Titre : A toi … A vous …
Auteur : So
Diclamer : Les gens pas à moi… Dommage… TToTT
Pairings : Oulah … se cache les yeux
Blabla : Hellow ! Encore une nouvelle fic… encore une avec une probabilité de fin d'environ -326... ç.ç Allez-y, prenez tous un bottin et frappez moi (évitez le visage s'il vous plait…).
Loin de moi l'envie de justifier mes choix personnagistiques, mais je dénonce tout goût quelconque pour les personnages ou leurs groupes. Certes, j'apprécie Kra (Keiyuu (VO), Yuura (b), Mai (g) et Yasuno (Dr)), mais bon, Dir en grey, merci mais non merci. Je n'ai pas imaginé cette histoire avec les persos en tête (tu me diras, j'avais pas non plus de fil conducteur en tête…)
S'il vous plait, restez jusqu'à la fin.
Chapitre1 : Seul et Loin…
Réprimant un frisson, il remonta le col de sa veste, la tête rentrée dans les épaules. S'il n'avait pas eu ses bagages, il se serait fait un plaisir d'enfouir ses mains dans ses poches.
Ce soir d'hiver était d'une froideur extrême mais il était dehors, dans la campagne déserte, sans en avoir vraiment le choix. Il regardait la mer, qui, dans la blancheur du sable recouvert de neige, semblait être la seule à se mouvoir, butant encore et encore dans son habituel va et viens répétitif.
Ce spectacle, d'un calme total, lui coupait presque le souffle. Il avait l'habitude de monter sur la colline pour y admirer la vue depuis tout petit.
Au printemps, le vent s'engouffrait dans les branches des arbres et faisait voltiger les fleurs dans les airs et on entendait les cris et les rires des enfants qui jouaient à attraper des papillons, en courant sur la plage.
Seulement, ce soir la, il n'y avait pas âme qui vive.
Entre chien et loup, le jour tombant, le soleil bas dans le ciel allongeait les ombres, donnant au paysage un aspect sombre, étrange, et quelques peu glauque.
Il repris ses valises posées a ses pieds et se remit en marche jusqu'à l'arrêt des taxis.
Quand il arriva en centre ville tout avait changé. Les néons l'aveuglaient, les bruits l'assourdissaient, bien qu'il ait l'habitude d'avoir des amplis collés aux oreilles.
Shibuya resplendissait. Tout Tokyo semblait être de sortie et les rues vibraient de rires et de musiques.
Il sourit, sans trop savoir si ce spectacle le ravissait, si cette jeunesse vivait à en rendre les gens heureux ou si c'était un sourire amer, reflétant sa réelle solitude.
Il y avait quelques temps, quand il était encore lycéen, il appartenait à cette voluptueuse naïveté, même si elle n'avait pas duré assez longtemps.
La musique l'avait complètement happé, et toute sa vie en avait été ébranlée.
A la fin du lycée, il l'avait découvert, ce quelque chose qu'il aimait vraiment, ce quelque chose qui le motivait…
Tout avait été très vite, la création du groupe, l'ascension vers le milieu professionnel, les concerts, le passage a major, le succès…
Il était d'un naturel à s'adapter aux gens, sans jamais trop s'impliquer. Mais parfois, c'était trop dur. Après tout, il n'était même pas majeur, et il devait s'approprier une maturité qu'il n'avait pas.
Malgré cela, l'aide de ses amis l'avait aidé, poussé au devant de la scène, avec confiance et style.
Et il était arrivé. Il l'adorait déjà avant même de l'avoir rencontré, même si leurs musiques étaient différentes, mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ?
Et dans leur cas, l'attirance avait été immédiate. En une soirée, ils étaient devenus amis et depuis, ils étaient restés constamment en contact, malgré leurs obligations dans leurs groupes respectifs.
Et c'est pourquoi, cette nuit la, il décida d'aller le voir. Peut être parce qu'il avait toujours été là en cas de besoin… ou tout simplement parce qu'il avait besoin de lui parler. Ils étaient toujours très investit dans leurs vies respectives.
Il se fraya un passage dans la foule, en direction de l'appartement de son ami, en espérant de tout cœur qu'il soit chez lui, et qu'il ne le dérangerait pas.
