Dans une petite ville avoisinant la grande ville de Karakura, se trouvait une librairie un peu vieillotte, dans laquelle quatre personnes y étaient embauchées. La première, était la femme du propriétaire. C'était une femme aimable, bien qu'un peu effrayante si celle-ci n'avait pas bu son café avant de commencer à travailler. Le second, se trouvait être le fils. Il avait seize ans et avait arrêté l'école car il était trop turbulent. Étrangement, seul les livres arrivaient a le calmer. La troisième n'était autre que la sœur aînée. Il n'y avait vraiment rien a dire sur cette personne a part que la dernière employée ne l'appréciait pas vraiment. Bien trop fouineuse a son goût. La dernière employée... Celle-ci était une jeune de vingt-quatre ans joviale, dont l'imagination pouvait parfois lui jouer des tours. Son nom était Inoue Orihime. C'était une jolie jeune femme a la chevelure flamboyante et qui avait, tout comme le fils, trouvé elle aussi refuge dans les bouquins. Par le passé, elle avait appris a s'enfuir dans les livres. Eux, au moins, lui permettaient d'imaginer encore et encore des choses plus farfelues les unes que les autres. Personne ne comprenait vraiment cette personne imaginative.
-Orihime, tu peux y aller.
Saluant sa patronne, Orihime sortit de la petite boutique si chaleureuse pour finalement rentrer chez elle. La jeune fille n'habitait pas cette ville, mais bel et bien Karakura. Elle avait fait le choix de travailler ailleurs que dans sa ville car elle avait besoin de changer d'air. Elle n'en pouvait plus des critiques de ses amis sur la façon dont elle menait sa vie, ni même de ressasser encore et toujours les souvenirs de son frère aîné, mort dans un accident de voiture. Malgré tout, elle n'arrivait pas à se résigner à déménager. Trop d'attachement. Elle était tellement sensible et paradoxale.
-Orihime! Hé Orihime! Tu veux que je te ramène?
La jolie rousse se retourna pour faire fasse au fils de sa patronne, se tenant fièrement sur son scooter. Orihime l'appréciait beaucoup. Malgré son caractère hargneux, le jeune Toshiro était quelqu'un d'extrêmement gentil. Il ne ferait jamais de mal a une mouche. A force de travailler ensemble, celui-ci lui avait apprit que si il avait été si turbulent en cours c'était qu'en fait il était doté d'une intelligence supérieure a la moyenne. Elle avait été tellement impressionnée ce jour-là!
-Orihime?
-Excuses-moi Toshiro, je repensais à notre rencontre! J'accepte! Mais en échange, je te fais à manger!
Le jeune se mit à rire nerveusement avant de décliner l'offre sous prétexte qu'il devait aider sa mère pour l'inventaire. En réalité, il aurait adoré, mais la cuisine de la jeune femme était tellement expérimentale que cela en devenait dangereux pour celui qui l'ingurgitait. Évidemment, personne ne le lui avait jamais dis, mais à force d'entendre mille et une excuses, Orihime avait finit par le comprendre. Mais elle le prenait avec le sourire. Après tout, du moment qu'elle aimait sa cuisine, c'était le principal n'est-ce-pas?
-Je te remercie Toshiro. A demain, et fait attention à toi sur la route, d'accord?
La petite rousse embrassa son ami sur la joue avant de rentrer chez elle. Elle habitait dans un petit studio qu'elle avait aménagé avec grand soin. Bien que les murs de couleurs ne passaient pas inaperçus, les meubles neutres donnaient un aspect assez sympathique, ce qui faisait qu'on se sentait bien a l'intérieur. Commençant sa petite routine du soir, la jeune fille se déshabilla avant de se diriger dans sa douche. Chaque matin elle prenait soin de préparer sa chemise de nuit ainsi que son peignoir pour qu'elle soit tranquille en rentrant du boulot. Une fois nettoyée et détendue, elle alla lire ses mails, répondit a son ami Ichigo qu'une soirée entre amis ne leur ferait pas de mal puis partit dans sa cuisine se préparer un petit plat dont elle seule en avait le secret. Tout se déroula sans problèmes. Le repas finis, elle commença à débarrasser sa petite table lorsqu'elle entendit sa porte d'entrée se refermer. Tête en l'air qu'elle était, elle avait encore dû oublier de la fermer... Soupirant, elle posa son assiette et se dirigea vers la source de son soupire et retînt un petit cris. Qui était cet homme accroupis devant elle?! Orihime ne prenait jamais les choses de manières dramatiques, et cela lui causait toujours du tort. L'homme se releva et plaqua sa main sur le visage de la rousse. Il était plus grand qu'elle, d'une tête environ. Orihime sentit les larmes lui montait, la panique commençait a prendre place et elle se mit à gigoter avant que son agresseur ne raffermisse sa poigne.
-Tu vas te taire femme, et faire tout ce que je vais te dire.
