La grande aventure !

chap. 26 : Perdus entre deux eaux.

Info : Camille à constitué un équipage de pirate avec Pierre-André, mécanicien ; Kemi, cartographe ; Antoine, archéologue ; Alexandre, tireur d'élite ; et Morgan, cuisinier. Ils parcourent maintenant les mers vers Grand Line.

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« -Sale temps. Déclara Alexandre. »

Il détacha son regard de la fenêtre ou dégoulinait la pluie et se retourna vers Morgan. Ce dernier préparait un en-cas et était en train de faire sauter une crêpe.

« -T'as raison. Dit-il en zieutant rapidement à l'extérieur. Malheureusement pour Kemi, c'est son tour de vigie.

-Elle doit être gelée. Elle qui ne supportait déjà pas le froid à La Tourelle.

-La Tourelle ? Répéta Morgan.

-Oui, tu sais, c'est la ville avec la grande tour et entourée d'un mur qu'on a quitté il y a cinq jours.

-Oh, autant pour moi. Je ne connaissait pas son nom. »

Alex piqua une crêpe et la remplit de chocotella.

« -Je ne regrette vraiment pas que tu ai choisis ce poste de cuisinier. Maintenant on va mieux manger. Mâchouilla il. Hum... Ch'est bon !

-Tiens. Apporte celles-ci à Kemi. Ça va la réchauffer. »

Alexandre hocha la tête, et sortit, non sans oublier de se couvrir. Morgan descendit à la première cale pour aller chercher des ingrédients dans la réserve. Il n'entendit pas le petit craquement qu'émit la planche sur laquelle Pierre s'appuya quand il tenta de se cacher un peu mieux, et remonta en cuisine avec ce qu'il lui manquait. Des fourneaux, il entendait les bruits de combat qui s'échappaient du premier. En effet, la grande salle juste au-dessus avait été aménagée en terrain d'entraînement. Des mannequins, des altères,... Rien ne manquait. En ce moment, Camille, Antoine et Pierre-André s'entraînaient. Avec cette pluie, ils ne pouvaient pas faire grand-chose d'autre. Il y avait un petit monte-charge entre les deux étages, et le cuisinier l'utilisa pour faire parvenir les crêpes à ses amis. Il entendit des cris de joie, des remerciements puis des mâchouillements frénétiques. Soudain, Alexandre rentra, Kemi sur ses talons. Elle avait l'air complètement frigorifiée. Tout en claquant des dents, elle alla se coller au four, semblant apprécier la chaleur qu'il dégageait.

« -Ça ne sert à rien de rester là-haut. Dit le grand brun avant que Morgan ne puisse en placer une. Il y a une telle purée de pois que je n'ai même pas vu le haut du mât quand j'étais sur le pont.

-Temps... Pourri... Articula Kemi. If I've knowed I would never have gone ! »

Dehors, des bruits de pas s'intensifièrent, puis quelqu'un tira la porte. Camille et Antoine entrèrent et Pierre-André se glissa finalement à l'intérieur.

« -Tiens mais... Vous n'êtes pas mouillés ? Remarqua de suite Alexandre, qui était pour sa part trempé.

-Ça fait partie de mon entraînement ! Annonça fièrement Antoine. Les courants des vents ont dévié la trajectoire des gouttes !

-Oui on n'est pas mouillés, mais on est gelés ! Tremblota le mécano. Dit Morgan, tu voudrais pas m'en resservir ? J'emmènerais l'assiette en bas pour les manger pendant que je bricole.

-Bien sur. »

Morgan lui donna un plat de crêpes et le blond se faufila vers la première cale. En bas, il attendit, puis posa le plat en plein milieu de la salle et dit dans un murmure, pour ne pas que les autres en haut n'entendent :

« -C'est pour toi. Je ne sais pas qui tu es mais je sais que tu es là. »

Il scruta des yeux la pièce mais rien ne bougea.

« -Ne te demande pas comment je t'ai découvert. C'est mon bateau. J'avais remarqué que des affaires avaient changées de place et il n'y a que moi qui vient ici. Je ne veux pas savoir pourquoi tu es monté en clandestin mais je comprends que tu n'ai pas voulu demander a des pirates de te transporter. »

Il descendit à la seconde cale.

« -Et mange avant que ça ne refroidisse. Ajouta-il avant de disparaître. »

Pierre n'osa pas bouger pendant un long moment, mais les crêpes encore fumantes eurent raison de lui. Juste au-dessous, Pierre-André entendit les pas du clandestin sur les planches et sourit.

