Bonjour à tous ! Voici ma deuxième fic sur Harry Potter. L'action se déroule encore en sixième année, la dernière que passe Harry à Poudlard. Mais comme les autres, elle n'aurait pas pu se passer tranquillement. Ca non. Ce ne serait pas drôle sinon. Crossover avec le manga Princesse résurrection, modifié cependant, et un peu de FullMetal Alchemist pour le pouvoir d'un des personnages.

Est-il besoin de préciser, au bout de la 6515ème fic sur Harry Potter, que les persos ne m'appartiennent pas ? Il le faut cependant, seuls les persos inconnus de la série sont à moi. Disclaimer valable pour toute l'histoire.

Sur ce, bonne lecture ^^.


Pâques. Les vacances du mois d'avril étaient enfin arrivées. Le repos ? Pensez-vous, avec les examens pour passer un nouveau diplôme, les ASPICS, ce n'était même pas la peine d'y penser. Encore une année qui n'allait pas tarder à s'achever. Cela aurait pu être banal si seulement un événement particulièrement préoccupant ne s'était pas produit deux ans plus tôt. Un retour, tellement redouté, de celui d'un très puissant mage noir. Personne n'avait voulu y croire, lorsque Harry Potter, universellement connu dans le monde des sorciers pour l'avoir vaincu une première fois, annonçait à la fin d'un tournoi entre trois écoles que Lord Voldemort venait de ressusciter.

Le ministère de la magie surtout, avait nié avec force ce retour.

Ainsi, alors que le jeune sorcier entrait dans sa cinquième année d'études au collège Poudlard, le ministre avait-il envoyé quelqu'un pour combattre ces révélations. Dolores Ombrage … un cauchemar. Elle s'était mis en tête de faire régner l'ordre, au plus grand dam des élèves. Imbue d'elle-même, persuadée d'être toute-puissante parce que soutenue par le ministère et par conséquent seule détentrice de la vérité, Dolores avait rendu cette année horrible. Tant pour les étudiants que pour les professeurs. Car la fameuse sous-secrétaire d'Etat, tel était son titre en arrivant à l'école, avait procédé à une évaluation de chacun.

Une véritable insulte, personne jusqu'à présent ne s'était permis de douter des compétences des professeurs de Poudlard. Bref, l'année avait été mouvementée, entre la résistance du collège et la prise de pouvoir d'Ombrage. Elle portait bien son nom celle-là tiens. Appuyé contre le bord d'une fenêtre, Harry regardait sans vraiment les voir ses condisciple quitter le château pour aller passer les vacances dans leur famille. Le jeune garçon de seize ans pour sa part, n'en avait plus. Ses parents étaient mort assassinés par Voldemort durant sa première année de vie. Il restait bien sa tante Pétunia, son mari Vernon et leur fils Dudley, mais ils étaient à des années-lumières de constituer une famille pour Harry.

Ces trois-là ne sauraient être plus différents d'une famille chaleureuse. Même si être normaux était leur plus grande fierté. La famille Dursley détestait tout ce qui pouvait sortir un tant soit peu de l'ordinaire. Alors la sorcellerie … et pire, savoir qu'un véritable sorcier logeait sous leur toit c'était la catastrophe. Ils redoutaient plus que tout le qu'en dira-t-on. Ils avaient fait vivre l'enfer à leur neveu. Voilà pourquoi Harry préférait de très loin rester au château pour toutes les vacances. Seules celles de l'été ne lui laissaient pas le choix. Il fallait qu'il retourne là-bas, à Privet Drive, pour une raison bien précise.

