Comme Journal d'Elena Tome 1, est seulement une retranscription de la série the Vampire Diaires, je vous propose en parallèle, une fiction complètement différente de la série. Elle reprend tout de même, certains personnages et leurs caractéristiques. Des personnages sont de ma création. J'espère que ça vous plaira :) Sur ce bonne lecture :)

Prologue

Point de vue : Elena

Dix années s'étaient écoulées depuis la mort de mes parents et de mon petit frère. Je n'avais que 14 ans quand ma vie a basculé du jour au lendemain. Je m'en souviens comme si c'était hier. Ces douloureux souvenirs s'agrippèrent à moi pour ne jamais me lâcher, m'empêchant de vivre une vie correctement. J'avais beau tout faire, ils revenaient de pleins fouets pour me rappeler la dure réalité de la vie et me hanter dans le plus profond de mon sommeil.

Tout a commencé un jour de juin. Le soleil nous brûlait le visage. C'était une sensation que nous attendions depuis longtemps. L'été avait eu du mal à se montrer. Mes parents avaient proposés d'aller camper dans la forêt à proximité de la ville, autrefois tranquille et apaisante. Nous avions tout préparé avec précautions afin de rester plusieurs jours. Mon frère n'avait pas voulu au départ, mais c'était finalement résigné lorsque mon père lui avait proposé d'apprendre à chasser. A cette époque, Jérémy n'avait que 10 ans, et l'idée de devenir un homme le hantait chaque jour. Ces petites virées en famille étaient habituelles. Mes parents nous avait élevés dans l'optique de profiter de chaque instant qui se proposait. « On ne sait pas ce que demain sera fait », répétaient-ils souvent.

C'est avec joie que nous primes la route, la voiture remplie à ra-bord en direction de la forêt qui bordait le fleuve Alcovy River en Géorgie. C'était un coin isolé et tranquille. L'idée d'être proche de bêtes sauvages ne m'avait pas tellement réjouie au départ mais la joie de mon petit frère à l'idée de camper pour une raison qu'on connaissait tous, me fit changer d'avis. A près tout, rien ne c'était produit dans cette forêt si ce n'est quelques animaux abattus étant trop proches, aux yeux du maire, de la civilisation. Nous nous arrêtâmes sur un chemin en terre qui s'engouffrait dans la forêt.

- Aller les enfants ! On prend les affaires et on y va à pied ! S'exclama mon père en descendant de la voiture après l'avoir coupée.

- On ne pourrait pas aller un peu plus loin ? Ça serait plus facile et rapide pour les transporter ? Prétextai-je avec une petite moue.

- Hors de question ! Il fait encore jour, chaud, donc on en profite.

Je descendis en dernière de la voiture, d'un pas réticent et traînant. Quand je vis tous les sacs posés sur le sol, j'affichai un visage désemparé. Il fallait réellement qu'on se trimbale tout ça ? Ils se moquaient de moi là ?

Déjà, mon petit frère sélectionnait ses petits bagages qu'il avait soigneusement préparés. Mon père me tendit deux sacs et me sourit moqueur.

- Ne prends pas cet air de déprimé.

Je lui fis un faux sourire et soupirai en prenant les bagages qu'il me tendait toujours. Ma mère était la moins chargée de toute. Mon père soulevait de gros sacs qui étaient remplis de matériels pour construire les tentes.

Jérémy était déjà loin, chantant à tue tête. Sa voix résonnait dans la forêt. Tout était silencieux. Après deux longues minutes de marche, mon père s'arrêta enfin un grand sourire aux lèvres.

- Cet endroit est parfait pour passer la nuit, sourit ma mère en embrassant mon père.

Je posai mes sacs aussi et m'assis dans l'herbe fraîche. Je levai les yeux et explorai les environs. Une vaste prairie s'étendait devant nous, parsemée de fleurs de toutes les couleurs. Les derniers rayons du soleil qui traversaient les arbres éclairaient une partie de la prairie sur laquelle nous allions nous installer pour la nuit.

Mon petit frère était en train de courir et faisait voler les pétales de fleurs sur son passage. Je souris, contente d'être enfin arrivée.

Nous installâmes rapidement nos tentes avant que la nuit tombe. Une fois le matériel installé, nous avions joué avec mon frère pendant une bonne heure. Ma mère s'était installée sur une couverture qu'elle avait soigneusement pliée pour lire un livre. Pendant ce temps, mon père était parti chercher du bois pour faire un petit feu de camp et ainsi nous réchauffer pendant la nuit. La chaleur qui nous avait accompagné toute la journée avait maintenant disparue.

