Disclaimer : Les personnages de cette histoire ont été inventés par la très talentueuse J.K Rowling.
Mégane et Matt MacGrégor et Stéphanie Cooper ont été créés par la très imaginative Tonkie dans sa fic « Crois en moi » que je vous conseille grandement de lire.
L'histoire de cette fic a été très largement inspirée de la télénovela vénézuelienne, Juana la Virgen, de Perla Farias ( 2002).
Le reste est à moi !
Note : Tonkie m'a très gentimment prêté ses personnages pour cette fic, mais je tiens à signaler que cette histoire n'a rien à voir avec la sienne, ce sont deux histoires totalement indépendantes. Ce qui se passe ici n'est pas ce qui se passera dans sa fic à elle.
Bonne lecture à vous tous
Aylala
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Le hasard de la vie.
Chapitre 1 : L'erreur
Sirius avait à peine passé le petit portail du jardin de la famille Potter quand il entendit un cri de petite fille briser le calme qui régnait dans ce quartier résidentiel.
- « Tonton Siriiiiiiiuuuuuuussssssss ! »
Le jeune homme se mit à sourire en voyant une petite furie de trois ans lui faire de grands signes par la fenêtre ouverte, agitant de part et d'autre son lapin, Mr Albert qu'elle tenait fermement par l'oreille dans son petit poing serré.
- « Tonton Sirius ! » insista la petite fille, fâchée qu'il ne lui réponde pas.
- « Bonjour Elisa ! » lança alors le jeune homme en arrivant près de la fenêtre. « Comment tu vas, toi ? »
- « Ben Harry il a été méchant avec moi ! » répondit la fillette en lui tendant les bras.
Sirius la prit à son cou et l'extirpa de la maison par la fenêtre ouverte.
- « Comment ça méchant avec toi ? » demanda-t-il en souriant.
Il savait que son filleul aimait taquiner sa jeune sœur, mais il doutait fortement qu'il ait pu se montrer réellement méchant avec elle.
- « Je sais plus mais je sais qu'il a été méchant ! » lui répondit la petite fille en calant sa tête contre son cou.
Sirius éclata de rire et entreprit de faire le tour de la maison pour se rendre à l'arrière où se trouvait la piscine et la grande terrasse où James et Lily Potter aimaient se relaxer pendant les beaux jours. Il ne s'était pas trompé. James se trouvait installé à la table de jardin et disputait une partie de carte avec Harry qui semblait très pris dans son jeu.
- « Bonjour ! » lança Sirius en s'approchant d'eux.
- « Sirius ! Quelle bonne surprise ! » s'exclama James en posant sa main de carte « Je croyais que tu étais très occupé par le Congrès de Londres et qu'on ne te reverrais pas avant la semaine prochaine »
- « C'était ce qui était prévu oui… » répondit le jeune homme en posant Elisa sur le sol.
- « Tonton Sirius ? » demanda alors la petite fille « C'est vrai que tu es riche ? »
Le jeune homme fut très surpris par cette question un peu directe de la petite fille et la fixa d'un air étonné.
- « Elisa ! » gronda James d'un air sévère.
- « Non… Laisse ! » lança Sirius à son ami tandis qu'il s'agenouillait pour se mettre à la hauteur de la petite fille. « Oui, je suis riche. » lui répondit le jeune homme.
- « Alors tu peux m'acheter un poney ! » lui lança Elisa qui semblait alors vraiment ravie.
Sirius se mit à rire doucement et tapota sa petite tête d'un air amusé.
- « Non, je ne peux pas t'acheter de poney ! Où est-ce que tu le mettrais ? »
- « Dans ma chambre ! » lui répondit la petite fille.
- « Il serait malheureux… Mieux vaut que tu n'ais pas de poney, mais si tu veux dimanche, je t'emmènerais au parc et je te paierais une promenade en calèche, d'accord ? » proposa Sirius.
- « C'est promis ? » demanda la fillette.
- « Promis ! »
- « Et Mr Albert pourra venir ? »
- « Bien sûr ! » répondit Sirius en se relevant.
- « Tu la gâtes trop ! » murmura James en regardant sa fille s'éloigner en courant.
- « Ça me fait plaisir tu sais… » se contenta de lui répondre Sirius. « Est-ce que je peux te parler ? »
- « Bien sûr »
- « En privé… »
- « Oh ! » souffla James « Harry, on reprendra cette partie plus tard, tu veux bien ? En attendant si tu allais faire tes leçons ? »
- « J'ai pas de leçon ! » lança le petit garçon, un peu bougon d'avoir dû abandonner sa partie.
- « Et bien, va jouer avec ta sœur ! » trancha James en se levant « On va dans mon bureau ? » proposa-t-il à Sirius qui acquiesça d'un signe de tête.
Les deux hommes entrèrent donc dans la maison et se dirigèrent dans le bureau de James dont il referma soigneusement la porte. Sirius s'installa dans le fauteuil qui faisait face au bureau tandis que James prenait place derrière celui-ci.
- « Je t'écoute… » souffla-t-il alors.
Sirius soupira et posa ses mains sur le bureau. Il fixa son ami d'un air grave et il le vit froncer les sourcils.
- « Je me disais bien que ce n'était pas normal que tu sois de retour si tôt de ce Congrès. Il s'est passé quelque chose de grave n'est-ce pas ? »
Sirius hocha la tête.
- « C'est encore Regulus qui fait des siennes ? Ou ta mère ? » demanda James
- « Un peu tout le monde en fait ! » répondit Sirius d'un air grave.
Sa famille était l'une des plus influentes du pays. Ils possédaient un grand groupe de finances qui prospérait depuis de très nombreuses années. Sirius était le dirigeant principal de l'entreprise BLACK. Son oncle Alphard la lui avait cédée au moment de son décès. Sirius avait alors dix sept ans et ne se sentait absolument pas l'âme d'un homme d'affaire. Il avait alors fait confiance aux anciens collaborateurs de son oncle pour continuer à gérer l'entreprise pendant qu'il parcourait le monde. Il s'était alors découvert une passion pour l'Histoire et avait passé de pays en pays, d'expéditions en expéditions, les plus belles années de sa vie. Lorsqu'il avait eu trente ans, il avait fini par se lasser de cette vie de nomade. Ses amis lui manquaient surtout et il avait décidé de se ranger. C'est à son retour qu'il avait constaté ce qu'il était advenu de BLACK.
Profitant de son absence, les actionnaires majoritaires avaient exercé des pressions sur les collaborateurs qui géraient l'entreprise et avait ainsi réussit à prendre les rênes de BLACK. Avec horreur, il avait vu que son entreprise effectuait des transactions plutôt louches avec des personnes qui n'avaient pas la réputation d'être des enfants de cœur. On parlait de malversations, de détournements de fond et même de trafic. Sirius n'avait pas du tout supporté la situation. C'est pourquoi il se battait depuis des mois pour récupérer la présidence de son groupe et remettre de l'ordre dans tout cela. Malheureusement, les actionnaires qui lui menaient la vie dure étaient redoutables, car il s'agissait de sa mère et de son frère. C'est pourquoi James avait très souvent l'habitude de le voir pour discuter de ses soucis. Mais même si son ami avait l'habitude, il serait sans doute très choqué par le dernier coup bas que sa mère et son frère venaient de lui faire.
