Résumé : Un mage de Fairy Tail qui s'est absenté pendant 3 ans revient à Magnolia. Il va devoir affronter l'accueil de ses amis et un en particulier… Il devra également justifier sa longue absence. Il devra non seulement réapprendre à vivre à nouveau en communauté mais surtout vaincre ses démons dus à une expérience traumatisante. Comment ce jeune homme meurtri va-t-il reprendre goût à la vie ?

Une fic un peu (beaucoup) sombre mais pas seulement.

Yaoi - GrayxNatsu

\!/ Attention \!/ Yaoi (HxH) - scènes de viols et de violence – lemons et langage grossier : homophobes et âmes sensibles n'allez pas plus loin !

Nda : Pour ce premier chapitre, je vous préviens de la présence explicite de 2 scènes de viol. Non non ne fuyez pas ! Enfin pas tous… Je tiens à préciser que ces scènes m'ont paru nécessaires pour l'évolution de cette histoire qui est avant tout une romance.

Les textes en italique représentent les pensées ou les souvenirs des personnages.

Bonne lecture malgré tout !

Edit : 6 mai 2014 : chapitre revu, amélioré et corrigé !


Disclaimer : les personnages et l'univers de Fairy Tail ne m'appartiennent pas. Tout est à maître Hiro Mashima.

Cependant, m'appartiennent tous les personnages de la guilde Silver Fox (Sliver, Louca,...) et de la guilde Black Mountain (Roy, le balafré, Hebi) et pour finir le petit Lao.


Son sourire…

Chapitre 1

Prologue

An 794, quelque part dans les montagnes du nord de Fiore.

Le jeune homme était étendu sur un sol dur et froid. Ses membres se réveillèrent peu à peu ravivant lentement ses muscles endoloris. Une violente migraine lui martelait le cerveau ne lui permettant pas de réfléchir normalement et son esprit embrumé ne lui permit pas de se situer, ni dans le temps, ni dans l'espace.

Depuis quand était-il ici ? Et surtout où était-il ?

Il se souvint avoir repris la route à la fin de sa mission puis il avait reçu un violent coup sur la tête. Le temps de se ressaisir, il avait senti une brûlure au poignet, s'insinuant ensuite dans ses veines.

Puis plus rien.

A ce souvenir, il ouvrit enfin les yeux troublés tout d'abord puis regarda son poignet sur lequel il vit deux petites marques encore rouges. Derrière lui, il entendit des voix et des rires étouffés.

— On dirait que notre belle au bois dormant se réveille ! commença une voix moqueuse.

Des rires répondirent à la voix railleuse. Le jeune homme se releva difficilement pour faire face à ses ravisseurs. Ils étaient cinq à le toiser dédaigneusement. C'est à ce moment là qu'il remarqua qu'il était attaché à une chaîne lui enserrant l'autre poignet.

— Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que vous me voulez ?! commença le garçon d'une voix accusatrice.

— Nous sommes les Black Mountain mon mignon, lui répondit un homme à la haute stature et aux cheveux bruns. Et ce que nous voulons…, continua-t-il un rictus au coin des lèvres.

— Nous amuser un peu, reprit un autre plus petit mais plutôt baraqué, en se passant la langue sur les lèvres.

Le prisonnier, comprenant dans quelle fâcheuse posture il était, tenta de préparer un sort mais sa magie ne fonctionnait pas.

— Tu peux toujours essayer, nous avons bloqué ta magie, lui apprit un blond balafré, un sourire mauvais déformant son visage.

— Qu…quoi ? Comment ? demanda le prisonnier.

— Les murs de cette pièce bloquent la magie des mages qui s'y trouvent, lui répondit un homme aux longs cheveux noirs.

Cet homme ne ressemblait pas aux autres, son visage fin était doux et avenant et sa voix particulièrement feutrée, envoûtante.

— Je ne comprends pas… Qu'est-ce que je fais ici ? Que voulez-vous exactement ?! demanda à nouveau le jeune homme sur la défensive, qui ne semblait pas comprendre le but de sa présence entre ces murs froids.

— Nous te l'avons déjà dit pourtant, lui répondit le brun, nous voulons nous amuser…

Il s'approcha du jeune homme qui ne comprenait toujours pas où ces hommes voulaient en venir. Il resta donc sur ses gardes, prêt à en découdre s'il le fallait. Il n'avait peut-être pas accès à sa magie mais il avait toujours ses poings et il savait s'en servir ! L'homme lui attrapa le poignet mais le prisonnier ne se laissa pas faire, réussit à le faire lâcher prise et lui asséna un coup de poing qui l'envoya tout droit sur le sol de la cellule.

