Bonjour,
Je vous reviens avec une nouvelle histoire mettant en vedette Sherlock et Molly. C'est un univers alternatif, car je ne tiens pas compte des trois dernières saisons, enfin pas tout à fait. Sherlock est donc un maître-vampire depuis 1888 et mon histoire se passe en 2014. Il est donc « mort » à 34 ans, si je me base sur sa biographie. Molly est une humaine, célibataire de 32 ans, solitaire et elle est toujours pathologiste, mais possède aussi une très grande expertise en biologie. Même si elle préfère travailler avec les morts, la jeune femme est une passionnée et son rêve est de trouver une façon d'enrayer chez l'humain toutes formes de cancer. Elle travaille à St-Bart et donne son soutien lors d'enquêtes à Lestrade et à Sherlock Holmes. Elle ignore que le consultant-détective est un vampire et elle est amoureuse de lui depuis bientôt quatre ans. À sa grande tristesse, Sherlock Holmes ne lui accorde pas un regard autre que professionnel. Enfin, c'est ce qu'elle pense…
Malheureusement pour les amoureux de John Watson, je ne peux l'insérer dans cette histoire, car il est mort depuis plus de 100 ans. Mycroft est toujours "vivant" et il est un supravampire; il travaille au gouvernement et pour les différents rois et reines. Son rôle est d'empêcher les guerres sanglantes entre humains et vampires.
Il y a deux façons de devenir un vampire dans mon histoire soit par les liens familiaux ou soit en buvant le sang d'un maître-vampire. L'humain qui boit le sang d'un maître-vampire devint automatiquement lié à son maître. Mycroft et Sherlock sont devenus vampires, par les liens familiaux, du côté paternel et ils n'ont jamais donné la vie éternelle à quiconque et sont tous les deux célibataires endurcis.
Voilà pour la mise en contexte.
Sherlock Holmes ne m'appartient pas, il appartient à ACD, Moffat et Gatiss.
Ah oui, le plus important, je suis québécoise, alors mon français est légèrement différent par rapport aux Français de la France.
Bonne lecture!
Chapitre un : Je ne vous le permets pas
Sherlock Holmes se réveilla dès les prémices du coucher du soleil. Il se leva encore contrarié de devoir obéir à la loi de sa nature; dès l'aube, il tombait progressivement vers le sommeil pour ne se réveiller qu'au coucher du soleil. Avec le temps, il réussissait maintenant à réduire cette obligation de sa condition, mais il n'avait pas encore trouvé une façon pour l'éradiquer. Il travaillait sur un médicament depuis près de 120 ans. Mais il n'avançait toujours pas dans son étude. Il était un génie, certes, mais pas un expert en anatomie. Il avait donc cherché une sommité pouvant l'aider aux quatre coins du monde, mais il s'avéra qu'il avait fini par le trouver, enfin la trouver dans ce cas-ci, à Londres. Il l'avait observé pendant qu'elle était à l'université faisant ses marques à Oxford, elle avait terminé ses études, première de sa promotion et ensuite, elle avait été engagée à St-Bart comme pathologiste. Elle était la plus jeune employée œuvrant dans ce secteur, mais aussi la plus compétente. Sherlock l'avait suivi pendant six longues années à distance et quatre autres de manière rapprochée. Il était temps de lui proposer de travailler pour lui. Il devra s'exposer et lui montrer ce qu'il était, mais il ne craignait pas de dévoiler sa condition, car il savait qu'elle était digne de confiance. Il aurait pu la forcer à travailler pour lui, mais il répugnait à utiliser ses pouvoirs contre elle. Il voulait que son acceptation soit totale et inconditionnelle. Le seul problème était lui-même. Est-ce qu'il sera capable de travailler avec Molly alors qu'il rêvait de boire son sang? Son odeur l'allumait comme jamais il l'a été auparavant. Mais son empressement à résister à l'appel du sommeil était plus attrayant que la possibilité de succomber à l'appel du sang. S'il cédait et la mordait, il savait qu'il ne la tuerait pas, il n'avait jamais tué quiconque du côté des gentils par le sang depuis très longtemps. Quoiqu'il ne pouvait pas être certain à cent pour cent qu'il pourrait se contenir et se retirer à temps, car il n'avait plus bût à la source depuis près de 50 ans, préférant utiliser les bouteilles fournies par le personnel dirigé par son frère. Bien que le sang ne soit pas exactement frais, il s'en contentait, car il répugnait à boire au cou ou toute autre partie du corps d'une personne… jusqu'à ce jour. Il savait qu'il jouait un jeu dangereux, mais Sherlock n'avait jamais su résister au danger. Ce soir, il irait voir Molly à son appartement et il demanderait d'être son assistante personnelle. Son chef était déjà au fait de son « offre », car Mycroft avait fait le nécessaire pour libérer le temps de travail de la jeune pathologiste. Mike Stamford avait été très contrarié au début, mais Sherlock et Mycroft ont assuré que c'était une question de sécurité nationale. Il dut alors accepter à contrecœur la requête de Sherlock et réduire les heures de travail de sa meilleure employée. Elle travaillerait deux nuits à la morgue et le reste du temps, elle travaillerait pour le gouvernement.