La protection magique que cela lui offrait. Donnée par sa mère qui s'était sacrifiée pour lui, elle empêchait son plus grand ennemi de l'atteindre. Le sang de Lily Potter, qui coulait encore dans les veines de sa soeur. Voilà pourquoi Harry avait été déposé devant chez sa tante ce soir maudit d'Halloween. Le jeune homme ferma les yeux et soupira. Quel fardeau. Si seulement il pouvait le jeter par terre … hélas cela lui était impossible. Le destin l'avait choisi lui, pour vaincre Voldemort qui semait la terreur dans le monde des sorciers, et inconsciemment dans celui des gens sans pouvoir, les Moldus. Harry ne pouvait échapper à son devoir. Lui seul devait régler une bonne fois pour toute le compte de Voldemort.

« Harry ? »

Une voix féminine et familière venait de le tirer de ses sombres pensées. Il se retourna. Hermione Granger et Ron Weasley, ses meilleurs amis depuis sa première année, se tenaient derrière lui. Ils tenaient chacun une valise.

« Nous y allons. Bonnes vacances Harry. » reprit Hermione.

Ron, un grand gaillard aux cheveux roux, hocha la tête avec un petit sourire.

« Bonnes vacances à vous deux. » répondit Harry en souriant à son tour.

« Ça va aller ? » demanda Ron.

« Ouais t'en fais pas. Avec les révisions, je ne verrais pas le temps passer. »

Ils acquiescèrent, puis s'en allèrent le laissant de nouveau seul. Mais cela ne dérangeait pas Harry. Bien sûr ils allaient leur manquer, cependant comme il venait de le souligner, il serait très occupé. Et même sans cela, il était absolument hors de question de retourner chez son oncle et sa tante avant l'été. Le grand château se vida donc petit à petit, et un calme bienvenu remplaça le brouhaha excité des élèves. Harry resta encore quelques minutes à laisser vagabonder ses pensées, puis se décida à gagner son dortoir. Il serait certainement tout seul. Ce qui n'était pas plus mal, il en avait assez qu'on le regarde comme s'il avait deux têtes. Le sorcier veilla à ne pas croiser Rusard, le concierge. Inutile de s'agacer dès le premier jour des vacances.


Du reste, Harry passa les cinq premiers jours le nez dans ses livres, à en attraper un torticolis. Il ne sortait que pour prendre ses repas, ou alors faire un petit tour à Pré-au-lard, le village peuplé entièrement de sorciers. Ce fut lorsqu'il en revint qu'il croisa Albus Dumbledore. Le directeur de Poudlard, que le Gryffondor avait vu plus souvent qu'à son tour cette année. Et pour cause : le vieux sorcier lui enseignait les moyens de vaincre Voldemort. Pour ce faire, il lui montrait des souvenirs qui expliquaient la personnalité de cet homme. Selon lui, il était primordial de connaître un ennemi pour le combattre, en particulier celui-ci. Lorsque le directeur croisa Harry, son visage s'éclaira.

« Ah Harrry ! Tu tombes fort à propos : j'organise ce soir un petit dîner avec le corps enseignant, et tu es bien entendu invité. » annonça le vénérable.

Ce qui risquait fort de tomber, c'était la chocogrenouille que l'étudiant dégustait. En apprenant qu'il allait dîner avec les professeurs, Harry se figea, la moitié de sa friandise dépassant de sa bouche. Ce qui, il fallait bien l'avouer lui donnait un air idiot.

« Ouvouah ? Pardon un quoi ? » émit-il en retirant son chocolat.

Les yeux bleus de Dumbledore pétillèrent d'amusement.

« Un dîner Harry. Il serait assez dommage que tu reste tout seul dans ton coin pendant que d'autres s'amusent. »

Harry fixa le directeur, interdit. Connaissant le caractère de certains, notamment McGonagall et Rogue, connus pour leur rigidité, il avait du mal à croire qu'ils allaient s'amuser.

« Euh … c'est très gentil professeur, mais je suis occupé avec mes révisions et euh ... » commença le Gryffondor.

En vérité, il ne se voyait pas du tout dîner avec ses enseignants.