— C'est qu'il ne se laisse pas faire ! Hum…intéressant, lui jeta l'homme toujours à terre.

Le regard de l'homme le transperça tout en essuyant le sang qui coulait de sa lèvre d'un revers de manche.

Ses acolytes riaient à gorge déployée devant la volonté du jeune homme qui les regardait les poings serrés. Seul le mage aux cheveux longs restait de marbre.

— Je crois que je vais avoir besoin d'un coup de main les gars, fit l'homme tout en se relevant.

Trois hommes s'approchèrent lentement : le blond balafré, le petit musclé et un autre homme plus chétif au visage déformé par la cruauté, s'avancèrent vers le jeune homme bien planté sur ses pieds. L'homme aux cheveux longs était resté en retrait, observant la scène d'un air impassible.

— Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse Roy ? lui demanda le blond balafré.

— Tenez lui les jambes et maintenez-le au sol, je m'occupe du reste, répondit-il tout en toisant sa future victime.

L'homme qui s'appelait Roy, sans doute le chef de la bande, s'avança de nouveau vers le prisonnier. Celui-ci recula, sentant le danger, mais la chaîne autour de son poignet l'empêcha d'aller plus loin. Il commença à paniquer. Le chef de la bande lui saisit le poignet libre tandis que les autres lui attrapèrent les jambes et la taille. Même s'il allait immanquablement se faire torturer par ces enfoirés, le jeune homme n'allait pas si facilement se faire attraper ! Il ne leur faciliterait pas les choses, çà c'était certain !

Il se débattait comme un beau diable pendant que les autres essayaient de le maintenir tout en rigolant. La situation les amusait ! C'était quoi ces types ? Ils réussirent à le plaquer au sol, lui maintenant fermement les jambes et son bras libre.

Roy, encore debout, le regardait intensément, examinant de son regard inquisiteur, chaque parcelle de son corps. Le prisonnier n'aimait pas ce regard et commença à suer à grosses gouttes. Il continua à se débattre de plus belle. Le chef qui s'approchait dangereusement, lui agrippa d'un seul coup sa chevelure noire, lui maintenant la tête en arrière et lui lécha le cou.

— Qu…qu'est-ce que tu fais sale pervers ! s'écria-t-il plus paniqué que jamais.

— Tu as bon goût… Mais ce n'est pas assez ! Ecartez-lui les jambes ! ordonna-t-il en se tournant vers les deux autres qui tenaient chacun l'une des jambes du jeune homme.

— Qu…quoi ? Qu'est-ce que tu vas me faire ?! Lâchez-moi espèces d'enfoirés ! cria le prisonnier qui commençait à comprendre avec horreur ce que l'autre voulait.

Roy se plaça entre ses jambes et commença à déboutonner son pantalon qu'il descendit assez pour laisser apparaître son caleçon. Le cœur du jeune homme s'accéléra lorsqu'il vit le regard de son bourreau regarder avec envie ce qui se cachait sous le morceau de tissu. Il continua sur sa lancée en arrachant d'un seul coup la rangée de boutons de sa chemise pour dévoiler le torse musclé du jeune homme.

— Joli…, susurra-t-il.

— Non…, fit le jeune homme horrifié.

Il se plaça ensuite à califourchon sur sa victime en frottant son membre contre le sien, encore caché sous son caleçon, puis passa sa langue sur le torse du jeune homme pour arriver jusqu'à son visage. Celui-ci tourna la tête d'un air de dégoût mais l'autre lui agrippa violemment sa tignasse noire et l'embrassa brutalement en lui égratignant les lèvres. Le jeune homme essaya de se libérer de son étreinte mais rien n'y fit.

— Passons aux choses sérieuses maintenant ! reprit le chef de la bande.

Son bourreau le regardait de haut, lui tenant fermement les poignets au-dessus de sa tête.

— Tiens-le, ordonna-t-il au balafré.

Celui-ci mit ses mains à la place de celles de son patron maintenant le jeune homme bloqué. Roy reprit sa place entre les jambes de sa victime et commença à lui caresser le sexe à travers le caleçon.

— Non non non ! Arrête ça tout de suite ! se défendit le garçon en essayant de se dégager.

— T'es encore plus bandant quand tu paniques, lui répondit l'autre en se léchant les lèvres.

— …

Le jeune homme, les yeux révulsés, essaya encore de se défaire de l'emprise de ses ravisseurs mais il n'y avait rien à faire. Ils étaient bien trop forts et surtout trop nombreux.

