Disclaimer : Tout appartient à Marvel, je suppose. La seule chose dont je suis sûre, c'est que rien ne m'appartient.
Note : Ce texte a été rédigé dans le cadre de la 83ème nuit du FoF, il fallait écrire sur le thème Empire en moins d'une heure. Et c'est Civil War qui m'a inspiré ! Je m'infiltre donc à pas de loup sur le fandom. J'ai d'ailleurs décidé de le poster dans Avengers, plutôt que dans Captain America car cela me semblait plus approprié. Je me trompe sûrement. (Ils pouvaient pas faire un fandom MCU directement ?)
Je m'excuse d'avance pour : mon humour plus que douteux (j'y peux rien, plus c'est mauvais, plus j'adore ça), aux anglicismes (visiblement, je lis trop en anglais en ce moment), aux fautes/coquilles, ainsi qu'aux bourdes et autres OOCitudes. Globalement, j'avais juste envie de faire un câlin à Tony. Le tout m'a un peu échappé, à vrai dire. Je vous laisse juger.
Il est aussi fooooort possible que je fus fort influencée par la fic "The Compagny You Keep" de orbingarrow et tatemshope postée sur AO3, où la dynamique entre Bruce et Tony m'a vraiment conquise. (Dans le sens strictement platonique et GEN de la chose. *toussote*)
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À l'autre bout du fil
(ou : Tony et Bruce discutent au téléphone.)
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Son but était de faire tomber un empire.
Si les choses n'avaient pas aussi mal tourné, Tony aurait peut-être été capable d'en rire parce que cela insinuait probablement qu'il avait été un empereur dans ce cas et l'idée lui aurait forcément plu.
Si les choses n'avaient pas aussi mal tourné, encore une fois.
Et cela avait été le cas. Plus qu'il n'avait jamais pu l'imaginer.
— Cela ne sert à rien de passer des heures à te blâmer, déclara la voix de Bruce à travers son StarkPhone alors que Tony tournait distraitement sur sa chaise.
Il s'arrêta et avisa l'appareil posé sur son bureau. Il n'avait pas appelé Bruce pour qu'il le réconforte. Il n'avait pas besoin d'être réconforté. Et il n'avait certainement pas le temps pour ça pour le moment. Mais Tony ne dit rien et patienta. Il pouvait entendre dans la voix de Bruce qu'il n'avait pas parlé anglais depuis un moment et il lui fallait toujours du temps pour trouver ses mots.
— Je suppose que mon absence n'a pas dû arranger les choses.
— Auprès de Ross ? Non, mais Ross est un trou du cul qui ne comprend rien à rien. Il s'attendait même à ce que Thor débarque pour signer les Accords de Sokovie.
Bruce rit. Ce qui était quelque chose.
— Wow, c'était vraiment le merdier.
Tony leva les yeux au ciel. Ainsi que les bras.
Ce type !
— Banner. Je n'apprécie pas quand mes téléphones, généreusement offerts par ailleurs, sont utilisés comme de vulgaires talkies-walkies. Même Steve sait comment internet fonctionne...
Steve.
Silence.
Merde, Tony détestait le silence.
— Adieu les blagues sur les super-soldats centenaires !
Son regard se posa sur le téléphone prépayé qu'il avait reçu quelques jours plus tôt et qu'il gardait à portée de main sans vraiment savoir pourquoi.
Il était évident qu'ils parleraient de Steve à un moment ou un autre. Après tout, on pouvait difficilement aborder ce merdier sans parler de Captain America.
— Je pensais que Rogers serait le premier à accepter ces Accords. Et que tu serais le premier à leur dire d'aller se faire voir. J'ai l'impression que la planète s'est mise à tourner à l'envers.
C'était déjà plus pour ça que Tony avait appelé Bruce. Son absence était même une bénédiction parce qu'un avis neutre était exactement ce dont il avait besoin. Il avait besoin d'y voir plus clair, de prendre du recul.
Et Bruce était à peu près la seule personne avec qui il était capable de faire ça actuellement.
— Même si on a sauvé la planète...
— Plusieurs fois, précisa Tony.
— ... Plusieurs fois, répéta Bruce sans s'agacer, les dégâts qui ont été causés ne peuvent être ignorés. Nous essayons de faire le bien, et nous faisons ce qui nous semble être juste mais peut-être qu'on a fait plus de mal que de bien, à agir dans notre coin comme nous le faisons. La confiance des gens vient probablement d'être réduit à néant. Comment convaincre quelqu'un qu'on se bat pour le bien commun de toute la planète quand Captain America lui-même se met à mener ses propres guerres.
— J'ai toujours dit que l'amour rendait idiot. On peut dire que son petit-ami a jeté un froid.
Silence.
Encore.
Mais cette fois, c'est moins oppressant. Après tout, l'humour avait toujours été la meilleure carte de Tony.
— Cette blague était absolument mauvaise, Tony. Et arrête d'insinuer n'importe quoi, n'importe quand.
— Si je ne peux pas faire de blague sur le Soldat de l'Hiver, alors personne ne peut. Et je suis certain d'entendre de l'amusement dans ta voix. C'était une excellente blague.
— Peu importe. Ce que je veux te dire, Tony, c'est que je pense que tu as fait le bon choix.
— C'est terrible, est-ce que tu es en train de me dire que je deviens raisonnable ?
— Ne t'en déplaise, c'est exactement ce que je suis en train de dire. Même si je pense que tenter d'arrêter Steve toi-même était stupide. Et de foutre un gosse sur le champ de bataille, c'était de la folie.
— Donc, pour le Raft et l'évasion de la Team Rogers...
Tony jeta un œil à un de ses écrans. Il aurait dû être Secrétaire d'État vu le temps libre monstrueux que Ross semblait avoir. Il balaya les notifications d'appels manqués et se remit à lire les rapports qu'il avait récupéré sur l'évasion. Juste quand il pensait que Steve avait retrouvé un minimum de bon sens...
— Ça va être terrible.
Ce fut la seule réponse que Bruce s'aventura à lui donner. Et c'était probablement la seule réponse qu'il pouvait donner.
Helmut Zemo voulait faire tomber un empire, et il était bien possible qu'il y soit arrivé.
