Alors la fiction ici, vous pouvez la considérez comme une plausible suite de "Un, deux, trois, tu m'appartiens". En réponse à toutes vos reviews et suggestions :

1)En effet, l'expression, c'est bien "mi-figue, mi-raisin", et non "mi-figue, mi-raison". C'est... Une erreur de frappe ^^

2)C'est 70 ans la majorité naine, mais je ne suis pas très à l'aise avec ce nombre, parce que purée, ça fait long pour attendre Fili ! C'est de la torture pour Kili. Donc je vais garder 18 ans, ça me semble plus logique quand j'écris.

3)De ce que j'ai pu lire, Kili était un enfant avec pas mal d'avance intellectuellement, mais il mit du temps à marcher, et cette idée me plaisait. Voilà pourquoi il parle aussi bien alors qu'il marche à peine correctement.

4) Enfin la suite, j'espère que vous serez contentes les girls ! ^^

5)Et enfin, merci pour toutes vos gentilles reviews ! Je suis contente que cette story vous ai plus, j'espère qu'elle celle-ci vous plaira tout autant !

Bonne lecture, les loulous ! Fantasmez bien.


Fili ouvrit les yeux doucement, prenant tout son temps. Il s'étira lentement, tel un félin, puis essaya de se lever. Vaine tentative, car il retomba lamentablement sur son matelas. Sentant déjà le stresse monter, il tenta de se calmer rapidement. Il ferma les yeux, les rouvrit rapidement, les ferma, et son regard glissa sur le lit d'à côté. Kili dormait encore à point fermé.

Le jeune nain blond prit une grande respiration et s'assit contre le mur, le drap jusqu'aux hanches. Son cerveau semblait volontairement hors de service ce matin, et il résista à l'envie de se frapper la tête contre les barreaux de son lit. C'était ce jour. Ce jour où il devait tenir sa promesse, si son frère en avait encore l'envie. Enfin, tout semblait croire que Kili en avait encore envie de toute façon, ces derniers temps, il le lui avait bien fait comprendre.

Quand ils étaient enfants, suite à une confusion de la part de Kili qui l'avait embrassé et qui avait affirmer être amoureux de son frère, Fili lui avait promis qu'à ses 18 ans, il pourrait l'embrasser et que jamais il ne s'y refuserait. Et maintenant, il regrettait cette décision. Non pas parce qu'il ne partageait pas les sentiments de Kili, mais parce qu'il avait peur pour ce dernier, et qu'il ne pouvait s'empêcher de penser que leur relation n'était théoriquement pas saine. Bordel, Kili était son frère ! Qu'est ce qui lui avait prit de s'en tenir à un tel engagement ? Parce que oui, aujourd'hui, en ce jour qui donnait la majorité à Kili, Fili avait doublement, voir triplement peur. Son amour d'abord fraternel s'était mué en quelque chose de flou, que lui-même n'arrivait pas à comprendre, et c'est ce qu'il lui faisait peur. Comment tenir un tel engagement ? S'ils allaient plus loin, Kili serait condamné à être dans ses bras pour toujours, et Fili ne voulait pas ça. Son petit frère avait le droit d'avoir une vie en dehors de lui, jamais il ne le priverait de ça. Il avait le droit de faire ses propres expériences, avec les autres...

Kili bougea dans son lit et Fili se frotta les yeux, comme pour chasser les mauvaises pensées de son esprit. Il devait faire bonne figure, il était son grand-frère avant tout ! Un sourire affectueux passa la barrière de ses lèvres. Dix huit ans. Kili avait dix huit ans. Il avait si vite grandit... Fili se souvenait encore de ses premiers pas, ses premiers pleurs, ses premiers rires, ses premières paroles... Il avait l'impression de le revoir devant lui quant ils étaient très jeunes, quand Kili criait son prénom de la chambre pour que Fili vienne lui faire son câlin du soir alors qu'il discutait sagement de ses entraînements avec Dis et Thorin. Il le voyait encore s'entraîner à l'arc et au combat pour la première fois...

Fili fut bien embêté. Il avait tellement redouter ce jour au fond de lui qu'à part son cadeau, il n'avait rien organisé. Il espérait vraiment que Thorin ait fait quelque chose, car pour sa majorité il y a quelques années, le banquet avait été tellement excessif que Bombur avait été obligé d'emmener tout ce qu'il restait chez lui. Et il n'avait même pas pu tout terminer. C'est pour vous dire.

Un soupire retentit de l'autre lit, signe que Kili allait bientôt se réveiller. Fili se leva à la vitesse de la lumière et partit dans la cuisine, dans l'idée de préparer un bon petit déjeuner à son petit frère chéri. Il s'arrêta soudain, sentant le lit grincer. Mince. Il avait prit tellement de temps à réfléchir que Kili avait eut le temps de se réveiller correctement.