A ce moment là, il croisa le regard pénétrant de l'homme aux longs cheveux qui le regardait toujours, en retrait près de la porte, aucune émotion ne s'affichait sur son visage figé. Le garçon frissonna et sursauta d'un seul coup lorsqu'il sentit la langue de son agresseur passer sur son membre toujours abrité de son morceau de tissu. Celui-ci commençait à réagir aux stimulations physiques du tortionnaire ce qui l'affola d'autant plus. Il ne manquait plus que ça ! Ne pas réagir…, se disait-il, mais il ne pouvait rien faire, son corps n'écoutait plus sa raison et une bosse commença à se former à la plus grande joie de Roy. Celui-ci descendit le caleçon du jeune homme pour libérer son sexe.

— Qu'est-ce que je vois là ? dit-il d'un ton ironique, on dirait bien que quelqu'un a besoin qu'on s'occupe de lui !

Il continua sa torture en lui léchant le sexe d'un grand coup de langue, qui continuait à se tendre. Il le prit ensuite dans sa main ce qui fit réagir immédiatement le jeune homme.

— Arrête ça vieux pervers !

Mais l'autre le regardait intensément tout en commençant des mouvements lents de va-et-vient. Le garçon se mordait la lèvre inférieur jusqu'au sang pour ne rien laisser s'échapper.

Ne rien laisser paraître surtout ! Il était écœuré que son corps réagisse aux mouvements de son assaillant, il ne lui donnerait pas le moindre bruit en prime ! L'autre accéléra ses mouvements ce qui prit de court le jeune homme qui commençait à avoir chaud et à transpirer de plus belle. Il se déversa finalement dans la main de Roy qui porta celle-ci à sa bouche pour lécher la semence qui la recouvrait.

— On dirait bien que tu as aimé ça finalement…, lui fit-il moqueur.

Le jeune homme, crispé, était rouge de honte et détournait les yeux de son agresseur. Mais celui-ci n'en avait pas fini avec lui et intima aux autres :

— Retournez-le !

— Qu…quoi ?! s'écria le jeune brun sachant très bien ce que ça voulait dire.

— Tu ne croyais tout de même pas que j'allais m'arrêter en si bon chemin !

Ses sbires s'exécutèrent et retournèrent d'un seul coup le jeune homme qui se retrouva à plat ventre. Il essaya par tous les moyens de s'extirper de leur emprise, mais il n'y avait rien à faire.

Il comprit au son d'une boucle de ceinture que son bourreau déboutonnait son pantalon. Il sentit ensuite des mains le soulever par les hanches et insérer violemment un doigt dans son intimité.

— Non ! cria-t-il. Pas ça, je vous en prie…, supplia le prisonnier, des larmes s'échappant de ses yeux.

Les autres ricanèrent de plus belle tandis que leur chef quitta le postérieur malmené par son doigt et le pénétra d'un coup sec avec son membre raidi.

Un cri déchirant s'échappa des lèvres de la victime dont le visage était maintenant baigné par les larmes. Une violente douleur lui vrillait le bassin, ce qui intensifia ses pleures mêlées de honte et de peur. Ses cris et ses larmes incitèrent son violeur à continuer à le pilonner dans un rythme toujours plus soutenu.

Le balafré qui le maintenait par les épaules, lui souleva le visage et lui fit un sourire qui aurait fait pâlir le plus abominable des monstres. Il commença à déboutonner sa braguette et sorti son sexe gonflé. Il agrippa le jeune homme par les cheveux et lui tira la tête en arrière.

— Ouvre la bouche ! lui ordonna-t-il.

Le jeune homme écarquilla les yeux de terreur et, malgré son envie de crier, serra les lèvres de toutes ses forces.

— Je t'ai dit d'ouvrir la bouche ! lui cria-t-il en lui pinçant le nez.

Le garçon qui commençait à étouffer, n'eut pas d'autre choix que d'ouvrir la bouche dans une tentative désespérée d'obtenir une bouffée d'air.

— Tu vois quand tu veux ! finit par dire le bourreau le sourire aux lèvres.

Il en profita pour pénétrer sa bouche et commença à faire des mouvements de bassin tout en maintenant fermement les cheveux du jeune homme. Le visage de celui-ci était trempé par les larmes, un goût salé se répandait dans sa bouche et se mêlait au goût répugnant de la semence qui commençait à couler.

La douleur. La honte. Le dégoût. Le désespoir. Les sentiments se mélangeaient dans la tête du jeune homme qui aurait voulu mourir à cet instant. Que tout s'arrête.

Le balafré se déversa dans sa bouche dans un cri rauque. Il lâcha sa victime qui s'effondra sur ses bras le front contre le sol, mais celui-ci était toujours maintenu par les hanches, par le chef de la bande qui n'en n'avait pas encore terminé.

