Hey, bonjour ou bonsoir. Je poste ici un OS qui, de base, se trouve basé sur le fandom de Glee ( Faberry ). Je trouvais intéressant de le reposter en version Clexa... Donc voilà. Il y a en tout neuf lettres, je poste déjà les trois premières. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ect.

Bonne journée/soirée :)

- L'univers de The100 ne m'appartient évidement pas -


- The Night We Met, Lettre N°1 :

LETTRE PREMIÈRE

De Clarke à son âme.

À l'Arche, université d'histoire, chambre numéro 6, dortoir 3.

Je n'ai séjourné qu'une journée à Colombus, j'ai pu visiter ce fameux musée d'histoire dont tu m'avais rapidement parlé au détour d'une conversation anodine. '' Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi moi-même que dans ce musée ! Tu verras, tu auras l'impression de revivre l'histoire de l'humanité ! '' Je ne t'ai jamais vu aussi enthousiaste. Et je n'avais jamais vu autant d'ossements réunis dans un seul lieu, mais tu m'as aussi dit que cela était totalement normal et que l'histoire était faite pour que l'on déterre les fantômes du passé... Oui. C'est vrai, alors je décrirai cette visite comme sympa. J'ai même eu la rapide impression de te sentir près de moi, prête à commenter chaque peinture, chaque ossement, chaque vases, chaque partie de notre Histoire.

Malheureusement, je n'ai pas eu beaucoup de temps à accorder à ces ossements, car j'ai directement repris mon train pour me rendre à Polis. Bellamy m'y attendait déjà. Ici c'est nouveau, tout est nouveau. Les gens, la ville, l'école. Ça change d'Arkadia et Bellamy m'assure avec un franc-parler, que je ne le lui connais pas, que cette ville est un des plus beaux endroits au monde. Je le crois. Mais je pense bien que tu n'en as rien à faire, il faut juste que je te le dise pour être polie et rester dans les normes de la cordialité.

Tu n'aimes pas la cordialité, je le sais, excuse-moi encore une fois.

Parlons plutôt de ce qui est intéressant... Tu dois sûrement te plaire à l'Arche, il paraît que tu es une des meilleures élèves là-bas. L'histoire ça a toujours était ton truc. Est-ce que c'est vrai alors, dit-moi ?

Non. En fait, ne me le dis pas. Je suis certaine que tu es la meilleure. Rappelle-toi simplement de la bibliothèque du lycée, je n'y suis allé qu'une seule fois. Je t'ai vu pour la première fois là-bas, tu devais y être depuis au moins deux ans.

Enfin bref, tu dois bien te douter que je ne t'envoie pas cette lettre juste pour parler étude, souvenirs et déménagement. Non, J'aimerais simplement que tu sache une chose : je ne sais toujours pas pourquoi. Alors pourrais-tu dans ton humble pensée, tenter de me donner une réponse fiable, correct, et sans mensonge ? Je t'en serais pour toujours reconnaissante si tu te donnes la peine de me le dire. Peut-être un jour, qui sait ? Pas moi en tout cas, mais je continuerai de faire comme-ci.

Et encore merci à toi d'être là depuis cette nuit.

De Polis, le 20 septembre, 2012


- The Night We Met, Lettre N°2 :

LETTRE 2

De Clarke à son âme.

À l'Arche, université d'histoire, chambre numéro 6, dortoir 3.

J'ai rencontré ma professeure de danse hier, dans la matinée. Nia Hakeldama... Nom bizarre, je sais. Beaucoup de rumeurs tournent autour d'elle, certaines disant que c'est une alcoolique tyrannique qui aime tout particulièrement rabaisser ses élèves. Certains élèves on même quittés mon école d'art à cause d'elle, d'après les rumeurs encore une fois. Alors oui, elle est sévère, mais je l'aime bien, ne me demande pas pourquoi je ne pourrais pas te l'expliquer car moi-même, je n'en ai aucune idée.

Mais tu t'en fiches sûrement. Tant pis pour moi.

