Salut salut tout le monde! Ça fait extrééééémement longtemps que je n'ai pas posté... je reviens avec une nouvelle fanfic longue sur un pairing qu'on ne voit pas assez à mon goût... Le Sanji/Ace! Il y aura aussi un peu de Ace/Marco, et ce dés le deuxiéme chapitre, pour les fans de ce couple ;)

Je met la fic en rating M parce qu'il y aura sûrement des lemons par la suite, mais au début ça va rester mignon.

Je poste un nouveau chapitre par semaine!

Je suis un peu incertaine comme j'ai pas posté depuis longtemps, alors dites-moi ce que vous en pensez :)

Bonne lecture!

...

Le tram était bondé. Sanji détestait ça; plaqué contre la portiére par les autres usagers, il pestait intérieurement contre le véhicule qui mettait si longtemps à avancer. Les portes finirent par s'ouvrir sur l'arrêt le plus proche de son école, et il s'empressa de sortir en prenant une longue bouffée d'air. Ses jambes prirent machinalement le chemin de sa fac, qu'elles commençaient à connaître par coeur.

Il fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit un paquet de cigarettes un peu froissé. Il s'arrêta un instant, porta un bâtonnet de nicotine à ses lévres et l'alluma en protégeant la flamme de son briquet du vent grâce à ses mains longues et fines.

Une fille le regarda d'un air étrange et il ne put s'empécher de soupirer en passant une main dans ses cheveux blonds. Il était dans cette école hotelliére depuis deux ans et prenait ce chemin presque tout les matins, mais les éléves des universités alentours n'étaient toujours pas habitués à voir des jeunes gens aller en cours en costard. Ce n'était pourtant pas par choix: comme la plupart des prestigieuses universités de cuisines, l'école du Baratie exigeait de ses éléves une tenue plus que correcte. ça ne dérangeait pas Sanji qui avait toujours aimé s'habiller classe, mais les perpétuels regards étonné des autres étudiants avaient le don de l'énerver.

Il se remit en marche, la cigarette au bec. Il n'avait pas envie d'aller en cours. C'était rare ; Sanji s'était démené pour entrer dans cette école et la cuisine le passionnait depuis sa plus tendre enfance. Pourtant ces temps-ci, il semblait perdre goût à tout, puisque même le cours de pâtisserie qui l'attendait - sa matiére préférée – ne parvenait pas à le motiver.

Ya des jours comme ça, on ferais mieux de rester couché, pensa-t-il.

Mais contrairement à la plupart des facs du campus, l'école du Baratie était particuliérement intransigeante sur le fait de sécher les cours et à moins de posséder un certificat médical certifiant que vous étiez mourrant, il était quasi-impossible de rater une matinée de cours. "Vous croyez que quand vous tiendrez les meilleurs restaurants du pays, vous pourrez vous permettre ce genre de faiblesses?" leur répétait sans cesse Mr. Zeff, leur professeur le plus renommé -et le plus sévére.

Sanji soupira donc et essaya de se motiver en pensant au sujet qu'ils réaliseraient aujourd'hui -des tartelettes au citron. Dieu merci, ce n'était pas trop dur, parce que le jeune homme commençait vraiment à sentir qu'il aurait du mal à se concentrer pendant quatre heures de travail surveillé.

Tout en marchant, il promena son regard sur les alentours de son école, dont il commençait à s'approcher. L'herbe verte qui tapissait le sol presque partout sur le campus avait l'air terriblement acceuillante. Il faisait encore un peu trop froid pour être tenté de se dorer au soleil plutôt que de s'enfermer en classe, mais...

Son regard se posa sur un jeune homme qui, visiblement, n'était pas de cet avis. Couché en plein dans l'herbe, sa chemise aux manches courtes entrouvertes comme si l'été était déjà là, il semblait dormir, pas géné le moins du monde par le flux d'étudiants qui marchait tout autour du carré d'herbe qu'il semblait avoir désigné pour piquer un somme.

Sanji ne put s'empécher de sourire devant l'apparence décontractée du jeune homme. Jamais il n'aurait osé se coucher et dormir seul en plein millieu du campus – à un endroit avec beaucoup de passage en plus! Mais tout dans l'allure du dormeur semblait signifier que le regard des autres lui importait peu. En passant à côté de lui, Sanji ne pu s'empécher de le regarder de plus prés. Les bras repliés derriére la tête en guise d'oreiller, ses cheveux bruns légérement ondulés tombant autour de son visage maculé de taches de rousseur, le sommeil donnait un air paisible à son visage pourtant marqué de cernes.

Sanji eu un petit pincement au coeur. Il se sentait plus banal que jamais en présence de ce genre de personnes. Ce gars avait l'air tellement libre. Le genre un peu original mais qui plaît bien aux filles, qui passe son temps à sortir sans se préoccuper de son futur, qui s'éclate, quoi. Face à lui, il se sentait comme le cliché de l'étudiant modéle qui travaillait d'arrache-pied, se cassait la tête dans des petits boulots minables et dont la plus grande peur était de ne pas avoir son année. Ce sentiment le hantait depuis plusieurs mois et la vue de ce genre d'individus sur le campus n'arrangeait rien. Il avait été insouciant, pourtant, pendant son adolescence. Mais là, en voyant le jeune homme ronfler comme un gamin insouciant, il se sentait vieux à vingt et un ans. Son avenir était assuré, au moins, mais parfois il avait peur de laisser passer sa vie sans rien faire et de se rendre compte à soixante ans qu'il regrettait tout.