Le jeune homme recracha la semence immonde qu'il avait dans la bouche mais le goût était toujours là, lui. Il resta ainsi baissé, attendant que l'autre en finisse enfin mais le balafré lui souleva à nouveau le visage en l'agrippant par les cheveux, le regarda de ses yeux cruels et lui chuchota :

— La prochaine fois, c'est pas dans la bouche que je te la mettrais…, lui susurra-t-il avant de partir dans un rire impitoyable.

Roy, quant à lui, avait accéléré ses coups de reins à la vue du jeune homme, le membre de son acolyte en bouche. Cette vision l'avait excité au plus haut point. Ses coups se firent de plus en plus puissants et secs et il finit par se déverser à son tour, dans l'intimité maltraitée du jeune homme qui s'effondra lorsque son violeur se retira brusquement. Roy se rhabilla rapidement et rejoint le balafré qui était resté à contempler sa victime, accroupi devant elle.

— Dorénavant, tu nous appartiens, lui lança-t-il d'un ton froid et sans appel.

Ils sortirent les uns derrière les autres. L'homme aux cheveux noirs le regarda une dernière fois avant de tourner les talons et de sortir à son tour de la cellule.

Ils le laissèrent là, allongé sur le sol froid, à moitié nu et souillé, pleurant maintenant à chaudes larmes.

— Nat…su…

Un visage au sourire radieux apparaissant dans son esprit lui réchauffa le cœur, puis le garçon perdit connaissance.

oOoOo

An 796 dans un train à destination de Magnolia, quelque part dans Fiore.

Le mage de glace regardait le paysage défiler devant lui. Trois ans… Cela faisait trois longues années qu'il n'avait pas remis les pieds à Magnolia. Il était parti pour une mission de longue durée mais n'avait pas prévu de revenir au bout de tant de temps.

— Espèce de lâche ! Si tu pars faire cette mission tout seul c'est pour fuir tes responsabilités !

Il entendait encore la voix de son ami qui résonnait dans sa tête.

Natsu.

Peut-être avait-il raison, peut-être fuyait-il la situation compliquée dans laquelle il était à ce moment là. Il s'était séparé peu de temps avant de son amant et ami d'enfance, Lyon. Il avait alors eu besoin de réfléchir, se retrouver seul… Et puis il avait aussi besoin d'accomplir cette mission qui prouverait une bonne fois pour toutes, sa valeur en tant que mage et non plus comme le membre d'une équipe. C'était peut-être égoïste de sa part et il en était conscient mais à ce moment là, c'était la seule solution envisageable pour lui. Si seulement il avait su…

Lorsqu'il avait annoncé sa décision à ses amis, Lucy et Wendy s'étaient mises à pleurer. Erza lui avait demandé s'il avait bien réfléchi avant de prendre sa décision puis lorsqu'il lui avait expliqué ses raisons, elle lui avait conseillé de prendre soin de lui. Mais Natsu… Natsu s'était énervé, le traitant de lâche. Ses mots l'avaient profondément blessé et de ne pas le voir à la gare pour lui dire au revoir avec les autres, lui avait fait de la peine. Il n'avait pas cessé de repenser à cette scène et au regard de son ami. Comment l'accueillerait-il aujourd'hui…?

Il croisa son reflet dans la vitre du wagon. Il avait changé. Il avait 23 ans maintenant, ses traits étaient plus marqués, il était plus grand aussi et sa carrure plus imposante. Ses cheveux noirs avaient poussé retombant sur sa nuque. Un bandeau lui permettait de ne pas les avoir dans les yeux.

Il lui restait cinq heures de trains, cinq heures à cogiter et à ressasser sans cesse la dernière conversation avec son ami et la façon dont il l'accueillerait à son retour. Et puis comment allait-il justifier cette absence ? Sa mission s'était achevée au bout de presqu'un an. Il aurait dû revenir depuis bien plus longtemps, comment allait-il leur dire qu'il avait eu l'intention de rentrer tout de suite après mais que…

Il fut interrompu dans sa réflexion par l'arrivée de deux jeunes femmes dans son compartiment. Sans même leur jeter un coup d'œil, il ferma les yeux se forçant au calme, avant de s'assoupir quelques instants plus tard bercé par le roulement du train…

oOoOo

Lorsque le jeune homme se réveilla, une violente douleur dans le bassin lui fit remonter à la mémoire, les souvenirs de la violente agression qu'il venait de subir. Violé. Lui, un mage de Fairy Tail, s'était fait violé par deux enfoirés de pervers ! Il n'avait rien pu faire et cette impuissance lui laissait un goût amer… Il eut subitement envie de vomir.

