Disclaimer : Les personnages de cette fiction sont la propriété de Stephenie Meyer. L'intrigue et les situations dans lesquelles évoluent les protagonistes sont purement issus de mon imagination et je ne gagne rien à écrire et publier cette histoire, si ce n'est un peu de bonheur :)

Note de l'auteure : Bonjour à tous ! Enfin, "tous"... si jamais quelqu'un vient lire cette histoire ! Je sais que les fanfics où Edward et Bella ne sont pas au premier plan on moins de succès, mais on ne sait jamais, peut-être qu'un jour, quelqu'un se rendra compte qu'il en a assez de lire les mêmes éternels clichés avec les mêmes éternels personnages, et jettera un oeil à mon "bébé", même s'il n'est qu'un modeste All Human mettant en scène les personnages sans doute les plus détestés par les fans. Je n'ai pas peur des critiques, celles qui sont constructives m'aident à progresser, et celles qui ne sont que bêtes, méchantes et injustifiées, elles me font simplement rire. L'idée d'être lue m'émoustille à un point que vous n'imaginez pas, j'ai tellement bossé sur ce projet sorti tout droit des tréfonds de mon esprit tordu ! Puis quelque part, ça m'intimide aussi. Stay With Me, c'est une partie de moi, quelque chose de personnel, presque intime. Comme je le disais tout à l'heure, c'est en quelque sorte mon "bébé". Bon, j'arrête avant de sortir mes mouchoirs, et je vous laisse faire connaissance avec notre héroïne, qui nous racontera tout par le biais de ses yeux... On se retrouve en bas de la page ! ;P


- 1 -


J'avais encore du mal à croire ce que j'étais sur le point de faire. Mes mains tremblaient légèrement, l'une crispée sur l'arme cachée sous mon long imperméable, l'autre repeignant nerveusement ma longue chevelure rousse qui ondulait sur mes épaules. La file d'attente s'amenuisait progressivement, et bientôt, ce serait mon tour. Je ne devais pas flancher, pointer le flingue sur cet employé et lui ordonner de me donner le fric. Imaginez la scène, la petite Victoria, cette frêle gamine, en train de braquer une banque du haut de ses dix-neuf ans. Les gens autour de moi allaient éclater de rire tellement ça en serait risible. Moi, semer la panique dans une banque ? Je ne saurais même pas faire fuir une mouche. J'étais juste morte de trouille, et j'aurais donné n'importe quoi pour ne pas en arriver là, mais je n'avais pas tellement le choix.

Sans argent, sans personne, il fallait que je me débrouille pour survivre, et si je ne trouvais pas de quoi me payer rien qu'un repas, j'allais finir par crever seule dans une ruelle, sous les cartons qui me servaient de couverture, oubliée de tous. Le lendemain matin, les éboueurs ne remarqueraient peut-être même pas mon cadavre, déchet parmi les autres déchets. Je n'étais rien, absolument rien, et personne ne signalerait ma disparition à qui que ce soit. Peut-être ma mère, dans quelques années, en sortant de son centre de désintoxication, si elle se souvenait qu'elle avait eu une fille un jour. Ou peut-être pas. Quelle importance ? Pour l'heure, penser à ma survie était plus utile que penser à ma mort, alors je me concentrais la tâche qui m'attendait. La personne devant moi s'effaça après avoir obtenu le renseignement qu'elle voulait, me laissant face à mon destin… ou plutôt l'employé de banque qui me dévisagea d'un air revêche.

- C'est pourquoi ? demanda-t-il d'un ton désagréable.

Complètement désarçonnée, je ne répondis pas. Devais-je répliquer théâtralement « La caisse, tout de suite », ou bien immédiatement sortir le flingue et le brandir sous son nez crochu ? A moins que je n'ai encore le temps de faire demi-tour pour m'enfuir à toute jambes ? La dernière option me plaisait bien, mais je ne pouvais pas me dégonfler, plus maintenant. Une fois dehors, je regretterai mon manque de cran et irait crever dans ma ruelle le plus vite possible afin d'échapper à cette foutue vie de merde qui avait décidé de ne pas me faire de cadeaux dès le jour de ma naissance. Non, ça ne pouvait pas se finir comme ça, aussitôt connement. En arrivant là haut, si le paradis existait bel et bien, mon père serait déçu de ce manque de dignité dans ma mort, lui qui était si fier. Je devais tenter quelque chose. Ma main se referma sur mon arme, tandis que l'homme s'impatientait, et alors que j'ouvrais la bouche, sans même savoir ce que j'allais dire, tout se passa très vite. Ce fut à cet instant précis qu'ils débarquèrent dans ma vie, sans encore savoir qu'ils allaient la bouleverser à tout jamais. Des coups de feu furent tirés, les gens criaient, alors que l'un des deux hommes cagoulés déclarait d'une voix forte :