Oh, et j'ai rencontré un garçon dans mon cours de danse, Finn. Je l'aime bien lui aussi, il est gentil avec moi et reste très correct dans ses paroles et ses gestes. Bellamy n'a rien dit à son propos, s'est peut-être bon signe, je n'en sais rien. J'ai cru comprendre que tu t'en sortais parfaitement bien à l'Arche, que tes résultats reflétaient ton travail et que ton investissement dans le club d'archéologie dépassait tes espérances, tu adores ce club apparemment. Mais je ne sais rien d'autre malheureusement pour moi.

Maintenant, j'aimerais partager avec toi un instant de mon sommeil. Mais je ne sais pas si j'ai le droit de t'en parler, de t'en dévoiler les méandres…

Si, si j'ai le droit, de toute façon tu ne liras jamais cette lettre alors j'ai le droit de tout te dire.

Tu vas me trouver suffisamment bête voir même stupide, mais j'ai rêvé de nous hier soir. Je ne sais pas si tu t'en rappelles, mais moi si, et mes rêves aussi d'après ce que je comprends. Alors dis-moi chère âme, te rappelles-tu du 20 juin 2012 ?

Moi oui, peut-être trop d'ailleurs.

Je me souviens de ce jour avec une précision que je décrirai comme étant dégoûtante, exaltante, puissante, quoi que blessante dans son aire de meurtrière. Tu sais, l'être humain est captivant. Il garde en lui les plus beaux instants de sa vie. C'est absolument insondable comme caractéristique propre, et je remercie mes parents pour m'avoir mise au monde, je les remercie de m'avoir laissé grandir et engranger une panoplie de souvenir plus curieux les uns que les autres que je garde toujours en mémoire aujourd'hui. Cependant, d'après mon expérience, je peux à coup sûre te dire que l'être humain cherche, au contraire, à oublier les plus mauvais moments de son existence. Ce genre d'instants qui t'ont fait pleurer par exemple, ou qui t'ont fait perdre la foi, peut-être.

Et c'est sûrement à cause de ces mauvais souvenirs que l'être humain souhaite oublier, que je ne me considère pas comme étant une humaine. Laisse-moi t'expliquer, s'il-te-plaît.

Je ne suis pas humaine car je veux absolument sauvegarder ce mauvais souvenir dans mon crâne, je ne veux pas qu'il s'envole, je veux qu'il reste, pour toujours. Si il s'avérait un jour qu'il ose disparaître, je peux t'assurer avec toute la détermination que je possède qu'il s'envolera en même temps que mes morceaux de cervelles, sur le mur du fond, la balle me craquelant le palais, ta silhouette rougie et mon coeur explosant en fissure. Alors non, je ne suis pas humaine. Je veux me souvenir de cette nuit. Je souhaite garder en mémoire cette nuit qui m'a déchirée le coeur, qui m'a étirée les tripes dans un enchaînement d'angoisse, de peur, de terreur, d'incompréhension, de mal-être, de peine intense, de cris stridents qui avaient fini par me briser les cordes vocales.

Je ne suis pas humaine, ou peut-être que si. Qui peut le savoir, encore une fois ? Toi, sûrement.

Je ne suis pas humaine et j'aime toujours autant rêver de cette nuit.

J'ai rêvé de ma perdition stupide à l'extérieur de ma maison, sur la terrasse précisément. Jasper venait de déchirer, sans s'en rendre compte, le tableau préféré de ma mère. Je lui avais promis que je n'inviterais pas grand monde, seulement les gens du théâtre et quelques camarades de cours. Je ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé, mais nous étions bien trop nombreux. C'était le bordel, j'allais me faire engueuler le lendemain, j'en étais certaine.

( Je ne m'étais pas fait gronder, ils étaient tous trop concentrés sur toi pour le faire, alors merci. )

La terrasse était totalement vide contrairement au salon, à la cuisine, aux chambres, à la cave. Bref, il n'y avait que la terrasse pour m'accueillir.

Et ta voix.