Molly regarda l'heure en soupirant, car il était 23 heures et elle traînait à la maison seule un vendredi soir au lieu de faire la fête et peut-être, qui sait, rencontrer un homme. Mais elle était une solitaire et elle n'avait plus de famille immédiate. Habituellement, elle aimait ses moments, mais ce soir, elle aurait aimé sortir et boire un verre avec des amis. En désespoir de cause, elle se prit une bière au réfrigérateur et but à même la bouteille. Elle n'avait pas à faire attention à ses manières et d'ailleurs, elle aimait que sa bière reste froide et dans un verre, elle perdait rapidement sa fraîcheur. Elle s'installa confortablement dans son fauteuil, c'est-à-dire une jambe par-dessus le bras du fauteuil et l'autre repliée et appuyée sur le coussin. D'une main, elle tenait un roman policier écrit par une anthropologue judiciaire du nom de Kathy Reichs et de l'autre sa bière. Concentrée sur la lecture de son livre, elle ne vit, ni n'entendit la personne qui se présenta devant elle quelques instants plus tard.
« Bonsoir Molly. » Après un cri de surprise, Molly lança par réflexe sa bouteille en direction de la voix et s'élança dans la direction opposée lorsque son cerveau associa un visage à cette belle voix grave. « Oh mon Dieu, Sherlock Holmes dans mon salon. » Elle se retourna pour voir que la bouteille reposait sur la table du salon intacte. Elle fut ébahie par sa rapidité d'action.
« Je suis désolée, vraiment désolée. Tu m'as prise par surprise. Mais comment es-tu entrée dans mon appartement? »
« Par la fenêtre. Il n'y a pas de mal. Tu as bien réagi, j'aurais pu être une personne te voulant du mal. Mais heureusement pour toi, ce n'est pas à l'ordre du jour…plutôt de la nuit. » Sherlock sourit à la jeune femme qui curieusement pensa qu'il aurait pu être ce type de personne dont il parlait. Idée qu'elle écarta aussitôt. C'était Sherlock Holmes, le consultant-détective qui trouve les meurtriers plus vite que son ombre. Elle pouffa de rire à cause de sa dernière pensée. Sherlock haussa un sourcil, perplexe.
« Ah, je me suis faites une référence à Lucky Luke » le détective fronça les sourcils se demandant qui était cet homme. Molly devina qu'il ne comprenait pas, elle leva la main comme pour lui signifier que ce n'était pas important.
« As-tu envie de boire quelque chose? » Elle recula d'un pas en terminant sa phrase, car les yeux de Sherlock devinrent soudainement très sombres. Mais la lueur disparue aussi vite qu'elle était apparue.
« Oui… Mais pas tout de suite, » lança Sherlock énigmatiquement.
« Oooookay. » Elle se rassit dans son fauteuil, mal à l'aise. Elle dévisagea l'homme, il était magnifique. Il avait son éternel manteau Belstaff, elle voyait qu'il portait une chemise foncée assortie à ses pantalons ainsi que des chaussures cirées noires. À une autre époque, il aurait été un vrai dandy. Tandis qu'elle portait son accoutrement habituel lorsqu'elle était à la maison; un vieux chandail de l'université accompagné d'un bas de pantalon en coton rose. Elle ne portait pas de maquillage et ses cheveux étaient lâches et les pointes effleuraient sa taille. Sherlock à son tour la dévisagea et il la trouva magnifique; fragile en surface, mais solide comme un rock à l'intérieur. Son envie de glisser ses mains dans ses cheveux était quasi insupportable. Molly ne le savait pas encore, mais en attirant l'attention de ce vampire, son destin était scellé. Une fois qu'il se sera dévoilé, il n'y aura pas de retour possible en arrière. Sherlock aurait dû se sentir coupable, mais il y avait longtemps qu'il ne ressentait plus grand-chose. Une petite voix insidieuse lui rappela qu'il ressentait du désir pour cette femme, mais il l'ignora.
Molly fut la première à parler. « Pourquoi être passé par la fenêtre au lieu de sonner à la porte? Je reste tout de même au sixième étage, tu aurais pu tomber et te rompre le cou. »
« Serais-tu inquiète pour moi? » Il rit lorsqu'il la vit rougir. « En fait, j'aime les hauteurs et je ne voulais pas qu'on sache que j'étais ici. »
« Pourquoi? » La curiosité de Molly augmenta, mais elle ne pourrait nier qu'elle ressentait une légère inquiétude. Ils n'étaient plus à la morgue accompagnés d'autres personnes. Ils étaient à son appartement, seuls tous les deux et malgré qu'elle le connaisse depuis longtemps, elle ne le connaissait pas « vraiment ».