- « Allez, raconte moi… » lança James.
Sirius soupira et fixa son ami un petit moment avant de répondre.
- « Je t'avais expliqué que j'avais trouvé un article de loi qui aurait permis que je récupère toutes mes actions ? »
- « Bien sûr ! Tu comptais même le leur montrer lors de ce Congrès pour tenter de négocier leur retrait en douceur… Ne me dis pas que c'est tombé à l'eau ?! » répondit James.
- « Pire que ça ! » souffla Sirius.
- « Tu sais que tu commences à m'inquiéter ! » lui lança son ami.
Sirius se leva alors et fit quelques pas dans la pièce, passa sa main sur sa nuque et prit une grande inspiration.
- « Je n'ai pas été le seul à faire des recherches pour savoir quels étaient les moyens pour déposséder quelqu'un de ses droits. Ma mère a fouillé dans les textes fondateurs de l'entreprise… » commença le jeune homme en se tournant vers son ami « Et elle a découvert un texte écrit en 1897 par le premier fondateur de BLACK, Phinéas Black. Dans ce texte, il a énoncé très clairement des conditions très strictes pour permettre à quelqu'un d'être le président du groupe. Des mesures particulières pour s'assurer que le groupe reste dans la famille Black… »
Sirius se tut alors et enfonça ses mains dans ses poches.
- « De quoi il s'agit, Sirius ? » lui demanda James d'un air grave.
- « Le président de BLACK doit impérativement, et avant l'âge de 35 ans être père, pour pouvoir confier sa succession à sa descendance » lança alors le jeune homme de but en blanc.
- « QUOI ?! » s'étrangla James.
- « Tu as parfaitement entendu ! » lui lança Sirius « J'aurais beau faire toutes les démarches possibles et imaginables, même si j'arrive à reprendre la tête du groupe, si je n'ai pas d'enfant avant 35 ans, tout me sera repris ! »
- « Mais enfin ! Qu'est-ce que c'est que cette stupidité ! » s'énerva son ami
- « Un trait d'humour de ma famille ?! » ironisa le jeune homme d'un air mauvais. « Tu penses bien que ma mère était ravie ! Regulus a déjà deux filles ! Si je ne peux pas être président, il se fera une joie de l'être ! »
- « Je ne comprends pas qu'on puisse encore faire des choses pareilles à notre époque ! » s'indigna James « C'est ridicule ! »
- « Imagine un peu dans quel état j'étais ! Tu comprends bien que je ne pouvais pas rester plus longtemps à ce Congrès dans ces conditions ! »
- « Pourquoi personne n'a fait annuler cette clause ? » demanda alors James.
- « Parce que ça arrangeait tout le monde tiens ! » lança Sirius.
- « Qu'est-ce que tu vas faire alors ? » s'inquiéta James « Tu ne vas pas baisser les bras ! »
Sirius eut un peu de mal à déglutir et fixa son ami. La suite de la discussion n'allait pas être facile, il le savait, mais il n'avait pas le choix, il lui avait toujours tout dit…
- « J'ai prit une décision » souffla-t-il.
- « Tu vas attaquer ta mère ou le groupe ? Pour dénoncer cette façon de faire ! Je connais un très bon avocat si tu veux ! Je suis sûr que… »
- « Non James ! Je vais avoir un enfant ! » le coupa Sirius.
- « Tu quoi ?! » s'écria James en se levant d'un bond.
Le jeune homme ne répondit pas et se dirigea vers la fenêtre, incapable de soutenir plus longtemps le regard de son ami.
- « Dis moi que j'ai eu une hallucination auditive Sirius ! Tu vas entrer dans leur jeu ? » demanda James en se rapprochant de lui.
- « Je n'ai pas le choix ! » lui répondit Sirius « Je ne peux pas les laisser faire ! Ils sont en train de détruire le groupe BLACK ! Tu sais comme moi que les rumeurs concernant leurs actions dans le Tiers Monde ne sont malheureusement pas infondées ! Je ne peux pas les laisser faire ! Il faut que je reprenne la direction et que je stoppe ça une bonne fois pour toutes ! C'est de ma faute James ! Si je n'étais pas partit faire l'aventurier on n'en serait jamais arrivé là ! Mon oncle ne m'a pas légué cette entreprise pour que je la délaisse ! Je m'en suis rendu compte trop tard ! Mais je sais maintenant qu'il est de ma responsabilité de remettre les choses en ordre ! »
- « Mais bon sang Sirius ! Tu te rends compte de ce qu'il faut que tu fasses pour ça ! On ne conçoit pas un enfant uniquement pour sauver une société ! Et avec qui vas-tu avoir cet enfant ?! Tu n'as même pas de petite amie officielle ! »
Le jeune homme planta alors son regard dans celui de son ami. Pour le moment, il n'avait révélé que la partie la plus facile. Il prit une grande inspiration et se lança.
- « J'ai dit que j'allais avoir un enfant, pas que j'allais devenir père… »
- « Pardon ? » demanda James.
Les deux hommes se regardèrent un moment en silence avant que Sirius ne se décide à lui donner plus d'amples informations.
- « Ce qu'il faut, c'est juste que d'ici les quatre prochaines années, je reconnaisse un enfant, qu'il porte mon nom… Il n'est stipulé nulle part que je doive l'élever »
- « Je ne te suis pas… »
- « Je suis allé dans une clinique spécialisée dans la fécondation in vitro. Le médecin que j'ai rencontré là bas m'a assuré qu'il n'y aurait aucun problème pour trouver une jeune femme qui accepterait de porter un enfant de moi et de l'élever grâce à une pension que je lui verserais… »
- « C'est insensé ! » souffla James.
- « Je leur assurerais une vie sans problème financier et… »
- « Arrête Sirius ! » le coupa James « Mais tu te rends compte de ce dont tu es en train de parler ? »
Le jeune homme se tut alors et baissa les yeux.
- « On parle d'un enfant qui n'aura rien demandé à personne et qui naîtra dans une famille où on ne l'aura pas désiré ! Tu sais très bien ce que ça signifie Sirius ! » lança James avec sérieux.
Le jeune homme sentit comme un coup dans son ventre. Bien sûr qu'il savait ce que signifiait le fait de ne pas être un enfant désiré. Ses parents ne l'avaient jamais voulu et il en avait souffert toute son enfance et une très grande partie de son adolescence. Pour rien au monde il n'aurait voulu infliger ça à un enfant mais cette fois ci la situation serait totalement différente.
- « Ça n'a rien à voir ! Il aura une mère qui l'aura profondément voulu au point d'avoir un enfant toute seule ! » lui répondit-il.
- « Mais tu crois qu'il sera heureux de grandir sans père ?! »
- « D'autre le font bien et ne sont pas forcément malheureux pour autant ! » lui rétorqua Sirius.
James soupira et passa sa main dans sa chevelure désordonnée comme à chaque fois qu'il était mal à l'aise.
- « Écoute, je sais que c'est une décision très importante… » commença Sirius.
- « C'est plus que ça ! ».
Les deux hommes se fixèrent en silence avant que James ne reprenne la parole.