- Mesdames et messieurs, ceci est un hold-up ! Allongez-vous par terre sans broncher et il n'y aura pas de bobos !

Merde. Ce fut ma première pensée en comprenant que je n'étais pas la seule à avoir décidé de braquer cette banque aujourd'hui. Sauf que la différence était que ces deux mecs semblaient être des professionnels, et la petite novice que j'étais allait les regarder empocher l'argent qu'elle était censée voler sans rien faire. Malgré ma peur, je sentis la colère me submerger. A cause d'eux, j'allais une fois de plus voir ma seule chance de rebondir s'envoler en fumée. C'est peut-être à cause de ma frustration causée par cette injustice que, contrairement aux personnes terrorisées autour de moi, je ne m'aplatissais pas au sol en priant Dieu qu'on me laisse la vie sauve. Non, je m'étais déjà assez aplatie comme ça, j'avais assez rampé dans la boue pour survivre. Cette fois, ce serait différent. L'autre gars cagoulé pointa son arme vers moi en me voyant encore debout.

- Couche-toi ! ordonna-t-il.

- Non.

Il y eut un instant de flottement, comme si il était abasourdi par mon refus. C'était sans doute la première fois que ce genre de chose lui arrivait lors d'un braquage. J'étais moi-même étonnée par le ridicule de ma réponse. Sans doute devait-il me croire complètement stupide ou inconsciente de refuser de lui obéir. En quelques instants, il fut près de moi, m'attrapa par le bras en pointant le canon vers ma tempe. Un bref regard fut échangé entre les deux hommes, et le premier se tourna vers l'employé qui tremblait sur sa chaise.

- Emmène-nous au coffre fort, tout de suite. Sinon, mon pote fait exploser la tête de la rouquine.

Double merde. Avant même de m'en rendre compte, j'étais devenue un otage. Quelle idiote, quelle crétine j'étais ! Pourquoi je ne m'étais pas couchée, comme tout le monde ? Qu'est-ce qui m'avais prit de venir dans cette banque ? Soudain, un espoir s'alluma dans ma tête. Evidement, moi aussi j'étais armée ! Je pouvais encore retourner la situation à mon avantage. Après tout, à ce stade, qu'est-ce que j'avais encore à perdre ? Alors que l'employé, à deux doigts de s'évanouir, guidait le braqueur à l'endroit voulu, celui qui me retenait resta sur place, menaçant quiconque faisant le moindre mouvement de me faire sauter la cervelle. La main sous mon imperméable se referma son mon flingue et le glissa discrètement vers mon agresseur. Ce dernier, occupé à surveiller les autres, se raidit brusquement en sentant le revolver se poser contre sa poitrine.

- Tu bouges, je tire, chuchotais-je aussitôt.

- C'est valable pour toi, répliqua-t-il sur le même ton, son arme toujours tournée vers ma tempe.

Aïe. Un point partout, balle au centre. Je devais faire vite pour lui exposer une proposition qui nous arrange l'un comme l'autre avant qu'il ne décide qu'il ne soit plus sage de m'abattre avant que je ne me retourne contre lui. Personnellement, j'en serais incapable. Je n'avais encore jamais tiré sur personne et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Cependant, ça ne m'empêchait pas de jouer la carte du bluff !

- Je pourrais faire capoter votre plan, mais je vais jouer l'otage en détresse, expliquais-je rapidement, toujours à voix basse pour que personne ne puisse nous entendre (extérieurement, je devais sans doute avoir l'air de le supplier de m'épargner). Mais j'ai une condition : je veux toucher une part de ce fric.

- Quoi ? s'étouffa l'autre dans un murmure. Je peux savoir pourquoi je ferais ça ?

