DON'T BE SICK

Note : Cette idée m'est venue en parlant avec mes parents ce midi, comme quoi les parents ça sert lol…

Résumé : Bosco ne se sent pas bien, mais refuse toute aide et surtout refuse de se faire soigner. Qu'a-t-il réellement ? Est-ce qu'il arrivera à se faire soigner à temps ?

Catégorie : Angst

Bosco arriva au commissariat lorsque Faith l'interpella.

Faith : Bosco !

Bosco : salut.

Faith : Tu peux me dire ce qui se passe ?

Faith n'était pas du tout contente, il faut dire qu'il avait plus d'une heure et demie de retard. Il avait extrêmement mal dormi, et ne se sentait pas au meilleur de sa forme. Il était courbaturé de partout alors qu'il n'avait strictement rien fait, sa gorge était en feu, pour sûr il avait dû tousser toute la nuit, et sa tête le martelait. Bien évidemment il s'était endormit sur le coup de 11 heures du matin, et s'était réveillé il y avait une heure.

Lorsqu'il s'était mit debout, il avait cru que sa tête allait exploser, son ventre gargouillait mais il n'avait rien pu avaler.

Faith : Bosco, tu m'écoutes quand je te parle ?

Elle le sortie de ses pensées.

Bosco : Quoi ?

Sa voix était plus fébrile qu'il ne le voulait, mais il était trop fatigué pour pouvoir lutter.

Faith : Dépêches toi de te changer on a du boulot, enfin t'en auras moins vu que Christopher m'a collé au bureau en t'attendant, j'ai pu faire tous les rapports en retard, tu pourrais me dire merci.

Bosco : Ouais… M-Merci.

Faith se radoucit en voyant comment Bosco réagissait.

Faith : Hé ! Tu vas bien ?

Bosco : Ouais ne t'en fais pas

Faith : Tu es sûr ?

Bosco : Oui !

Faith : Bien je vais chercher les radios je t'attends devant !

Bosco : Merci, j'arrive.

Faith s'en alla des vestiaires. Bosco sentit son ventre gronder et le lancer. Il se mit à tousser, encore et encore, les larmes montèrent à ses yeux. Sa gorge le brûlait comme jamais auparavant, il arrêta de tousser puis se massa la gorge. Il ferma les yeux un instant puis voulu se lever, mais il chancela et se rattrapa au casier sa tête lui tournait et une migraine, jusqu'alors sourde, se déclencha. Il alla péniblement vers les toilettes et se mit à rendre de la bile.

Qu'est-ce qui clochait chez lui ? Il n'avait jamais été malade auparavant, même étant gamin ! Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? Ca devait être une simple grippe, et sans doute qu'il la ressentait plus violemment, quoiqu'il en soit, la douleur s'était déclenchée petit à petit hier soir, et désormais c'était l'hécatombe. Mais il ne fallait pas que Faith le voie comme ça, il fallait que personne ne le voie comme ça. Il s'affala sur le sol et appuya sa tête contre le mur. Il espérait que la douleur se passerait…

Faith : Il a la chiasse ou quoi ?

Faith fulminait devant la patrouilleuse, il faisait chaud, extrêmement chaud, et en plus son couple battait de l'aile depuis un moment, mais l'engueulade qu'elle avait eue avec Fred avant de venir avait été pire que tout et surtout n'avait pas arrangé son humeur. Et pour compléter le tout Bosco était arriver une heure et demie en retard, sans lui donner d'explications et Christopher lui était tombé dessus à cause de ça.

Elle vit Bosco descendre les marches et se diriger vers elle.

Faith : C'est pas trop tôt !