- « Écoute… A partir de la seconde où j'ai appris que Lily était enceinte, j'ai aimé mes enfants de toutes mes forces. Je… Tu n'imagines même pas le bonheur que c'est de les voir naître, de les voir grandir, de les entendre rire… Je les aime tellement… Et toi, tu… tu vas passer à côté de tout ça »
- « C'est totalement différent ! James, je ne suis pas comme toi, je ne l'ai jamais été ! Je ne suis pas fait pour avoir une famille, je ne saurais pas rendre une femme heureuse, je ne saurais pas élever un enfant ! Cette solution, elle n'est pas parfaite mais c'est la meilleure que j'ai trouvé ! Je vais permettre à une femme d'avoir un enfant et moi je récupère mon groupe… J'y ai beaucoup réfléchi, crois moi. C'est la seule chose que je puisse faire… »
Les deux hommes soupirèrent en même temps. Et le silence s'éternisa un moment avant que Sirius ne se décide à le briser.
- « Je comprends que ma décision te choque… »
- « Disons que je ne m'y attendais pas… Sirius, tu es sûr que tu y a bien réfléchi ? Tu es sûr que c'est ce que tu veux faire ? Tu as mesuré l'ampleur des conséquences ? »
- « Oui James… J'ai réfléchi… Je n'ai pas d'autres choix »
James hocha la tête d'un air grave et fit les quelques pas qui le séparait de lui pour poser sa main sur son épaule.
- « Je savais en venant te voir que tu serais contre mais… » commença Sirius
- « Écoute ! Ne me demande pas d'accepter ton choix. Pour moi, un enfant ne doit être conçu que par amour et j'ai du mal à croire que tu vas en avoir un d'une manière aussi… impersonnelle, aussi froide. Mais tu es mon ami, tu le sais ! Et quoi que tu fasses, quoique tu décides, je te soutiendrais ! »
- « Merci James ! C'est très important pour moi ! » murmura Sirius.
- « T'inquiètes pas ! C'est fait pour ça les amis ! » lui assura James d'un air grave.
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- « Oh je t'en prie, Meg ! Ne fais pas cette tête là ! Ce n'est pas la mort ! »
Mégane se tourna vers sa meilleure amie et lui lança un regard sévère. Elle était sérieusement en train de se demander si elle avait bien fait de lui demander de venir. Stéphanie commençait à s'ennuyer et quand la jeune femme s'ennuyait, elle devenait impossible. Et cela faisait déjà plus d'une heure qu'elles étaient toutes les deux assises dans la salle d'attente de la clinique. Autour d'elle, d'autres jeunes femmes attendaient leur tour. Mégane soupira.
- « Pourquoi tu stresses autant ? » demanda Steph en se penchant vers elle.
- « J'ai toujours eu horreur des hôpitaux et des médecins ! Alors là tu penses bien que je ne suis pas du tout à mon aise ! »
- « Ça ne durera pas longtemps ! Une petite dizaine de minutes d'inconfort et tout sera fini ! On ira manger une glace dans le parc et on en profitera pour mettre à jour notre petite liste… »
- « Notre petite liste ? »
- « Celle des garçons pas mal avec qui il ne serait pas désagréable du tout de faire connaissance ! » lui lança la jeune femme en souriant.
Meg poussa un soupir amusé. Son amie ne changerait jamais et c'était bien pour ça qu'elle l'appréciait. Elle posa alors ses coudes sur ses genoux et cala son menton dans ses mains. Elle leva les yeux vers l'énorme horloge accrochée au mur et constata que ça aurait déjà du faire une demi-heure que son rendez-vous aurait dû avoir lieu. Elle aurait pu faire un scandale comme cette jeune femme qui était partie en claquant la porte après avoir attendu une heure en vain, mais elle n'en avait pas envie. Elle n'était pas pressée… La jeune femme se mit alors à observer le ballet des infirmières qui s'occupaient derrières leur bureau, qui préparaient des dossiers, en rangeaient d'autres… Ces infirmières qui couraient presque dans les couloirs, celles qui accueillaient les patientes, celles qui répondaient à leurs questions.
- « C'est fou le monde qu'il y a ! » s'exclama alors Steph à côté d'elle. « C'est sans doute parce que c'est la clinique la plus réputée de la région ! »
- « Sans doute… »
- « Tu crois qu'on va croiser des personnes célèbres ? »
- « Pourquoi veux-tu qu'une célébrité vienne ici ? » demanda Meg d'un air amusé.
- « Et bien je ne sais pas… Imagine qu'une star ait envie d'un peu d'intimité pour se faire soigner et plutôt que d'aller dans un prestigieux établissement, elle viendrait ici pour plus de discrétion ! »
- « C'est sûr qu'avec toi, question discrétion, elle serait servie ! » lui lança Meg d'un air moqueur.
Steph se contenta de lui tirer la langue et les deux jeunes femmes se mirent à rire.
- « J'espère que tu seras avec le docteur Harper ! Il est génial ! C'est lui qui s'occupe de ma mère ! Elle en dit le plus grand bien ! »
- « Tout ce que j'espère, c'est que se sera rapide »
- « Ce n'est qu'un contrôle de routine ! Pourquoi veux-tu que ça prenne du temps ? »
- « Je ne sais pas… » souffla la jeune femme.
Elle avait comme une sorte de mauvais pressentiment qui lui disait qu'il allait lui arriver quelque chose, sans vraiment savoir quoi… Mais elle ne pouvait se résoudre à partir. Aussi, elle restait assise sur la banquette de la salle d'attente, à se ronger les sangs.
- « Eh ! » s'exclama soudain Steph « Mais on le connaît ce type ! Regarde… Celui qui est de dos et qui parle avec un médecin ! »
Mégane se pencha un peu plus pour mieux voir. La silhouette de l'homme lui rappelait quelqu'un, mais elle n'arrivait plus à se souvenir qui. Intriguée, elle se pencha un peu plus, imitée par son amie, tout aussi curieuse qu'elle. Elles ne quittèrent pas les deux hommes des yeux. Lorsqu'ils échangèrent une poignée de main en guise d'au revoir, elles redoublèrent d'attention et lorsque l'homme qu'elles guettaient se retourna, elles poussèrent en même temps un petit cri étonné.
- « Black ?! » s'exclama Steph « Le Black ? Notre Black ? »
- « On dirait bien… » souffla Mégane en suivant du regard l'homme qui quittait la clinique.
Tout le monde en ville connaissait Sirius Black. Il était à la fois un homme d'affaire de renom, dont les déboires avec ses partenaires faisaient souvent la une des choux gras, et leur professeur d'Histoire à l'Université. C'était d'ailleurs un professeur très populaire. Mégane n'était pas certaines que son physiques très avantageux n'y était pour rien, mais une chose était sûre, le professeur Black était passionnant. On voyait tout de suite qu'il aimait ce dont il parlait et il n'avait pas son pareil pour rendre à nouveau vivantes des civilisations éteintes. Il était incroyablement charismatique et à chacun de ses cours, Mégane buvait littéralement ses paroles. L'Histoire était devenue sa matière préférée.
- « Qu'est-ce qu'il fait là ? » lui demanda Steph
- « Comment veux-tu que je le sache ? »
- « Tu crois qu'il a une femme qui a accouché ? »
- « On l'aurait su dans les journaux tu ne crois pas ? »
- « Il est peut être stérile alors ! Il ne peut pas avoir d'enfant alors il vient suivre un traitement… »
- « Stéphanie ! Tu t'emballes là ! »
- « Mais c'est une possibilité ! N'empêche que ça fout un coup de savoir qu'un homme aussi séduisant puisse être stérile… »
- « Steph… » soupira Mégane en faisant non de la tête.
