Bonjour/Bonsoir

Les personnages et la saga HP ne m'appartiennent pas tout comme les chansons un peu partout dans cette ff

Le fandom HP, je connais bien mais mon ship de prédilection, c'est plutôt le Drarry, pas le Dramione, mais j'ai voulu faire plaisir à ma pote en écrivant ça.


Granger, dents de cheval ou du bonheur


Contexte : Les parents Potter sont vivants mais il y a quand même eu la Guerre et Harry a vaincu Voldemort. Snape est aussi vivant, Dumbledore aussi tant qu'à faire. Ron sort avec Lavande, Potter fils est célibataire et Hermione aussi, tout le monde vit dans la bonne humeur à Poudlard malgré la Guerre et les anciennes rancœurs.


Les couloirs de Poudlard grouillaient de monde, des élèves allant de la première année jusqu'à la septième se croisaient et se bousculaient pour aller à leurs salles de cours. Et au milieu de ce beau monde, se tenait Draco Malfoy, élève de septième année. Il observait les plus jeunes, avec un dédain non feint : il avait horreur de leurs têtes de gosses, à la fois effrayées et béates devant tant de magie et de monde.

« Draco ? » l'appela son ami, Blaise.

L'intéressé s'arracha à la contemplation des gamins et suivit son ami jusqu'au cours de Potions, enseigné par le Génie Maléfique Severus Snape.

« Vivement que je quitte cet endroit. Je ne supporte plus de revoir les mêmes têtes et surtout ce putain de Golden Trio... oh, tiens quand j'en parle. »

Au détour d'un couloir, surgirent Harry Potter, les cheveux toujours plus dressé en pétard sur sa tête, en grande discussion avec Ron Weasley le miséreux, qui avait décidé de se faire une iroquoise. Avec quel argent, Draco se le demandait bien. Derrière eux, Granger aux dents de cheval et une fille aux grosses nattes les suivaient. Celle-ci regardait la belette comme s'il était une sorte de merveille ou quelque chose dans le genre.

« C'est dégueulasse, » soupira Draco, d'encore plus mauvaise humeur.

Sa copine d'été l'avait plaqué, prétextant son caractère insupportable. Balivernes.

« Hé Potter ! » l'apostropha t-il en arrivant à sa hauteur.

Le balafré se tourna vers lui, lui jeta un regard noir.

« Malfoy ? »

Ce dernier fit la moue et secoua la tête, feignant n'avoir rien dit. Oui, c'était ridicule, mais il s'ennuyait à mourir dès le premier jour de la rentrée, il avait besoin de distraction et donc d'embêter le Golden Trio.

La salle était déjà ouverte, Draco s'assit à sa place habituelle, au deuxième rang, près de la fenêtre, Blaise le suivit et Pansy arriva quelques minutes plus tard. Le Maître des Potions fit son entrée, dans un grand mouvement de cape et quelques Gryffondors soupirèrent, malheureux que le vilain Snape enseigne toujours à Poudlard. Il balaya la classe du regard, esquissa un rictus qui ne signifiait rien de bon. Draco leva les yeux au ciel. Oh pitié. Allait-il décharger sa frustration d'avoir passé un mauvais été sur ses élèves ? Ce n'était pas faute de personne s'il n'arrivait pas à chopper Lily Potter et qu'elle l'avait friendzoné depuis leur enfance.

« Je vais procéder à quelques changements dans les binômes cette année. »

Tout à coup, Draco se sentit moins serein. Non ! Il pouvait se débrouiller seul en potions, son très bon niveau le lui permettait, mais si son sadique parrain lui attribuait un binôme bidon, son année était foutue. Pas Potter, surtout pas Potter, pria t-il entre ses dents serrées et lançant des éclairs à son parrain.

« Potter, vous irez avec... – son regard balaya la salle, s'attarda sur Draco qui suait à grosses gouttes avant de se fixer sur Pansy – Miss Parkinson. »

Merci Merlin.

