J (Samedi) : Arrivée

Une semaine aux sports d'hiver

J (Samedi) : Arrivée

Lincoln pénètre le premier dans l'appartement et se dirige d'emblée vers l'une des deux chambres. Il jette un coup d'œil dans chacune d'elle puis déclare que Véro et lui vont prendre la première, qui est aussi la plus grande bien sûre. Sa fiancée arrive derrière lui.

« Tu pourrais peut-être la laisser à ton frère. » Lui suggère-t-elle.

Lincoln la regarde en fronçant les sourcils tandis que Michael arrive derrière eux, chargé comme une mule.

« En quel honneur devrais-je faire ça ? Interroge l'aîné.

Il t'a sorti de tôle. Lui rappelle-t-elle.

Je l'en ai sorti aussi.

Elle sourit devant cette affirmation que Lincoln lance à tout bout de champs. Elle n'a pas envie de lui répéter encore une fois que se faire enfermer dans une prison de haute sécurité pour sortir son frère n'a rien de comparable au fait de contacter l'ambassade américaine au Panama pour mettre en place un procès qui était de toute façon gagné d'avance. Elle sait déjà ce qu'il répondrait : « c'est l'intention qui compte »

Lincoln regarde son frère et lui dit d'un air espiègle :

« Privilège de l'âge petit. »

Le petit en question sourit en dandinant de la tête. Il va pour répliquer quelque chose quand Sara, qui devine que la conversation va tourner à la querelle de cours d'école, vient clore le débat en affirmant que la petite chambre lui convient parfaitement. Elle entraîne son compagnon dans l'autre pièce pour y déposer leurs affaires alors que LJ débarque dans la chambre que son père a choisie et regarde le lieu.

« Et moi je dors où ? »

Lincoln avise le berceau qui est dans le coin et répond en souriant :

« Là. »

LJ fronce les sourcils et décrète que ce n'est pas drôle. Lincoln hausse le ton pour que son frère et sa petite amie entendent :

« C'est bien, Mike, quand vous vous serez décidé à faire un gosse, on pourra revenir en vacances ici. »

Véronica sourit.

« Mais ça voudra dire qu'il faudra leur laisser la chambre mon chéri. » Lui fait-elle remarquer.

Il fronce les sourcils. Visiblement il n'a pas pensé à ça. Michael passe la tête par la porte.

« Vous n'avez qu'à faire le bébé en premier, comme ça vous pourrez garder la chambre.

Ah non, j'ai déjà assez de mon grand bébé qui est là. » Répond Lincoln

Il désigne LJ du menton. Celui-ci le regarde et proteste :

« Je ne suis plus un bébé.

Dans ce cas, tu vas dormir parterre. »

Le fils regarde Véronica puis revient sur son père.

« Dans la même chambre que toi ? Pas question, tu ronfles trop fort ! »

Lincoln s'assoit sur le lit pour tester le matelas, puis relève la tête vers son fils.

« Tu as le choix entre mes ronflements et d'autres bruits beaucoup plus gênants que feront ton oncle et ta future tante.

Parce que Véro et toi vous n'allez pas faire ce genre de bruits peut-être ? »

Michael repasse à nouveau la tête par la porte de la chambre ayant entendu la conversation et déclare :

« Comme ton père l'a fait remarquer, il est plus vieux alors il lui faut quelques conditions pour obtenir certaines choses. »

Il sourit à son frère qui rit à son tour, trouvant la répartie de bonne guerre.

« Ou c'est peut-être parce que Véro et moi avons atteint un niveau de communion qui va au-delà du sexe. » Avance-t-il.

LJ se bouche les oreilles

« Oh pitié… » Supplie-t-il, ne voulant pas entendre ce genre de choses.

Michael éclate de rire.

« C'est ce qu'on dit avant de prendre une petite pilule bleue Linc ! »

Les deux frères se regardent droit dans les yeux pour déterminer qui aura le dernier mot.

« En parlant de pilule bleue, j'espère que tu as fait le stock Mike parce que vu les envies de ta petite amie, il va falloir assurer. » Lance Lincoln en faux frère.

C'est au tour de Sara de passer la tête par la porte et de protester. Michael la regarde en secouant la tête.

« Je n'ai rien dit ! Lui assure-t-il.

C'est ça… on règlera ça ce soir Michael ! » Lui promet-elle, faussement en colère.

LJ regarde tour à tour le couple et son père et annonce avec dépit :

« Ok, je prends les ronflements. »

Véronica, en belle-mère prévenante, lui tend alors la boite de boules quiès qu'elle a, heureusement, pensé à prendre avant de partir.