« C'est tout à ton honneur, mais je pense qu'il serait bon de t'accorder une pause. Les études n'empêchent pas de se divertir. Le repas aura lieu à 19h00. »

Et il s'en alla, sans laisser la possibilité au jeune de répondre. Un dîner ! Avec les profs ! Ron disait souvent que Dumbledore avait un grain, et là pour le coup Harry n'était pas loin de penser qu'il avait en réalité carrément un épi. Pour le moment, la seule chose qu'il pouvait faire était de regagner sa chambre. L'annonce de ce repas tournoyait dans sa tête. Harry chercha comment y échapper sans paraître malpoli.

« …. »

Il semblait qu'il n'aie pas le choix. Si encore Rogue était absent … mais il ne fallait pas y compter. Le maître des potions, devenu professeur contre les Forces du Mal, ne pouvait pas voir Harry en peinture, et ce dernier se hérissait rien qu'à entendre son nom. Si par malheur ils étaient assis côte à côte, le dîner serait vraiment joyeux. Autant qu'il y aille avec un noeud coulant autour du cou. Harry soupira une fois de plus, et histoire de se changer les idées se replongea dans ses cours. Quelques heures plus tard, le brun à lunettes fut interrompu par un plop caractéristique. Relevant la tête, il découvrit deux grandes billes vertes qui le regardaient non sans émotion.

« Dobby ? » s'étonna Harry en reconnaissant l'elfe de maison.

« Dobby est venu chercher Harry Potter monsieur. » répondit la créature.

« Me chercher ? Mais pourquoi faire ? »

« Pour le dîner. »

« Déjà ? »

Harry regarda l'heure à la pendule du dortoir. Moins cinq. Il aurait juste le temps de s'y rendre. Dumbledore devait avoir envoyé l'elfe pour être sûr qu'il n'oublierait pas. Poussant un soupir à fendre une armure, le jeune homme se leva, puis remit de l'ordre dans sa tenue. Il se demanda s'il ne valait pas mieux se changer, puis se rappela que de toute manière, il ne possédait pas de vêtements pouvant être qualifiés de chic ou autre. Quant à remettre de l'ordre dans ses cheveux, autant essayer d'aplatir une montagne. Bref. Harry suivit donc Dobby qui le conduisit dans la Grande Salle. Les quatre longues tables où étaient généralement répartis les élèves selon leur maison avaient été enlevées, remplacées par une ronde, vers laquelle les professeurs convergeaient.

« C'est fou que ça paraît plus grand sans ces tables. » pensa Harry en avançant.

Dumbledore le salua de la tête, et lui indiqua sa place. Ce n'est que lorsqu'il fut assis que Harry remarqua où il avait été mis. Pile en face de Severus Rogue. Tous deux se raidirent.

« Oh non pas lui ! » pensèrent-ils en même temps.

Le professeur lança ensuite un regard des plus brûlants au jeune homme. Pour sa part, les yeux verts de ce dernier prirent une teinte glacée comme le marbre. Ils restèrent ainsi à se défier un long moment.

« Bon appétit. » lança Dumbledore, interrompant l'échange.

Un chœur de voix lui répondit. Harry remarqua soudain l'arrivée d'un autre enseignant, qu'il ne pensait pas du tout voir : Sibylle Trelawney, qui se chargeait de la divination.

« Pardonnez mon retard. Je ne pensais pas me joindre à vous, mais les cartes m'ont sommé de quitter ma retraite spirituelle. » annonça-t-elle.

Et elle vint se mettre … à côté de Rogue. Ce dernier grimaça devant les effluves d'alcool.

« Il ne manquait vraiment plus que madame Irma à toute cette mascarade. » songea-t-il.

Harry ne put retenir un sourire devant l'air dégoûté de Rogue. McGonagall, assise à la droite du directeur pinça les lèvres. Elle méprisait la divination.

« Du tout Sibylle, nous allions commencer. » sourit Albus.

