La Métaphysique du Mal

Métaphysique (définition) : réflexion systématique sur les fondements d'une activité humaine…

Résumé : Hotch est devenu un jouet entre les mains de George Foyet, dit « le Reaper »… mais jusqu'à que point ? Et jusqu'où cette domination ira-t-elle? La série aurait pu aller plus loin… beaucoup plus loin… Relecture de l'épisode 5x01 (« Nameless, faceless », rajout des scènes manquantes et puis continuation personnelle du récit dans une version très sombre et sans limites. Histoire de la destruction totale d'Aaron Hotchner par George Foyet. Ames sensibles s'abstenir.

Précision : je vais passer alternativement du point de vue de Hotch à celui de Foyet. Leurs deux visions seront entremêlées. De plus, je précise que la scène où Foyet attaque Hotch chez lui, jusqu'au cinquième coup de couteau, est exactement celle de la série, dialogues compris (je n'ai fait que traduire). D'ailleurs, je vais utiliser beaucoup de détails de l'épisode 1 de la saison 5 : l'usurpation de l'identité de Derek Morgan, la mise sous protection Haley et Jack… et surtout, bien sûr, la grande scène à connotation sexuelle où Foyet torture Hotch. Il vaut donc mieux avoir vu l'épisode 5x01 (seulement celui-là) avant de lire cette histoire qui plonge directement et très crument ses racines dans la réalité de la série.

Warning : George Foyet va littéralement briser Aaron Hotchner, en lui faisant subir les pires des outrages. Je vous préviens clairement : rien ne lui sera épargné. Cette histoire est donc violente, perverse, sadique et parfaitement malsaine… mais elle est directement inspirée de la série, et de ce qu'elle nous a clairement suggéré. Les scénaristes ont voulu faire passer un message implicite, faire comprendre ce qu'il ne pouvait décemment pas écrire ni filmer. Toute la scène où Foyet, à moitié nu, allongé sur Hotch, le perfore de sa lame, est sans conteste une métaphore du viol. L'équipe de profilers, dans « Omnivore » (4x18), puis Foyet lui-même, dans « Nameless, faceless » (5x01), le disent très clairement : la lame est un substitut sexuel pour la pénétration… Et bien, voyons ce qu'une telle scène peut donner en l'absence de censure des scénaristes pour causes d'exigences télévisuelles. Evidemment, tout ça risque de déraper du côté de mes propres obsessions. On ne se refait pas…

Rating : Pour toutes les raisons sus énoncées, la fic va démarrer avec un rating 'T', avant de basculer très vite en rating 'M' (c'est-à-dire le plus élevé). Elle va donc "disparaître" en apparence du site, puisque le moteur de recherche élimine toujours les fics 'M'. Il faut sélectionner dans l'onglet Rating, non pas "Rated K to T", mais "All ratings"… ou tout simplement, comme certains le font pour d'autres fics, "s'abonner" à l'histoire. Le site informe alors directement et automatiquement par mail les abonnés de toute publication de nouveau chapitre. Avis aux amateurs aussi tordus que moi…

Maintenant, pour ceux qui sont prêt à plonger dans mon labyrinthe mental, bienvenue pour un voyage d'environ une dizaine de chapitres…

Et attention aux apparences : tout n'est pas toujours ce que l'on croit…

o


Chapitre 1

Le Dr Tisha Nyambura, affectée ce soir là aux urgences, dût intervenir sur un patient inconscient qu'on lui avait mystérieusement amené. Cette femme d'expérience, habituée à ce service depuis près de vingt ans, examina d'un rapide coup d'œil cet individu inconscient qui gisait sur le brancard. Il paraissait évanoui il ne réagissait à aucun stimuli externe.

L'homme était vêtu d'un élégant costume sombre et sa chemise, autrefois blanche, était désormais maculée de sang en partie coagulé. Il y en avait partout. L'homme semblait avoir été perforé de nombreux coups de couteau. A travers le tissu déchiré, on pouvait entrevoir certaines blessures continuer de saigner. Les plaies semblaient multiples elles semblaient également assez profondes, du moins en apparence. Sans l'avoir au préalable déshabillé, juste à partir d'un examen externe et sommaire, il était difficile de se prononcer de manière sûre et définitive.

Cet homme avait une chance incroyable de s'en être sorti, une chance inouïe que la lame ne lui ait jamais perforé un organe vital. Un vrai miracle !

Au regard du nombre d'entailles, il n'avait à priori pas perdu trop de sang, du moins pas assez pour mourir. Toutefois, le médecin préféra sécuriser son intervention.

Pendant qu'un interne lui installait une perfusion pour le transfuser, l'urgentiste consulta le maigre dossier de son patient. La fiche d'entrée indiquait 'Derek Morgan, agent fédéral', mais il n'avait sur lui aucun papier d'identité. Qui l'avait amené dans cet hôpital ? Qui l'avait mis dans ce sale état ? Que lui était-il exactement arrivé ? Le type qui l'avait déposé dans le service et rempli la fiche d'entrée avait bizarrement disparu.

