Bonjour :D
Voilà une petite fic qui mijotait dans ma tête depuis... hum, beaucoup de temps, mais je bloquais complètement sur le prologue (vous n'imaginez pas le nombre de prologue différent que j'ai écrit huhu).
J'ai déjà le plan dans la tête et mes personnages ne seront pas vraiment très, euh, guimauves. Vous l'aurez assez vite compris, j'aime bien traumatiser mes pauvres persos et les faire souffrir.
Enfin, pour le moment, ce ne sont que quatre petites pages tapées sur world, avec Harry, mais ça avance doucement. Le reste de la fic sera une sorte de long, très long flash-back et je ne prend pas du tout en compte le tome 7 parce que... parce que je sais tout et que c'est pourri. Hum.
Bref, j'espère que vous aimerez. C'est la première fic que j'écris alors jsuis toute stressée de poster.
Disclaimer : Tout à JKR, rien à moi, on l'avait tous compris je crois.
Titre : Idylle
Résumé : « Tonton Harry, pourquoi ma maman a tué mon papa ? » HGDM
Rating : Euuh... K ? J'avoue, j'y connais pas grand chose --'
Bonne lecture !
POV Harry
J'aurais voulu me trouver n'importe où plutôt qu'ici, assis dans ce couloir sombre et minable à attendre sans cesse qu'on vienne enfin me chercher pour m'emmener voir Hermione Granger.
J'avais froid. Et surtout, je ne voulais pas voir Hermione Granger, je ne voulais plus jamais entendre parler d'elle mais voilà que je me retrouvais à Azkaban dans ce que ces imbéciles de gardiens appelaient une salle d'attente. C'était ridicule, je ne voulais pas être là et pourtant, j'y étais, j'avais insisté pour y être.
Dehors, il pleuvait des grosses gouttes d'eau alors que nous n'étions qu'au mois d'août. C'était une lourde pluie chaude, une de celle qui nous donne l'impression d'étouffer, et c'était exactement ce que je ressentais. Ce couloir était trop petit. Je passai une rapide main parmi mes cheveux et m'aperçus que je transpirais.
Je détestais la pluie.
J'avais le cœur qui battait trop vite et une boule dans l'estomac. Plus que cinq minutes et je serai devant elle. Cinq minutes, qu'est-ce que c'était ? Le temps d'un café, d'un sourire, à peine le temps de parler, de penser. Cinq minutes à me séparer encore d'elle. J'appréhendais nos retrouvailles, le mot lui-même me donnait envie de rire. Des retrouvailles ! Ben voyons. Mais que dire d'autre ? Notre rencontre, notre rendez-vous ? C'était ridicule et pourtant, Merlin savait tous les efforts que j'avais dû faire pour obtenir cet entretien. Oui, voilà le mot : un entretien, un simple entretien entre deux inconnus. Et à présent, je ne pouvais plus reculer. De toute façon, je devais le faire. Pour moi, déjà mais surtout pour la petite, pour Thelisa. Je devais regarder Hermione dans les yeux et lui poser enfin cette foutue question qui me brûlait la lèvre, celle qui m'écorcherait la gorge mais qui me permettrais, peut-être, de me guérir. De comprendre, si vraiment il y avait quelque chose à comprendre.
Alors je restai là, sagement, sans bouger et je pensai à elle, à cette vieille amie puis ennemie, à cette inconnue qui s'était perdue. Je tentai de redessiner son visage dans ma tête. Les années avaient passées et, Ginny ayant brûlée toutes les photos que nous avions d'elle, c'était à présent le visage de Thelisa qui remplaçait celui d'Hermione. Parce que Thelisa lui ressemblait, on pouvait même dire qu'elle était son portrait craché à quelques détails près. Mais Thelisa n'avait que huit ans. Elle n'était qu'une enfant.
Près de moi, il y avait une petite porte en métal protégée par je ne sais combien de centaines de sortilèges afin d'être bien sûr que ceux qui pénétrait à l'intérieur de la sale où elle donnait n'en ressortiraient si l'on voulait bien les faire sortir. Bientôt, Hermione allait y être emmenée et j'y entrerai à mon tour.
J'attendais. Encore et encore, et le temps semblait se traîner, l'attente est pire que tout, elle détruit tout et moi j'attendais toujours parce que je n'avais rien de mieux à faire.