Sa voix avait été plus froide qu'elle ne l'aurait voulu, mais elle n'était pas là non plus pour être derrière son ami tout le temps elle aussi avait ses soucis. Elle lui donna sa radio puis monta du côté passager. Bosco la regarda faire, il ne savait pas ce qui se passait avec sa partenaire, mais pour le moment il essayait de se concentrer sur la douleur qui s'était insinuée au niveau de son dos, depuis qu'il avait vomi un point s'était formé au niveau de ses reins et le faisait atrocement souffrir. Il s'était sans doute redressé trop vite, quoiqu'il en soit, il avait eu du mal à reprendre une respiration normale, et il avait l'impression d'avoir un tambourin dans sa tête. Il ne se sentait pas vraiment en état de conduire, mais vu le caractère de Faith il préférait ne rien dire. Il monta dans la patrouilleuse, se concentrant sur son dos pour ne rien faire paraître, puis démarra et partit.

Tout était calme depuis une heure, trop calme d'ailleurs, aucun appel, aucun échange entre les deux collègues. Faith était très énervé et Bosco se concentrait sur son estomac qui le rappelait à l'ordre il n'avait rien mangé, mais dès qu'il pensait à de la nourriture il se sentait devenir mal. Sa migraine avait empiré, et la seule chose qui pouvait lui faire du bien était de la fraîcheur, malheureusement la journée était à la canicule, et demander à Faith de prendre le volant était hors de question vu son comportement plus qu'énervé. Bosco continua de rouler un moment, mais alors sa vision se troubla, il freina. Faith tourna son regard vers la route avant de commencer à parler.

Faith : mais qu'est-ce qu'il te prend ? Y'a personne, t'es malade ou qu…

Elle s'interrompit en voyant le visage pâle de son partenaire, qui s'empressa de sortir de la voiture. Faith le regarda s'engouffrer dans une allée, puis sortit à la suite de son ami.

Faith : Bosco ?

Ce dernier était appuyé contre un mur. Il était plié en deux, des larmes ruisselant le long de ses joues, entrain d'essayer de rendre ce que son estomac contenait, c'est à dire rien. Il avait vomi il y avait déjà une heure et demie de cela mais rien, mise à part de la bile, n'était sorti. Sa gorge le brûlait, sa tête l'assommait, il ne savait plus où se mettre. Sa douleur dans le dos était remontée au niveau de l'épaule comme si, après un effort intensif, il n'arrivait pas à reprendre sa respiration. Ses poumons le brûlaient, et son cœur tambourinait. Il avait l'impression que des lames de rasoir le transperçaient, et il avait tellement chaud…

Faith s'approcha de lui doucement, son air rageur avait fait place à l'inquiétude et l'interrogation. Depuis 10 ans qu'elle connaissait Bosco, jamais elle ne l'avait vu malade, il était l'homme le plus résistant qu'elle connaissait. Alors le voir malade la rendait infiniment inquiète et surprotectrice. Elle déposa une main sur l'épaule de Bosco puis s'accroupit auprès de lui.

Faith : Boz ?

Celui-ci respirait très vite, il n'arrivait pas à reprendre son souffle, elle pouvait voir ses joues humides, et la douleur dans ses yeux. Il se tenait le ventre et la sueur suintait sur son front.

Faith ne l'avait jamais vu aussi pâle mais surtout aussi perdu.

Faith : Je vais t'emmener à l'hôpital

Bosco : N-Non, s'il te plait, ça va aller.   

Faith : Bosco !

Bosco : Je… Ca va passer, j'ai juste mangé un truc qui ne passe pas.

Faith : Tu es sûr ? Bosco tu n'as pas l'air d'aller bien !

Bosco : pousse toi !

Faith : Quoi ?

Bosco : Eloigne toi, j'ai chaud

Faith s'exécuta, elle avait cette boule au ventre qui lui disait que quelque chose n'allait  pas chez son ami. Mais quoi ?

Ca faisait déjà plus de deux heures que Bosco avait eu son malaise dans l'allée, deux heures que Faith était effrayée. Son appréhension n'était pas partie, loin de là. Il était presque 20 heures, et Bosco n'avait pas réclamé par trois fois comme à son habitude, de s'arrêter pour dîner, et il n'avait rien avalé depuis qu'ils étaient en service, ce qui, le connaissant, était bizarre.

