Bonjours à vous,

Je me dois de préciser avant toutes choses que l'univers de Twillight ne m'appartient pas, que je n'emprunte ses personnages que dans le cadre de mon propre divertissement. En espérant que vous appréciez.

Enjoy the story …

Poukie-scrapbook.

°oOo°

1 : Une certaine attraction

Shes got a ticket to ride, shes got a ticket to ri-i-iide, shes got a ticket to ride, But she don't care !

Un ticket pour une nouvelle vie. Voilà le genre d'imbécillité que je n'avais cessé de répéter ses dernières semaines.

Il fallait avouer qu'il y avait un côté rassurant à cette doctrine, mais plus je l'agitais au nez des gens moins je lui trouvais de sens.

Les croyances populaires associaient cette phrase à l'idée d'un déménagement, d'une renaissance. Concept ridicule en soit. Je n'allais pas, en déballant mes cartons, faire table rase de tout ce qui constituait ma personne avant cet instant. Même en admettant que ce fut possible, imaginez le résultat ; un cerveau embryonnaire dans un costume d'adolescente … Définitivement ridicule.

Toutefois cette réponse préfabriquée avait son utilité. Non contant d'être modelable à souhait, elle me permettait d'éluder les véritables raisons de mon départ. Alors lorsqu'on me demandait ce que j'allais bien pouvoir faire à la campagne ou si j'étais sûre de mon choix, je prenais un air absolument ravi en déclarant qu'il s'agissait là de mon 'ticket pour une nouvelle vie'.

La dextérité avec laquelle je maniais ses quelques mots était telle, qu'il ne me fallut que deux semaines pour convaincre ma mère d'avoir enfanter la réincarnation de Laura Ingalls. Pour un peu que je me mette à décrire la forêt environnante et c'était dans la poche.

En parlant d'elle : Renée. Dans la quarantaine. Être adorable, bien qu'on ne peut plus irresponsable. Excité par son récent statu de jeune marié et accessoirement en cloque. C'était par ailleurs, ce dernier point qui m'avait incité à prendre mon envol.

Entendez-moi bien, je n'éprouvais aucune jalousie à l'encontre de mon demi-frère en devenir. J'avais simplement décidé de laisser à ma mère une chance de construire ce parfait cliché Américain du bonheur familial dont elle rêvait secrètement ; pas des plus réussi avec son premier mariage éclair. Il s'agissait d'une espèce de fantasme qu'elle entretenait, un mari aimant, un bambin braillard dans un quartier résidentiel et pourquoi pas un chien ?

Allez cependant lui expliquer que j'agissais par bonté d'âme qu'elle m'aurait crue en pleine crise existentielle. Je fis donc ce que toute personne aurait fait à ma place, je mentis par omission, balançant mon refrain à qui voulait l'entendre.

Ma prestation fit un tabac.

De ce fait, j'habiterais désormais chez Charlie, mon père. Le shérif de la ville. Un homme silencieux, pas vraiment à l'aise avec la gente féminine ou les relations en tout genre. Une aubaine pour moi. Pas que je sois asociale ni aisément intimidé, mais je trouvais ses entrevues accommodantes. Sûrement un gène familial ; tel père, telle fille n'est-ce pas ?

Le seul 'hic' à ce plan ingénieux c'était le temps. À peine avais-je posé un pied dans ma nouvelle demeure qu'une bourrasque glacée s'était infiltrée sous mes vêtements. Étant une enfant du soleil, le froid avait sur moi l'effet le plus néfaste. Sans abuser je craignais le froid. Manque de chance, je vivrais dorénavant dans la seule ville d'Amérique où la météo rivalisait avec celle du territoire Canadien.

Forks.

Rien de bien intéressant à ce sujet, de vagues souvenirs d'enfance avec un petit Indien, des parties de caches-caches en forêt et un drive-in près de la supérette. Notez la différence, de la, indiquant l'absence de concurrence, pas d'une supérette, idéal de choix. Oui, nous parlions bien d'un no mens land.

Je passais les trois jours suivants à prendre conscience de mon environnement, la maison de Charlie, Charlie, ce froid toujours plus insistant et si je l'osais la bibliothèque municipale. Ce furent trois journées d'une tranquillité relative qui précédèrent l'ultime épreuve à mon insertion campagnarde : le Lycée.