Ce soir, me dis-je, quand je rentrerai à la maison, toute cette histoire sera finie et pour de bon. Plus de tourments, plus de nuits blanches à pleurer, à douter, plus de questions. Mais, au fond, je n'en étais pas sûr. J'avais plutôt l'impression de faire fausse route après tout, je m'étais presque habitué à vivre avec mes incertitudes. Presque.
Je ne sais pas. C'est juste que j'avais le cœur au bord des lèvres et les mains moites. C'est juste que j'avais besoin de me libérer un peu de ce poids qui me hantait depuis toutes ces années, depuis huit ans. Et que Thelisa aussi avait le droit de connaître la vérité sur son histoire une bonne fois pour toute.
Ginny m'aurait tué si elle avait sût que j'allais voir Hermione Granger ce matin et non Alberto Bundy, un ami Auror, comme je l'avais prétendu. Je n'aimais pas lui mentir mais depuis la naissance d'Arthur il y avait un peu plus d'un mois, elle avait encore les nerfs fragiles et je ne voulais pas la mettre en colère et encore moins la faire pleurer en lui avouant que j'allais chercher la vérité sur ces vieux souvenirs qui font mal.
Des pas se rapprochant de moi me firent brusquement sortir de l'espèce de torpeur où j'étais plongé. Je relevais la tête et aperçu un homme brun au visage fatigué qui me fixait d'un air soupçonneux. Le gardien.
« Vous avez soixante minutes, pas une de plus. », m'annonça-t-il de mauvaise foie en sortant un trousseaux de clés de sa poche.
Je le lorgnai du regard et il se racla la gorge, mal à l'aise. Ça n'avait pas d'importance et je me détournai tandis qu'il d'attaquait aux nombreuses serrures. Je soupirai et m'adossai au mur. À vrai dire, j'avais la tête à des milliers de kilomètres d'Azkaban et de ce gardien. Hermione. Après tant d'années, enfin. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire ? 'Salut, c'est moi, dis, pourquoi tu l'as tué ?' Comment, surtout, après huit ans ? Et je me demandais, qu'est-ce qu'elle était devenue ? Allais-je la reconnaître, m'y retrouver quelque part dans son regard ? Huit ans, c'en est du temps. C'est des millions de cafés, des milliards de paroles, de pensées jetées par terre, huit ans c'est tout, c'est rien, c'était infinie et pourtant nous y voilà.
Je relevai la tête et croisai son regard. Furtivement.
Bien sûr, elle avait perdu du poids. Beaucoup. Dix kilos ou peut-être même plus, mais c'était peut-être aussi moi qui ne savais pas trop et à présent, ses yeux mangeaient son visage, ils semblaient immensément grands et noirs, brûlant de haine. Ses joues étaient creuses, sa peau trop mal, elle semblait vidée. Mais en moi, pour moi, c'était toujours la même. C'était la Hermione de Poudlard, celle qui avait été là pour moi durant la Grande Guerre, celle qui m'avait aidé du mieux qu'elle avait pu dans ma recherche des Hocruxes Si semblable et pourtant… Non.
Derrière moi, j'entendis la porte se refermer d'un coup sec et les clés tourner dans les nombreuses serrures. Un frisson me parcouru le dos. Devant moi, la jeune femme semblait plongée dans la contemplation du mur blanc qui lui faisait face et elle n'esquissa aucun signe lorsque je me rapprochais, hésitant, de la table où elle se tenait assise, les mains liées.
« Bonjour… Hermione, lançai-je en me sentant totalement stupide.
– Qu'est-ce que tu fais ici ? », cracha-t-elle en guise de réponse.
Évidemment. À quoi je m'attendais ? Une boule se forma dans ma gorge et je baissai la tête. Cette vois glaciale qui claquait durement dans cette pièce sombre, cette fille maigre aux traits tirés, rongée entre les murs de cette prison… Mais quelle idée, quelle idée d'être venue chercher une connerie pareille.
« Je répète, Potter : Qu'est-ce que tu fais ici ? »
– Je voulais te voir », déclarai-je.
À ces mots, Hermione ricana et haussa les sourcils :
« Comme c'est mignon. Ça t'a pris comme ça, un jour tu t'es réveillé en te disant 'tiens, j'aimerais bien revoir cette bonne vieille Granger après huit ans' ?