La radio crépita.

Sully : 55 Charlie à 55 David, ça vous dit de se retrouver chez Mikey's Mantle ?

Faith répondit tout de suite, sans réfléchir.

Faith : Ok Sully ! A tout de suite ! 55 David à central, permission pour un10-63

Central : Permission accordée 55 David ! Bon appétit

Faith tourna la tête vers Bosco elle avait pris le volant, hors de question qu'il conduise dans son état. Il avait reprit quelques couleurs et semblait en meilleure forme, peut-être n'était-ce qu'une indigestion après tout.

10 minutes plus tard, ils entrèrent dans le restaurant ou Sully et Ty étaient attablés devant deux énormes portions de frites et un gros cheeseburger dégoulinant. Faith se précipita vers eux, elle était affamée. En sentant l'odeur de nourriture, Bosco crut qu'il allait vomir une fois de plus. Mais il ne laissa rien paraître, il était exténué, mais il se sentait déjà un peu mieux que tout à l'heure, bien que cette douleur à l'épaule ne soit pas encore passée. Il rejoignit les trois autres et s'assit silencieusement. La serveuse arriva.

Faith : Alors je vais prendre… voyons voir… deux hamburgers, un big mac, deux énormes portions de frites, un jus de banane, un sprite,  et deux milk-shake à la banane et au caramel.

Serveuse : Très bien…

Faith : … Attendez ! Et aussi vos tacos en entrée !

Serveuse : Très bien

Elle commença à vouloir partir.

Faith : Hé ! Ce n'était que pour moi !

La serveuse la regarda puis tourna la tête vers Bosco, qui lui lança un regard de nonchalance.

Serveuse : Et pour vous ?

En entendant tout ce que Faith avait énuméré, Bosco s'était senti encore plus mal. Son estomac refusait toute nourriture, mais s'il voulait que tout le monde le pense en bonne santé, il se devait de faire un effort.

Bosco : Deux bourritos, deux tacos, un chees', des frites et un pepsi light.

La serveuse s'en retourna, étonnée, tout comme Sully et Ty.

Faith : Quoi ?

Sully : Vous avez couru le marathon ou quoi ?

Ty : Vous n'avez pas mangé depuis combien de temps ?

Faith : J'ai FAIM

Ty : On ne s'en serait pas douté !

Sully rigola légèrement, Bosco ne disait rien. Sa douleur dans l'épaule était devenue lancinante depuis quelques secondes et sa migraine, qui s'était calmée, avait ressurgi. Mais le pire de tout fut lorsque la serveuse arriva avec la commande de Faith et la sienne. Seigneur ! Il ne pouvait même pas avaler une feuille de salade alors ça… Il se sentit nauséeux d'un seul coup, il sentit la chaleur lui monter à la tête puis sa vision se troubler. Il essaya de rester maître de lui-même, Faith, Ty et Sully rigolaient, ils n'avaient rien remarqué. Il s'éclipsa discrètement vers les toilettes. Une fois dedans, il vérifia qu'il n'y avait personne puis se mit à genoux devant la cuvette et commença à tousser, encore et encore, s'il n'avait pas du mal à respirer entre chaque quinte de toux il aurait juré que ses poumons s'étaient décrochés. Il suffoquait, il voulait rendre mais rien ne sortait, seulement une toux sèche et grisante, qui lui irritait la gorge et lui faisait venir les larmes aux yeux.

Il appuya sa tête contre la porte des WC puis attendit quelques minutes, il fallait qu'il reprenne son souffle, qu'il se calme. Il n'avait pas l'habitude, c'était sans doute un gros rhume ou une grippe, c'était la saison après tout. Après un temps interminable il se releva lentement, sa cage thoracique le faisait énormément souffrir, sans qu'il sache pourquoi, ses poumons le brûlaient, il avait l'impression qu'on les lui arrachait de l'intérieur. Mais sa tête était pire qu'une cathédrale, chaque bruit y résonnait au point qu'il avait l'impression de devenir fou.