Charlie m'y déposa, m'offrant un de ses rares sourires figés qui se voulait rassurant. Je lui retournais un des miens, sachant très bien qu'aucun de nous n'était parvenue à rassurer l'autre.

Comme si la situation n'était pas assez déprimante, quelques gouttes d'eaux s'amoncelèrent sur mon visage. Vraiment, il ne manquait que la pluie ! Je fus soudain prise d'une furieuse envie de tout plaquer. Faire demi-tour direction l'aéroport. Réserver le premier vol class éco vers l'Arizona. Rentrée chez moi.

Terriblement utopique de ma part.

Me ressaisissant, j'inhalais un grand coup, remettant mes idées en places avant de courir me réfugier sous le porche. Là, je dépliais mon plan personnel de l'établissement, celui que Charlie m'avait gentiment gribouillé. Mauvaise surprise l'encre avait coulé, réduisant à néant mes tentatives d'orientation.

Dépitée, je priais pour l'intervention d'une âme charitable qui me servirait de guide ; pour une fois ma prière fut exaucée. Je tombais nez à nez avec un stupéfiant bonnet à clochettes, un de ceux que l'on oserait porter qu'un jour de carnaval. Il fut donc entendu que l'image de mon sauveur ne m'interpellerait que dans un second temps. Sauveur qui était de toute évidence, une sauveuse.

Elle avait le visage d'une beauté si exquise qu'il me laissa sans voix. Je l'examinais alors d'un peu plus près ; et bien que son couvre-chef ait sûrement sa part de responsabilité dans l'obscur assemblement qu'avait son allure à mes yeux, elle me faisait penser à un lutin dont les cheveux courts pointaient dans tous les sens. Son sourire poliment habitué m'arracha à ma contemplation, puis je fis mine de l'écouter.

- Isabella Swan ? Me demanda-t-elle de sa voix mélodique.

- Bella. La corrigeais-je automatiquement.

Sans que j'eusse à en faire la demande, le lutin commença à m'expliquer de quelle façon me rendre à mon court d'histoire. Surprise mais pas contrarié qu'elle connaisse mon emploi du temps, je notais scrupuleusement ses informations dans ma tête. Après ça, on ne fera plus dire que le concept petit ville n'avait pas ses avantages.

Puis quand vint le moment de nous séparer, ses yeux s'échappèrent, se posant dans le vague. Intriguée, je suivis son regard, mais ne vit rien … Sait-on jamais…

Ce manque d'attention me mit légèrement mal à l'aise. Que dis-je ... trois minutes de rêverie de sa part rendaient la situation plutôt dérangeante. Je décidais pour le bien commun d'écourter notre conversation ; et parlant plus fort que d'ordinaire dans l'espoir que le son de ma voix lui parvienne, je lui servis une formule de politesse avant de filer à l'Anglaise.

Semblant se réveiller de sa torpeur, elle me recommanda en s'esclaffant d'apprendre à faire mes lacets. Une plaisanterie qui m'échappa. De l'humour campagnard peut-être ?

Je ne restais toutefois pas assez longtemps en sa compagnie pour confirmer cette théorie. Vrai, le lutin n'avait rien de méchant, juste un peu de bizarrerie apparente. Un bon nombre d'êtres humains possédaient cette caractéristique, moi la première ; cependant nous le cachions mieux, améliorant nos capacités de socialisations.

Première règle des collectivités : s'adapter pour survivre. La pauvre ne devait pas être au courant. Ça n'avait sans doute pas d'importance avec un visage pareil. Sa beauté devait compenser l'excentricité du personnage … Il y a assurément des chanceux dans ce bas monde.

Suivant les indications qu'elle m'avait données je me rendis à mon court d'histoire, trébuchant malencontreusement sur mon lacet dès que j'eus passé l'encadrement. La preuve de mon déséquilibre déclencha l'hilarité générale et l'avertissement que le lutin avait voulu me donner ce précisa. Ça me fit un peu ronchonner, n'aurait-ce pas été moins compliqué de m'indiquer mon lacet défet ?

- Mlle Swan je suppose. Me demanda l'enseignant sans se détourner de ses notes.

J'acquiesçais aussitôt, trop honteuse pour oser lui répondre et il soupira.

- Relevez-vous je vous prie. Prenez votre manuel sur mon bureau et choisissez une place. La prochaine fois inutile de vous donner en spectacle.