- Parce que tu ne veux pas te prendre une balle dans le bide.

Imparable.

- Pourquoi ne pas tirer le premier, histoire d'être tranquille ?

Ou pas.

- Si tu me descends, t'as plus d'otage, rétorquais-je très vite, faisant semblant d'être sûre de moi. Ça va semer la terreur, et il y aura forcément quelqu'un qui va parvenir à profiter de la panique ambiante pour s'échapper et prévenir les flics. C'est pas ça que tu veux, non ? Et de toute façon, fais le moindre geste pour tenter de me tuer, je réfléchis pas, je tire. Je ne vais pas attendre de voir la mort me foncer dessus pour me défendre.

Pour souligner mes paroles, j'appuyais davantage le canon sur sa poitrine en guise de menace, bien que me sachant parfaitement incapable de presser sur la détente. Mais lui ne le savait pas, et se tendit davantage.

- D'accord, d'accord, ça va, s'énerva-t-il en grinçant des dents. Ça marche. Tu prends une part du blé, mais t'as intérêt à pas broncher, sinon, je te jure que j'hésiterais pas.

Ce fut le moment que choisit son collègue pour revenir, un sac sur chaque épaule. Seul. Avait-il tué cet employé que j'avais trouvé si peu sympathique ? Je me sentis coupable de l'avoir jugé tout à coup. Peut-être avait-il une femme, des enfants qui l'attendaient chez lui ? Pauvre homme. Mon agresseur recula vers la porte, me tenant à bras-le-corps, son arme pointée sur les gens toujours couchés à terre. Son acolyte nous suivit, leur ordonnant de ne pas faire le moindre geste, puis ouvrit la porte avant de se mettre à courir vers la camionnette qui stationnait devant la banque. Rapidement, il ouvrit les portes de derrière, y balança les sacs et rejoignit la place du conducteur tandis que le type qui me tenait s'engouffrait à l'intérieur, moi avec.

- Je peux savoir pourquoi on embarque la fille ? demanda-t-il en démarrant en trombe.

Triple merde. Je commençais à me dire que je venais de faire une grosse connerie, et, rattrapée par la peur, je m'agrippais à deux mains à mon arme, telle une noyée s'accrochant à sa bouée de sauvetage. Et si c'était des tueurs en série ? Ça sentait pas bon tout ça Vic', pas bon du tout... Qu'est-ce qui m'avait prit au juste de m'embarquer dans cette histoire louche ?

- Je veux du fric, haletais-je, le cœur battant à cent à l'heure. C'est tout.

- Wooow, calmos mademoiselle, fit le conducteur en me jetant un coup d'œil dans le rétroviseur. Eh, mais c'est rien qu'une gamine !

Le type qui m'avait prise en otage, assis en face de moi, retira ce qui dissimulait son visage en poussant un profond soupir. Presque fascinée, je le vis véritablement pour la première fois. Les cheveux châtains taillés ras, des yeux bleus-gris, une barbe de quelques jours sur sa mâchoire bien dessinée, il n'avait pas un physique extraordinaire, mais je le trouvais plutôt beau. L'autre se découvrit à son tour : c'était un black aux yeux pétillants d'une franche curiosité. Étrangement, il ressemblait plus à un gars sympathique qu'à un braqueur de banque. Je lui donnais environ vingt-cinq ans, tandis que son pote semblait plus jeune que lui, à peine plus vieux que moi. Vingt-et-un ? Vingt-deux ?

- On lui donne quelques billets et on la dépose quelque part, répondit-il sèchement à son acolyte. Elle ne peut rien dire à la police, puisque de toute façon, théoriquement, elle est complice.

Son regard menaçant appuya ses paroles, et je déglutis péniblement en le fixant d'un œil effarouché. J'allais avoir un peu d'argent et la vie sauve, c'était tout ce qui comptait. Le conducteur haussa les épaules, renonçant à obtenir des explications, et alors qu'un silence aussi lourd que pesant s'abattait sur l'habitacle, une alarme retentissante put se faire entendre au-dehors, reconnaissable entre mille. La sirène stridente d'un véhicule de police. Le sang se glaça dans mes veines. J'allais être attrapée avec ces deux bandits, être accusée d'avoir été complice et finir mes jours en prison ! Impossible de rêver mieux. Qu'est-ce que c'était que cette journée pourrie ?