– Et puis… Je voulais aussi… savoir comment tu allais, rajoutai-je précipitamment – mais ma voix n'était plus aussi sûre.
– Après huit ans ? Ben voyons !
– Te parler…
– Après…
– Oui, après huit ans ! »
Elle me lança un sourire ironique par-dessus la table, fière d'elle. Évidemment. Elle avait voulu me déstabiliser, me mettre mal à l'aise, me faire comprendre qu'ici, c'est elle qui menait le semblant de jeu qu'il restait et, comme toujours, elle avait réussit parce qu'elle ne me connaissait que trop bien et qu'elle était ma faiblesse malgré tout.
« Je t'écoute, alors, Harry… », susurra-t-elle.
J'eu alors envie de la tuer sur place. Je cherchais mes mots mais plus je m'en rapprochais plus ils s'envolaient et devant moi, Hermione souriait de me voir ainsi. Le discours que j'avais préparé la veille quand, n'arrivant pas à m'endormir je m'imaginais la scène que j'étais à présent en train de vivre, s'était volatilisé de mon esprit alors je finis par lâcher sur un ton des plus misérable :
« C'est pour Thelisa. »
Et aussitôt, sans vraiment m'y attendre, je vis le regard d'Hermione changer, laissant apparaître une flamme d'inquiétude dans ses prunelles marron et, inconsciemment, la jeune femme crispa ses mains sur la table :
« Elle est… malade ? »
Évidemment. L'angoisse d'une mère, quoi d'autre ? Enfin une part d'humanité, je me demandai si c'était la dernière et bientôt, sa carapace reprit le dessus et son visage redevint glacé lorsque je secouai négativement la tête.
« Non, non, elle va bien – je marquai un instant d'arrêt – C'est une jolie petite fille, tu sais ? repris-je. Elle te ressemble beaucoup mais elle est aussi têtue que Ron et puis…
– Ron ?
– Oui. Et ses cheveux ne sont plus aussi clairs qu'à sa naissance, non, elle est devenue châtaigne, presque rousse.
– Et ses yeux ? souffla Hermione en me fixant d'un air las.
– Ils n'ont pas changé. Tout le monde lui fait des compliments, elle se pavane en disant à droite et à gauche qu'elle a les yeux violets tu sais. »
Elle eut un sourire en entendant ma description futile de sa fille et je sentis le poids sur mes épaules s'alléger d'un coup. Mon cœur arrêta de cogner aussi fort dans ma poitrine et je m'osai à rendre un sourire timide à celle qui avait été ma meilleure amie pendant des années.
« Mais ce n'est pas pour me parler de ma fille que tu es venu, affirma-t-elle.
– Effectivement. »
Elle me lança un regard intéressé pour m'encourager à continuer. Ce que je fis après avoir pris une grande inspiration. Du courage. Je n'avais plus que cinquante minutes et mine de rien, j'avais l'impression que cinquante minutes ce n'était rien.
« Il y a une semaine, Thelisa est venue me voir. Elle pleurait beaucoup. Je n'ai pas très bien compris ce qui s'est passé, elle sanglotait entre les mots, bref, apparemment, quelqu'un à l'école s'était moqué d'elle sur… euh, sur ce qui s'est passé, tu vois, entre toi – le regard d'Hermione se durcit automatiquement et elle pinça les lèvres – et, hum, Ron. On dirait pas, tu sais, mais elle est sensible la petite. Elle était désespérée, à huit ans, elle est trop petite pour comprendre, trop petite pour réaliser l'ampleur de ce qui s'est passé et Ginny… Ginny n'aime pas qu'on parle de toi à la maison alors Thelisa ne connaît pas grand-chose sur toi et ce jour là, elle a commencé à poser des questions sans s'arrêter de pleurer. J'ai essayé de la consoler comme je pouvais mais, tu le sais toi-même, je ne suis pas très doué. Et puis plus tard, quand je l'ai ramené dans sa chambre pour qu'elle fasse ses devoirs, elle m'a posé une question. Elle m'a regardé dans les yeux et elle a demandé – à cet instant, ma voix dérailla légèrement – elle a demandé tout doucement, innocemment : 'Tonton Harry, pourquoi ma maman a tué mon papa ?' Voilà. Pourquoi. »
Je m'arrêtai et baissai la tête. J'avais maintenant une grosse boule au fond de la gorge à ce souvenir encore trop frais et Hermione ne répondit rien pendant un long moment.