Il se décida à sortir une fois son calme reprit et après s'être passé un coup d'eau sur la figure. Il ouvrit la porte et s'engouffra dans la salle de restaurant. C'est alors qu'il les vit.

Un coup de feu retentit…

Il tomba à terre, sans réaliser ce qu'il venait de se passer.

Faith : BOSCO !!!

Il entendit sa partenaire hurler son nom, qu'est-ce qu'il se passait. En sortant des toilettes il avait vu ces trois hommes armés tenir en joue les clients et le barman, et Sully, Ty et Faith accroupis derrière une banquette. Quoiqu'il en soit son adrénaline était montée de manière fulgurante, mais avant qu'il ait pu réaliser ce qu'il se passait il avait entendu cette détonation. Il ne comprenait pas pourquoi il était tombé, il ne ressentait rien, seulement ce mal de tête qui ne l'avait pas quitté.

Il entendit alors d'autres coups de feu, ceux-ci incessants,  sa respiration commença à se faire laborieuse, et son mal d'épaule, qu'il avait oublié jusqu'alors, revint soudainement. Il était avachi le long du mur, et sentit alors une vive douleur au niveau du dos. Il se cambra et se mit à tousser violemment, sa gorge était sèche et il avait l'impression qu'il se noyait. Il essaya de reprendre son calme mais la vitre se brisa au dessus de lui, il essayait de se concentrer mais c'était peine perdue.

Faith, Sully et Ty, derrière leur abri de fortune, essayaient de raisonner les trois hommes, mais rien à faire. Ceux-ci n'avaient pas prévu, en voulant prendre l'argent contenu dans la caisse, que quatre flics seraient présents. Le premier homme, en entrant, ne les avait pas tout de suite remarqué, c'est lorsqu'il avait commencé à faire son speech que Ty était intervenu, alors il avait vu un quatrième policier sortir des toilettes. Sans réfléchir il avait appuyé sur la gâchette, désormais ce simple hold-up s'était transformé en véritable fusillade. Il avait peut-être tué le flic, il ne voulait pas aller en prison.

Homme : On se casse !

Ses deux amis et lui continuèrent de tirer à tout vent, toutes les personnes présentes étaient au sol, se protégeant la tête de leurs mains, tandis que les carafes et les assiettes dégringolaient sur eux en morceaux. Ils franchirent la porte à reculons, puis les coups de feu cessèrent lorsqu'ils se mirent à courir. Ty, Sully et Faith relevèrent la tête, les trois hommes n'étaient plus là. Les sirènes des renforts se firent entendre à ce moment là, et deux patrouilleuses passèrent sans s'arrêter, ayant repéré les trois hommes s'enfuyant à pied. Trois autres voitures de police stoppèrent devant le restaurant.

Sully : Tout le monde va bien ? Y'a des blessés ?

Les gens se relevèrent petit à petit, certains pleurant, d'autres hurlant, d'autres encore ne disant rien, regardant le désastre. Ils étaient tous terrorisés.

Femme : Mon mari ! Mon mari est touché !

Homme : je suis blessé !

Des gémissements, des cris arrivaient de partout.

Ty : 55 Charlie à Central, on aurait besoin de plusieurs ambulances à cette adresse.

Faith regardait partout, tout était brisé, des morceaux de verres, des fleurs même jonchaient le sol de part en part. Elle regarda alors Sully et Ty, ils n'avaient rien. Son cœur se mit à s'accélérer lorsqu'elle réalisa qu'il manquait quelqu'un dans son champ de vision.

Faith : Bosco ?... BOSCO !

Elle se leva et se dirigea vers l'endroit ou elle avait vu son ami tomber.

Bosco sentait sa respiration redevenir régulière mais ses poumons le brûlaient, il n'en pouvait plus. Il transpirait comme jamais auparavant, et sentait sa tête lourde. Il essaya de bouger mais la douleur dans son dos se fit plus présente. Il avait l'impression de mourir.

Faith : Bosco ?!?