- Accrochez-vous mes cocos, murmura le black en appuyant brusquement sur l'accélérateur.

Malmenée par la méchante secousse de la camionnette, je manquais de valdinguer hors de ma banquette de fortune pour m'écraser le nez par terre. L'autre n'avait pas bougé d'un centimètre, toujours assis bien droit et imperturbable, comme habitué à de telles manœuvres. Mieux, il se leva carrément pour aller jeter un coup d'œil à la petite vitre encrassée située en haut de la porte, se tenant à la poignée. Il se raidit en observant plus attentivement les voitures de polices qui nous poursuivaient, toutes sirènes hurlantes. Alors que, anxieuse, je guettais une réaction de sa part, la camionnette prit un virage assez brusque qui m'envoya valser contre les sacs de billets qui amortirent ma chute.

- Monte devant sur le siège passager, m'ordonna Yeux-Bleus. Et attache ta ceinture. Tu ne serviras pas à grand-chose avec une commotion cérébrale. Laurent, ajouta-t-il ensuite à l'adresse de son camarade au volant, sors de la ville.

- Un problème, James ? s'inquiéta Laurent en slalomant entre les voitures avec une habileté sans pareil.

Rien, on est juste pourchassés par les flics pour cambriolage de banque et tu roules comme un vrai malade, fus-je tentée de répondre en crapahutant tant bien que mal jusqu'au siège à côté de lui, avant d'accrocher ma ceinture en m'y agrippant avec l'énergie du désespoir.

- Vu leurs nombres, c'est possible qu'ils tentent de nous tendre une embuscade, commenta James, toujours à la fenêtre. Ça sera plus facile de les semer une fois loin de la ville. Et puis… On dirait bien que Cullen est de la partie, lâcha-t-il en serrant les dents.

Laurent jura violement, et accéléra davantage, semant la panique parmi les piétons et les voitures qui s'écartaient précipitamment en klaxonnant à tout-va. Qui est Cullen ? ne put-je m'empêcher de demander. Personne ne daigna me donner une réponse. Je déglutis péniblement devant leurs mines tendues et concentrées, et fermait les yeux pour adresser une prière muette à Dieu, si jamais il m'écoutait.

Euh, dites, le Tout-Puissant, là-haut, depuis vos nuages, et si vous existez vraiment, ça vous dérangerait de me donner un coup de pouce, genre, me sauver la vie ? Je suis sur le siège passager de la camionnette blanche talonnée par les voitures de polices. Une petite rouquine, vous pouvez pas me louper. Merci d'avance ! Ma supplication intérieure terminée, je rouvris craintivement un œil, et constatait que nous avions quitté le milieu urbain. Nous roulions en pleine campagne, avec végétation à perte de vue. Les alarmes déchirantes de nos poursuivants se faisaient plus lointaines ; les avions-nous semés ? Peut-être que Dieu existait finalement.

- Ils ne sont pas loin, me contredit James en voyant le soulagement se peindre sur mon visage. Je peux voir l'éclat des gyrophares d'ici. Ce n'est pas encore gagné.

- Surtout si Cullen est là, ajouta Laurent à mi-voix, l'air sombre.

- Laurent, est-ce que tu pourrais… ?

- Ça va écailler la peinture, ronchonna-t-il. C'est bien parce qu'on risque notre peau, hein.

Sans crier gare, il donna un grand coup de volant, me faisant hoqueter de peur. Il avait obliqué si vivement vers la gauche que le fourgon quitta brusquement la route pour s'enfoncer dans l'épaisse végétation qui bordait la chaussée. Tournoyant comme une toupie, la camionnette dévala ce qui semblait être une pente, tandis que les branches des bosquets d'arbustes griffaient et giflaient tour à tour les vitres avec violence, telles d'immenses mains cherchant à nous attraper. Je ne voyais plus rien, sauf peut-être un tourbillon vert accompagné de craquement et de crissements horripilants, alors que mon cœur terrorisé battait la chamade dans ma poitrine. Je crois même avoir crié. Je ne sais plus. Finalement, le véhicule finit par s'arrêter au bout de la pente, non sans à-coups.