C'était un silence envahissant, un malaise qui s'installa brusquement. J'entendais encore ma voix résonner dans cette petite pièce, j'entendais encore celle de Thelisa dans ma tête et Hermione se redressa :
« Qu'est-ce que tu lui as dit, Harry ? »
Je fermai les yeux et eu un rire amer :
« Rien ! Rien, qu'est-ce que tu voulais que je lui dise, hein ? Que je ne savais pas ? Que je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle tu as tué Ron ? Que je ne le sais toujours pas, même huit ans après, même après tout ce qui s'est passé ! Toute cette histoire n'a jamais eu de sens. Je me suis torturer l'esprit pour comprendre et toi tu es là, tranquille dans ta petite cellule pourrie ; comment ça se fait que tu ne sois pas devenue folle depuis tout ce temps, hein ? Pourquoi t'es encore là avec ton foutu sourire et ton regard autant ?
– C'est ce que tu aurais voulu ? ricana-t-elle. Que je devienne folle ?
– Oui ! – je pris ma tête entre mes mains – Non. Je n'en sais rien. Mais j'aurais voulu savoir, tu comprends ? Avoir une explication à tout ça. Je ne comprends pas, Hermione. Je ne comprends pas pourquoi tu as fait ça à Ron, au père de ta fille, à ton futur mari ! »
Hermione détourna alors le regard et se replongea dans sa contemplation du mur.
« Effectivement, Harry, tu n'as rien compris. »
La jeune femme se leva maladroitement en faisant grincer sa chaise et fit quelques pas en avant de sorte à se retrouver juste à côté de moi. Je ne la regardai pas.
Tu n'as rien compris.
Alors elle non plus.
Je me souvenais, moi. Un dix-neuf décembre, nous nous préparions tous à fêter Noël ensemble. Hermione avait accouché depuis quelques mois déjà. Ça allait être le premier Noël de Thelisa et Molly voulait que tout soit parfait, la Grande Guerre venait enfin de toucher à sa fin une semaine auparavant seulement et elle et Ron avaient décidé de se marier… Molly était heureuse, tellement heureuse… Et puis vers huit heures du soir, les Aurors avaient débarqué au Terrier. Ron avait été retrouvé mort d'un Avada Kedavra. Non, ce n'était pas le crime d'un Mangemort, la coupable – puisque femme c'était – n'avait pas tenté de se cacher, c'était même elle qui avait appelé les Aurors. Le motif ? Allez savoir ! La folie, sans doute. Ah, et la coupable ? Sa future femme, Hermione Granger, ma meilleure amie, navré.
Je n'oublierai jamais la pâleur du visage de Molly Weasley ce jour là. Ni les pleurs de l'enfant qu'un Auror tenait entre ses bras. Thelisa…
« Pourquoi, Hermione ? », lâchai-je brusquement en relevant la tête.
Elle me fixa sans se départir de son sourire moqueur.
« Tu veux des explications, Harry ? murmura-t-elle. Ils ont dit 'un accès de folie' lors de mon procès mais toi, tu n'es pas aussi con, tu sais que c'était faux. Alors quoi ? La vraie raison ? Je vais te la raconter si tu y tiens tant. Mais détend toi dans ce cas. Détend toi et prend tes aises car c'est une longue histoire. Une de celles à faire grimacer tant elles sont adorablement pathétiques. »
Elle retourna s'asseoir à sa place et renversa la tête en arrière, s'appuyant de tout son poids sur la chaise. Puis elle rajouta :
« Ouvre grand tes oreilles, Potter. Il ne faudrait pas que tu rates ne serait-ce qu'un mot de l'histoire ; je ne me répéterai pas, tu me connais, je n'aime pas ça… »
Alors ? N'hésitez pas à me donner votre avis, ce qui cloche, ce qui cloche pas, votre avis, quoi. Une reviews ? :)
Et puis, je serais à la recherche d'une bêta. Donc, si quelqu'un se sentirait d'attaque pour corriger mes fautes, m'aider à cadrer un peu l'histoire, ça serait gentil.
À bientôt !
Ana'
