Tiens c'est pour toi me dit Espo me tendant un sac.
Il y avait du vin, des biscuits apéritifs, un saladier contenant une mixture verte.
Waouh sympa l'appart Beckett, fit Ryan.
Merci.
Hey girl ça me fait plaisir de te voir un peu en dehors de la morgue.
Moi aussi Lanie, une bonne soirée entre amis. Il ne manque plus que…
Alors que j'allais prononcer son nom Castle fit son entrée, deux bouteilles de vin à la main ainsi que deux cartons de pizzas.
Hellooo, fit-il.
Il était le seul avec Lanie à connaître mon appartement. Le laissant entrer je fermais la porte derrière lui, l'encourageant à déposer ses affaires dans la cuisine. Lui aussi c'était changé et portait un jean différent de celui de la journée et juste un pull en V violet avec des rayures blanches. Je remarquais tout de suite qu'il ne portait pas de t-shirt en dessous, le pull assez fin pour qu'on remarque qu'il ne portait rien en dessous. Mais que m'arrivait-il d'être aussi attentive à la tenue de mon partenaire. Je décidais de mettre ses pensées de côté et d'aller à mon tour à la cuisine entreposer les denrées amenées par Lanie, Espo, Ryan et Jenny.
Asseyez-vous au salon pendant que je prépare tout ça.
Attends je t'aide ma belle fit Lanie.
Je m'occupe des boissons si vous voulez Beckett, proposa Castle.
Oui volontiers.
Je lui sortais un tire bouchon pour qu'il ouvre une des nombreuses bouteilles de vin. Pendant ce temps j'officiais en cuisine. Prenant le saladier dans le sac j'interrogeais Lanie :
C'est Javier il a voulu faire un guacamole.
Espo tu cuisines ? demandais-je quelque peu railleuse à mon collègue.
Oui à mes heures quand j'ai un peu de temps.
Lanie se tourna vers moi et me confia qu'il était très modeste, Javier son petit ami étant un fin cuisinier. J'étais ravie pour ma meilleure amie, de la voir si heureuse en compagnie de mon coéquipier et ami.
Et Josh ?
Euh pas là.
Pas là chez toi, pas là à New-York ?
Pas chez moi et je ne sais pas où il est.
Kate… ?
Lanie…répétais-je sur le même ton.
Don't Lanie me girl.
Contrairement à Castle tout à l'heure dans la voiture, mon amie se fit plus insistante.
On est plus ensemble.
Quoi t'as rompu avec Motocycle boy ? dit-elle d'une voix aigüe.
Lanie prends un mégaphone je crois qu'ils t'ont pas entendu dans les Hamptons.
J'exagérais, a priori les invités au salon n'avaient pas eu les oreilles trop avisées pour commenter cette nouvelle. Tant mieux je n'avais pas spécialement envie de m'étendre sur ce sujet là, surtout devant un certain écrivain.
Depuis quand ?
Deux semaines après l'incident de la bombe.
Quand tu lui as donné une autre chance.
Mouais.
T'as une drôle de manière de donner des chances toi, dis-moi.
Ca ne marchait pas, fis-je voulant clôturer la conversation.
Si tu le dis, mais ne crois pas que cette conversation est finie. On la reprendra un jour où on ne sera que toutes les deux.
Bien Lanie, fis-je sachant pertinemment qu'il était inutile de discuter lorsqu'elle avait une idée en tête.
Nous rejoignîmes les autres au salon, les bras chargés de plat. Je refaisais un voyage pour mettre les pizzas dans un grand plat. Elles étaient coupées en petits carrés, rendant le service plus facile. Nous trinquâmes tous, l'ambiance était résolument joviale et amicale. Après avoir un peu mangé nous étions partis dans des discussions, sur le mariage de Ryan et Jenny, la vie tout simplement. A un moment Espo lança une idée :
Et si on faisait un jeu ?
Oui pourquoi pas. Une idée ?
En tout cas pas au poker. Entre Castle et toi je suis mort.