A présent, il fallait agir vite. Le déshabiller, le stabiliser, et le faire monter en chirurgie pour qu'il se fasse opérer. Le Docteur Nyambura, aidée par une infirmière et un interne, donna l'ordre de dévêtir le patient afin d'accéder aux blessures ouvertes et de pouvoir le soigner : « Enlevez-lui ces vêtements, et placez-les dans un de ces sacs plastiques à destination de la police scientifique… »

« Docteur ? » demanda l'infirmière, une novice qui débutait dans le service. « C'est quoi, ces traces blanchâtres et visqueuses, là… ? On dirait… » La jeune femme avança sa main gantée de latex et toucha la substance qui l'intriguait avec curiosité. Les sourcils froncés, elle répéta encore : « On dirait… »

Le Docteur Tisha Nyambura toucha à son tour du bout des doigts la matière gluante et termina la phrase que l'infirmière n'avait pas achevée : « … du sperme… »

o

« Agent Hotchner ? »

Aaron ouvrit péniblement les yeux et tenta de fixer son regard sur l'infirmière penchée au dessus de lui.

« Agent Hotchner ? » Devant la désorientation de son patient, la jeune femme insista : « Agent Hotchner, vous savez où vous êtes ? »

« …à l'hôpital… » Aaron avait beaucoup de mal à articuler. Sa bouche était pâteuse et il avait une épouvantable migraine.

« Oui, c'est ça… Mon nom est Almira Sanchez et voici le Dr Bergov. C'est lui qui vous a opéré… Vous vous rappelez que vous avez été opéré après avoir été admis ici ? »

Aaron hocha positivement la tête, frottant sa nuque contre l'oreiller.

« Bien, bien… » commenta le Dr Bergov. « Comment vous sentez-vous, aujourd'hui ? »

« J'ai… mal partout… » murmura Hotch, dont les paupières avaient du mal à rester ouvertes.

« C'est normal, ne vous inquiétez pas… J'ai dû vous mettre des points de suture. Beaucoup de points de suture. C'est douloureux, et puis ça tire… » Le médecin souleva le drap et commença à le descendre vers le pied du lit, avec l'aide de l'infirmière, afin de découvrir complètement le corps de Hotch.

Aaron se sentit immédiatement très mal à l'aise. L'idée que ces deux personnes allaient le déshabiller, le regarder partout, le toucher dans les endroits les plus intimes, tout cela lui donnait la nausée.

Il sentit les mains du médecin qui remontait doucement la blouse chirurgicale blanche à motifs géométriques dont on l'avait affublé en l'admettant dans le service de chirurgie. Sous cette chemise trop grande, il était parfaitement nu…

… nu et couvert de bandages et de sparadraps.

Hotch baissa les yeux vers son corps meurtri, imaginant avec effroi ce que cachait chacun de ces pansements. Combien de coups de couteau au total ? La douleur avait été si forte, encore et encore renouvelée à chaque perforation de la lame, qu'il avait fini par s'évanouir…

Aaron frissonna : qu'est-ce que lui avait fait Foyet pendant qu'il était inconscient, étendu en dessous de lui ?

« Otez-lui les bandages… » commanda le Dr Bergov. « Je veux voir comment il cicatrise, si le bord des plaies est boursoufflé ».

L'infirmière commença à retirer les pansements qui entouraient le ventre de Hotch. « Même celui-là, docteur ? » questionna Almira Sanchez en désignant un point plus bas.

Le médecin s'exclama : « Surtout celui-là, vous voulez dire… »

Allongé à plat dos sur le lit, la nuque encore raide et douloureuse, Aaron ne vit pas exactement ce à quoi le médecin et l'infirmière faisaient allusion. Mais il redoutait de comprendre.

C'était là, en bas, entre ses jambes, non ?

Pour confirmer ses doutes, Hotch essaya alors de s'en remettre à ses propres sensations physiques : il écouta son corps et se rendit compte qu'une sensation de brûlure et de gêne lui comprimait le sexe et la vessie. Cette souffrance-là était particulière, différente des autres.

Le médecin observa les gestes de l'infirmière et Hotch sentit d'abord des douleurs vives et des picotements entre les cuisses, puis il sentit les mains du chirurgien se poser sur son sexe, le prendre, et le manipuler, comme un vulgaire objet. Une sorte de honte l'envahit malgré lui.

Le Dr Bergov semblait très concentré. Il hocha la tête d'un air plutôt satisfait : « Mademoiselle, vous pouvez lui enlever la sonde urinaire… »

Hotch déglutit en entendant l'ordre donné. Une sonde… Il avait donc un tuyau fiché dans sa chair la plus fragile… C'était écœurant. Aaron tourna la tête en direction de la fenêtre et ferma les yeux en sentant les mains de l'infirmière qui sortait de la partie la plus intime de son anatomie cet atroce tube en plastique qui jusque là était enfoncé en lui. C'était épouvantablement humiliant.

Almira Sanchez désinfecta les plaies situées sur son ventre, puis glissa le coton imbibé entre ses jambes. Il sentit ses mains gantés de latex qui touchaient à nouveau son sexe, puis qui écartaient et soulevaient un peu ses cuisses afin de se préparer un meilleur accès.