Le jeune nain brun ouvrit paresseusement les yeux et s'étira à la va vite. Contrairement à Fili, il s'assit directement dans son lit et se tint la tête, prit d'un léger vertige. Il s'était levé trop vite, comme d'habitude. Ses yeux papillonnèrent dans la pièce et il vit son frère qui le fixait en pyjama, devant la porte de la cuisine. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Enfin, aujourd'hui, il pouvait demander ce qu'il attendait depuis maintenant des années... Fili vit ce sourire, et décida de passer outre. Il s'approcha lentement, prudemment du lit. C'est que Kili n'y allait pas par quatre chemins, ces temps-ci.

En effet, voilà bien des mois que Fili avait remarqué plusieurs signes qui paraissaient clairs, et voilà bien des semaines qu'il vivait une abstinence de plus en plus difficile. Kili ne cessait jamais de lui rappeler la date d'aujourd'hui avec un sourire malicieux, surtout aux repas de famille, et il s'en donnait à cœur joie quand il s'agissait de lui souffler des choses perverses ou déplacées, ou pour ce qui était de le coincer contre un mur pour caresser sa joue ou ses fesses, ou... Ou bien d'autres choses. Mais Fili l'avait toujours empêché de l'embrasser, de commencer des préliminaires, ou de passer à l'acte. Il était clair là-dessus. Point barre. Kili ne se découragea pas, et continua ses sous-entendus, ses caresses inopportunes, ses baisers brûlants dans son cou. Mais il respecta l'engagement de son frère. Aussi, quand Fili vint s'asseoir sur le lit, il se tenait prêt à s'écarter. Il savait que cette attente détruisait Kili, et maintenant qu'il n'était plus question de patience, il allait prendre chère. Ce que Kili ne prenait pas en compte par contre dans l'addition, c'était le désir de Fili. Il oubliait que Fili aussi avait attendu dix huit ans. Ce n'était pas rien, et pendant tout ce temps, Fili avait eu de quoi réfléchir à ce fameux jour que nous sommes, et aux éventualités de son déroulement.

-Bon anniversaire mon frère, sourit Fili.

-Merci, Fee.

-Oh mon Dieu, tu sors ça d'où ? Se mit à rire le blond, amusé par ce surnom.

-Du fin fond de ma mémoire, répondit Kili dans un sourire.

Il y eut un petit silence, où Kili le fixait malicieusement. Fili soupira et décida d'aller chercher son cadeau maintenant, avant qu'il n'oublie parce qu'il serait prit par autre chose ou quoi que ce soit d'autre. Il quitta le lit sans un mot, glissa une main entre le matelas et le sommier de son propre lit sous l'œil stupéfait de son frère, et s'approcha à nouveau de Kili avec son cadeau dans la paume.

-J'ai quelque chose pour toi, sourit-il. Tends ton bras.

Kili lui obéis directement, tendant son bras à l'extrême. Le blond put accrocher son présent au poignet de son frère et sourit, cela fait. C'était un bracelet de cuir et de mytril, avec écrit en khuzdul l'expression suivante : "jamais je ne me refuserais à toi". Lorsque Kili lut cette inscription, son cœur fit une danse endiablée dans sa poitrine, et il eut soudain très chaud, et encore plus envie d'embrasser Fili, plus qu'un autre jour. Fili lui sourit, sachant qu'à présent, il ne pouvait plus reculer.

-Et... Qu'en est-il de notre engagement ? Demanda Kili, triturant son bracelet. J'aime ce cadeau, mais il ne vaut pas tes lèvres.

-Kili... Es-tu bien sûr de ce que tu veux ? Soupira Fili, abattu.

-Voilà des années que je suis sûr de cela, Fili. Tu m'appartiens.

Fili sourit avec émotion et s'approcha un peu plus de son frère. Kili se sentit rougir et se détesta d'être aussi émotif, alors qu'il avait tant attendu ce moment. Son frère passa une main douce sur sa joue, la caressa avec délicatesse, et pencha sa tête vers la sienne. Kili ferma automatiquement les yeux, et avança un peu son visage, impatient. Il sentit le souffle du blond se balader sur son visage et ses lèvres rejoignirent les siennes. Leurs lèvres s'accrochèrent et leurs langues se caressèrent, et ce fut le meilleur baiser que Fili ait jamais pu avoir. Il glissa une main baladeuse sur la hanche du brun et la ramena un peu plus vers lui, Kili agrippant ses cheveux pour mieux l'embrasser et se coller à lui.

Fili ne pouvait plus faire demi-tour à présent. Mais ce n'était pas grave, parce qu'il n'en avait plus aucune envie.