J'en garde un souvenir très curieux. La première fois que je t'avais entendu parler, je t'avais détesté du plus profond de mon être. Ta voix ne portait que les traces des débilités d'adolescentes stupide. Tu ne portais pas une seule trace de bonté ou même d'humilité attachante, non. Puis je t'avais entendu chanter et réciter un texte dont l'auteur a fuit mon esprit, j'avais allégée mon énervement en tentant de trouver une forme d'intelligence dans ton battement harmonieux. Et puis, par un moyen que je n'arrive toujours pas à déterminer, nous étions devenues amies. Alors ta voix s'était lentement transformée, tronquant son air de diablotin pour son air angélique. J'aimais ta voix du plus profond de mon être. C'est encore le cas aujourd'hui, et je ne me lasse pas d'écouter ta messagerie, ou de regarder le film qu'avaient fait mes parents du jour de notre première représentation.

J'aimais tellement ton grain de voix. Suave, doux. Il me calmait dans mes pires hystéries et m'emportait quand nous partagions la scène pour un dialogue shakespirien que je n'oublierais jamais.

J'aime ta voix, particulièrement depuis cette nuit, sur la terrasse de ma maison à Arkadia.

Mais là, je préfère te laisser tranquille. C'est un devoir qui m'importe énormément, je ne veux pas t'oublier dans des simplicités qui se trament dans mes souvenirs. Je tiens simplement à éparpiller cette nuit.

Je prie pour que tu oses poser tes yeux d'ambre sur cette lettre, je prie tous les jours pour ne pas te mentir, mais n'en parlons pas maintenant.

Je prie pour ma Chère âme au quotidien.

De Polis, le 24 septembre 2012


- The Night We Met, Lettre N°3 :

LETTRE 3

De Clarke à sa chère et tendre âme.

À l'Arche, université d'histoire, chambre numéro 6, dortoir 3.

Je ne vais plus t'embêter avec le récit de mon quotidien, tu n'en as rien à faire et moi non plus. Mais je tiens tout de même à te dire que Raven a emménagée dans la colocation. Elle veut se changer les idées et les miennes dans son sillon, mais je n'en ai pas envie. D'après ce que je sais, tu te portes magnifiquement bien à l'Arche, ta mère est fière de toi. Tu le sais n'est-ce pas ? Elle la toujours était et tu le sais au fond de toi, j'en suis certaine.

Hier soir j'ai osé regarder la vidéo que ma mère avait tournée lors du mariage de Lincoln et Octavia - oui, ils étaient jeunes, je sais, mais ne m'interrompt pas s'il te plaît, ce débat nous pourrons le reporter à un autre jour. Alors, tu t'en rappelles, n'est-ce pas ? Je t'en prie, dit-moi que tu t'en souviens… Marry You restera pour moi l'une de nos plus belles prestations avec le groupe. Et c'est surtout l'une de tes meilleures prestations. Le jour-même je n'avais pas fait attention à ta voix, je m'étais juste concentrée sur la mienne ainsi que celle de Wells. J'aurais dû t'écouter.

Maintenant je t'écoute tous les jours, surtout le soir avant de dormir. Ça me repose l'esprit et le coeur. Je rêve aussi, trop souvent, de toi et de ta voix. De cette nuit, précisément, mais tu t'en doutes encore.

J'étais sorti sur la terrasse prendre un bol d'air. Seule avec ta voix sur le côté gauche, comme annonciatrice de ce qui allait se passer cette nuit-la.

Jasper avait toujours déchiré le tableau. Monty était toujours allongé sur le canapé à vomir ses tripes sur la moquette de mon salon. Octavia dansait toujours avec Lincoln. Gaia tentait encore de tanguer sans dommage en direction de la cuisine pour aller se chercher à boire. Bellamy dansait avec Murphy – légèrement alcoolisé – et Fox, si je me souviens bien, elle s'amusait à faire tourner le fauteuil roulant de Roan autour d'une chaise. Raven et Anya occupaient une chambre à l'étage ( j'ai appris bien plus tard que c'était la mienne ). Will prêchait des morceaux de la bible, une bouteille de tequila en main. Ontari parlait toute seule à un mur. Et les autres, tout les autres, peut-être même tout le lycée dansait joyeusement dans mon salon réduit en miette.

Moi, j'étais sur la terrasse. Toi, tu étais sur la terrasse aussi.