Castle et moi échangeâmes un regard souriant, il est vrai qu'il avait des ressources en poker. De mon côté je me défendais. Tout cela me rappelait le début de notre partenariat où nous avions fait quelques parties, dont une mémorable un soir au commissariat après l'enquête. Ces moments n'appartenaient qu'à nous, je n'en avais jamais parlé à Lanie.
Pourquoi pas un jeu de la vérité suggéra Jenny.
Les autres parurent très enthousiastes à cette idée. De mon côté je n'étais pas spécialement friande, peu encline à faire des confidences. Mais devant l'approbation générale, je me rangeais à l'avis majoritaire.
Alors qui se lance ? Jenny à toi vu que c'était ton idée ? demanda Lanie visiblement très amusée par ce jeu.
Quel est le moment où avez dû prendre une décision difficile ? Commence Javier et après on fait le tour de table.
Facile dit Espo, quand Ryan se faisait torturer par Lockwood et ses gus. J'aurai pu endurer la souffrance personnelle, mais voir mon pote souffrir c'était dur.
Javier tapa dans la main de son fidèle acolyte et ami, démontrant toute l'amitié qu'ils avaient l'un envers l'autre. J'étais la suivante après Espo.
Quand j'ai du tirer sur Dick Coonan le tueur professionnel engagé pour assassiner ma mère avant de savoir qu'il lui avait ordonné, fis-je.
Mais pourquoi as-tu du l'abattre ?
A cause de moi répondit Castle, il m'aurait tiré dessus sinon.
Il était vraisemblablement toujours remué lui aussi par cette histoire. Cependant je ne voulais pas qu'il pense que je regrettais cette décision alors je rajoutais :
Si c'était à refaire je recommencerai sans hésitation. Bon à vous Castle.
Quand j'ai du dire à ma mère et ma fille de quitter la ville au moment de la bombe sale.
Effectivement je me rappelais de son expression quand il était revenu au poste. Il m'avait confié s'être senti comme un monstre à cet instant. C'était au tour de Kévin.
Quand Jenny et moi avons pris la décision d'avorter.
Quant j'ai du t'annoncer que celui qui avait tué Jack Coonan était aussi le meurtrier de ta maman. Jenny il n'y a plus que toi, fit Lanie.
Quand j'ai du avorter car le bébé n'aurait pas survécu.
Bon si on passait à quelque chose de plus gai cette fois-ci suggéra Lanie. Votre première fois. A quel âge ?
Je lançais des éclairs à Lanie, au bout de deux questions elle empruntait déjà ce genre de sujets.
16 ans lors d'une colonie de vacances en Italie dit Castle.
J'en fus presque surprise, je l'imaginais plus précoce.
14 ans fit Ryan, avec ma voisine de l'époque.
Jenny lui fit les gros yeux quelques minutes. Visiblement le couple n'avait pas encore abordé cette question de leur passé.
17 ans dit Lanie, après le bal de promo.
19 ans répondit Jenny, à l'université.
18 ans avant d'aller à l'armée fit Javier.
Ils me regardaient tous, j'étais la dernière à répondre.
14 ans et demi, avec mon petit ami de l'époque.
Je rougissais, je remarquais également le regard appuyé de Castle envers moi. Voilà un oignon de plus pour lui sur moi. Il ne fit cependant pas de commentaire devant les autres, il n'en avait pas besoin, je l'entendais tout aussi silencieux qu'il soit.
Premier baiser entre Lanie et toi bro ? lança Ryan.
Il y a quelques mois, après une affaire. On a bu un verre ensemble, je l'ai raccompagné et…
J'ai cédé à son charme finit Lanie toute rayonnante. Et toi Kévin, à quand ça remonte avec Jenny ?
Ca va faire deux ans, on s'était rencontrés dans un bar à une soirée avec des amis en commun et j'ai tout de suite craqué.
J'étais plutôt timide, mais j'ai fondu pour ses beaux yeux bleus rajouta-t-elle. Et entre vous deux dit Jenny en nous désignant Castle et moi.