« Monsieur Crabbe, avec... Finnigean. »

Oh, ils allaient faire sauter Poudlard à eux deux.

« Monsieur Goyle, avec... Thomas. Monsieur Nott, avec Weasley. »

Draco adressa un regard compatissant à Théo.

« Monsieur Zabini, avec Miss Brown. Monsieur Malfoy – l'intéressé se redressa sur sa chaise et fusilla les élèves de son regard gris acier. Il allait botter le cul à son binôme qui que ce soit, ce petit con n'allait pas lui faire rater son année. – avec Miss Granger. »

Putain de bordel de merde, par les couilles de Merlin, pas elle. Dents de cheval rassembla ses affaires et vint s'asseoir à l'ancienne place de Blaise.

« Génial, » siffla Draco entre ses dents, tel un serpent.

Granger le fixa longuement, il voyait clairement du dépit dans son regard et puis... autre chose. Mais il n'était pas psy ni même altruiste, alors il s'en foutait.

Snape-qui-le-faisait-suer finit de s'amuser à faire ses binômes improbables, avant d'annoncer le début du cours intérieurement, Draco rageait.

A la fin de l'heure, il se précipita vers son professeur et parrain, posa ses grandes mains à plat sur le bureau et lui fit part de sa requête.

« Changez moi de binôme. Je ne veux pas être avec Granger.

- Peut-être avec Potter alors ? sourit narquoisement le maître des potions.

- Non !

- Weasley ? enchaîna le professeur, toujours plus ironique.

- Non plus ! Mettez moi seul, ou avec Blaise, ou Pansy, voire même Crabbe, mais PAS Granger !

- Pourquoi donc ? »

Qu'est-ce que ça pouvait lui foutre ? Draco ne voulait pas être avec elle et puis c'est tout, on s'en carrait des raisons.

« Miss Granger restera votre binôme pour l'année. Vous pouvez disposer, Monsieur Malfoy. »

Écumant de rage, Draco sortit de la salle et marcha d'un pas vif vers le parc, Blaise, qui l'attendait près de la porte, le rattrapa.

« Alors ?

- Faut que je reste avec, Granger, putain! Je suis vert, je la déteste, je la hais, elle et ses dents de cheval, je lance une malédiction sur toute sa famille, bordel...»

Draco déclamait ses plaintes dans les couloirs, à grand renfort de moulinets et de trémolo dans la voix. En fait, il aurait pu tomber sur bien pire, genre Potter ou Weasley et, là, son année aurait été vraiment foutue. Dents de cheval était une bonne élève mais c'était juste... Granger. Les conneries sur les sang-de-bourbe et tout le tintouin, il s'en fichait maintenant, mais il la détestait, voilà tout. Et oui, il la détestait même s'il n'avait pas de raison !

Sur la pelouse mouillée, Draco et Blaise croisèrent le Golden Trio de malheur, le blond s'emporta.

« Quoi ! Tu me suis maintenant ? Tu recherches ma compagnie alors qu'on vient de passer deux heures ensemble ? T'en a marre du miséreux et du balafré, et de l'autre potiche aux gros cheveux et aux gros nichons qui vous suit, tu me veux moi, le grand Draco Malfoy ? Je te déteste, je te déteste, je te hais, toi et toute ta famille de moldus... »

Il aboyait toute son amertume, devant les yeux ébahis des autres élèves. Granger, les joues rouges, s'avança à grand pas vers lui et le gifla. Sa joue le cusit instantanément, il dégaina sa baguette mais elle l'intercepta. Elle lui attrapa le poignet, y planta ses ongles et chuchota contre son visage déformé de douleur, de hargne.

« Va en enfer, Malfoy. Essaie de me lancer un sort et moi, c'est tes couilles que je vise. »

En effet, la bougresse avait son genou en dessous de ses bijoux de famille. Elle lui fit un sourire candide, contrastant totalement avec ce qu'elle venait de lui dire, elle lui sourit comme si ses petits ongles n'étaient pas profondément plantés dans sa chair.