La faculté de son amie à se faire des films était assez spectaculaire et même si elle avait l'habitude, elle se laissait souvent surprendre.
- « Peut être que j'ai raison… » renchérit Steph en souriant.
Mégane préféra ne pas s'engager sur le sujet et se remit à contempler à nouveau les infirmières. Elle remarqua à peine une jeune femme blonde qui s'installa en face d'elle. Les infirmières avaient vraiment l'air très occupées. Elles couraient dans tous les sens, à tel point que ce qui devait arriver arriva, deux d'entre elle se bousculèrent et manquèrent de tomber. Elles se retinrent de justesse, mais ne purent empêcher leurs dossiers de tomber au sol, faisant voleter tout autour d'elles des papiers colorés qui tombèrent lentement sur le sol. Agacées, les deux jeunes femmes s'accroupirent et se dépêchèrent de ramasser les documents avant de reprendre chacune leur route, toujours en courant pour ne pas perdre davantage de temps.
Mégane soupira, elle aussi avait l'impression de perdre son temps…
- « Miss MacGregor ! » lança alors une infirmière d'une voix sèche.
Le cœur de la jeune femme se serra un moment sous la surprise et elle se leva, pour signaler sa présence.
- « A tout à l'heure ! » souffla Steph en la regardant s'éloigner.
Meg lui adressa un faible sourire avant de rejoindre l'infirmière à qui elle serra la main.
- « Bonjour » souffla-t-elle.
- « Suivez moi » demanda l'infirmière sans plus de cérémonie.
Mégane grimaça, elle n'aimait pas beaucoup les manières de cette femme, mais elle n'avait pas tellement le choix. Elle la suivit donc dans les couloirs jusqu'à une petite salle plutôt austère.
- « Déshabillez-vous, et enfilez ça ! » lui ordonna l'infirmière en lui tendant une blouse bleue pâle « Le gynécologue ne va pas tarder à arriver »
- « Très bien » souffla la jeune femme, mal à l'aise.
Elle détestait ces rendez-vous, mais elle savait qu'une visite de routine régulièrement ne pouvait pas lui faire de mal. Elle soupira en attrapant la blouse et attendit que l'infirmière quitte la salle pour se préparer. Puis, elle s'installa sur la table d'auscultation en espérant qu'elle n'aurait pas à attendre aussi longtemps dans cette position inconfortable et peu agréable. Il ne fallut que quelques minutes avant qu'un médecin entre dans la pièce.
- « Mégane MacGregor ? » demanda-t-il en souriant.
- « C'est moi » répondit la jeune femme
- « Excusez moi pour l'attente »
Meg lui fit un signe de la main pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave. Elle avait surtout hâte que tout cela soit finit et qu'elle puisse aller rejoindre Stéphanie.
- « C'est la première fois ? » demanda le gynécologue en enfilant une paire de gant.
- « Non » répondit la jeune femme.
- « Et bien espérons que cela se passe mieux cette fois ! » lança le docteur en souriant.
Mégane haussa un sourcil. Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire par là, mais elle n'eut pas le loisir de lui poser la question car déjà, il reprenait la parole.
- « Alors surtout, soyez calme et détendue. Tout ce passera très bien, et je fais cela depuis de très nombreuses années… »
Mégane hocha la tête, elle n'avait jamais remis en cause les compétences de ce médecin… Elle le vit alors s'installer, elle prit une grande inspiration et ferma les yeux. Elle garda les yeux clos tout le temps de la consultation. Dans ses souvenirs, cela durait beaucoup moins longtemps, mais elle n'osait pas poser de questions. Les yeux fermés, elle entendait le bruit métallique d'instruments que l'on manipule et se demandait bien ce qu'il pouvait lui faire. En fait, elle préférait ne pas trop savoir ce qu'il faisait du moment qu'il lui dise que tout allait bien après. Au bout d'une vingtaine de minutes, elle l'entendit se lever et la jeune femme se risqua à ouvrir les yeux.
- « Voilà mademoiselle MacGregor ! C'est terminé ! »
- « Alors ? » demanda-t-elle.
A sa grande surprise, le gynécologue se mit à sourire largement.
- « Il faut attendre un peu avant d'avoir les résultats. D'ici un mois tout au plus nous serons en mesure de vous renseigner plus précisément… »
Un mois ? Pour une simple consultation de routine ? Mégane fronça les sourcils. Cette clinique avait de drôle de pratique.
- « Mais ne vous en faites pas, il n'y a aucune raison pour que tout ne sois pas parfaitement normal » lui assura le gynécologue.
Mégane hocha la tête.
- « Très bien, je vais vous laissez vous rhabiller et revenez nous voir d'ici quelques semaines pour nous puissions confirmer les résultats. Bonne journée mademoiselle »
- « Merci, vous aussi » répondit Mégane avant de le voir quitter la pièce.
Rapidement, elle se redressa et se rhabilla. Elle se sentit tout d'un coup beaucoup plus à l'aise et légère. En souriant, elle quitta la petite pièce d'un pas rapide.
Elle retrouva son amie dans la salle d'attente.
- « Alors ? » demanda Steph en se levant pour la rejoindre.
- « Et bien… »
Mégane la regarda un moment.
- « Ils ont dit que tout avait l'air d'aller bien mais qu'ils me donneraient un bilan plus précis d'ici quelques semaines… »
- « Et bien tu vois ! C'était pas la peine de t'en faire ! C'était pas la fin du monde ! »
Mégane lui adressa un sourire et toutes les deux quittèrent la clinique d'un même pas.
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- « Fais attention, tu vas déborder… » murmura Mégane en posant sa main sur celle d'Elisa qui était en train de colorier en rose un lapin caché derrière un buisson.
La petite fille la fixa alors d'un air très concentré avant de tirer un petit bout de langue tout rose, d'agripper un peu mieux son crayon dans sa main et de se relancer dans son coloriage. Mégane se mit à sourire. Elle était surprise que la petite fille soit aussi calme depuis si longtemps. Quand la pluie avait commencé à tomber, elle avait craint de ne pas pouvoir canaliser l'énergie débordante de la fillette. Elle était devenue la baby sitter de Harry et elle au début de l'année scolaire, et les connaissait maintenant suffisamment bien pour savoir qu'ils pouvaient être aussi turbulents qu'ils étaient adorables. En cet instant, Harry était allongé sur le canapé et lisait sagement un album de sa bande dessinée favorite.
Mégane soupira et passa sa main sur son front. Depuis quelques jours, elle se sentait lasse, et fatiguée. Elle ne se sentait pas très bien sans vraiment savoir pourquoi. Elle tendit la main et se saisit de la carafe d'eau dont elle se servit un grand verre qu'elle but d'un trait. Cela devrait pouvoir la calmer un peu. La jeune femme était persuadée que c'était sa première série d'examens qui la mettaient dans un tel état. Ils auraient lieux trois semaines plus tard et elle ne se sentait absolument pas prête. Elle avait pourtant mis au point avec Stéphanie un planning de révisions qu'elles s'étaient promis de tenir, mais s'étaient vite aperçut que ni l'une, ni l'autre n'avaient assez de volonté pour cela. Il était bien plus tentant d'aller faire une promenade ou d'aller voir un film plutôt que d'étudier… Elle soupira une nouvelle fois.