Il rampa vers le petit WC accolé au mur, se hissa difficilement sur le rebord et expulsa la bile qui lui nouait l'estomac. Son corps tremblait…la douleur, la peur, le froid. Il avait froid maintenant, lui un mage de glace, quelle ironie !

Il se mit debout difficilement, ses jambes flageolantes ayant du mal à le porter. La douleur était insupportable. Il atteignit le petit lavabo qui était situé juste à côté, mais ses mains tremblaient tellement qu'il ne réussit pas à tourner le robinet.

— Attends, je vais le faire, fit une voix grave.

Le jeune homme se figea en entendant la voix derrière lui. Lorsqu'il se retourna, il vit le mage aux longs cheveux noirs qui le regardait, le dos appuyé contre le mur.

— Depuis quand…vous êtes là… ? demanda le jeune homme la voix chevrotante.

— Je suis revenu peu de temps après mais tu t'es évanoui, répondit-il d'une voix atone.

Il s'approcha lentement du mage qui n'avait plus la force de bouger. L'homme, qui dépassait le jeune homme de près d'une tête, tenait une serviette, un gant de toilette et une savonnette dans ses bras.

— Je vais te laver.

— Qu…quoi… ?! demanda le jeune homme les yeux écarquillés.

L'homme ne fit pas attention à la question du plus jeune et fit couler l'eau du robinet. Il humidifia le gant qu'il imbiba ensuite de savon. Lorsqu'il s'approcha du visage du jeune homme, celui-ci eut un mouvement de recul mais fut arrêté par le mur.

— Ne… ne t'approche pas de moi ! s'écria le mage paniqué.

— Je vais juste te laver, lui répondit l'homme en le fixant de son regard magnétique.

— …

Il passa le gant délicatement sur le visage souillé du jeune homme qui se laissa finalement faire plus par dépit que par envie. L'homme rinça le gant puis le visage du garçon en face de lui, ses yeux ne le quittaient pas. Le jeune homme se surprit à penser qu'il était…beau ! Son regard l'hypnotisait littéralement et il ne fit pas attention que celui-ci lui lavait maintenant le torse. Le prisonnier qui avait le pantalon et le caleçon toujours en partie baissés vit l'homme lui descendre un peu plus et commencer à lui laver les parties génitales délicatement.

Le jeune mage n'osait plus bouger, honteux.

Le mage noir le retourna enfin et le plaqua doucement contre le mur pour terminer sa toilette par ses cuisses puis ses fesses souillées par la semence de son agresseur et par le sang qui avait coulé de la blessure. Ses gestes étaient doux mais n'empêchèrent pas le jeune homme de se crisper de douleur et les larmes de couler…encore.

— Rince-toi la bouche maintenant, lui ordonna-t-il toujours sur la même tonalité.

Le jeune homme le regarda, interdit, il ne savait pas quoi penser de cet homme qui paraissait s'inquiéter de son bien-être mais qui pourtant, avait regardé ses amis le violer sans intervenir. Il se pencha malgré tout au-dessus du lavabo. Ses mains tremblaient toujours mais le jet d'eau froide lui fit du bien et il s'aspergea abondamment du liquide vital. Il se rinça ensuite la bouche recrachant plusieurs fois pour supprimer le goût répugnant qui l'emplissait.

Lorsqu'il se redressa finalement, il sentit l'homme derrière lui, le frôlant de son corps, qui referma le robinet. Il le retourna ensuite face à lui et entreprit de l'essuyer soigneusement avec la serviette qu'il avait apporté. Il commença par son visage, le fixant toujours de ce même regard. Il lui essuya ensuite le dos et le torse et termina par ses parties intimes.

Le jeune homme soudainement gêné détourna le regard, une rougeur sur le visage. L'homme lui remonta ensuite le caleçon et le pantalon qu'il referma soigneusement. Il lui remit ensuite sa chemise qu'il ne put refermer, la boutonnière étant arrachée. Il l'attrapa enfin par le poignet et le conduisit un peu plus loin où trônait un petit lit en métal.

— Tu vas te reposer maintenant, lui déclara-t-il simplement.

Il le maintint par la taille et l'allongea délicatement sur le lit puis lui enleva ses chaussures.

— Je vais aller chercher une couverture.

— Attendez ! l'arrêta le jeune homme en le retenant par le poignet, sortez-moi de là… s'il vous plaît, le supplia-t-il.

— C'est impossible, lui répondit l'autre sans la moindre émotion dans la voix.

— Mais…vous n'êtes pas comme eux ! s'écria-t-il, que faites-vous avec des salauds pareils !

— Tu ne me connais pas, lui répondit-il le regard froid.