Pas besoin de le répéter. Je m'emparais du bouquin, partant en quête d'une place libre. Il ne me fallut pas longtemps pour constater que j'avais le choix entre, un compulsif de la drague, et une blonde sulfureuse tout droit sortie de magasine de charmes masculins. Si l'apparence du lutin me semblait exceptionnelle, elle n'était que pâle comparaison devant celle-ci. Ses traits avaient été taillés avec la précision des maîtres sculpteurs Italiens. Une espèce de David au féminin.

C'était assez intimidant pour le commun des mortels. Surtout que le regard qu'elle m'octroyait n'avait rien d'encourageant. Malheureusement pour elle, je n'hésitais pas un quart de seconde, me dirigeant directement vers sa personne. Pour la durée de la leçon, je fus catégorisé 'nuisance', mais qu'importe si là était le prix de la tranquillité.

Le reste de la matinée passa rapidement, et quand vint l'heure de la pause, une brune dont le prénom m'échappait me proposa de l'accompagner. J'acceptais de bonne grâce, lui emboîtant le pas.

Celle-ci semblait avoir une passion pour les ragots. Sûrement était-elle une sorte de microphone qui enregistrait et classait chaque petite information qu'elle recevait. Une attitude qui la mènerait loin, l'ambition était un attribut souvent récompensé. Une fille populaire en soit … 'Jessica' me rappelais-je enfin … me faisait une présentation arrangée du lycée, prenant un malin plaisir à me paraître désagréable.

- Ça c'est Suzanne Crayson. Me disait-elle en indiquant une présence parmi la foule. Elle a dû prendre une quinzaine de kilos depuis l'année dernière. Son frère Émile. Un petit escroc. Ils viennent tous les deux de la Push et je crois bien que se sont les seuls indiens du coin scolarisé. Carl ...

La laissant enchaîner mécaniquement sa tirade, je fis mon propre tour d'observation. En retrait, j'aperçus la femme-lutin assise avec la déesse de mon court d'histoire. Les deux plus belles créatures de l'établissement : amies. Une coïncidence pas si absurde, en sachant que la popularité n'était qu'apparence.

- Et elles ? demandais-je en les désignant d'un mouvement discret.

- Rosalie Hale et Alice Cullen. Énuméra-t-elle. Le plus beau lot d'étrangeté qui m'ait été donné de rencontrer. Ses deux là sont à part. Alice a des sortes d'absences de plusieurs minutes qui rendent les conversations intéressantes. Le reste du temps, on dirait que son taux de sucre a atteint son plafond. Quant à Rosalie ... on dégoûte Rosalie. Affirma-t-elle faute de mieux.

Jusqu'à ce point, ses observations rejoignaient les miennes. C'était en quelque sorte rassurant de ne pas être la seule à sentir un malaise les concernant.

- Elles se tiennent à l'écart, ne parlent qu'à leur famille. Continua ma camarade. J'ignore laquelle m'insupporte le plus.

- Leur famille ?

- Ce sont des sœurs.

- Des sœurs ?! M'écriais-je en écarquillant les yeux.

- Oui. Elles ont été adoptées par le docteur Cullen et sa femme lorsqu'elles étaient plus jeunes. Des fous si tu veux mon avis, ils ont la trentaine à tout casser.

Je jetais un petit coup d'œil dans leurs directions pour constater qu'elles s'opposaient physiquement. L'unique similarité relevait de leurs pupilles dorées. Probablement étais-ce recherché, car comment deux étrangères se ressembleraient-elles si ce n'est par le biais de lentilles ? J'y pensais puis à la réflexion adjoignais à leurs points communs cet étrange aura qui émanait d'elles. Nébuleuse.

- C'est sympa de leur part d'adopter plusieurs enfants. D'habitude on s'en contente d'un avant de s'atteler à la fabrication de son côté.

- Ce cas relèverait plutôt de la démence. Ils ont adopté une tribu. Cinq en tout ! S'il n'y a pas un problème de récipient là-dessous, je ne vois pas ce que c'est.

Ça me fit rire. Je lui répondis alors que le problème pouvait s'avérer typiquement masculin, graine ou endurance en cause, et voulant ménager mon effet je croquais dans une pomme. Jessica parut si surprise par ma réplique qu'elle perdit presque son air complaisant, puis comprenant que nous étions sur la même longueur d'onde, me dédia un sourire entendu.