Quand son ami lui avait fait part de son déménagement dans le quartier le plus populaire de la capitale, il avait été surpris, habitant lui-même en pleine campagne, loin de tout scandale ou de tous problèmes liés aux fans ou aux journalistes. Mais il lui avait répondu que le meilleur moyen de passer inaperçu était de s'exposer en se mêlant à la foule.
Pourtant, étrangement, il ne se sentait pas à sa place, parmi tous ces gens, qui le bousculaient sans s'excuser. Il devait avoir pris l'habitude qu'on le reconnaisse, qu'on l'adule, ou qu'on l'admire tout simplement. C'était sans doute pour ça qu'il tenait autant à son image et qu'il se montrait prudent en public, réfléchissant sur les mots employés, vérifiant sa coiffure et son allure générale dans chaque miroir...
Ce soir là, il ne savait pas trop ce qu'il venait chercher chez son ami… du réconfort ? De la pitié ? Peut être juste de la compréhension…
Une page de sa vie venait de se tourner, et il devait prendre les devants, ne pas s'apitoyer sur son sort, de pas déprimer, et se donner à fond dans ce qu'il faisait. Ce seraient sans doute les conseils qu'il allait entendre dans quelques minutes… Mais de sa bouche il pouvait tout entendre, même des credo vieux comme le monde, même n'importe quelle leçon de morale… Il était étrangement attentif à tout ce qu'il lui disait.
Arrivé devant la haute tour, il composa le code d'entrée qu'il connaissait par cœur, et referma soigneusement la porte derrière lui.
Le calme était revenu, les cloisons assez épaisses feutraient le bruit et assonorisaient la cage d'escalier sombre.
Ne se sentant pas le courage de grimper les marches, il appela l'ascenseur et en laissa sortir une jeune femme très sexy. Il savait très bien d'où elle venait … Son ami s'était accordé du bon temps … Et il avait bon goût. Bon point pour lui, si elle s'en allait, il était sur de ne pas le déranger en s'incrustant chez lui.
Elle dégageait une forte odeur de parfum, une fragrance très fleurie. Son maquillage était excentrique, beaucoup trop voyant, à la limite du vulgaire.
Il se fait même des kogals maintenant…
Il sourit. Son ami ne changeait vraiment pas… Il était attiré par tout ce qui était voyant, choquant ou capable d'attirer l'attention sur lui.
Au moins, cette fois-ci, c'est une femme …
Il se souvint la dernière fois qu'il était venu …
Personne ne répondit quand il frappa. La porte étant ouverte, il entra et se dirigea vers la chambre, son ami étant certainement endormi.
Dans un but purement puéril, il pris un verre d'eau afin de le réveiller d'une manière plutôt… originale…
Ce qu'il n'avait pas calculé, c'est que le musicien n'était pas seul…
Il était resté immobile, le verre à la main, les yeux exorbités, sous le choc.
Il savait son ami volage, mais de la à coucher avec un homme…
Il frappa, et pour une fois, ne se permis pas d'entrer sans accord. La porte s'ouvrit lentement. Avant même de voir son visage, il entendit le propriétaire grogner.
-Quoi encore ? Je ne suis pas bon à marier, je te l'ai déjà dit…
Le musicien s'arrêta brusquement, visiblement surpris de ne pas trouver la bonne personne derrière la porte.
-Tu sais, je n'avais pas l'intention de te demander en mariage Totchi, mais maintenant que tu en parles…
-Yu ! Je ne pensais pas que c'était toi ! Qu'est ce que tu fais là ? Ca fait un bail…
-Tu sembles tellement occupé…
-Hug ?
-Belle blonde, minijupe, talons aiguilles…
-Ah… Elle… bah... Mais que me vaut l'honneur de t'accueillir chez moi ?
- Tu ne m'accueilles pas là, je suis sur le pas de la porte.
-Je me fâche ?
-Simple visite de courtoisie …
-Je connais ces yeux là… Toi, tu as quelque chose à me dire…
-…
-Entre…
Il sourit. Il avait passé tellement de temps avec le bassiste qu 'il ne pouvait rien lui cacher.