Il se rendit compte qu'il avait ralentit sans y prendre garde, les yeux toujours fixés sur le dormeur. Il sortit de sa réverie, et tenta de se concentrer sur ses tartes au citron, en accélérant le pas pour entrer dans son école.

De sa place, en cours de pâtisserie, il pouvait apercevoir le jeune homme, qui ne bougea pas pendant les deux premiéres heures de son TD. Puis, quand Sanji regarda à nouveau par la fenêtre aprés avoir mis ses tartelettes au four, il remarqua, avec une petite déception inexpliquable , qu'il avait disparu.

...

Quinze éclairs au chocolat, à la vanille et au café. Les choux étaient bien rebondis, le glacage brillant parfaitement lisse, et la créme à l'intérieur onctueuse à souhait. Si le goût convenait au prof, il pouvait en espérer au moins un 17. Plutôt pas mal, et puis ça rattraperait le 5 que lui avaient coûtées les tartelettes au citron qu'il avait laissé cramer deux jours auparavant. Si il réussissait bien ses fraisiers la semaines prochaine, ça lui assurerait une moyenne de...

-Sanji! Eh, Sanji!

Le jeune homme sursauta et tourna la tête. Thatch, un de ses camarades de classe, le regardait d'un air amusé.

-T'en es tombé amoureux, de tes foutus éclairs, ou quoi?

-Pardon, j'étais perdu dans mes pensées... murmura le blond en passant distraitement la main dans ses cheveux. Qu'est-ce qu'il y a?

-ça te dirait, de venir boire un verre en ville? J'dois y retrouver plusieurs potes à moi, et comme la semaine est finie, on peut s'accorder un peu de bon temps...

Sanji s'appréta à refuser. Il ne sortait jamais avec ses camarades de classe habituellement, à cause du travail qu'il devait enchainer directement aprés les cours. Mais son patron lui avait donné quelque jours de repos, le café dans lequel il travaillait devant fermer pour travaux jusqu'au début de la prochaine semaine. Et il y avait longtemps qu'il n'était pas sorti, aprés tout...

-D'accord, finit-il par répondre avec un sourire.

-Waaah, fit Thatch en écquarquillant les yeux, ça fait au moins mille ans que je t'avais pas vu accepter une invitation. Il t'arrive quoi? T'a décidé que tu pouvais te permettre d'avoir seulement 15 au lieu de 16 de moyenne, ce semestre-ci?

Sanji se contenta de rire et ne releva pas la raillerie. Il aimait bien Thatch, qu'il fréquentais depuis environs un an. Bons camarades de classe, ils ne se voyaient en revanche que trés rarement en dehors des cours.

Ils sortirent et se dirigérent à pied vers le centre-ville, tandis que le soleil se couchait doucement. Sanji fumait en écoutant les histoires de Thatch, qui tournaient principalement autour de la gent féminine auprés de laquelle il rencontrait, d'aprés ses dires, un certain succés.

-Ce soir, mon pote, tu va me montrer ce dont tu est capable! On m'a dit que tu était un dragueur invétéré mais j'en ai jamais eu la preuve moi.

-Me provoque pas ou il n'en restera aucune pour toi, grinça Sanji en lui adressant un sourire en coin.

C'était vrai, il avait toujours été un homme à femmes, et ce depuis l'adolescence. Au lycée, les filles étaient d'ailleurs son principal sujet de préoccupation. Comme il avait fini par savoir draguer (aprés quelques tentatives infructueuses) et qu'il était plutôt pas mal physiquement, pas mal de filles avaient défilé dans sa vie passé un temps. Jamais ses relations ne duraient plus d'une semaine ou deux; malgrés son amour des femmes en général, lorsqu'il se concentrait sur l'une d'elles, dés qu'ils sortaient ensemble sa passion commençait à s'éteindre. Ces derniers temps, il avait même fini par se lasser de ces relations éclairs qui, à force de se succéder, finissaient par se ressembler. Mais ce soir, il sentait qu'il avait besoin de se changer les idées, et il pourrait profiter de son week-end libre pour profiter pleinement de sa conquéte s'il trouvait une jeune fille à son goût dans la soirée (ce qui serait sûrement le cas, étant donné qu'il n'était pas trés difficile).

Ils finirent par arriver en vue du bar, le Moby Dick un bar dansant, que Sanji connaissait pour y avoir travaillé quelques mois, en remplacement, au début de ses études. Ils entrérent dans la salle bondée, et Thatch émit un sifflement appréciatif en voyant une vingtaine de filles se trémousser sur la piste de danse.