- Sont-ils tous ainsi ? Lui demandais-je en me référant à la fratrie.

Je vis à sa tête que mon qualificatif l'amusait. Mais qu'y puis-je si mon vocabulaire ne contenait l'exacte nuance de ce que leurs présences m'inspiraient … Jessica avait bien dit étrange, toutefois le terme était trop simplifié. Il y avait ce drôle de magnétisme qu'elles avaient, qui tantôt vous attirez ou vous repoussez ; comme incapable de se stabiliser. Ajouter au mélange leurs apparences et elles devenaient inqualifiables à mes yeux.

- Tu vas voir par toi-même, la parade débarque. Dans l'ordre … Emmet Cullen, son frère Edward, et Jasper Hale le jumeau de Rosalie.

Un à un je les vis s'attabler au côté de leurs sœurs, me laissant éblouir par le tableau qu'ils formaient. Soit, je pouvais concevoir que deux personnes d'une même famille ne partageant aucun génome sanguin puisse remporter la loterie génétique, mais cinq c'était pratiquement surnaturel. La famille Cullen choisissait-elle ses membres en fonction de leur potentiel physique ? Si oui c'était cruel.

Il y avait d'abord l'archétype du joueur de la National Football League. Bien que regardant le sport dans de rares occasions, je reconnaissais un quart avant quand j'en croisais un ; celui-ci avait les bras de circonstance. Il n'y aurait eu que sa démarche pour m'induire en erreur, trop souple au vu du gabarit.

Le suivant avait un air torturé. Grand et sec, avec une de ses épaisses tignasses emmêlées. Je devais avouer qu'il était beau garçon selon mes critères. De plus, il avait pour lui une magnifique teinte capillaire cuivre, qu'une bonne partie de la planète devait lui envier.

Néanmoins je ne vis en lui qu'une apparence agréable et ce fut quand j'examinais le dernier, que je parus hypnotisée.

Pourquoi lui ? C'était comme ça. Pourquoi Bleu et pas Vert ? C'était comme ça. On ne discute pas les goûts et les couleurs.

C'était une figure blonde au tient cachet d'aspirine. Il avait cette posture étrangement revêche, celle des gens à l'affût. On aurait quasiment dit qu'il s'attendait à ce que la situation dérape, à ce qu'il soit dans l'obligation de se défendre. Une tension qui paraissait se communiquer autour de lui ; pas pour me déplaire. Ça lui donnait presque un air dangereux.

Ce fut à ce moment que nos prunelles se rencontrèrent et je constatais qu'il possédait lui aussi cette fameuse paire de lentilles dorée. 'Les portaient-ils tous ?' me demandais-je sans pour autant vérifié l'hypothèse y préférant notre confrontation visuelle.

- Ne t'emballe pas. Ils sont quasiment tous casés. M'interrompit Jessica qui avait remarqué mon insistance. Emmet le baraqué, sort avec Rosalie, Alice avec le blond, Jasper. Reste Edward, mais apparemment aucune fille ici n'est assez bien pour lui.

Malgré ses efforts pour le cacher, on entendait l'amertume dans sa voix. J'imagine qu'il avait dû l'éconduire à une ou deux reprises. Pour ce qui est des autres, je ne me permettais pas de juger. Jessica qui ne possédait mes états d'âmes affirmait qu'il était malsain d'être romantiquement attiré par un membre de son foyer. Même adopté.

- Tu peux toujours demander s'il reste une place dans la famille. Lui proposais-je. Avec un peu de chance, tu seras la prochaine sur la liste.

Ça lui arracha un sourire et voyant que je l'avais apaisée, me concentrais à nouveau sur le menu.

Jasper… un prénom peu commun. Assez vieillot soit dit en passant. Moi qui trouvais déjà Isabella d'un autre temps, le sien faisait partie d'une catégorie au-dessus. Il lui allait pourtant bien. J'apprendrais plus tard qu'il s'agissait d'un prénom porté par des hommes raffinés, prudents et directifs. C'était exactement ce qu'il m'inspirait.

Parenthèse à part, il avait ce petit truc félin. Une façon de se mouvoir alliant grâce et fluidité que je trouvais captivante. J'admirais sa démarche quand il arriva près de sa sœur puis me jetant un coup d'œil, il se pencha sur le lutin pour lui donner un baiser. Bien qu'étonné par la marque d'affection publique, celle-ci l'accepta avec joie ; mais soyons sincères, qui ne l'aurait fait ?