— …

L'homme s'éloigna de lui et sortit de la cellule. Le jeune homme commença à examiner la petite pièce et essaya de trouver quelque chose qui pourrait l'aider à s'échapper. N'importe quoi ferait l'affaire. Mais il avait cette foutue chaîne accrochée au poignet ! Et cette douleur insupportable l'empêchait de réfléchir convenablement.

L'homme revint quelques minutes plus tard chargé d'une couverture et d'un drap. Il fit le lit en laissant le jeune homme dessus. Celui-ci le laissa faire, ses forces n'étant toujours pas revenues. L'homme le borda comme un père le ferait pour son enfant puis lui caressa le visage.

— Tu vas dormir maintenant. Chaton…

Le jeune homme sursauta en entendant le surnom que l'homme venait de l'affubler.

— Comment…comment t'appelles-tu ? lui demanda le jeune mage ne sachant pas vraiment pour quelle raison il lui posait cette question, voulait-il seulement le savoir ?

— Hebi*, lui répondit celui-ci. Dors maintenant.

Il quitta la cellule silencieusement laissant le brun désemparé qui repensait à cette scène étrange avec Hebi puis au viol qu'il avait subi. Les larmes menacèrent à nouveau de couler. Il se recroquevilla dans sa couverture et s'endormit dans un sommeil agité…

Il sentit une main douce lui caresser les cheveux.

— Natsu…, prononça-t-il encore à moitié endormi.

— Qui est ce Natsu ?

Il ouvrit lentement les yeux en entendant une autre voix que celle de son ami et se figea devant le regard onyx de l'homme aux cheveux longs qui le regardait intensément.

— Hebi…

Ce n'était donc pas un cauchemar, il était toujours dans cette cellule froide et humide. Ses muscles ankylosés et toujours cette douleur qui lui rappelait son agression.

— Je dois te laver, lui dit tout à coup l'homme.

— Hein ? Mais tu m'as déjà lavé tout à l'heure ! s'exclama le jeune homme.

— Ils t'ont souillé, je dois te laver, reprit-il semblant ne pas entendre les protestations du jeune mage.

— Mais peu importe le nombre de fois que tu me laveras, ça ne changera rien à ce qu'ils m'ont fait ! s'écria le jeune homme énervé. Si tu veux vraiment m'aider, fais-moi sortir de là !

— C'est impossible.

Le mage de glace le regarda abasourdi, ce type était vraiment étrange. Il pensait au départ qu'il était différent, plus gentil que les brutes épaisses qui l'avaient abusé. Il s'était occupé de lui avec soin. Mais maintenant, il n'en était plus aussi sûr. « Tu ne me connais pas » lui avait-il dit. Qu'est-ce que ça voulait dire ?

— Pourquoi ? lui demanda le garçon.

— Parce que tu m'appartiens.

— Qu…quoi ?

— Je vais te laver de leurs souillures.

Il s'approcha de son visage et posa ses lèvres sur les siennes. Le jeune homme d'abord surpris, le repoussa violemment.

— Mais t'es malade !

— Ta pureté doit être retrouvée, je suis le seul à pouvoir te la rendre.

— N…non, je croyais que…que t'étais différent…ne me dis pas que je me suis trompé…ne me dis pas ça ! le supplia le prisonnier tremblant de peur et de colère.

Mais l'autre ne l'écoutait plus, il tira le drap et la couverture et plaqua le jeune homme contre le matelas qui commençait à se débattre avec le peu de force qui lui restait.

— Tu ne sentiras rien, reprit l'homme en le regardant intensément.

Il tendit le bras et un serpent, jaillit de nulle part, s'enroula autour. L'homme lui caressa la tête d'un geste affectueux.

— C'est à toi de jouer mon ami, dit-il au petit animal.

Le serpent ondula le long du bras du jeune homme retenu par son assaillant. Il vit le serpent ouvrir la gueule en grand pour découvrir deux petits crocs acérés prêts à s'abattre sur leur victime.

C'était donc çà les marques sur son poignet ! Ce serpent l'avait mordu pour lui injecter une sorte de venin ! Le jeune mage essaya de se dégager mais l'homme le tenait fermement avec une force incroyable, le visage toujours impassible.

Le petit animal abattit ses crocs sur le poignet du jeune homme qui se mit à hurler.

— NON !

Il sentit le poison s'insinuer dans ses veines mais pas comme la première fois. Ses membres s'engourdirent mais il ne perdit pas connaissance.

— Qu'est-ce que tu m'as fait enfoiré…? demanda-t-il d'une voix éteinte.