- J'ai pris tout ce que j'ai pu trouver Miranda, lança mon père, les bras remplis de petits bouts de bois.

- J'espère que ça suffira.

Mon père déposa les branches en tas. Il prit des allumettes et commença à en craquer plusieurs jusqu'à ce que le feu commence à prendre. Le bois était sec, ce qui était un avantage pour nous.

Assise à côté de ma mère, j'avançai mes mains pour les réchauffer sur les flammes naissantes. Je me tournai pour observer ce qu'il y avait derrière moi. Mais il n'y avait rien si ce n'est le noir total qui s'était maintenant installé.

- Quel heure-t-il ? Demanda mon père.

- Il est presque 20 heures, je n'ai pas vu le temps passé, rigola ma mère.

- On pourrait peut être mangé maintenant ? Qu'a tu pris de bon ?

Ma mère se leva et se dirigea vers un gros sac que mon père avait porté pour l'aller. Je me retournai dans sa direction. Mon estomac se fit entendre. J'avais une faim de loup.

- Alors j'ai pris des choses simples, vous m'excuserez, sourit-elle. J'ai de la viande froide pour ce soir, de la moutarde pour ceux qui en veulent, des paquets de chips, des tomates. Si on mange déjà ça, je pense que ça peut suffire.

Mon petit frère se leva d'un bon avec un grand sourire. On pouvait compter presque toutes ses dents. Il prit les assiettes en plastique et nous les tendit sans ménagement. Il se retourna et prit des couverts et les tendit aussitôt.

- Attend Jérémy veux-tu ? S'exclama mon père. Il faut que l'on mette la grande nappe par terre. On ne va tout de même pas manger dans l'herbe toute mouillée.

Jérémy soupira et prit la grande nappe pour la tendre à mon père. Je me levai pour ne pas les gêner et rejoignis ma mère qui était entrain de sortir la nourriture.

- Tu veux que je t'aide maman ? Proposai-je

- Je veux bien chérie, se redressa-t-elle. Tu veux bien prendre les tomates et le pot de moutarde s'il te plait ?

Je les pris dans ses mains, et attendis que la nappe soit installée pour les mettre dans les assiettes en plastique. Nous nous assîmes de chaque côté de la nappe. Nous allions enfin passé à table. J'allais pouvoir faire taire mon ventre qui gargouillait.

Le repas terminé, mon père s'était couché sur une couverture et contemplait les étoiles.

- On n'est pas bien là ? Demanda-t-il.

- Si, répondis-je en suivant son regard.

Le ciel était parsemé de petites lumières. Petit à petit, je découvris des formes d'animaux.

- Papa regarde le lapin là ! M'exclamai-je en lui montrant du doigt.

- Oh oui Elena ! Jérémy regarde.

- Ça ne m'intéresse pas... Bougonna-t-il. Je veux aller chasser moi ! Des lapins !

- Oui on ira ne t'inquiètes pas Jérémy ! Rit-il.

Je m'allongeai à côté de ma mère qui continuait à lire son livre. Je sentais la chaleur du feu me réchauffer. C'était très agréable. Je ne regrettais finalement pas ce week end ici. Nous étions tranquilles, profitions des étoiles, de la nature. Le silence était total, si ce n'est le crépitement du bois qui se consumait. Mes yeux commencèrent doucement à se fermer.

- Elena avant de t'endormir, s'exclama mon père.

Je me redressai délicatement. Il avait un petit sourire en coin. Je fronçai les sourcils.

- Tu veux bien aller prendre du bois juste en face ?

- Toute seule ? Dans le noir ? M'écriai-je.

- Mais tu ne crains rien, on est juste là.

- Je...

Mon père insista d'un regard. Pourquoi il voulait que ce soit moi ? Mon petit frère ne pouvait pas y aller ? Bien sur que non : « Il est petit Elena ». Parfois, j'aurais aimé ne pas avoir de frère. Je n'aurais pas constamment à faire des choses pour lui. Je me dressai soudain et soupirai pour montrer mon mécontentement. Mais ce sentiment se transforma vite en peur. Il fallait que j'aille dans cette forêt qui était tout simplement terrifiante. Je me retournai vers mon père qui me fixait pour m'encourager.

- Il faut que tu grandisses Elena, tu ne crains rien dans le noir.

J'entendis le rire de Jérémy qui était en train de se moquer. Depuis longtemps, mon frère et moi étions toujours en constante compétition. Un jeu que tous les enfants faisaient entre eux : être le plus grand.

