Salut !

Voilà ma nouvelle fic. Je sais que j'ai dit que ( à part 'Sept ans à Poudlard - la nouvelle génération de Maraudeurs' ) je me concentrais sur des one-shots, cette idée a surgit dans mon esprit déjà bien encombré, et j'ai dû l'écrire pour libérer de la place dans mon cerveau ( 2Go de mémoire seulement, lol ).

C'est un SB/RL ( quoi, ça vous surprend !?! )

! Attention ! C'est un UA sans magie.

Les personnages ne m'appartiennent pas bla bla bla JKR bla bla bla...

Sur ce, bonne lecture !


-J'espère que tu ne nous oublieras pas pendant ton voyage, Sirius.

-T'inquiète pas, même si je voulais, je pourrais pas oublier le pire couple de pots-de-colle que je connaisse…

-Parle pour James, moi, je suis pas collante.

-Si tu le dis. Mais alors, Lily, qui m'a poussé à faire ce voyage pour que je me change les idées si ce n'est pas toi ?

-Moi, mais…

La sirène de l'"Aurora" m'appelle. Je dois quitter mes amis si je ne veux pas rater le départ du bateau.

-Allez, vas-y. Tu vas me manquer.

-Ça passera vite, James. Au revoir.

-Au revoir, Sirius.

Après une dernière accolade à mon meilleur ami, je monte à bord du navire et pars à la recherche de ma cabine. Mais ici tout est tellement grand que j'ai du mal à ne pas me perdre. Pas que je ne sois pas habitué à une telle immensité - j'ai déjà fait de nombreux voyages sur des paquebots durant mon enfance - mais je suis souvent interpellé par des gens qui, me reconnaissant, m'entraînent avec eux pour me présenter leur famille ou amis, me faisant ainsi perdre mon chemin. Parfois, je voudrais être un simple anonyme, mais non, il a fallut que je naisse dans la famille Black, une des dynasties les plus influentes et les plus riches de toute l'Angleterre, faisant de moi le plus beau parti du pays, devant le propre fils de la Reine, celui-ci n'ayant pas un physique très attrayant. Difficile dans ces conditions de passer inaperçu.

Finalement - après tout de même une heure à déambuler à travers le bateau - je trouvai ma cabine. Elle était vraiment superbe, d'ailleurs c'était plus une suite qu'une cabine. De magnifiques boiseries recouvraient les murs et le plafond du petit salon. Le sol était décoré d'un luxueux tapis. Les meubles - deux fauteuils, un sofa, une table basse et un buffet - étaient tous de style français, Louis XV précisément. C'est d'ailleurs mon style préféré; j'en aime les courbes, l'élégance tout en légèreté et les décors très travaillés, en bronze. Puis, je passais dans la chambre. Là se trouvait un immense lit, où je savais que je passerais des nuits formidables, tellement il m'avait l'air confortable. Enfin, je découvrai la petite mais très belle salle de bain.

Fatigué, je décidai de m'allonger un moment sur mon lit. Là, je repensai à l'homme qui m'avait présenté sa fille quelques minutes auparavant, Earl (NdA : 'Comte' en anglais) Abraxas Malfoy. Une de mes cousines, Narcissa, était mariée depuis peu à son fils aîné, Lucius. C'était tellement qu'il essayait de faire en sorte que je m'intéresse à la jeune fille, que c'en était presque risible. Je dis bien "presque" parce que ça ne l'était pas du tout en réalité. Ça l'aurait été si miss Malfoy avait eut dix-huit ou vingt ans, mais elle ne devait pas en avoir plus de douze. Je savais que les familles de l'aristocratie n'étaient pas réputée pour leur grande force morale, mais de là à vouloir marier une fillette de douze ans à un homme de dix ans son aîné, c'était vraiment trop. Je plaignais sincèrement cette petite. J'étais même révolté par cette tradition écoeurante du mariage arrangé. Ce qui ne changeait pas beaucoup de ce que je pensais en temps normal du monde dans lequel j'évoluais. Car, non content d'être l'homme dont on parlait le plus de par mon statut de meilleur parti d'Angleterre, j'étais aussi le rebelle de l'aristocratie, fonction partagée par mon meilleur ami, James Potter - quoiqu'à un degré moindre.

J'avais fait parler de moi plus d'une fois dans les tabloïds. Mes frasques étaient connues de tous. Une fois, j'avais monté un groupe de punk avec James et nous avions même sorti un disque, "Fuck the nobs ( NdA : 'aristos' en anglais). Nous avions fait une reprise de "Ça ira", une chanson révolutionnaire française(1). Mais ce n'était pas ce qui avait le plus choqué l'opinion publique, qui avait pris mon aventure musicale comme une blague. Non, ce qui dérangeait le plus les bien-pensants, c'était que j'avais refusé trois fois de me marier - en fait sept fois, mais après les trois premiers refus, considérés comme des humiliations par mes parents, ceux-là n'avaient plus annoncé aucunes fiançailles avant de connaître ma réponse.

Après m'être reposé quelques heures, je décidais de visiter le paquebot, repérant ainsi, la salle de réception où se déroulaient les repas, la salle de concert ( où j'irai le soir même écouter du Mozart ) et le théâtre. Puis, je montais sur le pont pour respirer un peu d'air frais, il faisait vraiment trop chaud à l'intérieur.