Celui-ci en guise de réponse, déposa à nouveau ses lèvres sur les siennes et commença à explorer sa bouche de sa langue. Le jeune homme ne pouvait rien faire, ses lèvres ne bougeaient pas mais il le sentait s'insinuer en lui.

Non ! Pas encore…

Cette fois-ci ses membres ne réagissaient plus, complètement engourdis. Hebi en profita pour enlever la chaîne qui enserrait son poignet. Puis il ouvrit sa chemise qu'il enleva entièrement. Il lui retira ensuite son pantalon et son caleçon. Le jeune homme se retrouva, cette fois-ci, complètement nu. L'homme aux longs cheveux noirs se débarrassa de son propre haut : un col roulé noir puis déboutonna son pantalon. Son corps était fin mais d'une musculature parfaite. Ses grands yeux noirs le transperçaient littéralement. Son âme semblait aussi noire que ses yeux qui le dévoraient. Il commença à caresser son corps d'une main douce. Puis il l'embrassa de nouveau, descendant lentement le long de son torse qu'il découvrit minutieusement de sa langue. Le jeune homme le regardait, incrédule, sentant le rouge monter aux joues.

Pourquoi réagissait-il comme ça avec lui ? Il était comme les autres pourtant ! Il allait le violer ! Mais cette douceur… La tendresse de ses gestes. Il fut écœuré par cette pensée insidieuse et versa quelques larmes, se dégoûtant de lui-même. L'autre continuait son exploration de chaque parcelle du corps du jeune homme. Il l'embrassa de nouveau sur les lèvres. Le jeune homme articula :

— Non…s'il te plaît…arrête…

L'homme le regarda de son air toujours aussi étrange et lui répondit :

— Je ne peux pas. Un être aussi pur que toi doit le rester.

— C'est absurde… C'est pas comme ça que ça se passe…, essaya de lui expliquer le jeune homme mais celui-ci avait du mal à parler à cause du venin et le moindre mot lui coûtait énormément.

— Tu m'appartiens et je vais te purifier.

Puis il reprit là ou il s'était arrêté. Après avoir exploré de sa langue les moindres recoins de son anatomie ou presque, il lui écarta les jambes et se mit à lécher ses parties génitales. Il semblait vraiment vouloir le nettoyer… Ce type était un grand malade ! Le pénis du jeune homme commença à se dresser au contact de la langue humide de l'homme qui enfourna finalement le membre complètement dans sa bouche.

Le jeune homme, qui avait du mal à se contrôler sous l'effet du poison, commençait à pousser des petits gémissements, alors que son visage était baigné de larmes. Il essayait de se retenir mais ce fût plus fort que lui et se déversa dans la bouche d'Hebi. Celui-ci avala sa semence devant un jeune homme médusé et enleva toutes traces avec sa langue, sur son corps.

Il écarta ensuite un peu plus les cuisses de sa victime et commença à lui lécher l'intimité ! Bon sang, il était vraiment cinglé ce type, ça ne se faisait pas ce genre de chose, se disait-il. Après l'avoir lentement humidifié, il suça trois de ses doigts qu'il inséra un par un dans son rectum.

— Non…, reprit le jeune homme qui ne voulait pas subir cette intrusion à nouveau.

— Je dois te nettoyer de l'intérieur maintenant chaton.

— Je…je ne suis pas un chaton ! essaya-t-il de crier au bord des larmes mais son cri ne réussit pas à franchir le seuil de ses lèvres, seul un murmure s'échappa.

Il lui souleva les jambes délicatement et plaça son sexe face à l'ouverture de l'intimité du jeune homme qui pleurait de nouveau. Il le pénétra doucement puis commença à se mouvoir par de petits déhanchements. Il captura les lèvres de sa victime et lui caressa le visage baigné par les larmes.

Sa tendresse était encore pire que la sauvagerie de ses collègues. Il le violait bordel ! Il ne valait pas mieux qu'eux, il était même pire, se disait-il.

Lorsque Hebi eut terminé, il posa tendrement ses lèvres sur les siennes. Il le rhabilla puis le borda de nouveau. Ce geste révolta d'autant plus le jeune homme meurtri dans sa chair.

Il finit par lui remettre la chaîne autour de son poignet.

— Je reviendrai plus tard, repose-toi en attendant, déclara-t-il tout en se rhabillant.

— Vas te faire foutre connard…, lâcha le jeune homme toujours sous l'effet du poison, des larmes roulant sur ses joues pâles.

oOoOo

Il se réveilla en sursaut, le front baigné de sueur, des larmes roulaient sur ses joues.

— Tout va bien Monsieur… ?

Gray se tourna vers la voix et tomba sur le visage d'une jeune fille qui n'avait pas plus de 18 ans et qui le regardait d'un œil inquiet.