Je pivotai une nouvelle fois du côté de l'obscurité et déglutis. Après tout, il n'allait rien m'arriver. J'allais seulement prendre quelques morceaux de bois au bord de la forêt. En un coup d'un seul, j'allais prouver à mon père et à mon frère que j'étais grande. Je commençai à faire quelques pas quand ma mère m'appela, une lampe torche dans ses mains.

- Prends ça.

Je l'attrapai et ne répondis rien. Ils allaient bien se moquer de moi à mon retour. Je l'allumai et partis en direction des bois. Plus j'avançai dans l'obscurité et plus le silence s'imposait. Je n'entendais maintenant que mon souffle saccadé. Je projetai maintenant le faisceau lumineux en face de moi pour voir ce qui m'attendait. Ma main serra automatiquement la lampe électrique. Il n'y a rien Elena, pas de monstre. Je souris pour me donner du courage. Tu as juste deux ou trois branches à prendre et tout ira bien. Pourquoi avoir peur à mon âge du noir ? Il fallait que je sois grande maintenant.

J'étais maintenant, sans m'en rendre compte, sortis de la clairière. Les arbres m'entouraient. Je braquai rapidement la lumière autour de moi et vis seulement des arbres s'étendre à perte de vue. Je fis de nouveau quelques pas, voyant qu'aucune branche ne conviendrait pour le feu. Soudain, un craquement rompit le silence de mort qui régnait. Je me dressai au qui vive. Mon cœur se serra et manqua un battement. Je coupai mon souffle, tentant d'entendre le moindre bruit. Je sentais la présence de quelqu'un. J'en étais sure. Je voulus faire demi-tour et courir à toute vitesse pour rejoindre mes parents et me jeter dans leur bras, mais mon corps ne me répondait plus. Je levai doucement la lampe et écarquillai mes yeux pour vérifier qu'il n'y avait rien. Et il n'y avait rien. J'avais peut être tout simplement rêvé. Le craquement de la branche m'avait paru pourtant tout prêt...

Tout à coup, j'entendis la voix de mon père s'étendre dans la clairière.

- Qui est là ?!

Je me retournai. Un long rire perça le silence qui s'était installé. Je vis mon père attrapé son fusil. Il le chargea, les mains tremblantes. Ma mère tenait Jérémy dans ses bras qui pleurait à chaudes larmes. Je tentai de regarder ce qui pouvait temps les effrayés mais les arbres m'empêchaient de voir. Il fallait que je m'approche. Je fis quelques pas, au qui vive.

Un homme était planté devant eux, un large sourire sur le visage. Je n'arrivai pas vraiment à le distinguer étant trop loin du feu pour être éclairer.

- Qui est là ?! Répéta mon père.

- Ton pire cauchemar !

L'homme se jeta sur ma famille, les mains en avant. Je poussai un cri d'horreur. Il attrapa mon frère et lui tordit la nuque dans un angle inhumain.

- Jérémy ! Hurla ma mère à s'en briser la voix.

Le corps de Jérémy pendait dans les bras de l'homme. Mon père pointa le fusil sur l'homme et tira à plusieurs reprises. L'homme poussa un petit grognement. Je m'attendais à ce qu'il tombe, mort, mais il s'élança sur mon père à une vitesse incroyable pour lui attraper le fusil et le balancer par-dessus son épaule.

- Mais qu'est-ce que vous êtes ! S'exclama ma mère allongé sur le dos.

L'homme se tourna vers elle et grogna de nouveau. Il l'attrapa par le cou. Soudain, son visage se transforma. On aurait dit un monstre. Ses yeux étaient remplis de rouge et des crocs sortir, scintillants. Ma mère poussa un cri et tenta de le griffer au visage. Il émit un rire qui me glaça le dos. Puis sans attendre, il planta ses crocs dans le cou de ma mère. J'hurlai une nouvelle fois, horrifiée par la scène qui se produisait sous mes yeux. Il fallait que je les aide !

Je vis soudain le visage de mon père se tourner vers moi. Il me tendit la main pour me faire signe de ne pas bouger. Je le regardai ébahie. Le tueur n'avait pas vu le geste de mon père, trop occupé à s'enivrer du sang de ma mère. Les cris de cette dernière se firent de plus en plus inaudibles. Mon père se jeta sur l'homme, en pleurs. Un dernier acte de bravoure pour sauver sa femme. Mais il fut propulsé vers le feu, sans le moindre mal. Le vampire releva la tête, lâchant le corps de ma mère inerte. Il se tourna vers mon père, toujours au sol.

- Qu'est-ce que vous voulez ? Hurla-t-il.

- Ton sang, tout simplement.

