Dans une des ruelles sombres de la ville, un groupe de jeunes adolescents s'en prenait à un autre jeune du même âge qu'eux. Celui ci était bloqué parterre, deux personnes lui maintenant les bras et une autre au dessus de lui le menaçant avec un couteau.

-Alors ? Tu ne veux toujours pas dire de quel groupe tu fais parti !? Si tu ne dis rien je te fais la peau, ok ?!

Sous ces paroles, la lame du couteau vînt frôler la joue gauche de la victime prise au piège et qui semblait ne pas se soucier enormement de la situation pourtant critique pour lui. Il tacha tout de même de se defendre.

-J'ai déjà dit que je ne suis qu'un chat errant. Je ne fais parti d'aucun groupe ou autre truc que vous me parlez !

-Vraiment ? Et que viendrais faire un chat de gouttière dans une rue pareil ? A part espionner je ne vois pas trop…

Cette fois, la lame ne frôla pas la joue mais s'appuya dessus, créant ainsi une coupure d'où s'échappaient légèrement du sang.

-Espionner quoi ? Que tu es faible ? Tu as besoin de m'immobiliser par terre pour faire joujou avec moi ! Sale chien puant !

Il y eu un court silence durant lequel on entendait seulement le bruit de la pluie tombant lourdement sur le goudron encore tiède dû à l'excessivité de la chaude journée d'été qui venait de passer. L'odeur de la ville parfumée toutes les rues. Les quatre adolescents étaient mouillés, mais sans plus car le toit rallongés de l'immeuble en face d'eux leur donnait un petit abrit, juste là où ils se situaient.

Au bout d'une longue minute, le chef rompit le silence en demandant à ses deux confrères de lâcher leur proie. Enfin, il n'eut pas vraiment le temps de terminer sa phrase car tout ce petit monde fut interpellé par deux passants venant de l'extrémité de la ruelle, à leur opposé, à quelques mètres de la bagarre. On ne voyait que la silhouette de chacun des individus présents à cause de la nuit qui était tombée et du manque de lumière dans cette impasse.

-Hey ! Toi ! Lâche tout de suite ce gamin ! Cria une voix rauque.

-Qui t'es pour me donner des ordres ?!

-Tu es sur le territoire de mon frère ! s'exclame alors la plus petite silhouette, celle accompagnant le passant qui venait de parler.

-Le territoire de ton frère…. ? Ce pourrait il que j'ai affaire à ce cher Atsuka ? Rigola l'agresseur en libérant la victime. Laissez-moi rire ! Cette rue appartient aux Watarigani !

-Ha oui ? Vraiment ?

Apres avoir lancé ces quelques mots, un éclair flasha la scène, et surtout le mur de droite, dévoilant ainsi un dessin blanc et rouge représentant une tête de dragon avec l'inscription « A-drago » en dessous. Par la même occasion, chaque personnage put se rendre compte de qui était là. Les trois « Watarigani » étaient bien présent, le chef en tête, avec ses longs cheveux vert dégoulinant d'eau. Les deux passants qui n'était autre que les deux frère Atsuka : Ryuga, le dominant des « A-drago », le gang de cette ville, et son petit frère, Ryuto. Tout deux se ressemblant étrangement beaucoup. Et puis, il y avait cette victime, cet ado habillé bizarrement, avec une peau semblant mate et une chevelure sombre sous son grand chapeau qui ressemblait plus à un sac mit a l'envers sur sa tête.

-Qui es tu, gamin ? Demanda calmement le plus puissant des six à celui qui venait juste de se relevait, essuyant par la même occasion la coupure sur sa joue.

-Johannes.

-Hum…Les morts sont interdits dans ce quartier. Suis-moi.

Ryuto alla le cherchait en le prenant par la main pour le faire avancer avec lui et son frère tandis que les trois autres préférèrent s'en aller sans demander leur reste.

-T'fais pas de bruit, gamin.