C'est ça, commençons qu'on en finisse, pensèrent Harry et Severus. Bien … si vous insistez. Les elfes firent le service, et le dîner se déroula dans une ambiance pour le moins … constipée. Du moins pour Harry et l'antipathique Rogue. Ce dernier ne cessait de lui lancer des regards assassins chaque fois que le jeune avait le malheur de lever les yeux sur lui. Heureusement pour Potter qu'il ne soit pas capable de lui jeter un doloris par le simple regard.


« C'est vraiment divertissant. Qu'est-ce que je me marre, faudrait faire ça plus souvent. » pensa Harry désabusé.

« Eh bien Potter vous ne mangez pas beaucoup. » fit soudain McGonagall.

Naturellement, tous les regards se portèrent sur son assiette, à moitié pleine.

« Peut-être que le menu n'est pas suffisamment raffiné pour lui. » lança Rogue de sa voix doucereuse.

« Et mon assiette dans ta sale tête, c'est assez raffiné ? Je n'ai pas très faim professeur McGonagall. » répondit Harry.

La professeure des Métamorphose resta songeuse. Tout de même à son âge, il devrait avoir un plus grand appétit que cela. Les autres enseignants semblaient partager ce point de vue, et Harry se sentait vraiment gêné de toute cette attention. Fort heureusement, ou pas, il s'en vit délivré par Trelawney. Cette dernière venait de baisser la tête comme si elle venait de faire un malaise, et son corps était parcouru de tremblements.

« Sibylle est-ce que ça va ? » demanda le professeur Chourave, en face d'elle.

Le silence se fit. Puis alors que tout le monde s'interrogeait sur ce qu'il convenait de faire, l'enseignante releva la tête. Elle était visiblement en pleine transe. Harry sut pourquoi : elle était sur le point de faire une prédiction. Il avait déjà assisté au phénomène en troisième année. Il reconnut le regard vide typique.

« Le sang … le sang de Merlin est sur le point de se réveiller. Ici dans ces murs, le sang mythique sera révélé par le phénix qui l'accompagne. Tous deux s'uniront alors pour nous délivrer de la noirceur des ténèbres qui nous oppresse. Le sang de Merlin nous libèrera ! »

Harry fronça les sourcils en même temps que tous les adultes. Puis ses yeux se portèrent sur Dumbledore, dont le visage était grave. Leurs regards se croisèrent, et Harry sut que cette prédiction était importante. Sibylle reprit conscience, et demanda tout naturellement à ce qu'on lui passe le sel.

« Qu'y a-t-il ? » demanda-t-elle, surprise du regard presque choqué de ses collègues.

« Rien, voilà Sibylle. » fit Dumbledore en lui tendant la salière.

Naturellement, elle ne s'était pas rendu compte de ce qui venait de se passer, poursuivant tranquillement son repas. McGonagall échangea des regards avec les autres, puis se tourna vers Albus. Mais celui-ci s'était également replongé dans son dîner. Harry fit de même, songeur. Le sang de Merlin … qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Il avoua qu'il avait craint le pire lorsqu'il avait entendu Sibylle parler de sang. D'après ce qu'il avait compris, il se trouverait ici. Révélé par un phénix … le seul que Harry connaissait était Fumseck, et il appartenait à Dumbledore. Toutefois, la prédiction faisait état d'un oiseau qui accompagnerait ce sang.

« Ce serait bon pour nous, si ça nous délivre de la noirceur comme elle dit. »

Mais alors, était-ce quelque chose que Harry devait acquérir ? Et de quelle manière ? Merlin était célèbre, très même. Cependant, il avait également vécu il y a très longtemps. Comment son sang pouvait-il encore exister aujourd'hui ? Toujours est-il que le dîner s'acheva dans une marée de questions. Harry remercia bien le directeur pour le dîner et s'esquiva. Tout les autres firent de même, excepté Severus qui s'approcha du directeur.