- Pas trop le tournis ? lâcha Laurent, railleur.

Ses mains crispées sur le volants contrastaient avec son ton moqueur. Haletante, je n'eus même pas la force de le foudroyer du regard. Des malades. Ces types étaient de vrais malades ! Pour jeter sa voiture dans le décor et prendre ça à la légère, il fallait vraiment être dérangé quelque part. Rappelez-moi, qu'est-ce qu'il m'avait prit de venir dans cette satanée banque aujourd'hui ? Comme si de rien n'était, Laurent retourna s'engager sur la route la plus proche, tandis que James se rasseyait, visiblement satisfait d'avoir pu semer les forces de l'ordre.

- Sortez-moi de cet enfer, murmurais-je, espérant presque me réveiller d'un mauvais rêve.

- Pas de souci, jolie mademoiselle ! me répondit le conducteur en sifflotant gaiement. On te dépose où ?

- Mon argent, me braquais-je immédiatement, ne perdant pas le nord - à quoi tout ce cirque aurait servit si je retournais à mon point de départ ?

- Relax… fit-il calmement, tandis que James poussait un profond soupir derrière. Tu vas les avoir, tes précieux billets. T'en as besoin pour te fournir en drogue ou quoi ?

- Non ! m'exclamais-je, choquée. Je… Je ne touche pas à ces trucs là. Je suis juste sur la paille.

- Si tu le dis, marmonna Laurent en négociant un virage serré d'une main ferme. Donc, où je te déposes ?

- Peu importe, répliquais-je en haussant les épaules, indifférente. Près d'une supérette où m'acheter de la bouffe pas trop cher ou vers des poubelles qui ne puent pas trop.

Un silence perplexe accueillit ma réponse, et le type aussi aimable qu'un bloc de glace assis derrière, alias James-tu-bouges-et-je-tire, se manifesta enfin, visiblement interdit.

- Attends, tu veux dire que tu es à la rue ? fit-il brusquement.

- Et alors ? ripostais-je sèchement.

- Tu n'habites pas chez tes parents ? s'inquiéta Laurent. Même pas au moins le temps de te retourner financièrement ?

- Ça te regarde ? m'emportais-je en croisant les bras, agacée. Remballe ta commisération, je sais très bien me débrouiller toute seule !

J'hallucinais. Je nageais en plein délire. Deux criminels qui s'attendrissent sur mon sort, on aura tout vu ! Contrariée, je tapais nerveusement du pieds sur le tapis de voiture. Je ne savais pas pourquoi ce soudain intérêt autour de ma situation m'irritait autant : peut-être parce que je détestais la pitié, au point que je m'étais toujours refusée à mendier. Devoir dépendre de la bonté des autres, la bonne blague ! Rien que le concept me répugnait. Ça équivalait à crever ! S'il y avait bien une chose que j'avais retenu dans cette merde qu'on appelait vie, c'était que les gens ne se souciaient que de leur nombril, et occultaient le reste. Ruminant ma colère, je ne réagis pas immédiatement lorsque Laurent s'engagea sur une autre route, jusqu'à ce que mon instinct de survie ne revienne au galop.

- Minute, m'alarmais-je, où est-ce qu'on va là ?

- Tu crois vraiment qu'on va te laisser crever la dalle dans la rue, à ton âge ? rétorqua le black. Tu viens avec nous.

- Quoi ? glapis-je d'une voix suraiguë, au bord de l'apoplexie.

- Quoi ? manqua de s'étrangler James, au bord de la syncope.

- On va bien s'amuser ! s'exclama notre chauffeur d'un air joyeux. Ça fait tellement longtemps qu'on avait pas invité quelqu'un à dîner chez nous !

Oh. Mon. Dieu. A ce stade, je n'étais plus dans la merde, mais carrément dans la bouse.


To Be Continued...


Et voilà, c'est la fin du chapitre 1 ! Vous en avez pensé quoi ? Si je reçois des rewiews de gens intéressés, je posterais rapidement la suite, elle est déjà prête ! Et puis, n'oubliez pas, une rewiew, c'est comme un sourire : ça ne coûte rien, mais ça fait extrêment plaisir. Alors si vous avez un peu de temps, cliquez sur le bouton ci-dessous, il vous mordra pas :)