Bonsoir et bonjour! Ça n'était pas prévu mais c'est plus fort que moi! Voici une nouvelle mini-fic en 11 parties/chapitres assez courts. J'espère que ça vos plaira.
LA VRAIE JULIETTE
Prologue
1918
« Père ! » s'écria-t-elle.
Faisant fi des regards appuyés, curieux pour certains, inquiets pour d'autres, et pour trois d'entre eux, moqueurs, elle s'élança vers celui qui constituait sa seule famille.
« Qui y a-t-il ? » répondit-il en l'accueillant contre lui comme pour la protéger.
« J'ai mal. » haleta-t-elle.
« C'est impossible ma fille. » soupira-t-il, soulagé et amusé.
Elle avait pour mission journalière que de faire sourire son père, le faire rire aurait été miraculeux et elle ne croyait pas aux miracles.
« J'ai mal, mon cœur... C'est comme s'il saignait. »
« Allons dans nos appartements. »
Une fois à l'écart, loin des oreilles indiscrètes, elle s'allongea sur le petit canapé, se roulant en boule comme un petit chat.
« Je ressens de la peine, de la souffrance, quelqu'un me manque cruellement, quelqu'un que je ne connais pas et pour qui je ne ressentais rien encore il y a dix minutes. » s'expliqua-t-elle en sanglotant.
« Ma fille, calme-toi, il s'agit peut-être de ton pouvoir qui grandit encore. »
« Non, Père, croyez-moi, il n'y a rien de normal, de rationnel dans ce que je ressens et pourtant c'est là, en moi. »
Elle pointa son cœur froid d'une main tremblante. Aucun son, aucun battement ne venait troubler le corps exsangue mais une douleur indicible, lancinante, et pourtant douce l'enflammait.
« Allons nous restaurer. »
« Non Père... »
« Je sais que tu t'es nourrie déjà ce mois-ci mais peut-être as-tu besoin de plus- »
Elle l'interrompit d'un regard, des siècles qu'elle devait lutter contre sa faim et les mœurs de ses siens pour apaiser son esprit.
Marcus Volturi se leva, un peu déçu mais surtout inquiet. Sa fille, celle qu'il avait pris sous son aile deux siècles après la mort de son épouse, la seule personne qui donnait un sens à son existence absurde, avait mal et il ne pouvait rien faire.
« Tu devrais alors partir, Isabella. Accepte une mission, sors de ce sinistre château. »
Elle baissa la tête en signe d'allégeance envers son clan et d'obéissance envers son père.
Vous aurez la suite dans quelques minutes.