Il le redressa d'une main à son cou et y planta ses crocs. Je m'élançai à travers les ronces mais me pris le pied et tombai au sol, m'éraflant le visage. Mon père se tourna vers et me regarda une dernière fois, les yeux remplis de larmes avant de mourir. Je poussai un cri et des larmes coulèrent sur mon visage, brulantes comme du cyanure.

L'homme lâcha mon père inerte et se mit à rire. Je pris soudain conscience que ma lampe torche était toujours allumée et pouvait à tout moment trahir ma présence. Je l'attrapai et l'éteignis rapidement entre deux sanglots. Je levai mon visage et essuyai mes yeux, brouillés par mes larmes.

Soudain, je ne vis plus l'homme. Il avait disparu. Mon cœur se mit à rompre. Où était-il passé ? M'avait-il repérer ou était-il tout simplement partit ? Je me mis sur les genoux, prête à courir en cas de besoin, même si je savais que ça ne servirait à rien.

J'entendis de nouveau son rire qui me glaça le dos. Il était dans la forêt, près de moi. Je me jetai sur mes pieds et courus en direction du feu au milieu de la clairière. En un temps record, il fut en face de moi, le visage maculé de sang. Je poussai un cri et il m'attrapa le bras. J'essayai de leur griffer le visage comme avait fait ma mère mais fus projetée au sol. Je toussai. Le choc m'avait coupé le souffle. Il s'avança vers moi, un petit sourire en coin. Je le foudroyai du regard. Ses yeux verts brillaient, mais pas de larmes, de plaisir.

- Comment t'appelles-tu ? Lança-t-il.

Je ne répondis rien. De toute manière, à quoi bon parler ? Il allait me tuer. Il soupira.

- Allez dis moi, tu ne voudrais quand même pas que je me fâche ?

Il se retourna pour scruter les corps de ma famille.

- Elena, murmurai-je.

- Joli prénom.

Il s'accroupit en face de moi. Je regardai son visage toujours plein de sang. Sa bouche en dégoulinait. J'eu soudain envie de vomir. Il me sourit et s'essuya la bouche avec sa manche.

- Moi c'est Stefan.

Je le scrutai désapprobatrice. Pourquoi me faisait-il la conversation ? Qu'attendait-il pour me tuer ?

- Si tu veux savoir, dit-il comme s'il avait lu dans mes pensées. Je ne te tuerais pas, ça serait bien trop facile.

Je reconnus de l'ironie dans sa voix. Qu'entendait-il par trop facile ?

- Quel âge as-tu ?

- 14 ans...

Il acquiesça et m'attrapa par le bras pour me soulever. Je n'arrivai plus à bouger. Des scénarios de ma mort se bousculaient dans ma tête. J'allais mourir à 14 ans, après une journée stupide que mes parents avaient entrepris sur un coup de tête. Des larmes coulèrent sur mes joues. Je n'arrivais plus à les retenir. Plus maintenant.

Il me prit le visage et j'ouvris les yeux rapidement, horrifiée. Le contact de sa peau froide, me fit l'effet d'un coup de poignard. Il allait me faire la même chose qu'à mon petit frère.

- Écoute-moi Elena. Comment tu l'as compris, je vais t'épargner ce soir. Mais ne dit rien à personne, jamais tu entends ? Sinon tu finiras comme eux, ou peut être même pire. M'as-tu compris ?

Je n'arrivai pas à bouger la tête, terrorisée par ce qu'il venait de me dire.

- Tu m'as compris ? S'exclama-t-il.

- Oui...

- Très bien... Maintenant court !

Il me lâcha le visage et je me jetai en direction de la forêt sans me retourner. Alors que j'essayai de me concentrer pour ne pas tomber, j'entendis son rire glaçant me transpercer la poitrine.

Je courais à en perdre haleine, m'engouffrant dans la forêt un peu plus sans savoir où j'allais. Quelques minutes plus tard, m'étant éloignée de toutes lumières, je dus ralentir le pas pour ne pas me percuter un arbre de plein fouet où je ne sais quoi d'autre. Soudain, la tête me tourna. J'avais couru tellement vite que je n'avais pas pris la peine de respirer correctement. Je tombai sur mes genoux, épuisée. J'avais tellement froid. Des larmes coulèrent de nouveau et je m'écroulai au sol. Bientôt, la fatigue me prit de court. Je me tournai vers le ciel, tentant de discerner une étoile entre les branches d'arbres. Mais impossible. Le vampire m'avait laissé une plus grosse torture que la mort. Il m'avait laissé vivante en me laissant le souvenir de la mort de ma famille à jamais.