« Vous ne semblez pas dans votre assiette. » commença-t-il sans préambule.

« On ne peut rien vous cacher, cher Severus. Suivez-moi, nous serons plus à l'aise dans mon bureau. »

Tous deux marchèrent de conserve jusqu'au bureau du directeur. Ce dernier donna le mot de passe. La gargouille en faction devant s'écarta, révélant un escalier. Un instant après, Albus invitait son collègue à s'asseoir en face de lui. Dumbledore prit place en face.


« Eh bien ? Ne me dites pas que c'est cette nouvelle idiotie de cette chère Sibylle qui vous mets dans cet état. » commença Rogue.

« Ce n'est pas une idiotie Severus. Il s'agit bel et bien d'une nouvelle prophétie. » dit le vieil homme.

Il vit l'ancien maître des potions hausser un sourcil de dédain.

« Vous êtes en train de me dire … que vous croyez à ce charabia ? »

« Je ne peux pas ne pas y croire Severus. Etant donné que Sibylle a déjà effectué deux autres prophéties qui se sont avérées exactes. »

Dumbledore marqua une pause, le temps de s'adosser à son dossier.

« Je ne pensais pas qu'il soit utile de vous le dire mais au vu des circonstances … Sibylle est celle qui a fait la prophétie que Voldemort a cherché à obtenir l'année passée. Prophétie qu'elle m'a dite un certain soir à la Tête du Sanglier. » révéla-t-il.

Rogue écarquilla les yeux. Les connexions se firent immédiatement dans son esprit, de même que ce que la nouvelle prédiction annonçait.

« Celle que j'ai entendue … c'est pour cette raison que vous vous êtes opposé à son renvoi. Hors de Poudlard elle court un grave danger. » devina Severus.

A la mention de ce soir terrible, celui où dans son esprit Severus avait livré Lily, son unique amour, au Seigneur des ténèbres en lui répétant la prophétie, son regard s'assombrit. Jamais il ne se pardonnerait cette erreur. Certes, aucun nom n'avait été cité, pourtant … pour Rogue c'était comme s'il l'avait tuée de ses propres mains. Il serra les dents, en proie à une douleur qu'il s'était efforcé de refouler, de faire taire. Il ne voulait plus rien ressentir, c'était bien trop douloureux.

« Tout à fait. Elle l'ignore naturellement et c'est une très bonne chose car elle s'en serait vantée plus d'une fois. » poursuivit Albus.

« Et quelle était la seconde prophétie ? » interrogea Severus d'une voix rauque.

« Celle qui annonçait le retour de Queudver auprès de Voldemort. Comprenez donc qu'il me faut prendre la dernière comme sérieuse. Bien que peu compréhensible pour le moment, elle n'en demeure pas moins troublante. »

« Aucune idée sur ce que peut être ce fameux sang de Merlin ? » interrogea encore Rogue.

« Pas la moindre. Mais ce qui me trouble autant, c'est qu'elle annonce l'arrivée d'une autre force capable de détruire Voldemort. Et une … qui pourrait être plus puissante que celle d'Harry. Merlin était un des plus puissants sorciers qui soit. Seul Voldemort ou moi - sans me vanter – pourrions rivaliser, et encore. Ce sang, sous quelque forme qu'il soit, doit contenir une puissance phénoménale. » exposa Dumbledore.

« Que devons-nous faire dans ce cas ? Cela semble pourtant être une bonne nouvelle. Même si je ne vois pas ce qui à Poudlard, pourrait contenir ce sang. » fit Severus.

« Je l'ignore pour le moment. Poudlard est plein de mystères encore non résolus. Pour conclure, cette nouvelle n'est pas pas inquiétante, tant que l'autre camp l'ignore en tout cas. Je suis même curieux de voir ce qu'est ce sang. Cependant … j'avoue que cela chamboule quelque peu mes plans, dans la mesure où je devrais certainement compter avec cette nouvelle donnée. »

« Comptez-vous en informer Potter ? » continua Severus.