Je crois bien que ta robe était rouge. Dans mon rêve en tout cas, elle était rouge. J'aurais pu facilement la comparer au sang qui battait douloureusement mes tempes, mais je préfère à présent éviter ce genre de comparaison. C'est trop tôt, trop brusque, trop réelle peut-être bien.

Cette nuit-la je t'ai trouvée plus belle que n'importe quel autre jour, que n'importe quelle autre nuit. Tu resplendissais soigneusement accoudée à la rambarde en bois, fumant ta dernière cigarette de ta soirée. Je ne sais pas comment exprimer de façon correcte et respectueuse les sentiments qui m'ont assailli à cet instant. Mais je peux essayer de les retranscrire, de les rendre un peu plus réels pour toi, quand tu liras cette lettre :

Ma tête me tournait un peu, j'avais bu un shot de trop. Cependant, que je sois bourrée ou complètement sobre, je ne pouvais pas passer à côté de l'image lisse que me renvoyais ta silhouette. Dire que cette robe rouge te mettait en valeur serait un euphémisme irrespectueux de ta personne. Tu étais à tomber, sincèrement et purement. Le ton cru et mordant de ta robe contrastait parfaitement avec ta peau aussi blanche qu'une statue de déesse antique. Tu sais, ce genre de statue dont la beauté restera à jamais gravée dans une pierre pour le reste de l'humanité. Pour ma part, tu resteras toujours gravée dans mon âme pour le reste de ma maigre vie.

Tu m'as demandée de ta voix la plus grave ce que je faisais là, et pourquoi je ne profitais pas de la soirée. J'ai souri en avalant ma salive. Je t'ai par la suite retournais la question, heureuse de pouvoir t'entendre rire un peu. Le geste qui ne me quittera jamais fut celui qui précéda ton jeté de fin de cigarette dans mon jardin. Celui qui engrangea le plus grand bordel que mon coeur et ma tête aient connu à ce jour.

Tu as tourné la tête dans ma direction.

J'ai su immédiatement. C'était si réel, si profond et ça l'avait toujours été. Devant mes yeux, pendant plus de trois ans. Comment avais-je fait pour ne pas le remarquer ? Comment avais-tu fait pour le conserver aussi longtemps ? Ne prends pas la peine de répondre, s'il-te-plaît. Je le sais déjà.

Dans l'émeraude aux reflets ambrés, se cachait une âme que je me promettais d'aimer, soigneusement. Et dans tes mains, tu tenais enfin mon coeur de femme battant dans une symphonie propre à ce que l'on appelait communément et sans vergogne : l'amour. Alors maintenant que tu sais – approximativement bien entendu, je ne sais pas correctement utiliser le langage écrit – les sentiments qui m'ont assaillis quand tu m'as vraiment regardé, cette nuit, j'aimerais te reposer cette question : pourquoi ?

Pourquoi ? Pour quoi… Pourquoi exactement c'était arrivé, pour quoi quelqu'un avait réalisé cette chose.

La compréhension du monde m'avait toujours été interdite depuis bien des années, et je n'y faisais jamais réellement attention, le destin, le hasard, la vie, la mort, ok. Tout ça, ce n'était pas pour ma compréhension, ce n'était qu'une livraison pour mon esprit, pour qu'un jour, ce jour, je puisse enfin tenter d'en approcher la connaissance insensée et brûlante.

Ce jour précis.

Le 20 juin 2012, j'ai compris une tonne de chose. Par exemple, j'ai compris que lancer une invitation sur les réseaux sociaux se soldait souvent par une maison et une décoration démolie, j'ai aussi compris que les mélanges d'alcools différent dans un seul et même verre n'était pas une bonne solution. Mais le principal, c'est que j'ai compris que je t'aimais depuis bientôt trois ans.

Mais aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi ?

Tu ne m'as pas répondu la première fois, alors j'ose secrètement espérer que tu puisses le faire dans les semaines qui vont suivre.

Avec tout l'amour que je te porte, Chère âme, je te prie de me répondre.

À ma chère et belle âme, l'objet qui agrippe mon coeur.

De Polis, le 14 octobre 2012