- « Dis, de quelle couleur je le fais le nuage ? » demanda alors Elisa, la tirant de ses pensées.
- « Pourquoi pas en gris ? » proposa Mégane en lui désignant le feutre qui se trouvait non loin.
- « Nan ! » lança la petite fille en secouant vivement la tête. « Moi je dis que ce sera plus joli en ça ! » déclara-t-elle en attrapant le feutre violet qui était bien plus près.
- « Comme tu veux… » souffla la jeune femme en la laissant faire.
Elle s'appuya sur le dossier et passa sa main sur son visage. Elle n'était vraiment pas en forme et se sentait presque nauséeuse. Elle espérait vraiment que tout cela était passager car elle détestait ne pas être en pleine forme. A cet instant, le bruit d'une voiture roulant dans l'allée de gravier de la maison se fit entendre. Mégane vit très clairement les têtes des deux enfants se lever.
- « C'est Papa ! » s'exclama Elisa en sautant de sa chaise. « C'est mon Papa ! »
- « C'était mon papa avant d'être le tien ! » lui répondit Harry en refermant sa bande dessinée.
- « Nan c'est pas vrai ! » lui répondit la petite fille en lui tirant la langue.
- « Si c'est vrai ! »
Mégane leva les yeux au ciel. Tels qu'elle les connaissait, ils en avaient pour des heures maintenant. Heureusement pour elle et pour sa fatigue, le retour de James Potter chez lui signifiait la fin de son rôle ici. Elle suivit Elisa qui s'était précipitée hors du salon en courant.
- « Papa ! Hein que c'est vrai que tu es aussi mon papa depuis longtemps comme Harry ! » s'exclama la fillette en s'agrippant aux jambes de son père qui venait à peine de franchir le seuil de sa maison.
- « Qu'est-ce que tu racontes toi ?! » s'amusa James en se penchant pour prendre sa fille dans ses bras.
- « Oh ! » soupira Meg « Si vous restez avec eux cette après midi, vous aurez tout le temps d'en entendre parler ! »
- « Oh non… » soupira James en levant les yeux au ciel et en installant un peu mieux sa fille contre lui.
Mégane se mit à sourire et se pencha pour ramasser son sac qui se trouvait dans un coin de l'entrée.
- « Bon, il faut que j'y aille. J'ai cours dans une heure » lança-t-elle.
- « Tu veux que je te dépose ? » proposa James.
- « Non merci ! Ça va aller ! » répondit précipitamment Mégane qui ne voulait pas le déranger.
- « Ne dis pas n'importe quoi ! Il pleut dehors et je trouve que tu as déjà une mauvaise mine. Je ne voudrais pas que tu attrapes une mauvaise grippe… »
- « Ce n'est pas la peine, il y a un bus qui… » commença la jeune femme
- « Et tu vas l'attendre sous la pluie ? Certainement pas ! » trancha James « Harry ! Viens ! On sort ! »
- « Vous n'allez pas déranger tout le monde pour moi ? » murmura Mégane qui se sentait vraiment gênée.
- « Mais non ! Ça nous fera une petite promenade ! Harry ! »
- « J'arrive ! » lança le garçonnet en sortant du salon.
- « Parfait, et maintenant, tout le monde dans la voiture ! » déclara James en ouvrant la porte.
- « Merci, Mr Potter… Vraiment merci… » souffla Mégane en serrant un peu plus son sac contre elle.
- « Mais de rien ! En plus, ça plait beaucoup aux enfants ! N'est-ce pas Elisa ? »
- « Oui ! On va dans ton école ? » demanda la fillette.
- « Oui » répondit Mégane en souriant
- « Et c'est aussi l'école de Tonton Sirius, n'est-ce pas ? » lança James.
- « Oui, d'ailleurs c'est avec le professeur Black que j'ai cours maintenant » répondit Mégane en souriant.
Depuis le temps qu'elle travaillait pour les Potter, elle avait souvent vu son professeur d'Histoire venir chez eux. La première fois elle avait été très surprise, mais elle avait vite appris à se faire discrète. Tous les deux se contentaient de se saluer d'un signe de tête quand ils se voyaient.
- « Dommage… J'aurais bien voulu parler avec lui ! » soupira James « Je suppose qu'il faudra que j'attende qu'il ait finit de travailler »
Mégane se contenta d'hocher la tête tandis qu'elle ouvrait la portière arrière à Harry et qu'elle vérifiait qu'il avait bien attaché sa ceinture. Puis elle alla s'installer à l'avant et une fois la petite Elisa solidement attachée à son siège auto, James prit place au volant et démarra la voiture. Le voyage ne fut pas long, mais assez épuisant pour Mégane qui commençait à avoir mal à la tête à force d'entendre les enfants se chamailler à l'arrière. Ce n'était rien de bien méchant, mais la migraine l'avait pris. Elle ferma les yeux et se massa doucement la tempe.
- « Tu es sûre que tu veux aller en cours ? » demanda alors James sans quitter la route des yeux.
- « Pardon ? » demanda Mégane en ouvrant les yeux et en se tournant vers elle.
- « Tu as l'air mal en point. Tu ne préfères pas que je te ramène chez toi ? » proposa-t-il en s'arrêtant à un feu rouge.
- « Non, c'est juste un coup de barre, ça va passer… » lui assura-t-elle
- « Vraiment ? » insista James.
La jeune femme hocha la tête. Et détourna le regard. Elle n'allait tout de même pas lui avouer qu'elle n'aurait manqué un cours du professeur Black pour rien au monde. Il était passionnant, inspiré. Elle ne manquait pas une miette de tout ce qu'il pouvait dire. Et puis, il était bel homme, ce qui ne gâchait rien. Mégane n'était pas la seule étudiante à trouver leur professeur charmant, mais contrairement à certaines autres, elle n'allait pas glousser devant lui en espérant le séduire… Elle avait sa fierté et il était son professeur. Ce qui la rassurait c'était que le professeur Black n'avait cédé à aucune de ces avances déplacées…
Mégane sentit alors la voiture ralentir et se garer devant le campus universitaire.
- « Où est-ce que je te dépose ? » demanda James.
- « Ici, ce sera très bien » lui assura Mégane.
- « Très bien »
- « Merci Mr Potter ! » lança la jeune femme en quittant la voiture.
- « Mais de rien, vraiment ! On se revoit vendredi ? »
- « Oui, c'est ça ! A vendredi ! A vendredi les enfants ! »
- « A vendredi ! » lui répondirent en cœur les enfants.
Mégane leur adressa un petit signe de la main et regarda la voiture s'éloigner avant de se précipiter un peu plus à l'abri de la pluie. Elle jeta un rapide coup d'œil à sa montre. Elle avait de l'avance et décida de rester un peu devant l'amphithéâtre pour prendre l'air. Elle avait l'impression que sa migraine allait passer. Elle resta un peu dans son coin. Elle n'avait pas envie de parler. De plus, elle n'avait pas beaucoup d'amis dans sa promotion. A part Stéphanie, elle ne parlait à personne. Elle était toujours un peu méfiante envers les autres. La vie ne l'avait pas épargnée et elle se protégeait comme cela de nouveaux coups durs. Elle enfouit profondément ses mains dans les poches de son jean et soupira. Elle réalisa alors qu'elle avait faim. Mais elle avait faim d'un éclair au chocolat avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de crème. Surprise, elle hocha la tête.