Il l'entendait qui l'appelait mais il ne pouvait pas lui répondre, tous ses muscles, un par un, le tiraillaient, le brûlaient. Il fallait vraiment qu'il pense à se reposer. Le manque de sommeil et ça, c'en était trop. Il essaya de se redresser contre le mur mais rien à faire, sa douleur lancinante dans l'épaule empêchait tout geste il avait mal, mais surtout il avait peur. Il posa alors sa tête au sol et commença s'étouffer, s'il avait un rhume ou une grippe, il espérait que c'était la première et dernière fois. Il sentit son cœur s'accélérer dans sa poitrine, tant et si bien qu'il finit par avoir mal, il se recroquevilla alors sur lui-même afin de pouvoir faire passer cette sensation de mal-être. Il se concentra alors sur sa respiration, il toussa violemment puis essaya de reprendre une goulée d'air, qui finit par passer dans ses poumons, il commença alors à se relaxer. Sa douleur dans le dos disparu comme elle était venue et il se sentit apaisé.

Faith : Bosco ?

Pourquoi ne répondait-il pas ? Elle avait peur, elle était terrorisée à l'idée de voir le corps de son partenaire baignant dans une marre de sang. Elle s'approcha doucement et vit Bosco, recroquevillé sur lui, pâle, les yeux ternes, à peine ouverts, sa main droite soutenant son bras gauche, des perles de sueur à son front. Faith se mit à paniquer, c'était la première fois qu'elle voyait son ami comme ça. Etait-il blessé ? Elle s'agenouilla près de lui, le visage paniqué et défait, les joues rouges.

Faith : Boz ? Répond moi…

Rien. Elle le tourna sur le dos, puis défit sa chemise. Elle vit le point d'impacte, la balle était restée dans le gilet. Elle lâcha un soupire de soulagement et remercia Dieu intérieurement. Elle passa tout de même une main hésitante sous le gilet de son ami, mais pas de sang.

Faith : Bosco ? Aller, parle moi !

Elle secoua son partenaire, celui-ci avait les yeux entrouverts mais ne répondait pas. Ty arriva à ce moment là.

Ty : oh Seigneur ! Bosco !

Il s'agenouilla près de son ami puis regarda Faith. Il vit de l'effroi dans ses yeux.

Faith : Je… Il ne répond pas, pourtant la balle… elle… il n'a…

Ty : Bosco ? Tu m'entends ? …  Bosco aller, arrête de nous inquiéter ! Réponds nous !

Faith : Qu'est-ce qu'il a ?

Ty : Je… Les secours vont bientôt arriver Faith, ne t'en fais pas.

Bosco toussa, puis ouvrit les yeux en grand.

Faith : Bosco ? Oh Seigneur merci, Boz regarde moi !

Elle vit alors que le regard de son partenaire ne se concentrait pas, puis il se mit à suffoquer entre deux quintes de toux.

Bosco : F…Fai…th…

Ty paniqua. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas ce qu'avait son ami. Il se leva et revint avec de l'eau qu'il appliqua aux lèvres de Bosco. Celui-ci en bu une gorgée avant de se remettre à tousser encore plus violemment. Chaque respiration, chaque quinte de toux le faisait atrocement souffrir, il ne pouvait pas bouger un muscle, sans parler du fait que sa vision se troublait et que sa tête résonnait comme l'intérieur d'une cathédrale.

Il sentit soudain qu'on le remuait, mais il ne pouvait pas parler, rien faire, seulement supporter. Ty s'agenouilla derrière lui puis le pris par-dessous les épaules et le remonta contre lui. Il posa la tête de Bosco au creux de son épaule avant de passer une main autour de la taille du jeune flic comme pour le retenir près de lui, pour le rassurer. Bosco se laissa faire, il n'avait pas le choix, puis appuya sa tête sur l'épaule que Ty lui offrait. Il pouvait distinguer Faith devant lui, sa forme, il ne pouvait pas la voir, juste l'apercevoir entre deux flottements, il avait l'impression de s'éloigner il pouvait dire qu'elle était inquiète, qu'elle pleurait même, il l'entendait qui l'appelait, tandis que Ty lui murmurait des paroles rassurantes tout en le rafraîchissant avec de l'eau. Il se sentit soudain léger, ses muscles se détendirent.