Elle sentit alors une pression sur sa tempe gauche et s'entendit chouiner. Qu'avait-elle fait au bon Dieu pour mériter cela? Elle priait pourtant tout les soirs pour son frère, aidait n'importe qui dès qu'elle pouvait...
-Je te parle. Va fermer la porte à clefs. Et fait comme si que je n'étais pas là. La situation est parfaitement normale. Tu ne me vois pas, c'est clair?
Elle fit oui de la tête et il la relâcha. Elle courut vers la porte, la ferma, et s'installa toute paniquée sur son fauteuil. Qu'allait-elle faire? Elle sursauta lorsque l'électricité se coupa. Elle partit vers sa fenêtre, et comprit que c'était pareil pour tout le quartier. Cela la soulagea quelque peu.
-Je réquisitionne ta chambre, ton ordinateur et ton téléphone. Tu me suis.
Ne devait-elle pas faire comme si qu'il n'était pas là? Néanmoins, sans rechigner, elle le suivit et s'installa dans un coin de sa chambre, recroquevillée sur elle-même. Son agresseur dégagea son téléphone et son ordinateur de son lit avant d'étaller une espèce de tissus; Elle ne voyait pas très bien ce que c'était étant donné que le courant s'était coupé. L'homme sortit des petits sachets, et les étala dessus avant de porter d'étranges lunettes
-Qu'est-ce que c'est?
-Tu ne veux pas savoir.
Telle une enfant, elle s'approcha pour mieux voir, ne se souciant pas des risques. L'homme pointa immédiatement son arme sur elle mais elle ne faiblit pas.
-Vous ne tirerez pas. Vous devez-être discret, et votre arme alerterait le voisinage et peut-être même celui qui vous pourchasse. Je me trompe?
-Tais-toi, Femme. Va dans ton coin, et tais-toi.
Finalement, elle finit par lui obéir. Elle prit ses écouteurs ainsi que son mp3 et mit sa musique a fond. Elle n'avait rien à craindre, il n'était pas fou. Elle se mit a le contempler, la pénombre ne l'embêtant pas une seule seconde. Malgré la cagoule qu'il portait, elle pouvait aisément voir quelques mèches noires rebelles s'échapper de celle-ci. Des cheveux noirs.. Le contraste parfait avec sa peau si pâle. Ses yeux, aussi inexpressifs que ceux d'un mort, était d'un vert hypnotisant. Cet homme semblait être doté d'une beauté inquiétante. Inconsciemment, elle se surprit a l'apprécier. Ses amis avaient peut-être raison, quelque chose ne tournait pas rond chez elle... Elle le vit se lever avant de la relever d'une manière assez brutale, lui arrachant les écouteurs de ses oreilles.
-J'ai entendu les flics. Si jamais ils débarquent ici, tu ne m'as jamais vu. Dis quoi que ce soit et je te tue sur le champs.
-Je vous ai déjà dis que je ne dirai rien.
Il la lâcha et elle se dirigea vers sa petite cuisine. Quitte à rester enfermé, autant s'occuper l'esprit et se faire plaisir. Elle sortit plusieurs ingredients de ses placards ainsi que de son frigo et prit plusieurs plats. Visiblement ce type comptait rester un bon bout de temps... Elle se surprit a sourire lorsqu'une idée germa dans sa petite tête; Ils étaient en quelque sorte des colocataires.
-Sauf qu'on ne se fait pas séquestrer par son colocataire , dit-elle a voix haute cassant ainsi sa rêverie.
Elle commença a faire sa recette lorsqu'elle entendit du bruit provenant de dehors. Visiblement la police allait bientôt faire le tour de l'immeuble.. Par réflexe, elle posa tout et se dirigea vers sa chambre.
-Excusez-moi...
-Que me veux-tu Femme?
-La police va bientôt venir ici pour demander si je vous ai vu.. Vous devriez vous cacher...
-Et que crois-tu que je fais en ce moment?
Elle le regarda un instant avant de se mordre les joues. Quelle idiote. Evidemment, ça tombait de sens... Sans un mot elle repartit dans sa petite cuisine mais l'on toqua férocement a sa porte. Décidément, ils avaient fait vite. S'époustant nerveusement puis se tapotant les joues, elle se rendit vers la porte tout sourire. Ne pas éveiller les soupçons.
-Kurosaki! Tu viens rétablir le courant? C'est gentil à toi!
-Non pas vraiment Inoue. N'aurais-tu pas vu un type un peu bizarre traîné dans le coin? C'est important, il s'apprêtait à vendre sa merde à l'un de nos indics mais il a comprit qu'il l'avait piégé et à réussir a s'enfuir...
-Oh!
-Alors? Tu l'as vu ou pas?
-Je suis désolée Kurosaki mais Toshiro m'a déposé puis je me suis préparée à manger et, oh tiens! Je prépare un gâteau, tu en voudras un bout? Cela vaut aussi pour vous Lieutenant Abaraï!
