Hey !

J'ai eu l'idée de ce texte il y a quelques jours en cours et je l'aimais bien, donc j'ai décider de le poster.

Il n'a pas été corriger, mis à part une rapide lecture par une de mes amie, donc il est possible qu'il reste des fautes. Désolée d'avance.

En espérant que ça vous plaise, bonne lecture !


Parfois le soir, en marchant au milieu du vide, je le vois. Chaque fois que je tourne mon regard, il est là. Il ne semble pas me reconnaître, moi oui. Comme ce meilleur ami que vous avez perdu, après lui avoir dit que vous seriez toujours à ses côtés et toujours là pour l'écouter ce qu'il a avait à dire. Son visage est presque lise des douleurs de la vie, tout lui est si simple mais pourtant pas innocent. Il semble perdu, venant d'une époque que je ne connais plus.

En 1989, j'avais sept ans. Je semblais être un enfant comme les autres, sauf pour les autres. J'étais Sam, le petit nouveau qui avait déjà eu quatre écoles pendant cette année scolaire alors qu'on était seulement en octobre. J'étais le petit frère du grand bagarreur, Dean. J'étais seul. Alors, quand le poids de tout ça commençais à devenir trop lourd, je passais mon temps, là où j'étais sûr de voir ni mon père, ni mon frère : les bibliothèques.

Ironiquement, mes livres favoris étaient ceux parlant de fantaisie, ceux où se cachait des créatures. Mon père et mon frère avaient beau me répéter que les monstres qui se trouvaient au milieu de ses pages étaient dangereux et pouvaient me tuer, je continuais à lire. Chaque fois que nous arrivions dans une nouvelle ville, je me réfugiais dès que possible entre les étagères poussiéreuses.

J'ai grandi avec ses personnages de fiction, ceux qui avait plus de courage que tout ce que je n'en aurais jamais. Chaque fois que tout devenait trop compliquer pour moi, je me réfugiais entre deux pages, lisant frénétiquement, parfois jusqu'à m'endormir sur mon livre. Et c'était comme ça à chaque fois, dès que le poids sur ma cage thoracique devenait trop lourd, je lisais, encore et encore.

Je m'imaginais bien plus que ce que ses mots voulaient me faire voir. Je vivais l'histoire avec les personnages, ils n'étaient plus simplement des idées mais des choses bien tangibles que je pouvais presque toucher du bout des doigts. L'enfant que j'étais aurait sûrement du mal à imaginer que le monde dans lequel ses personnages viennent est a présent le mien et qu'il n'est pas aussi magnifique qu'il en l'air. Mais surtout, il aurait du mal à comprendre que les fins heureuses sont de rares exceptions.

J'ai continué à lire et le monde autour de moi à continuer à s'écrouler. Je ne suis plus un enfant, j'ai appris à grandir, à grandir trop vite. L'horreur sur le visage n'était plus simplement une métaphore de ce que ressentaient les personnages. Les monstres me faisant virent la peur sont là et ce sont eux qui déforment mon visage, celui de mon père et de mon frère.

J'ai trente-cinq ans, et parfois le soir, en marchant au milieu du vide. Je le vois. L'enfant que j'étais, celui que j'ai abandonné pour survivre à ce monde, celui que j'ai laissé derrière moi pour mieux avancer. Il ne semble pas me reconnaître, mais moi oui. Je veux lui hurler de retourner se réfugier entre les rayon poussiéreux. De relire encore et encore et encore ses livres qui nous ont aidé à devenir ce que nous sommes. Mais il ne m'entend pas, alors je continue d'avancer, sans lui, sans pouvoir l'écouter.