Mais après tout pourquoi pas ? Elle n'avait pas mangé depuis la vieille, trop barbouillée pour cela. C'était tout à fait normal qu'elle ait faim. Elle prit donc d'un pas assuré le chemin de la cafétéria du campus et se paya deux énormes éclairs qu'elle engloutit et quelques bouchées. Elle fut aussitôt rassasiée, mais un haut le cœur la souleva presque immédiatement.
- « Oh non… » soupira-t-elle en en posant sa main sur son estomac.
Elle avait mangé trop vite et elle s'en voulait.
- « Meg ! »
La jeune femme sursauta en entendant sa meilleure amie l'appeler. Elle se retourna vers elle et lui adressa un petit signe de la main.
- « Tu es déjà là ? » lui demanda Steph en arrivant à sa hauteur.
- « Mr Potter m'a déposée… »
- « La chance ! Bon, on y va ? Sinon, les places du premier rang seront prises par le clan des pintades ! »
Mégane se mit à sourire. Stéphanie avait rebaptisé « clan des pintades » le groupe de filles qui tournaient autour du professeur Black. Et rien ne plaisait plus à son amie que de contrarier leur plan. C'est pourquoi, elle tenait toujours à arriver en avance au cours de leur séduisant professeur. Mégane suivit donc son amie jusqu'à l'amphithéâtre dans lequel elles entrèrent et prirent place au premier rang. Elles sortirent leurs affaires de leurs sacs et discutèrent tandis que l'amphi se remplissait au fur et à mesure que l'heure avancé.
Enfin, pile à l'heure comme toujours, le professeur Sirius Black entra dans la salle. Le silence se fit tandis qu'il posait ses classeurs de cours, dont il ne se servait quasiment jamais. Il se tourna alors vers eux et posa ses deux mains sur le bureau.
- « Bonjour tout le monde, j'espère que vous avez tous et toutes bien revu les deux derniers cours, sinon, je doute qu'il soit utile que vous restiez à celui-ci… » les prévint-il en souriant.
Mégane se mit à sourire. Ils étaient en plein dans l'Égypte Ancienne et pour rien au monde elle n'aurait manqué ce cours. Cette civilisation l'avait toujours fascinée et leur professeur en parlait merveilleusement bien pour la simple raison qu'il avait vécu de nombreuses années sur les bords du Nil. C'est donc conquise par avance, que la jeune femme se plongea dans le cours. Il n'avait pas commencé depuis un quart d'heure qu'une femme frappa à la porte de l'amphithéâtre, interrompant le professeur au beau milieu de sa phrase.
- « Oui ? » demanda-t-il d'un air agacé.
- « Excusez-moi, Mr Black, mais il y a un coup de téléphone pour vous » lui répondit la jeune femme d'un air gêné.
- « Cela ne peut pas attendre la fin de mon cours ? »
- « Il a dit que c'était très urgent… Le monsieur à parlé de résultats… »
Mégane vit alors clairement le visage de son professeur devenir grave. Il racla alors sa gorge et reposa la craie qu'il tenait dans la main.
- « Très bien… Jeunes gens, je vais devoir vous laisser un moment. Je reviens dans un petit moment. »
Il alla alors rejoindre la jeune femme. A peine eut-il franchit la porte que des déjà des murmures s'élevaient des gradins.
- « Tu crois que c'est quoi ? » demanda Stéphanie en se trouvant vers elle.
- « Je ne sais pas, mais pour qu'il interrompe son cours, c'est que ça doit être grave… » murmura Mégane.
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- « Je suis vraiment désolée de vous avoir interrompu, Mr Black ! Mais vous m'aviez bien dit que si le professeur Swank téléphonait je devais absolument vous le passer… »
- « Je sais Susan, merci beaucoup » répondit Sirius d'un air absent pendant que la secrétaire de l'Administration de l'Université se confondait en excuse. « Je vais le prendre dans mon bureau »
- « Très bien… » souffla la secrétaire tandis qu'il entrait dans son bureau.
Sirius s'approcha du téléphone dont un des voyants rouges clignotait. Il décrocha le combiné en soufflant un bon coup pour se donner du courage. Il attendit que le bouton cesse de clignoter, signe que la secrétaire avait raccroché de son côté et porta le combiné à son oreille.
- « Sirius Black, j'écoute ! » lança-t-il
- « Mr Black ! Bonjour ! Garry Swank à l'appareil, je vous appelle pour vous donner les résultats de l'insémination de Miss Parker » commença le gynécologue.
Sirius hocha la tête, cela faisait un long mois que cette insémination avait été faite, et qu'il attendait qu'on lui dise si elle avait marché ou pas.
- « Et bien ? » demanda-t-il d'une voix un peu tendue.
- « J'aimerais mieux vous en parler en personne… » répondit la voix nasillarde du praticien à l'autre bout du fil.
Sirius grimaça. S'il ne voulait pas lui en parler maintenant, c'est que les nouvelles n'étaient pas bonnes. Bien sûr, il avait été mis au courant du pourcentage de réussite de la fécondation in vitro, mais il avait espéré que tout irait pour le mieux. Après tout, il était encore dans la force de l'âge et la jeune femme qui devait porter son enfant était jeune et saine…
- « Le plus tôt sera le mieux » ajouta le professeur Swank d'une voix d'où transparaissait un certain stress.
- « Il y a un problème ? » s'inquièta Sirius.
- « Nous en parlerons à la clinique, Mr Black… »
- « Mais j'ai cours, je ne peux pas me libérer ! »
- « C'est très important ! » lui lança alors le gynécologue.
Sirius grogna faiblement.
- « J'arrive ! » souffla-t-il avant de raccrocher.
Il passa sa main sur sa nuque et soupira violemment. Il sortit de son bureau.
- « Miss Perkins, dites à mes étudiants que le cours sera reporté et annulez mes autres cours, il faut absolument que je parte ! » lança-t-il en traversant les bureaux de l'Administration.
- « Rien de grave au moins ? » s'inquiéta la secrétaire, mais Sirius ne lui répondit pas et quitta la pièce sans prendre le temps de refermer la porte.
Il se dirigea vers le parking, sortit un bip de sa poche. Il appuya sur le bouton qui déclenchait le mécanisme d'ouverture automatique du portail. Il monta alors sur sa moto et enfila son casque et démarra en trombe. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il était dans le trafic urbain, slalomant entre les voitures pour arriver plus vite. Il avait toujours aimé la vitesse, il avait l'impression de voler, d'être libre. Mais pour l'heure, il était trop préoccupé par le coup de téléphone qu'il venait de recevoir. Il ne lui fallut pas longtemps pour regagner la clinique. Il se gara, ôta son casque et entra dans l'établissement. Il se dirigea vers l'accueil où une secrétaire lui indiqua que le professeur Swank l'attendait dans son bureau. Elle l'escorta même jusqu'à la porte de ce dernier. Sirius la remercia d'un hochement de tête et attendit qu'elle soit hors de son champ de vision avant de frapper à la porte.