-Sans façon, je dois terminer mon enquête. Tu devrais cesser d'être autant dans la Lune Inoue, l'homme qui est en cavale est dangereux. Préviens-moi si tu l'aperçois..
-Cesses de me prendre pour une gamine attardée Ichigo Kurosaki. Tu ne vaux pas mieux que moi alors arrêtes de prendre ton air supérieur.
-Inoue je-
-Au revoir.
Elle leur claqua la porte au nez puis verrouilla celle-ci avant de se laisser tomber. Ce genre d'ami commençait à l'énerver. Rageusement, elle se dirigea dans sa chambre, ignora parfaitement le dealer -merci Kurosaki pour lui avoir donner cette petite précision- et ouvrit son armoire. Elle lança tout ses vêtements sur le sol avant d'aller chercher sa valise dans son salon.
-Où crois-tu aller Femme?
-Je ne vais nul part! Du moins pas avant que vous ne soyez partis ne vous inquiétez pas! Et bon Dieu, cessez de m'appeler Femme! J'ai un nom comme tout le monde!
-Et? J'en ai que faire de le connaître.
-Inoue Orihime. Je m'appelle Inoue Orihime. Pas Femme. Alors maintenant vous préparez vos petits paquets de cames, et vous cessez de m'appeler Femme.
Le dealer attrapa la jeune femme par le cou avant de la claquer contre un mur. Orihime se calma instantanément, toute colère envolée à ce geste. Le regard de l'Homme était toujours aussi inexpressif bien que la dangerosité se dégager de lui. A cet instant, elle comprit les dires de Kurosaki. Cet homme était vraiment dangereux.
-Tu n'as aucun ordre à me donner, il resserra sa prise empêchant la jeune femme de respirer pendant quelques secondes, c'est clair!?
-Très... Clair.
Il la relâcha et repartit. Inoue se mit en boule et commença à pleurer. Sa journée avait si bien commencé... C'est vrai, bon d'accord elle avait loupé son bus et avait dû faire le trajet à pied, arrivant presque en retard, mais quand même! Ensuite, elle avait découvert plusieurs nouveaux livres que sa patronne lui avait mit de côté pour qu'elle puisse les payer une fois qu'elle aurait payé son loyer. Puis le soir, le mignon Toshiro l'avait ramené et … et tout était devenu catastrophique. En y réfléchissant bien, tout cela était de sa faute. Si elle était un peu moins tête en l'air, alors peut-être aurait-elle fermé cette porte. Peut-être que ses amis la prendraient pour une adulte responsable... Et si... Et si Dieu lui donner une occasion de changer sa misérable petite vie? Et si il lui disait «Orihime, je te laisse l'occasion de te plonger au cœur d'un de tes livres que tu aimes tant»? Elle se leva, coupa le gaz, et repartit dans la chambre. L'inconnu ne leva même pas le regard sur elle et continua a faire ses petits mélanges étranges. Prenant son courage a deux mains, elle s'avança jusqu'à être à côté de lui.
-J'aimerai... J'aimerai faire partis du milieu.
L'homme daigna enfin la regarder, toujours aussi inexpressif, et la détailla. Elle ne semblait pas mentir. Mais... Elle? Une personne aussi pure, faire partir du milieu de la Drogue? Elle déconnait? L'aurait-il tellement choqué qu'elle aurait disjoncté? Malgré tout, une idée lui vînt en tête; Elle serait parfaite pour le deal. Elle est tellement innocente et qu'elle passerait inaperçue et puis visiblement, elle semblait bien connaître le chef de police... Il mit un certain temps avant de lui répondre, après tout, il prenait un sacré risque...
-J'impose des conditions. Je loge ici. T'iras chercher mon matos chez moi et t'iras directement dealer avec mes clients. Si j'apprends que tu me mets un couteau dans le dos.. Tu finiras comme Szayel, c'est à dire enterré on ne sait où.
-C'est d'accord. Mais j'ai moi aussi deux conditions..
-Tu n'es pas en état de négocier quoi que ce soit.
-J'aimerai voir votre visage ainsi que savoir votre nom... Pas votre vrai nom, mais j'aimerai au moins savoir comment on vous appelle..
L'Homme la fixa un instant avant d'enlever son masque dans un soupir; Elle avait vu juste. Il était effrayant. Magnifique. Unique. Il avait des cheveux noirs, une peau d'une pâleur inquiétante, et des yeux verts vide d'émotions. Mais ce qui l'obnubilait le plus, c'était ses tatouages. Il avait ce qui semblait être deux larmes descendant de ses yeux jusqu'au bas de ses mâchoires. Ils avaient dû lui faire mal!
-Dans le milieu on m'appelle Schiffer.
-Donc vous vous appelez Schiffer...
-Ulquiorra Schiffer , la corrigea-t-il. Il marqua une pause avant de reprendre, Bienvenue en Enfer Femme.
Et le revoilà partit avec son stupide surnom.