Euh…oui je vais bien…, lui répondit-il d'une voix enrouée.

Vous avez crié comme si vous aviez peur de quelqu'un. Et puis vous pleurez…, reprit l'autre jeune fille en face d'elle.

J'ai dû faire un cauchemar…encore un…, ajouta le jeune homme pour lui-même tout en essuyant ses yeux. Désolé ce n'est vraiment rien, reprit-il avec un petit sourire tout en essuyant ses joues.

Ces derniers temps, la fréquence de ses cauchemars s'était accélérée. Il pensait pourtant avoir laissé toute cette histoire loin derrière lui, mais elle lui sautait à nouveau à la figure.

Les deux jeunes filles qui le regardaient toujours se mirent à rougir brusquement ce qui surprit le jeune homme.

Vous…vous ne seriez pas un mage de Fairy Tail par hasard ? demanda l'une d'elle timidement.

Euh…oui en effet…, répondit le jeune homme hésitant.

Alors tu vois ? Qu'est-ce que je te disais Karoline ! Je te l'avais bien dit que c'était lui ! C'est Gray Fullbuster, le mage de glace qui est parti il y a trois ans et que tout le monde croyait mort ! s'exclama la jeune femme sans plus faire attention à Gray.

Quoi ? Comment ça tout le monde me croyait mort ?! demanda le jeune homme surpris.

Et bien… C'est ce qu'ils disent dans les magazines…, continua celle-ci.

Gray s'affaissa contre le dossier de la banquette en soupirant. Alors comme ça on le croyait mort… ? Pourtant il avait écris plusieurs fois à la guilde pour les rassurer depuis…

Est-ce que ces magazines parlent aussi des autres membres de la guilde…? demanda-t-il au bout d'un moment.

Oui, un peu…mais beaucoup moins qu'avant il paraît…

Ah oui ?

Il semblerait que depuis votre départ…l'ambiance ait un peu changée…

Oh…, fit-il songeur. Pourtant, il n'osa pas leur en demander d'avantage…

Est-ce que vous rentrez là-bas ? A Magnolia ?

Oui.

Les jeunes filles avaient des étoiles plein les yeux. Mais Gray ne les entendait déjà plus. Ses pensées s'étaient de nouveau tournées vers ses amis. Vers Natsu…

Pourquoi pensait-il à lui à ce point ? Il se souvint que son sourire l'avait aidé à tenir le coup là-bas, puis à se battre pour s'en sortir. Le revoir au bout de tant de temps le rendait nerveux. Il avait peur qu'il ne le rejette complètement et les mots qu'il lui avait dits la veille de son départ résonnaient encore.

Le train se mit à freiner et le contrôleur annonça son arrivée à la gare de Magnolia.

Gray commença à prendre ses affaires et se préparer à descendre.

Dites…? commença l'une des jeunes filles.

Hum ?

Est-ce que vous allez reformer l'équipe ?

Que voulez-vous dire ? demanda le jeune homme intrigué.

Et bien l'équipe que vous formiez avec Natsu et les autres ! répondit la dénommée Karoline, comme une évidence.

Le cœur du mage de glace manqua un battement lorsqu'il entendit le prénom de son meilleur ami pour la première fois depuis trois ans. Natsu.

Oui, il paraît qu'elle s'est dissoute, ajouta l'autre.

Ah oui…?

Le mage de glace baissa la tête. Alors comme ça il ne formait plus d'équipe… Qu'est-ce que ça voulait dire ? Etait-ce de sa faute ? A cause de son départ ? Non, il devait y avoir autre chose…

Je ne sais pas… répondit-il.

Le train s'arrêta et Gray se dirigea vers la sortie, talonné par les deux jeunes filles. Elles le perdirent finalement de vue à la sortie du train, à leur grand désarroi.

oOoOo


Note*: Hebi, serpent en Japonais.


Nda : Bon, j'espère que ce premier chapitre ne vous fait pas trop peur pour la suite. J'ai peur d'avoir perdu quelques lecteurs/trices en route... Pour être honnête, je m'en suis un peu voulu de faire subir toutes ces horreurs à mon petit Gray. Par moment, j'avais même les larmes aux yeux en écrivant… je dois être complètement maso moi ! Normalement, il n'y aura pas beaucoup d'autres scènes dans ce genre, en tout cas pas dans le prochain. Il y aura aussi de la légèreté, de l'humour et surtout de la romance tout au long de cette fic.

Alors, vos pronostics pour le chapitre suivant ? Comment les amis de Gray vont-ils l'accueillir après ces trois années d'absence et surtout quelle sera la réaction de Natsu ?