- « Entrer ! » lui lança la voix nasillarde du professeur Swank.
Il entra alors et le vit, installé derrière son bureau, vêtu de son incontournable blouse blanche. Sur le mur se trouvait de nombreuses photos de femmes enceintes qui affichaient fièrement leurs ventres ronds et des photos de nouveaux nés, mais Sirius n'était pas venu pour admirer la décoration. Il serra la main que le professeur lui tendait et s'installa sans plus attendre dans le fauteuil en cuir qui lui était destiné.
- « Que ce passe-t-il ? » demanda-t-il de but en blanc.
Le médecin soupira et croisa les mains d'un air grave.
- « Ça n'a pas marché, c'est ça ? » poursuivit Sirius.
- « Effectivement, Miss Parker est venue nous voir ce matin même nous annoncer qu'elle n'était pas enceinte. Mais vous le saviez, les chances de réussite étaient de 25 et il n'est pas surprenant que… »
- « Oui, oui ! Je sais tout ça ! » le coupa Sirius, un peu agacé « Vous ne m'avez tout de même pas fait arrêter un de mes cours pour me dire que nous n'avions pas réussit ! Il suffira juste de recommencer ! Je vous l'ai dit je suis prêt à tout pour qu'une femme porte mon enfant ! »
- « Oui, vous aviez été très clair à ce sujet, mais il se trouve que nous sommes dans une situation délicate… Il s'est passé… un incident… »
Le gynécologue avait l'air très mal à l'aise et cherchait ses mots. Cela inquiéta Sirius.
- « Oh non ! Ne me dites pas qu'il est arrivé quelque chose à Ashley ?! Il y a eu des complications ? » demanda-t-il.
Il avait rencontré de nombreuses fois la jeune femme qui avait accepté de porter son bébé, afin de mettre au point avec elle un contrat et les modalités d'éducation de son descendant –il ne voulait pas avoir de mauvaise surprise- et il l'avait beaucoup apprécié. C'était une jeune femme sympathique et courageuse et il aurait été peiné d'apprendre qu'il puisse lui être arrivé quelque chose.
- « Non, Miss Parker se porte comme un charme, elle est un peu déçue, mais elle va bien… »
- « Dans ce cas, je ne comprends pas où est le problème ? » lança Sirius « Je vous ai donné deux échantillons de sperme ! Dès que ce sera possible, refaite une insémination et attendons à nouveau ! »
- « C'est là que nous avons un problème, Mr Black » souffla le gynécologue.
- « Quel genre de problème ? » demanda Sirius
- « Nous avons perdu le deuxième échantillon… »
- « Comment ça perdu ?! » s'indigna Sirius qui tenait quand même à cette partie de lui-même…
- « Enfin, ce n'est pas vraiment une perte… » murmura le médecin « Il se trouve qu'il y a eu, comme qui dirait, une erreur de la part de nos services… Vous savez nous sommes débordés et il n'est pas étonnant que parfois… »
- « Je vous en prie, professeur Swank ! Les faits ! » le coupa Sirius qui attendait de pouvoir enfin comprendre ce qui rendait le praticien si mal à l'aise.
- « Et bien, il se trouve qu'accidentellement… Nous avons utilisé votre second échantillon et que…. »
Le médecin prit alors une grande inspiration qui agaça grandement Sirius et lança d'un trait.
- « Nous avons inséminé une autre jeune femme »
- « VOUS… QUOI ?! » hurla Sirius en se levant.
- « Je vous en prie, Mr Black, calmez vous ! »
- « QUE JE ME CALME ?! »
- « Ce n'est pas si grave que ça.. je… »
- « Pas si grave que ça ? Vous plaisantez j'espère ?! Vous voulez dire qu'une jeune femme qui ne voulait peut être pas d'enfant a été inséminé à l'aide de mon échantillon ? »
- « C'est tout à fait ça ! »
Abasourdi, Sirius se laissa tomber sur sa chaise d'un air hagard.
- « Dites moi que c'est une plaisanterie ! C'est pour un canular à la télévision ? Parce que je ne trouve pas ça drôle du tout ! » lança-t-il avec colère.
- « Malheureusement, il ne s'agit ni d'une plaisanterie, ni d'un canular… C'est une regrettable erreur et… »
- « Une regrettable erreur ?! » s'indigna Sirius « Mais vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Qui est cette jeune femme ? Sait-elle au moins ce qui s'est passé ? »
Le professeur Swank grimaça légèrement et Sirius soupira.
- « Lorsque l'infirmière qui l'avait prise en charge s'est rendue compte de sa méprise » commença le gynécologue « elle a eu très peur. Elle est stagiaire ici et avait peur de perdre sa place alors elle n'a pas signalé l'erreur. »
- « Mais elle se souvient de son nom ? » demanda Sirius.
- « Non, elle a brûlé son dossier… »
- « Elle… »
Sirius donna un grand coup du plat de la main sur l'accoudoir de son fauteuil.
- « Elle nous a tout avoué ce matin pendant que nous étions à la recherche de votre second échantillon. Bien sûr, les mesures disciplinaires nécessaires… »
- « Si vous saviez comme je me fous de vos mesures disciplinaires ! » s'emporta Sirius « Vous vous rendez compte que quelque part, se trouve une jeune femme, enceinte de moi et que nous ne savons pas qui ?! »
- « Je comprends votre colère et nous sommes tous dans un grand embarras… »
- « C'est le moins que l'on puisse dire ! » s'exclama Sirius.
- « Vous vous rendez compte du discrédit que cela pourrait porter à notre établissement ! »
Sirius n'en revenait pas. Tandis qu'il s'inquiétait de la jeune femme en cause, le gynécologue s'inquiétait de la réputation de la clinique ! S'il n'avait pas tant tenu à ce que ses plans de paternités soient tenus secrets, par mesure de sécurité envers sa famille, Sirius leur aurait intenté un procès… Mais il ne voulait pas que cette affaire d'enfant s'ébruite. Il était donc contraint au silence.
- « Mr Black… » reprit le gynécologue « Je sais que les circonstances sont particulières, mais je sais que vous avez envie d'avoir un enfant, alors je vous propose que vous nous fassiez un nouveau don et nous nous chargerons dès que possible de prendre à nouveau rendez vous avec Miss Parker pour une nouvelle insémination… »
- « Et l'autre jeune femme ? » s'inquiéta Sirius.
- « Les chances que l'insémination ait marché sont très faibles. Il y a de très fortes chances pour que les œufs n'aient pas pu se nicher convenablement. Ne vous en faite pas, il n'y aura aucun soucis… »
Sirius aurait aimé en être aussi sûr que lui. Il prit alors une décision.
- « Je ne continuerais à faire confiance à votre clinique qu'à une unique condition ! » lança-t-il.
- « Tout ce que vous voudrez, Mr Black ! » lui lança le professeur Swank, visiblement soulagé.
- « Je veux que vous retrouviez cette jeune femme ! Par n'importe quel moyen, retrouvez-là ! »
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- « Mesdemoiselles, messieurs, le cours de Mr Black est reporté à une date ultérieure. Le professeur Black a dû s'absenter à la hâte, je vous prie donc de libérer cet amphithéâtre… »
Dans un bruit assourdissant de pas et de chaises raclant le sol, les étudiants se levèrent et se massèrent vers la sortie. Les commentaires allaient bon train, amplifiant encore un peu plus le brouhaha. Mégane crut que sa tête allait exploser. Elle se tenait la tempe en fronçant les sourcils, priant pour ne pas trop tarder à quitter l'endroit.