Nouvel échange de regard entre Castle et moi, je me mordais même imperceptiblement la lèvre à cet instant.
Bébé je t'ai déjà dit que Castle et Beckett n'étaient pas ensemble.
Si Ryan avait fait un commentaire tout de suite, le regard de Lanie me bloqua allant de Castle et moi. Elle avait perçu l'œillade la connaissant le secret n'était plus.
Kate spill it or I'm gonna smack you.
On laisse ceci à Rook et Nikki tenta Castle.
Je lui étais reconnaissante de tout faire pour sauver les meubles. Pour une fois il n'agissait pas comme le gamin immature qu'il pouvait être.
Pas à moi writer-boy…Kate…
Il n'y avait plus un seul bruit dans la pièce, si une mouche était passée nous l'aurions entendu voler. Tous les regards étaient à présent braqués sur Castle et moi. Notre petit secret n'était plus. C'était étrange, d'autant que nous n'avions jamais reparlé de ce baiser entre nous. J'avais tout fait pour éluder la question.
Ok…finis-je par dire dans soupir. Quand les gars étaient retenus par Lockwood pour tromper le garde Castle et moi on s'est embrassés.
Quoi ça fait des mois que vous vous êtes bécotés et j'apprends ça seulement maintenant fit Lanie. Girl il va définitivement falloir qu'on ait une discussion toutes les deux.
Je vis Esposito échanger un regard avec Ryan qui en disait long. Entre ma rupture avec Josh et le baiser avec Castle j'allais subir un réel interrogatoire par Lanie.
Alors la chose qui vous rend le plus fier suggéra Castle.
Décidément il faisait tout pour éloigner la conversation du colis encore brûlant que nous venions d'avouer sous la force et la contrainte. Je devais lui reconnaître ceci, autant il était le premier à lancer des sous-entendus, mais lorsque j'étais mal à l'aise il était toujours adroit.
Facile pour moi, ma fille elle est parfaite.
Avoir demandé Jenny en mariage dit Kévin.
Avoir fait médecine en venant d'un quartier défavorisé et issue d'une minorité ethnique.
Je connaissais assez bien l'histoire de Lanie pour savoir qu'elle en avait bavé à la fac et ce n'était qu'avec force et détermination qu'elle s'en était brillamment sortie, faisant taire les critiques par là même.
Avoir été dans les forces spéciales pour servir mon pays dit Espo.
Mon père fis-je.
Après ce nouveau tour de table, Castle resservit du vin et partit ouvrir une nouvelle bouteille. Nous mangions tous un morceau pendant que je cherchais une nouvelle question. La boite de bonbons faisait le tour et avait visiblement beaucoup de succès. C'était à mon tour. Quelques minutes plus tard je lançais une nouvelle question :
Votre plus grand défaut ?
Je suis un boudeur fit Ryan.
Je confirme surtout le matin, rétorqua Jenny. Quant à moi je suis curieuse.
« On avait remarqué » pensais-je intérieurement.
Je suis intransigeant dit Espo.
Et moi maniaque fit Lanie.
Pour ma part je suis bornée, répondis-je.
Et moi pour finir je suis jaloux.
Jaloux toi bro fit Espo, développe.
Jaloux quand je vois la femme que j'aime dans les bras d'un autre parce que je ne l'intéresse pas.
Bombe dans l'appartement, l'alcool déliait certainement les langues et débloquait les inhibitions. Il avait sorti cette phrase d'un coup et me regardant. J'essayais il avait dit « femme que j'aime » sans sembler douter la moindre seconde. Dans quel pétrin m'étais-je fourrée en proposant cette soirée.
Bon il se fait tard commenta Espo essayant de débloquer la situation, on va peut être rentrer. Je vais jouer les Sam ce soir car je n'ai bu que deux verres.
On va aider Kate à ranger d'abord.
Non c'est bon laissez il n'y a pas grand-chose.
T'es sûre ma belle ?
Oui, oui c'est bon.
Je vais vous aider moi lieutenant, fit Castle.