-Je te fais un thé ?
-Avec des biscuits au chocolat s'il te plait…
-Au chocolat ? Il faut que je sorte l'artillerie lourde ? A ce point la ?
-A ce point la…
-C'est Yokko?
-On ne peut rien te cacher.
Le grand brun le laissa s'asseoir sur le sofa et s'éclipsa. Il revint avec de quoi boire et manger et s'assit en face de son ami.
-Raconte !
Yuura porta la tasse à ses lèvres, cherchant ses mots. Il essaya de boire pour apaiser la sécheresse de sa bouche, se sentant ridicule de devoir parler d'histoires d'amour entre hommes, mais le thé était brûlant. Il du se résoudre à exposer ce qu'il avait sur le cœur, ce pour quoi il était venu.
-Elle est partie.
-Bah… Euh… je suis… euh…désolé ?
-Tu n'en as pas l'air …
-C'était la phrase que j'étais censé dire. Maintenant, je vais te dire ce que je pense : Cette nana, c'était une emmerdeuse de première, elle était trop stupide et elle te méritait pas. Et en plus, elle n'a même pas été foutue de te rendre heureux ! Je vote contre Yokko ! Qu'elle parte ! C'est mieux pour toi.
Le bassiste sourit. C'était la méthode de son ami pour le réconforter. Son ancienne petite amie était loin d'avoir fait l'unanimité ni dans son groupe, ni dans ses amis proches. Quant à ses parents… ils avaient été à deux doigts de la crise cardiaque quand il virent débarquer leur fils avec une jeune femme à la peau d'une pâleur blafarde, aux cheveux plus noirs que l'ébène, aux lèvres rouges sang et au regard sombre et tendancieux.
-Et la fille qui sortait de chez toi ?
-Quelle fille ? Ah, cette fille… bah c'était bien.
-Tu vas la revoir ?
-Tu plaisantes ?
-Je devrais ?
-Bien sur que non, je ne vais pas la revoir ! Elle m'a distrait cette nuit, et je l'ai foutue dehors quand elle a commencé à parler de mariage…
-Tu n'as pas changé…
-Ca te gêne?
Yuura hésitait à répondre. Après tout, Toshiya était majeur depuis longtemps, et il était libre d'organiser sa vie comme bon lui semblait.
-C'est ton problème Toshiya…
-Tu n'as pas l'air d'approuver…
Malgré cela, il avait conscience de ce que cela représentait pour l'avenir de son ami, quand il serait plus vieux et que les femmes le délaisseront pour des étalons plus jeunes.
-Non, je trouve ça malsain.
-Tu étais pareil !
Ne remet pas ça sur le tapis !
-Mais j'avais dix neuf ans ! C'est l'age ou on s'amuse, où on profite. J'avoue, j'ai beaucoup profité. Mais à nos ages, il faut penser à se calmer et à se poser, tu ne crois pas ?
-Une excuse un peu facile non ? T'as vu la gueule que t'as Yu ? Ta nana est partie, et tu débloques. Si c'est pour finir comme ça, ma vie me va très bien…
- Une vie complètement addictive… Une vie livrée au sexe, au plaisir…
-Moi au moins j'en ai… Ne me fais pas la morale ! C'est mon choix de vie, il me convient pour le moment.
-Soit.
Un silence gêné s'installa.
-On n'aurait pas un peu dévié là ? demanda Toshiya, avec un petit sourire triste.
-Il me semble.
-Excuse-moi. Remarque, c'est la première fois qu'on hausse le ton. C'est fun, j'aime bien m'engueuler avec toi !
-Baka, maugréa le chanteur sanas retenir un large sourire.
-Je suppose que ça prouve qu'on s'inquiète l'un pour l'autre. Tu veux parler de Yokko ?
-Non…
-Tu veux que je te réconforte ?
-C'est pas ce que tu es en train de faire ?
Toshiya se penchant tendancieusement vers son ami. Le bassiste sentit une main s'insinuer vers son entrejambe. Il croisa les jambes par reflex.
-Je veux dire : tu veux que je te réconforte à ma manière ?