Faith : Mon Dieu mais qu'est-ce qu'ils foutent !

Faith criait à qui voulait entendre. Sully la rejoint, il s'était occupé de certaines personnes avant de laisser les autres flics faire leur boulot. Il se sentit soudainement mal en voyant l'état de son collègue. Il leva les yeux vers Ty, celui-ci ne retenait pas ses larmes. Sully pensait que Bosco était touché, mais il ne voyait pas de sang. C'est alors que Bosco se mit à trembler dans les bras de Ty. Faith se rapprocha de lui et lui serra la main, comme pour montrer qu'elle était là, avec lui. Bosco toussa une dernière fois puis laissa ses yeux dériver jusqu'à se fermer doucement… Les voix de ses amis se firent plus lointaines, jusqu'à se transformer en murmures, pour laisser place au silence.

Sully : Bosco ?

Ce dernier ne bougeait plus. Ty le secoua mais sans succès.

Ty : Aller ! Ne me fais pas ça !

Ty ne savait pas vraiment comment réagir, il était terrorisé, terrorisé à l'idée que Bosco puisse être mort dans ses bras, mais il n'osait pas bouger, il fallait qu'il tienne son ami, de toutes ses forces, pour le sentir encore  avec lui, avec eux. Faith avait le visage rouge, parsemé de larmes. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression qu'elle allait mourir. Elle s'avança vers son partenaire et tenta de le dégager de l'emprise de Ty.

Ty : Qu'est-ce que tu fais ?

Faith : Il… Faut l'emmener tout de suite

Sully : Faith, attend, on ne sait pas ce qu'il a. Il faut attendre les secours, ça serait plus prudent.

Faith : Prudent ? PRUDENT ? Si c'était Ty, tu l'aurais déjà mis dans la voiture.

Sully : Les voilà !

Il se sentait inutile, voir un collègue dans l'état de Bosco était une des choses les plus pénibles pour un flic. En entendant les secours arriver, Sully se précipita dehors en hurlant. Ty regarda son partenaire avant de porter son regard sur Faith, puis Bosco. Faith tremblait, Bosco ne sourcillait pas.

Sully revint à l'intérieur, suivit de Doc et Carlos. Il les emmena directement vers Bosco, sans se soucier des autres personnes présentes. D'autres ambulances arrivèrent.

Sully : Il est inconscient, on ne sait pas ce qu'il a ! Doc fait quelque chose.

Sully était affolé.

Doc : Calme toi Sully, de qui tu parles ?

Sully s'arrêta devant Ty, Faith et Bosco. Doc se figea, tout comme Carlos. Les secouristes sentirent l'appréhension monter en eux, ainsi que la frayeur. Ils se précipitèrent aux côtés de Bosco, obligeant Faith à reculer, puis commencèrent à examiner le policier dans les bras tremblant de Ty.

Doc : Qu'est-ce qui s'est passé ?

Faith : Des… Des types…Ils nous on tiré dessus et Bosco est sorti et…il…la balle a été se loger dans le gilet au niveau de l'épaule droite il…il était entrain de…et puis…

Carlos : Calme toi Faith !

Doc : Ca fait longtemps qu'il est inconscient ?

Ty : Je…5 minutes peut-être

En réalité, il paraissait à Ty que cela faisait des heures. Doc et Carlos vérifiaient les signes vitaux de Bosco alors que Sully rassurait Faith du mieux qu'il pouvait. Doc et Carlos relevèrent la tête au bout d'un moment puis se regardèrent avant de déplacer Bosco sur le brancard.

Faith : Doc ?

Faith sentait son ventre se contracter. Alors que Carlos finissait de fixer Bosco, Doc se leva.