-Y'en a bien assez pour nous deux mon vieux! S'écria-il en mettant une tape amicale dans le dos de Sanji. Viens, mes potes ont dû se caler au fond, là ou c'est plus calme!

Il le guida à travers les tables occupées par d'autres étudiants en état d'ébriété plus ou moins profond, jusqu'à la table la plus éloignée de la piste de danse, ou la musique était moins forte et ou l'ont pouvait s'entendre sans s'égosiller.

-Salut les moches! Lança Thatch en arrivant auprés d'une table occupée par quatre jeunes hommes. Voici mon pote Sanji, dont j'ai dû vous parler... Sanji, j'te présente Vista, Haruta, Izou et Ace.

Le blond les salua, en observant rapidemment leurs visages au fur et à mesure que Thatch disait leurs noms. Vista était plus vieux qu'eux, il arborait une longue moustache et était habillé entiérement en noir; Haruta semblait être leur cadet d'un ou deux ans, Izou était un jeune homme au visage trés fin, et Ace...

Sanji tiqua, se demanda pendant deux secondes ou il avait bien pu apercevoir cette frimousse avant, et se souvint brusquement du jeune homme qu'il avait vu dormir dans l'herbe deux jours auparavant. Sans savoir pourquoi, il rougit lorsque ce dernier lui serra la main, honteux de l'avoir autant observé pendant son sommeil. Il s'assit et Thatch s'élança vers le comptoir pour aller leur chercher à boire.

Les autres reprirent leur discussion comme si Sanji n'était pas là. Ce dernier se sentit un peu géné, ne sachant pas comment s'intégrer à la conversation. Le prénommé Ace sembla le remarquer, et engagea la conversation:

-T'es dans la même école que Thatch, c'est ça?

Sanji le regarda. Eveillé, Ace dégageait la même chose qu'endormi: il avait l'air profondément décontracté, ne semblant même pas remarquer les regards que lui lançaient certaines filles des tables voisines. Tenant son verre en main, une petite rougeur sur ses joues témoignait de sa légére ivresse; renversé sur sa chaise, sa chemise entrouverte laissant voir la naissance de son torse , il semblait parfaitement à l'aise.

-Ouais, c'est ça...

-C'est pas trop dur de le supporter?

-Non, ça va, répondit Sanji avec un léger rire. Ça doit sûrement être plus dur pour les filles de notre classe de le supporter. J'avais rarement rencontré pire dragueur que moi...

-Vous devez bien vous entendre alors. Avec nous, il désespére, la drague c'est pas trop notre truc...

-Ah ouais...?

Il ne savait pas pourquoi, mais parler de drague avec ce mec le mettait mal à l'aise. Thatch revint et posa un mojito devant Sanji qui se mit à le boire un peu trop vite. Il préféra changer de sujet:

-Et toi, tu fais quoi comme études?

Ace eut un sourire.

-J'ai arrété les études.

-Ah ouais? Tu travaille?

-...On peux dire ça, ouais, je travaille.

Quel genre de travail pouvait-il avoir pour avoir le temps de se prélasser sur le campus des heures durant? Sanji voulu poser la question, mais il fut interrompu par Thatch.

-Bon allez Sanji, montre-moi un peu ce que tu sais faire! On va danser? Ya du gibier plutôt bourré qui ne demande que ça, des beaux gosses comme nous pour passer la nuit... Tu viens Ace?

-Jsuis pas d'humeur, répondit ce dernier.

Sanji n'avait pas vraiment envie de danser, à vrai dire il aurait préféré continuer de parler avec Ace, qui l'intriguait. Mais s'il ne prouvait pas à Thatch ses talents de dragueur dés ce soir il allait se faire chambrer pendant des semaines, alors il se leva et suivit son camarade.

...

-Mauvaise pioche Sanji! S'écria Thatch en hurlant de rire.

La jeune fille sur laquelle le jeune homme avait jeté son dévolu venait de se précipiter aux toilettes pour vomir, ayant un peu trop abusé de l'alcool. Thatch, quand à lui, dansait collé à une jolie rousse et semblait avoir plus de chance que lui. Sanji décida d'abandonner, n'ayant pas trés envie de finir la soirée avec une fille complétement bourrée et pleine de vomi. Il revint vers la table qu'ils avaient quittée une petite heure auparavant et vit Ace qui se levait pour enfiler sa veste en cuir.

-Tu t'en va? Lança-t-il un peu déçu, il pensait continuer à discuter avec le jeune homme.

-Ouais, j'ai... un truc à faire, répondit Ace avec un sourire désolé. On se recroisera peut-être. Salut!

Il lui serra la main, ils échangérent un dernier regard qui troubla Sanji. Ce dernier le regarda s'éloigner et sortir. Il ne pensait pas souvent ça des gens, mais il trouvait que Ace avait... la classe. Un flegme naturel qui ne s'imitait pas.

Etrangement, ce soit-là, ses pensées revinrent plusieurs fois vers le jeune homme aux taches de rousseurs. Il rentra chez lui seul, et se coucha avec la sensation diffuse que quelque chose d'important lui était arrivé ce jour-là. Mais quoi...?