« Passe une bonne journée. »

Granger se recula, et comme si de rien n'était, rejoignit ses amis et repartit de son côté. Comme si de rien n'était. Comme si elle ne venait pas de massacrer sa peau et d'être à deux doigts de le rendre stérile !


Draco traînait des pieds pour aller à son cours suivant de potions. Sa dernière année s'annonçait prometteuse et formidable avec Granger en tant que binôme. Pestant sur l'intégralité du chemin, Blaise fut obligé de le pousser pour que son ami rentre dans la salle. Le blond lui lança un regard désespéré, implorant une aide quelconque mais Blaise lui fit un sourire narquois.

Le jeune homme lâcha son sac au sol, et poussa un grand soupir, s'assit sur le tabouret. Il disposa ses affaires sur la table sans grand entrain tandis que Granger arrivait près de lui. Elle fit nettement moins de bruit que son camarade, mais finit par, elle aussi, pousser un long soupir tout en se tournant vers le jeune Serpentard alors que celui-ci versait ses larmes invisibles et marmonnait dans sa barbe tout aussi invisible.

« Draco, » l'appela t-elle.

Personne ne lui avait parlé.

« Draco, regarde-moi. »

Personne ne...

« Tourne-toi vers moi, petit con peroxydé. »

Sous le coup de la surprise, il se tourna vers elle, la bouche grande ouverte. Etait-elle sous l'emprise d'une entité démoniaque ou d'un certain M. Boogie (1), comme il avait pu le voir dans ses films moldus cet été ? Il n'avait jamais entendu Granger dire une seule grossièreté ou se montrer vulgaire.

« Bien. Je te propose un marché.

- Un quoi ?

- T'as très bien entendu. Pour les cours de potions, je te demande qu'on oublie notre... « rancune », fit-elle en mimant des guillemets, puis rajouta, moqueuse : ta fierté mal placée, ton ego surdimensionné, le fait que tu sois une tête de con – »

Tiens ça recommençait, quel phénomène étrange ! Pour peu, il serait presque fasciné par cette jolie bouche rose.

« – ou tout ce que tu veux qui fasse que tu sois comme tu es, et que tu refuses de passer outre tes préjugés. On s'entend, mais juste pour les cours de potions. »

Il la regarda sans la voir, fixant toujours sa bouche, qui avait débité des légères insanités quelques secondes auparavant.

« Ça marche. Juste pour les cours. »

Bien que l'idée de passer un accord avec Granger le dérangeait, il se sentait étrangement mieux depuis.


Comme tous les soirs, surtout le vendredi, la Grande salle devenait un énorme capharnaüm. Les plus âgés fêtaient le début du weekend, tandis que les plus jeunes irradiaient de joie à l'idée de passer deux jours totalement libres dans un château génial.

« On fait quoi ce week-end ? » demanda Pansy, se tournant vers ses camarades.

Elle en profita pour poser sa main sur celle de Draco, sous le regard envieux de Astoria. Draco leva les yeux au ciel. Pitié, tout ceci était ridicule. Aucune fille ne l'intéressait, elles se démenaient pour rien en tentant de gagner ses faveurs.

Cherchant une distraction, il sonda la table des suicidaires débiles et prétendument courageux. Une fille aux gros cheveux dont il avait oublié le nom se régalait à faire manger Weasley, Harry se débattait avec Weasley fille, qui semblait-il, lui faisait des avances. Thomas et Finnigan roucoulaient, se tenaient la main sous la table, se croyant invisibles et Granger, comme à son habitude, était plongé dans un bouquin.

« Draco, tu n'as rien dit ? »

La voix de Pansy le sortit de ses pensées.

« Quoi ?

- Pour ce weekend, Blaise a proposé qu'on aille à Londres, ça te vas ?