Doc : Sa tension artérielle est assez élevée, mais à part ça tout va bien.

Ty : Comment ça tout va bien ? Regarde comment il est !

Doc (souriant) : Oui, il dort.

Sully/Ty/Faith : QUOI ?

Doc : Il… Il dort, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Faudrait penser à lui dire la prochaine fois de ne pas rentrer trop tard le soir.

Faith : Mais…

Mais déjà Doc et Carlos chargeaient Bosco dans l'ambulance. Ty et Sully se regardèrent puis Ty explosa.

Ty : Il DORT ????

Sully se mit à rire.

Ty : Lorsque je l'ai vu allongé j'ai cru que j'allais avoir une crise cardiaque, et après plus de 5 minutes de calvaire, 5 minutes qui m'ont paru en être 150 entre parenthèses, on vient m'annoncer qu'il dort ? Mais il se prend pour qui ?

Faith était profondément rassurée au fond d'elle, pourtant il lui avait semblé que Bosco allait vraiment mal avant qu'il ne perde connaissance, ou qu'il s' « endorme »  comme avait dit Doc, et sans doute était-ce son intuition, mais quelque chose n'allait pas avec son ami, et elle le savait.

Le médecin arriva dans la salle d'attente ou les trois flics se tenaient depuis moins d'une heure. Ty n'avait toujours pas digéré le coup, il n'avait jamais été aussi inquiet, et lorsqu'il avait vu Bosco, il avait sérieusement pensé qu'il n'était pas bien, et ensuite on venait lui annoncer qu'il n'avait pas perdu connaissance mais qu'il s'était endormi.

Sully et Faith se levèrent lorsqu'ils virent le médecin, Ty resta cloîtré dans sa mauvaise humeur, avachit sur son siège.

Sully : Alors ?

Dr Thomas : On lui a fait des radios de son épaule pour voir si la balle n'avait pas fait de dégât à travers le gilet, mais mis à part un gros bleu pendant une semaine ou deux, il n'a strictement rien. Apparemment ses poumons et son cœur vont bien Faith, vous aviez peur mais je l'ai examiné et je n'ai rien trouvé d'anormal. Sa respiration était légèrement rapide mais c'est le contre coup du choc.

Faith : Il n'avait pas l'air d'aller bien.

Ty : Il dort TOUJOURS ?

En disant ça, Ty ne tourna même pas la tête. Le Dr Thomas regarda le jeune policier puis tourna la tête vers Sully et Faith.

Sully : Ne vous inquiétez pas, il a seulement été blessé dans son amour propre, rien de bien méchant.

Ty : Parle pour toi !

Ty sortit de la pièce.

Dr thomas : Effectivement il dort toujours, mais ça peut parfois arriver lors d'un choc post-traumatique, ce n'est pas courant mais c'est une réaction naturelle du corps.

Faith : Donc il n'a rien

Dr Thomas : Absolument rien

Faith : Je peux le voir ?

Dr Thomas : Si vous voulez, dès qu'il se réveillera il pourra sortir d'ici, je n'ai aucune raison de le garder. Il faudra juste qu'il évite les poursuites pendant quelques jours.

Sully : Essayez donc de lui dire !

Dr Thomas : Suivez moi !

Faith : Sully ?

Sully : Vas y, je vais appeler le Lieutenant, je ne crois pas que quelqu'un l'ait encore informé de ce qu'il s'était passé.

Faith : Bien

Elle suivit le Dr Thomas jusqu'à la chambre de son ami, puis entra doucement. Il était toujours aussi pâle, mais avait l'air si paisible. Elle s'assit à côté de lui et l'appela doucement mais il ne répondit pas. Sans doute était-il vraiment fatigué. Elle lui prit délicatement la main et la déposa contre sa joue. Ce contact lui faisait tant de bien. Et pourtant elle savait, au plus profond d'elle-même, que ce bien ne durerait pas. Quelque chose n'allait pas. Maintenat il restait à savoir quoi…

TBC…