- « Meg ? Ca va ? » demanda Stéphanie à côté elle.
- « Non » souffla la jeune femme « Je ne me sens pas bien du tout… »
- « Tu as été voir un médecin comme je te l'ai demandé ? »
- « Harceler serait plus juste… » souffla Mégane « Oui, j'y ai été hier et je ne suis pas malade ! Il a dit que ça pouvait être de la fatigue. Il m'a fait un prélèvement sanguin pour vérifier que tout va bien… »
- « Et tu auras les résultats quand ? »
- « Dans la soirée, il va téléphoner à la maison » répondit Meg tandis qu'elles quittaient enfin les murs de l'amphithéâtre.
- « Tu devrais rentrer chez toi ! » déclara Stéphanie en serrant son sac contre elle.
- « Mais on a un autre cours dans deux heures ! » souffla la jeune femme
- « Tu n'es pas en état de suivre un cours ! »
Mégane regarda son amie un moment. Elle avait raison. Elle n'avait qu'une envie, rentrer chez elle, prendre un cachet contre la migraine et aller s'allonger. Elle soupira.
- « Je vais rentrer chez moi, mais à une seule condition ! » déclara-t-elle.
- « Laquelle ? » demanda Stéphanie qui souriait largement.
- « Si je ne vais pas en cours, il faut que tu y ailles pour que je puisse t'emprunter tes notes » trancha Mégane.
Le sourire disparut aussitôt du visage de son amie.
- « Mégane ! Ce n'est pas juste ! SI tu ne viens pas je serais toute seule en cours ? Tu ne peux pas me faire ça ! Je voulais rentrer moi aussi ! »
- « Si tu pars, je reste ! » murmura Mégane
Elle vit alors clairement son amie hésiter avant de se résigner.
- « C'est bon ! » grogna-t-elle. « Mais tu ne perds rien pour attendre ma vieille, tu me le revaudras ! »
- « Ne t'en fait pas pour ça ! » lui promis la jeune femme en souriant doucement.
Les deux amies se séparèrent alors. Mégane quitta le campus pour se rendre à l'arrêt de bus. Par chance, elle n'eut pas à attendre très longtemps et moins d'une demi heure plus tard, elle était chez elle.
Matt n'était pas là. Il lui avait dit qu'il serait absent pour la journée mais ne lui avait donné de raison précise. Mégane trouva la maison bien silencieuse, mais ne s'en plaignit pas. Cela allait la reposer un peu. Elle posa son sac dans le salon avant de se rendre dans la salle de bain où elle avala d'un trait des calmants pour sa tête douloureuse, puis, elle ôta ses vêtements et se glissa dans son lit avec délices. Elle soupira de bien être tandis qu'elle remontait la couverture sur elle. Elle ferma les yeux et s'endormit aussitôt.
Un bruit strident la réveilla en sursaut. Mégane jeta un rapide coup d'œil à son réveil. Elle avait dormit trois heures, mais était encore lasse et fatiguée. Le bruit strident recommença et la jeune femme réalisa alors qu'il s'agissait de la sonnerie du téléphone. En grimaçant, elle sortit de son lit et se dépêcha de rejoindre le salon. Elle décrocha le combiné après la quatrième sonnerie.
- « Oui ? » lança-t-elle en espérant ne pas avoir une voix trop endormie.
- « Bonjour ! » lui répondit une voix aimable et guillerette « Est-ce que Miss Mégane MacGregor est là s'il vous plait ? »
- « C'est moi » répondit la jeune femme en essayant de garder les yeux ouverts.
- « Je suis la secrétaire du docteur Sorber, je vous le passe » annonça la voix guillerette.
Mégane entendit alors une petite musique dans le combiné. Elle se mit à bailler et cala l'appareil entre son oreille et son épaule pour pouvoir se frotter les yeux. Elle reprit le combiné en main au moment où son médecin prenait l'appel.
- « Miss MacGregor ? Bonjour, le docteur Sorber à l'appareil »
- « Bonjour docteur »
- « Comment vous sentez vous par rapport à hier ? »
- « Je n'ai pas vu beaucoup de changements » avoua la jeune femme en s'installant sur l'accoudoir du canapé.
- « C'est tout à fait normal » lui assura le docteur.
- « Ah… »
Mégane sentit son estomac se tordre. Comment est-ce que le fait que sa fatigue persiste puisse être normal ? Elle n'aimait pas beaucoup cela…
- « J'ai reçu les résultats de l'analyse de votre prise de sang » annonça le docteur.
- « Et alors, ça donne quoi ? » demanda-t-elle bien décidée à savoir plutôt que de se faire des films. « Est-ce que c'est grave ce qui m'arrive ? »
- « Oui et non » répondit le docteur « Vous êtes enceinte, mais vous vous en doutiez non ? »
- « Je… quoi ?! » cria Mégane.
Elle était encore en train de rêver, et il s'agissait d'un cauchemar ! C'était tout bonnement impossible !
- « Félicitation mademoiselle… » continua le docteur.
- « Attendez, c'est une plaisanterie ? » supplia Mégane.
- « Ah… Vous ne vous attendiez pas à ça… » souffla le médecin qui semblait un peu gêné maintenant.
- « Non, bien sûr que non ! Je ne suis pas enceinte ! »
- « Miss MacGregor, les résultats sont formels, vous attendez un enfant… »
- « Il y a dû y avoir une erreur au laboratoire… »
- « Écoutez moi Mégane… »
- « NON ! Vous, écoutez moi ! Je ne peux pas être enceinte ! »
- « Écoutez, je comprends que vous soyez perturbée si ce n'était pas une grossesse voulue mais… »
- « NON ! Je ne peux pas ! Ce n'est pas possible ! »
- « C'est un peu délicat de discuter de tout cela au téléphone. Vous devriez prendre rendez vous à mon cabinet et nous pourrions en discuter plus calmement… »
- « Non docteur… » murmura Mégane qui sentait les larmes lui monter aux yeux « Dites moi que c'est pas vrai ! »
- « Je suis désolé, mademoiselle, les résultats sont formels. Vous devriez parler au père de l'enfant et vous vous sentirez mieux… »
- « Mais il n'y a pas de père… » souffla la jeune femme.
Mégane était totalement perdue, déboussolée, perturbée. Elle ne comprenait rien, ce n'était pas possible… C'était une erreur, ou alors elle allait se réveiller.
- « Mégane, passez me voir demain au cabinet, nous discuterons de tout cela plus calmement… En attendant, courage »
- « Docteur… Ne raccrochez pas ! » supplia la jeune femme, mais l'homme ne l'écouta pas.
Bientôt, il ne raisonna dans ses oreilles plus que les bips réguliers du téléphone. Stupéfaite, la jeune femme reposa le combiné. Les yeux embués, elle posa sa main sur son ventre et l'agrippa doucement. Elle ne pouvait pas attendre un enfant, il y avait forcément une erreur.
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J'espère que ce premier chapitre vous aura donné envie de connaître la suite. Pensez à me laisser une review pour me dire ce que vous en pensez...
Aylala