« J'avais besoin de te parler en privé. » Sherlock s'amusait à laisser perdurer le flou de leur entretien.
« Nous sommes seuls, maintenant. Pourrais-je enfin savoir ce qu'il était si important de me dire pour que tu entres par infraction chez moi? » Le ton de Molly restait poli, mais il sentait que s'il ne donnait pas une explication bientôt, elle le mettrait dehors dans la seconde. Alors, il prit une bonne respiration et commença.
« J'ai besoin d'un assistant et je t'ai choisi. »
« Assistant de quoi? Pour résoudre des crimes? Je te remercie de l'offre, mais j'ai déjà un bon emploi. »
« Tu n'as pas compris. J'ai besoin de toi afin que tu travailles sur un projet spécial. Mon frère a déjà convenu avec ton chef pour réduire tes heures de travail. Tu travailleras deux jours à la morgue et le reste du temps servira à m'aider dans mes recherches. Je ne fais pas que résoudre des crimes, je tente, comme toi, de trouver le moyen de guérir, dans ce cas-ci, du besoin de sommeil. »
« Pardon? Vous avez comploté, ton frère et toi, dans mon dos pour que je travaille pour toi pour t'empêcher de dormir? Est-ce une mauvaise blague ou quoi? »
« Hum, je crois que tu n'as toujours pas bien compris. Une précision s'impose. Je ne souhaite pas arrêter mon sommeil, mais le contrôler. Je suis affligé, par ma condition, de dormir sans possibilité de m'y soustraire, du lever du soleil au coucher et malgré des recherches qui durent depuis plus de120 ans, je suis, à mon grand regret, obligé de te dire que je n'y suis pas parvenue. »
« Heu! Sherlock, aurais-tu pris quelque chose? Parce que tu sembles penser que tu es une sorte de vampire? » Molly commença maintenant à paniquer, elle était certaine qu'il avait pris de la drogue et il était en plein délire. Elle avait entendu des rumeurs à son propos, mais elle n'y avait jamais accordé foi, peut-être, avait-elle eu tort?
« Je ne suis pas une sorte de vampire, » Sherlock renifla dédaigneusement. « Je suis un maître-vampire. »
« Bien sûr, c'est évident, » s'exclama Molly tout en essayant de prendre discrètement son cellulaire pour appeler les secours. Une main tordit son poignet et le téléphone tomba par terre.
« Comment as-tu pu te déplacer aussi rapidement? C'est impossible. Lâche-moi! » Hurla Molly lorsqu'elle sentit son corps se coller contre elle et sa main sur son menton.
« Tu sais pourquoi. Tu vois, mais tu ne veux pas l'accepter. Une démonstration semble de mise.»
Il plongea son regard bleu vert dans le sien tout en glissant sa main dans ses cheveux et malgré elle, elle lui montra son cou. Tenté, il pencha sa tête et aspira son odeur; ses canines sortirent de leur cavité et égratignèrent sa peau. Molly voulut se déplacer, mais elle était clouée sur place; son corps refusait de lui obéir. Pire, elle inclinait la tête pour lui offrir un meilleur angle. Excité, il perça légèrement sa peau et des gouttelettes de sang apparurent, mais elles furent instantanément aspirées par lui. Au prix d'un effort surhumain, il releva la tête et rompit le charme. Il fut aussitôt poussé vivement par deux petites mains.
« Que... m'as-tu… Fait? Qui... es-tu? Que veux-tu… me tuer? » Elle bégaya de peur, car pendant un instant, elle n'avait plus le contrôle d'elle-même, il aurait pu faire ce qu'il veut et elle aurait obéi. Elle s'obligea à tenir son regard, ses yeux étaient à nouveau sombres et il semblait extrêmement redoutable.
« N'aie pas peur. Je ne te veux aucun mal. Je t'ai seulement montré ce que je suis. Maintenant, es-tu prête à m'écouter? » Sherlock parlait calmement, mais c'était une façade, car le sang de la jeune femme coulait à l'intérieur de lui, lui donnant l'envie de la faire sienne pour l'éternité. Il maudit son côté vampirique, mais il savait, au fond de lui, que ce n'était pas la véritable raison; il a toujours eu une forte attirance pour elle. Il prédit que leur collaboration serait intense dans tous les sens du terme et son sourire s'étira, lorsque Molly hocha la tête avec un sourire hésitant. Confiant, il savait qu'à la fin, elle dirait oui.
* Ceci est un chapitre-test. Merci de me dire si vous êtes intéressé à ce que je la continue.