- Euh, ouais, pourquoi pas. »

Depuis la fin de la Guerre, une plus grande liberté était donnée aux élèves allant de la cinquième à la septième année, Pré-au-lard n'avait plus le monopole des sorties extra-scolaires.

« Les gars, j'ai pas très faim, je monte au dortoir, » fit Draco en se levant.

Il emporta tout de même la moitié du gâteau en dessert dans ses affaires. Au cas où.

« Ça va ? demanda Astoria, clignant ses longs cils.

- Oui. Très bien. A plus ou à demain. »

Draco quitta la table, puis la Grande Salle. Alors qu'il s'enfonçait dans un couloir, on l'interpella dans son dos et quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit Granger. Leur accord durait depuis un mois maintenant, et il était vrai que les cours de potions se déroulaient bien plus agréablement.

« T'as oublié ça en cours aujourd'hui. »

Elle s'avança vers lui, son livre de Potions dans les mains.

« Merci. »

Il avait la tête dans les nuages en ce moment, quelque chose le perturbait sans qu'il ne sache quoi. Ça le distrayait en cours, lui tordait le ventre pendant les repas, l'empêchait de dormir certains soirs. Ils se fixèrent quelques secondes, vaguement gênés.

« Et euh... bonne nuit, fit Granger en hochant la tête.

- Ouais. Bonne nuit. »

D'un pas lent, et la tête encore plus dans les nuages, il s'enfonça et s'éloigna lentement dans les ténèbres.


Il aurait préféré qu'il n'y ait jamais de première fois, pourtant Draco Malfoy, grand expert en potions, avait raté la sienne. De toute façon, c'était la faute de Granger ! A cause d'elle et de son bavardage incessant avec Potter. Cela l'avait mis dans une colère immense, depuis il était obnubilé par l'idée de savoir si oui ou non, Granger sortait avec le Balafré. Ridicule.

« Je veux deux parchemins sur les effets des racines d'ambroisie et dans quel cas celles-ci sont utilisés. Pour jeudi prochaine et en binôme. »

Leur souhaiter une bonne fin de semaine lui écorcherait sans doute la bouche. Le grand Snape sortit dans un bruissement de cape et de talons.

Magnifique ! La journée ne pouvait pas mieux se terminer ! Sans réelle raison valable, la colère montait en Draco, à tel point qu'il dut s'y reprendre à plusieurs fois pour ranger ses affaires en ordre dans sa sacoche.

« On peut s'y mettre dès ce soir ou demain, ça nous...

- Oh la ferme, Granger. »

D'un pas décidé, il sortit de la salle de cours, Blaise sur les talons. Ce n'est qu'une fois dans les dortoirs que ce dernier s'enquit de la situation, auprès de son ami, allongé dans son lit, raide comme un i, fixant rageusement le plafond.

« Que se passe t-il ? »

Draco répondit par un grognement, croisa les bras. Il finit par desserrer les dents au bout de quelques minutes.

« J'en sais rien. Je me suis encore énervé pour de la merde. Rien de grave. »

Il souffrait d'accès de colère depuis la fin de la Guerre, une sorte de syndrome post-traumatique. Et, il s'en sortait plutôt bien : il avait entendu dire que Loufoca avait des bouffées délirantes et Weasley faisait régulièrement des crises d'angoisses.

« Certes, mais y a une raison aussi minime soit-elle, poursuivit Blaise.

- C'est Granger.

- Certes ? s'impatienta le jeune homme.

- Elle... elle a passé l'heure à parler avec Potter et ça m'a mis en rogne, je sais pas pourquoi.

- Je peux pas savoir à ta place, Draco. Tu devrais aller t'excuser.

- Ouais, fit le blond, sans bouger.

- Genre vraiment.

- Ouais, je le ferais dans la semaine. »


1/ Petite dédicace à Sinister qui m'a terrifié


Merci d'avoir lu jusqu'ici, encore merci parce que vous allez me laissez une review sinon je me transforme en Mello Grey de la mort qui tue et que j'ai un martinet qui fait mal