Ryuga ouvrit la porte de son chez lui, ou plus précisément, celle de chez sa mère où il vivait avec son frère depuis quelques années déjà. Celui-ci poussa l'inconnu à l'intérieur. L'inconnu, qui, lui, ne bronchait pas depuis le début du chemin menant jusque dans cet appartement.

-Pfoua ! C'que c'est fatiguant de faire le tour du quartier ! Dis, Ryu, on n'pourrait pas raccourcir de temps en temps ?

-Si on ne l'avait pas fait on n'aurait pas trouvé ce gamin, et j'en aurais pris plein la gueule, un mort dans mes rues et je suis dans la merde…

Alors que l'aîné disait cela, ledit « gamin » s'effondra dos contre un mur, totalement épuisé. Les deux autres en profitèrent pour le regarder d'un peu plus prés. Il devait avoir peut être seize ans, mesurant prés des un mètre soixante. Ses cheveux avaient de curieux reflets bleutés sur un fond noir, cachant son œil droit par quelques mèches. Ses vêtements ne semblaient pas très communs, d'une couleur beige, jaune et marron. Enfaite, le plus bizarre était sans doute son « chapeau ».

-Hey, toi ! Comment tu t'appelle ? demanda tranquillement le grand Atsuka, lui étant âgé de dix-huit ans déjà.

-Johannes…, il souffla un grand coup. Je m'appelle Johannes…

-Hum…Tu étais sur mon territoire. Je ne te connais pas. Je ne connais pas de « Johannes ». D'où tu sors ?

-Pourquoi m'avoir ramené ici ?

-Ce gars me gonfle déjà. Ryuto, fais lui prendre une douche bien chaude, et met ses « vêtements » au lavage. J'vais lui prêter des fringues, sinon il passera jamais inaperçu !

Le jeune frère esquissa et emmena l'autre dans la salle de bain. Tout d'abord il vérifia si la douche était accessible. Cette pièce était jonchée de linges partout. Dans la baignoire, sur les deux meubles plastiques à tiroir, dans le lavabo, sur la machine a laver et sur l'étendage, fixé en haut du bac à eau. Ryuto dégagea d'un coup de main le lavabo et le remplit d'eau jusqu'à ras bord avant d'y mettre deux produits dedans.

-Bon, file moi tes fringues.

-Non.

-On est entre gars, de quoi tu parle, là ? Défringue toi, c'est plus de minuit, si on réveille m'man on est foutu. Aller ! Grouille !

Mais voyant que ça ne servait à rien d'insister, Ryuto râla de plus belle et sorti de la salle de bain pour y rentrer quelques minutes après, à fin de laver les vêtements laissés parterre tandis que l'autre était dans la douche.

-De quoi t'as peur, franchement… C'est quoi ton problème ?

-J'ai seize ans… Tu en as surement moins, non ?

Il lui répondit qu'il en avait tout juste treize, mais qu'il n'était pas un gamin, lui, et il le prouvait en s'occupant du linge, qui d'ailleurs, était tellement couvert de boue que l'on aurait dit qu'il n'avait jamais été lavé ! Inutile de préciser l'état de l'eau plus que marron…

Une dizaine de minutes s'écoulèrent, la douche coulait toujours à flot et le linge sale fut abandonné dans le lavabo. Ryuga trouvant le temps long, vînt dépêcher son inviter. Il entra dans la salle de bain avec quelques affaires propres lui appartenant.

- Johannes, dépêche-toi un peu. Il ne faut pas une heure pour prendre une douche !

« à moins que tu n'en ai jamais pris… » Se dit il a lui-même en jetant un œil sur le lavabo.

-Fringue toi en sortant j'attendrais dans le salon, mais bouge toi quand même !

Il fit donc ce qu'il venait de dire à l'instant.

Installé sur le canapé, couché entre deux coussins pour être plus précis, il attendait patiemment. La pièce n'était éclairée que par une petite lampe de salon, montrant seulement les chemins accessibles, car, là aussi, le linge, accompagné de papier et de déchets, gouvernait le lieu.