-Sirius !, s'exclama une voix derrière moi.

Oh non, pitié, tout sauf elle !

-Mandy, répondis-je d'un air froid, en me retournant pour faire face à mon interlocutrice.

Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Je vous en prie, dites-moi que je rêve ( ou plutôt cauchemarde ) et qu'elle n'est pas réellement ici…, pensais-je.

Je regardais la jeun femme blonde d'un air mauvais. Ses yeux bleus brillaient d'une lueur sournoise.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Juste savoir comment tu vas.

-Tu te fous de moi, ou quoi ? Tu veux que je te rappelle ce que tu m'as fait ?

-Non, je m'en rappelle très bien…

-Alors comment peux-tu encore oser m'approcher ?

Elle ne répondit pas mais elle me fusilla du regard. Je détestais viscéralement cette femme. À cet instant précis, j'avais envie de la jeter par-dessus bord. Si j'avais dû partir quelques temps loin de l'Angleterre, c'était pour oublier ce qu'elle m'avait fait subir. Depuis plusieurs mois, ma vie, au sein de ma famille, avait été un véritable enfer, et ce, à cause de cette vipère.

FLASH-BACK :

Mandy était la fille unique de Lord Nott. Comme de nombreuses jeunes femmes, elle espérait m'épouser, ce que j'avais refusé. Mais contrairement aux autres, elle n'avait pas accepté d'être ignorée de la sorte. Elle avait alors entrepris de se venger et avait tout fait pour me nuire, sans que je vois venir quoi que ce soit. Donc, sans que je m'en aperçoive, elle s'était mise à me suivre pour trouver quelque chose de contremettant sur moi. Et elle avait fini par découvrir ce que je cachais, à savoir ma bisexualité. En effet, un soir, elle m'avait suivi dans une discothèque et m'avait vu flirter autant avec des jeunes femmes qu'avec des hommes.

Quelques jours plus tard, une grande réception était organisée pour les fiançailles de mon jeune frère, Regulus, et de nombreuses familles de l'aristocratie anglaise y étaient conviées, dont les Nott. L'occasion de me nuire était trop belle pour Mandy qui en a évidemment profité et s'est empressée de révéler mes "tendances perverses" ( selon elle ), en plein milieu du repas. Ce qui, bien sûr, a provoqué un véritable scandale. Depuis ce jour-là, j'ai plus ou moins été rejeté par ma famille, en particulier mes parents.

FIN DU FLASH-BACK

-Dégage de ma vue, Mandy !

-Non.

-Comment ça "non" ?

-J'ai envie de compagnie.

-Va en chercher ailleurs. Je suis sûr que tu réussiras bien à trouver un homme qui seras heureux de s'exhiber à tes côtés.

-C'est certain, mais je ne trouverai pas d'homme aussi beau et courtisé que toi. Bien sûr je préfèrerais rester avec quelqu'un qui m'apprécie mais qu'importe, seules les apparences comptent…

-Tu es futile.

-Et toi, tu es pervers, Sirius.

-Stop ! Je te préviens; soit tu dégages de ma vue, et ce, en vitesse, soit je te jette par-dessus bord. Et comme tu le remarqueras, nous sommes seuls, donc personne ne pourrait m'en empêcher…

-Tu es complètement dingue, me répondit-elle avant de s'en aller.

Mais qu'est-ce que j'avais fait pour devoir subir la présence de cette pimbêche durant mon voyage ?

Heureusement, elle n'osa plus m'approcher et je fus relativement tranquille pendant plusieurs jours, malgré que de nombreux hommes avaient insistés pour me présenter leur filles, certaines n'étant guère plus âgées que miss Malfoy.

J'étais allongé sur mon lit, rêvassant tranquillement quand une forte secousse se fit sentir et que les alarmes se déclenchèrent. Je sortis rapidement de ma chambre quand un homme d'équipage frappa à la porte de ma suite pour me demander de prendre mon gilet de sauvetage et de monter sur le pont.

-Que ce passe-t-il ?

-Nous avons été percuté par un pétrolier.

-Et ?

-La coque est endommagée. Nous risquons de sombrer, monsieur…

Sous le choc de l'annonce, je pris mon gilet qui se trouvait près de la porte et commençai à remonter le couloir pour rejoindre le pont extérieur. Les gens, sortant peu à peu de leur cabine, se bousculaient, poussant ceux qui n'avançaient pas assez vite à leur goût. Je reçu alors un coup qui me fit tomber au sol. Puis plus rien, le noir complet…


(1) Ah, ça ira, ça ira, chanson entendue la 1ère fois en mai 1790 pendant la Révolution française :

"Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Le peuple en ce jour sans cesse répète,

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Malgré les mutins tout réussira.

[…]

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !

Les aristocrates à la lanterne.

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !

Les aristocrates on les pendra.

Si on n' les pend pas

On les rompra

Si on n' les rompt pas

On les brûlera.

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Nous n'avions plus ni nobles, ni prêtres,

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

L'égalité partout régnera.

L'esclave autrichien le suivra,

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Et leur infernale clique

Au diable s'envolera.

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Les aristocrates à la lanterne ;

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,

Les aristocrates on les pendra ;

Et quand on les aura tous pendus,

On leur fichera la pelle au cul"


Alors ?

Je sais, pas de Remus dans ce chapitre, mais promis, il sera là dans le prochain...

Bises,

Svet'