« Naturellement. Il devrait même venir de lui même. En ce qui vous concerne Severus, gardez cette discussion pour vous. »

« Oui. »

La discussion s'acheva ainsi. Le jour suivant montra qu'Albus avait raison : Harry vint à son bureau pour connaître son opinion sur la question.


« Bonjour Harry. Je me doutais que tu allais venir. La nouvelle prophétie. » fit le vieux mage.

« Oui monsieur. Je voulais savoir … si vous aviez compris ce qu'a dit le professeur Trelawney. » répondit Potter avant de s'asseoir.

« Pas tout malheureusement. Juste que quelque chose de particulièrement fort va arriver ici. Une chose qui d'après moi te surpasse, te détrônant du statut d'ennemi n°1 de Voldemort. »

Harry écarquilla les yeux. Il y avait donc dans ce monde une autre personne qui pourrait accomplir sa tâche … car Harry n'avait guère envie de tuer quelqu'un. Il ne voulait pas être comme Voldemort, un meurtrier. De plus, cette place de libérateur lui pesait et lui avait déjà tant coûté. Lui qui avait tant souhaité en être débarrassé, voilà que l'occasion se présentait. C'était … formidable.

« Si Voldemort le sait … il risque de venir à Poudlard pour détruire ce sang. » fit Harry.

« Je le crains aussi. Mais d'un côté, je me demande bien comment il pourrait le savoir : à part nous deux, personne n'a cru ce que Sibylle a annoncé. Ils ignorent également tout au sujet des autres prophéties qu'elle a fait. »

Harry acquiesça. En effet, aucun des professeurs n'avaient reparlé de cet étrange évènement. Voldemort avait donc, a priori, très peu de chance de savoir qu'un nouveau danger le menaçait.

« Monsieur … si vous le souhaitez je peux chercher ce qu'est le sang de Merlin. » proposa Harry.

« C'est une très bonne idée Harry. Je suis tout aussi curieux, car elle implique que nous devrons certainement modifier notre idée de base. »

Harry repensa à ses cours du soir avec le directeur. Jusque là, il savait que Voldemort avait créé des Horcruxes. Il était parvenu à récupérer le souvenir le confirmant juste avant les vacances. Mais si autre chose devait se charger de ce mage noir, que devra-t-il faire ? Tant de questions. Cela s'annonçait bien pour leur camp cependant. Le jeune homme quitta le bureau directorial pour se rendre à la bibliothèque. Mais une fois là-bas, il s'arrêta net. Où diable chercher ?

« Si au moins je savais ce qu'est ce fichu sang … un ingrédient ? Un sort ? Le nom d'une plante ? » s'interrogea Harry.

L'endroit possédait des centaines de livres, peut-être même plus. Il en aurait jusqu'à la fin de sa vie s'il devait les lire un par un. Si seulement il pouvait s'adresser à quelqu'un qui connaissait bien le coin. A peine eut-il pensé cela que le déclic se fit. Dans son entourage figurait quelqu'un qui connaissait cette bibliothèque, et aussi bien que Mme Pince, la bibliothécaire revêche : Hermione Granger. Harry sourit, puis fit volte-face. Il n'avait qu'à lui écrire et lui demander si elle connaissait le sang de Merlin. Elle lui citerait certainement un ouvrage, et il n'aurait plus qu'à approfondir. Harry fut de retour dans sa chambre en cinq secs.

Vite il attrapa un parchemin, une plume et de l'encre et rédigea sa demande. Puis il s'approcha de sa chouette des neiges, Hedwige. Celle-ci parut ravie d'avoir une occasion de faire un voyage. Son maître attacha le message à une patte, avant d'ouvrir la fenêtre et de mentionner le destinataire. Hedwige battit des ailes et quitta Poudlard, porteuse de ce qui serait peut-être la libération d'Harry Potter.