Il ne manquait plus que ça, j'appréhendais légèrement à l'idée de me retrouver seule avec lui. Lanie m'interrogea du regard anticipant ma crainte, mais je lui faisais signe qu'elle pouvait y aller.
Merci en tout cas pour cette soirée me dit Jenny en m'embrassant.
Mais avec plaisir, fis-je.
Oui merci boss.
Ma belle, je t'appelle me dit Lanie en me serrant dans ses bras.
Je refermais la porte derrière eux et attendais quelques instants avant de retourner dans le salon. Je revenais dans la pièce commune, Castle était debout, semblait putatif et me tendait un nouveau verre de vin.
Vous essayez de me rendre ivre Castle ?
Non lieutenant, je sais que vous tenez votre liqueur mieux que quiconque. J'étais juste d'humeur pour un dernier verre et j'ai pensé que…
Il marqua une pause.
Vous avez eu raison. Ne restez pas debout.
Je l'invitais à s'asseoir sur le canapé et je faisais pareil. Il prit la boite de bonbons et la mit entre nous. Nous piochions tour à tour dedans.
Vous allez bien ? me demanda-t-il.
Oui ça va, merci.
Je peux vous poser une question lieutenant ?
Allez-y, je crois qu'on est partis pour ce soir.
Pourquoi continue-t-on de se vouvoyer ?
La question était rudement bonne je me l'étais posée parfois.
Je pense que c'est par respect avant tout. Qu'en pensez-vous ?
Oui par respect naturellement et aussi parce que cela nous permet de maintenir une distance convenable entre vous et moi.
Peut être oui. A moi maintenant, que vouliez-vous me dire après notre discussion avec Fallon au commissariat. Et ne me dites pas « je vais rentrer chez moi me reposer » ça n'a pas pris.
Effectivement ce n'était pas du tout ça. J'allais vous inviter à boire un verre, à dîner. Ce jour là on a affronté la mort plusieurs fois ensemble et j'avais un regret ?
Lequel ?
Celui de cacher ce que je ressens pour vous.
Son honnêteté me désarçonnait. Si je n'étais pas assez prise de boisson pour ne pas avoir conscience de mes faits et gestes, l'alcool avait certainement abaissé mes barrières.
Vous auriez du me proposer.
Pourquoi ? Pour m'essuyer un nouveau refus alors que votre docteur motard débarquait. Je veux bien être fou mais pas à ce point là.
Non parce que j'aurai dit oui Castle.
Réellement.
Oui.
Mais vous m'aviez pourtant dit que vous laissiez une chance à votre couple quand il n'était pas parti pour Haïti.
C'est vrai mais j'aurai accepté.
A présent c'est lui qui était sans voix. Nous replongeâmes notre main au même moment dans la boîte de bonbons et il y eut ce contact physique qui m'envoya un électrochoc. Alors que j'allais retirer ma main il se saisit de mon poignet et vint plaquer ses lèvres contre les siennes. Quelques secondes plus tard il s'écartait en disant :
Excusez-moi Beckett, je n'aurai pas du. Je me suis égaré. On ne doit pas faire ça, vous êtes avec Josh et je vous respecte bien trop pour ça.
Castle…
Non, non pardonnez-moi Beckett, je vais rentrer chez moi. Je ne recommencerai plus. J'ai perdu le contrôle.
Castle… ?
Quoi ? me demanda-t-il tout paniqué.
Je ne suis plus avec Josh alors on se calme.
What ? fit-il. Mais comment ça ?
Castle…
Oui.
Pour une fois peux-tu juste te taire et m'embrasser.
Je n'eus pas à me répéter deux fois, il envoya valser la boite de bonbons par terre et se colla à moi m'emportant dans un baiser fiévreux et passionné. Il ressemblait beaucoup à celui que nous avions échangé sous couverture, seulement cette fois ce n'était pas une diversion. Je n'étais pas sûre de moi, de ce que je faisais et dans quoi je m'embarquais mais pour une fois j'avais décidé de baisser ma garde.