-Hey ! Totchi ! Tu pètes un câble ? Qu'est ce que tu fais ?
-Bah, je te réconforte…
-Non, la, tu me fais peur…
-Peur ? Mais tu me connais…
- Justement, je n'ai pas confiance. Rappelle-toi spectacle que j'ai pu admirer…
-Roon … Ne va pas me faire croire que tu es choqué que deux garçons fassent l'amour ensemble !!!
-Je suis ouvert d'esprit, mais il y a des limites…
-Laisse moi faire, tu vas changer d'avis…
Avec puissance, le bassiste le força à s'allonger sur le divan.
-Toshiyaaaaaaaaa !!! Bon dieu ! Lâche-moi !
-Je ne veux pas !
-Mais moi je veux ! Tu es conscient de la notion de viol ?
-Et si je te promets que tu prendras plus ton pied qu'avec quarante Yokko réunies ?
Yuura se figea. Il savait pertinemment que son ami était capable de lui en faire voir de toutes les couleurs. Il perdit de sa vigueur, ne se déhanchant plus. Les mains de Toshiya semblaient habituées, expertes, et il le caressait délicieusement bien.
Après tout, pourquoi pas ? S'il était capable de lui faire plaisir comme le faisaient toutes ces femmes… Jamais il n'avait sentit être autant désiré. Ce sentiment s'intensifiait de seconde en seconde, faisant battre la chamade à son cœur et accélérer considérablement son rythme respiratoire.
La bouche du brun se rapprochait, lentement, sensuellement, et il se surprit à maudire cette lenteur. Jamais il n'avait éprouvé une telle envie, et encore moins avec un homme. A croire qu'absolument rien ni personne ne pouvait résister à Toshiya.
-S'il te plait… gémit il.
Il le sentit se figer sur lui et son souffle chaud lui caressa le cou quand il hoqueta.
-Ca veut dire quoi ? « S'il te plait, laisse-moi » ou « S'il te plait, fais-moi l'amour » ?
Il ferma les yeux. Quand elles avaient prononcé ces mots, les lèvres humides avaient effleuré les siennes, l'excitant d'avantage. Son esprit partait…
-Oui…
Ce fut tout ce qu'il put dire, ne sachant pas trop ce qu'il pensait personnellement, se laissant aller à la seule volonté du brun. Il l'embrassa enfin. Sa langue se fraya doucement un passage jusqu'a son homologue, qu'elle rassura avec délice.
Il sentit une main lui maintenir fermement le bas du dos, tandis que l'autre se perdait sous son pull. Tout allait trop lentement. Beaucoup trop lentement. Il le saisit par le cou et le plaqua entièrement contre lui. Il le sentit se dégager et se résigna à le lâcher.
-Yu…
Il le regardait dans les yeux, fixement. A ce moment là, il aurait tout donné pour être une femme, pour pouvoir le satisfaire entièrement. Mais il n'était que lui, un bassiste sans intérêt, n'ayant jamais eu de chance dans sa vie sentimentale, et qui, pour une fois, vibrait de désir pour quelqu'un. Partagé entre la passion et la raison, il se plongea dans les deux iris intenses.
-Je te laisse choisir. Amants ou amis. Je ne peux pas t'offrir plus. Pas de romantisme, ni d'amour, ni de promesses… juste être la quand tu as besoin, quand tu as envie. Entièrement pour toi, et toi seul, l'espace d'une nuit.
Je ne suis qu'un divertissement, comme tous les autres.
Malgré tout, il devait reconnaître que son corps entier avait déjà décidé, et que son cerveau avait beau tourner le pour et le contre dans tous les sens, la réponse ne lui appartenait pas.
-Totchi… Je veux …
A suivre…
Vous allez me détester si je m'arrête la?
Une petite précision: Ne vous attendez pas à avoir 6 pages par chapitre (bon, d'accord, 5 pages et 5 lignes..) ! C'est l'offre exceptionnelle de lancement (j'ai le sens du commerce, faut pas croire… ) )
Enjoy la suite… (S'il vous plait)
24/08/05 (le jour de mon anniv, quoi de mieux que commencer une fic? .)
17h04
