Notes : Tout appartient à Tolkien pour les personnages de Dáin II, Thorin III, Brand, Bard II, Glóin, Bifur, Bofur, Dwalin, Nori, Ori et Bombur ainsi que ceux dont les noms ne sont pas écrits ici, mais qui seront mentionné. Les lieux ainsi que l'intrigue principale sont également la propriété du maître. Les autres personnages sont ma propriété.

Tolkien écrit dans le Seigneur des Anneaux , que la guerre a également ravagé le Nord, la Lorien et le royaume de Thranduil. Cette fic décrit la guerre de l'anneau à Dale et à Erebor, et sera conforme au canon et à la chronologie dans la mesure du possible, avec des rajouts de personnages et d'intrigues supplémentaires.


13 octobre 3017

Le garde de la porte

Les ombres s'allongeaient sur les flancs de La Montagne, alors que le soir tombait et que le soleil disparaissait derrière la masse sombre ondoyante de la Forêt Noire. Les portes d'Erebor se refermaient lentement, sans un bruit malgré leur grande taille, ce qui prouvait bien qu'elles avaient été forgées par les plus grand maîtres des royaumes de la Terre du Milieu. Une fois les portes fermées, et les derniers voyageurs partis, la vallée devint entièrement silencieuse. Aucune voix, aucun cri d'animal ne se faisait entendre. Aucun oiseau n'avait chanté au crépuscule, les corbeaux avaient rejoint le poste de Ravenhill sur l'éperon Sud, et nul être vivant ne se faisait voir. Quand la nuit tomba, elle était froide, glaciale même.

Le garde frissonna, et se redressa un peu. Il raffermit sa prise sur la courte lance qu'il tenait dans sa main droite. Son quart promettait d'être long. Il pensa avec nostalgie à son épouse qui devait, comme chaque soir, l'attendre auprès de la cheminée dans leurs appartements. Il ne pourrait aller la rejoindre qu'après de longues heures passées immobile à scruter l'obscurité. Il se réprimanda lui-même. Être garde de la porte de La Montagne était un honneur dont rêvait tous les jeunes nains, il n'avait pas à se plaindre. Mais en cette lugubre nuit, il aurait bien échangé tous les honneurs du monde contre une coupe de vin chaud parfumée aux épices.

Bientôt, les oreilles du garde entendirent un léger bruit sur la route, deux cents pieds plus bas. C'était un bruit très léger de sabots cognant contre les dalles de pierre, mais le silence était si complet qu'on l'entendait sans peine. Une fois le cavalier parvenu à la porte, il fit stopper sa monture. De nouveau, aucun bruit ne se fit entendre. L'air était devenu lourd, le calme oppressant. Alors le cavalier caché dans l'ombre parla, et sa voix à la fois douce et caressante donna au garde la chair de poule :

«N'y-a-t-il personne habilité à traiter avec moi ? Faites donc venir votre roi, que Dáin Pied d'acier se rende à cette porte et écoute mon message.»

Le garde ne pouvaient se retourner, mais il était sûr que les visages de ses compagnons affichaient la même expression stupéfaite. Ils attendirent quelque temps, ne sachant comment réagir. Enfin, le chef de leur unité s'avança et cria :

«Les portes sont fermées. Si vous désirez voir le roi, attendez jusqu'à demain, et venez quand il donnera audience.

- Jeune sot, répondit en ricanant la voix, on ne fait pas attendre un messager de Sauron le Grand.»

Un frisson glacé d'effroi parcourut l'échine du garde. Il entendit les pas précipités du sergent s'éloigner. L'atmosphère était devenue si oppressante qu'il pouvait à peine respirer. Au bout d'un temps qui lui parut interminable, le chef des gardes était de retour accompagné de Sa majesté Dáin II en personne. Le roi s'approcha de la balustrade. En le voyant, faiblement éclairé par les rayons blancs de la lune, le cavalier reprit la parole :

«Salut à vous, Dáin fils de Náin, roi sous la Montagne. Le seigneur Sauron le Grand souhaite votre amitié ainsi que celle de votre peuple. Pour prouver sa bonne foi il promet de vous rendre les anneaux de pouvoir que possédait jadis votre peuple. Il ne demande en échange de cela que des informations sur le peuple des hobbits, et sur le lieu où il réside. Car Sauron sait que l'un d'entre eux était connu de vous à une époque.»

Troublé par cette demande, le roi ne lui fit pas réponse de suite. Alors la voix du messager se fit plus basse, plus douce et plus sucrée, si c'était possible.

«Comme simple gage de votre amitiée, Sauron demande ceci : que vous trouviez ce voleur et que vous obteniez de lui, de gré ou de force, un petit anneau, le dernier des anneaux, qu'il lui déroba un jour. Ce n'est qu'une peccadille que Sauron réclame, et une preuve de votre bonne volonté. Trouvez-le,et les trois anneaux restant de ceux que les seigneurs-nains possédaient dans le temps vous seront retournés, et le royaume de la Moria sera votre à jamais. Trouvez seulement des nouvelles du voleur, s'il est encore en vie, et où, et vous obtiendrez grande récompense et amitié durable avec le seigneur Sauron. Refusez, et les choses ne seront pas aussi bonnes. Refuserez-vous ?»

Sa voix s'était faite telle le sifflement d'un serpent, et tout ceux présents furent glacé d'effroi, mais Dáin répondit calmement :

«Je ne dis ni oui, ni non. Je dois réfléchir à ce message, et à son réel sens derrière ses jolies tournures.

- Réfléchissez bien, mais pas trop longuement.

- C'est à moi qu'il appartient de décider le temps de ma pensée.

- Pour l'instant. répondit le messager.»

Et lentement, il s'éloigna dans l'obscurité. Jamais nuit n'avait paru plus glaciale, ni ténèbres plus menaçantes. Le garde de la porte se mit à trembler.


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