De mon côté, j'eus un haut-le-coeur.

Mon fantasme éclatait en mille morceaux au vu de son message : totalement inaccessible.

- Bella un ticket pour toi. Edward ne te lâche pas des yeux.

Jessica et la jalousie le retour, qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. Je me tournais dans sa direction. Effectivement celui-ci me regardait, son visage balançant entre l'exaspération et l'admiration. Un peu dérangeant. Les deux émotions n'étaient pas faîtes pour s'associer.

Jasper bougea des lèvres, le roux lui répondit ; et suite à leur altercation, dans un mouvement coordonné, cinq paires d'iris dorées me dévisagèrent.

Je grimaçais.

- Arrête un peu ! s'indigna Jessica à laquelle mon expression n'avait pas échappé. Je donnerais n'importe quoi pour qu'il m'accorde un peu d'attention.

- Ne t'en fait pas, les rouquins tourmentés ce n'est pas mon style. Avançais-je de bonne grâce.

Elle pouffa et ne fut pas la seule. Toute la fratrie Cullen se mit à ricaner. Étrange. S'ils n'étaient pas si loin, j'aurais juré qu'ils nous espionnaient.

- Allez … taquina Jessica en me poussant à la confidence. Lequel des trois ? Tu préfères peut-être le genre sans cervelle sportif ? Ou alors blond maniaco-dépréssif ?

Bien qu'aucune des désignations ne soient flatteuses, je ne pouvais me tromper sur les caractéristiques et m'empourprais. On aurait pu marquer 'Bingo' en lettres d'or sur mes joues que cela n'aurait pas eu d'autre effets.

- Jasper, vraiment ? Pas à mon goût. Plaisanta-t–elle. Plus sérieusement, quand je le croise j'ai l'impression d'entretenir une maladie aussi contagieuse qu'incurable. Il s'enfuira si tu l'approches d'un peu trop prés. Ce mec est paumé, complètement sur la défensive. Probablement un frustré. Je ne comprends pas ce qu'on peut lui trouver, que ce soit Alice, ou toi.

- Pour le lutin, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne j'aime le petit côté coincé ; diablement sexy si tu veux mon avis.

- C'était un compliment ? Me demanda Jessica joueuse.

- Aucune idée. Répliquais-je sur le même ton.

À ses mots, on entendit un éclat de rire tonitruant. Nous cherchâmes à le localiser quand ça me vient comme une évidence… C'était Emmet, l'armoire à glace. L'homme riait si fort qu'il se retenait sur son plus jeune frère pour éviter la chute. Le rouquin lui-même se mordait fortement les joues en espérant caché son hilarité.

Passant outre, je voulus retourner à ma conversation. J'aperçus cependant la tête effarée de l'objet de notre discutions. Assez comique en fait. J'émis un petit rire moqueur et ses yeux furieux croisèrent les miens. Bizarrement tandis que je le regardais, je sentis une vague d'irritation poindre en moi, se muant graduellement en une colère irraisonnée. Bientôt je commençais à perdre le contact avec la réalité et brutalement il brisa la connexion.

Je dus cligner des yeux plusieurs fois avant de pouvoir reprendre mes esprits, ma colère s'était envolé aussi abruptement qu'elle n'était apparue. Décontenancé par cette expérience, je décidais d'aller prendre l'air.

- Si tu découvres l'élément secret qu'ils ont ingéré pour avoir ses corps de rêves, pense à moi. Lançais-je à Jessica en guise d'adieu.

- Nannn, si je te le dévoile, adieu ma fortune toute faite.

Je passais l'heure suivante en mathématique et celle d'après en biologie. J'y fis la rencontre du plus jeune des Cullen, le rouquin, Edward. Pas des plus sympathique. J'avais a peine passer la porte qu'il c'était tassé sur son bureau, s'éloignant un maximum de ma présence, manque de chance pour lui il n'y avait qu'une seule place de libre. Il passa donc le reste de l'heure à me regarder de travers.

Décidant que ce jeune homme était un parfait idiot, je me décalai vers celui-ci armé de mon plus beau sourire hypocrite. Les prévisions s'accordaient sur ce point ; lui et moi n'allions pas nous entendre.