Et encore des doigts plastifiés qui manipule son pénis… et puis ceux du médecin à présent.

« Docteur… est-ce que j'ai des points de suture à cet endroit aussi ? » questionna Hotch d'une voix peu assurée.

Le médecin se tourna vers Almira Sanchez, comme s'il n'avait rien entendu : « Infirmière, vous pouvez à nouveau le bander ».

« Docteur ? » insista Aaron qui devenait nerveux.

Le chirurgien finit par relever les yeux du sexe d'Aaron et tourna son regard vers son visage : « Agent Hotchner, vous avez des points de suture partout. Vous avez reçu un nombre très important de coup de couteau autour de la région ventrale… »

« Je ne crois pas que mon ventre s'étende jusqu'à mon entre-jambes, docteur… » murmura Hotch, le souffle court et le cœur pompant le sang à toute vitesse.

« J'ai parlé de 'région', agent Hotchner. C'est une généralité… »

Le fait le que médecin élude la question commençait à rendre Aaron très nerveux : « Est-ce qu'il m'a… poignardé… à cet endroit-là… ? »

Le médecin, de son air toujours froid et impénétrable, confirma. Il ne voulait quand même pas lui mentir : « Effectivement. Il a planté sa lame entre vos cuisses… »

L'information tomba comme du plomb et la poitrine d'Aaron devint douloureuse. Il étouffait.

Entre les cuisses… Qu'est-ce que ça voulait dire exactement ? Hotch, fou d'inquiétude, sentit son cœur battre à tout rompre. Ses poumons brûlaient il avait l'impression que sa poitrine et son crâne allaient exploser.

« Mais est-ce qu'il a planté sa lame dans… dans mon sexe ? » Sur ces derniers mots, sa voix s'était brisée.

« Mais non, pas du tout… C'est la région pelvienne qui a été touchée… Il ne vous a pas émasculé, si c'est ce que vous croyez… Vos organes génitaux sont toujours en place, ne vous inquiétez pas ! ».

Hotch fût surpris. Alors pourquoi ?, se demanda-t-il. Pourquoi ce coup de couteau précisément là ?

Ce médecin distant et hautain lui disait-il vraiment toute la vérité ou bien le ménageait-il ?

Aaron n'était pas rassuré. Des victimes, il en avait vu des centaines. Il connaissait la perversité des meurtriers et des tueurs en série. Et par-dessus tout, il connaissait le sadisme extrême de Foyet. S'il avait fait pénétrer sa lame à cet endroit-là, c'est qu'il poursuivait un but précis.

Hotch avait l'impression qu'il lui manquait des éléments pour comprendre ce qui lui était exactement arrivé, ce que Foyet lui avait précisément subir.

La lame entre les cuisses... C'était le quatrième… non, le cinquième coup de couteau. Oui, le cinquième… Il s'en rappelait à présent.

Hotch ferma les yeux et se souvint de leur confrontation, dans son propre appartement : le premier coup de poing reçu, sa chute au sol, sa tentative pour se relever et puis ce coup de pied de Foyet en plein visage, et aussitôt après, le choc de la crosse du révolver contre son crâne…

Il était tombé sur le sol, désorienté et le corps affaibli par la violence des chocs. Il se rappela qu'il avait été presque au bord de l'évanouissement.

D'autres images et d'autres sensations remontèrent à la surface de sa mémoire : oui, il était complètement groggy, incapable de se relever, incapable de se défendre… Et cette sensation effrayante, tout d'un coup, d'être à la merci d'un tueur en série…

Il revit Foyet sortant son cran d'arrêt et l'enjamber… alors qu'il était étendu à plat dos sur la moquette, bras en croix, incapable de bouger, tellement vulnérable…

Et puis la voix du Reaper, ferme et décidée : « Alors dis-moi, quand j'utilise ceci… »

Cette lame brillante…

o

Deux coups de couteau. Juste deux pour commencer.

Deux coups rapides, profonds, donnés avec une force inouïe… avec toute la rage dont était capable George Foyet.

Ah… Le Reaper s'en souvenait très bien… Il ressentait encore ce plaisir extatique lorsqu'il avait planté pour la première fois son arme blanche, éventrant sa chair, l'ouvrant comme une fleur écarlate.

La tête de Hotch s'était renversée en arrière, et il avait gémi… de ces gémissements que Foyet avait depuis si longtemps rêvé de provoquer, de lui extorquer.

Cet agent fédéral était différent des autres flics, si différent des autres membres du FBI. Bien plus droit, bien plus volontaire, beaucoup plus fier, aussi. Mais il le ferait rompre, comme les autres. Et sa victoire n'en serait que plus savoureuse. Il le dominerait, il ferait de lui exactement ce qu'il voudrait… Et comme cet agent orgueilleux s'était cru supérieur à lui, il paierait bien plus cher que les autres. Oui, bien plus cher… au-delà de tout prix.

Il en ferait sa chose, son esclave, sa propriété.

Oui, il le briserait.

Tout cela ne faisait que commencer…

A suivre…