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De trop nombreux jours après.

Camille était à la barre, fatiguée de n'avoir rien fait de la journée. Elle chanta un petit air qui lui passait par la tête.

« -C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Moi la mer elle m'a pris
Je m' souviens un Mardi. J'ai troqué mes...

-Camille, arrête de chanter ça je t'en supplie ! Grogna Pierre-André. J'aime bien cette chanson moi aussi mais ça va être la cinquantième fois au moins que tu la recommence !

-Désolé, c'est juste que je m'ennuie...

-Tout le monde s'ennuie ! On est perdu sur l'océan et on n'a pas rencontré UNE ville depuis La Tourelle ! Les rares îlots sur lesquels on débarque nous permettent à peine de refaire des provisions.

-Au moins on n'est pas à court, non ?

-Ça dépend. S'incrusta Morgan. C'est pas comme si il y en avait un qui mangeait comme quatre ! »

Le mécano s'en alla en râlant. Camille apostropha Antoine, qui était à la vigie

« -Toujours rien ?

-Pas la peine de me demander toutes les cinq minutes ! Répondit l'archéologue en se tournant vers elle. Je te le dirais si je vois quelque chose ! »

Camille soupira fortement en s'allongea sur la barre.

« -Il y en quand même quelque chose qui me chiffonne... Murmura-elle si bas que le cuistot du se rapprocher pour l'entendre. Ce sabreur avec une mèche blanche que j'ai vu. Vous disiez qu'il était chasseur de prime hein ?

-Oui.

-Alors pourquoi est ce qu'il n'a pas essayé de m'arrêter ?

-Bonne question. S'interrogea Morgan.

-Question d'autant plus pertinente qu'elle vaut plus que Marie et Morton. Déclara Alexandre, sortant de la salle d'entraînement. Ils valent 40 000 000 de Berry, mais toi tu es a 50 millions.

-Ouaip ! Répéta Camille, se redressant. 50 millions !

-Frime pas trop. Grinça Morgan. T'as juste eu de la chance de tomber sur un fruit du démon.

-En plus, lança Alex, souhaitant reprendre la conversation, il t'as reconnue. Donc pourquoi il n'a pas voulu t'arrêter ? Si tu veux mon avis...

-Il y a un attroupement de vaisseaux droit devant ! Le coupa Antoine sans faire exprès. Ils sont nombreux mais je n'arrive pas à discerner leur drapeau.

-Alors on y va ! On verra bien ce que ce sera ! Dit joyeusement la capitaine.

-Oui, fit Morgan un peu sceptique, dirigeons nous négligemment là-bas. »

Ils entendirent tout à coup un rugissement terrible. Qui devait provenir de l'amas de bateau.

« -Waouh ! S'écria Antoine. C'est fort ! Qu'est ce que ça doit être de près !

-On va très vite le découvrir ! Fit le tireur d'élite enthousiaste. »

Ils se rapprochèrent, quand tout à coup, Antoine les alarma :

« -Hé ! C'est des navires de la marine ! Tous ! Et ils sont autour d'un bateau pirate !

-T'es sur ?

-Absolument ! Et il y a une sorte de triple chaîne qui relie les bateaux de la marine entre eux ! Les pirates sont pris au piège ! »

Plusieurs coups de canons leur répondirent. Heureusement pas tirés dans leur direction, mais dans celle de l'autre bateau pirate.

« -Il y a quelque chose qui volait qui vient de s'écraser dans l'eau ! Les informa Antoine. C'est un oiseau géant ! Il fait la taille d'un bateau de la marine au moins !

-Capitaine, demanda le cuisinier, on y va toujours ?

-Évidement ! On va les aider ! »

Kemi sortit à ce moment.

« -Vous faites un de ces boucans ! Hé mais, vous êtes fous ! Vous ne voyez pas que c'est la marine droit devant ?! Fait demi-tour Camille ! »

En effet, le Dragon Khan s'était à présent assez rapproché pour voir distinctement les soldats sur le pont des vaisseaux.

-Non ! Il y a des pirates au milieu ! Il faut les aider !

-Quoi ? Mais ça ne va servir a rien ! En plus regarde, ils sont entourés d'une chaîne ! Comment tu comptes passer ? »

Camille appela Pierre-André le plus fort qu'elle pu, et celui-ci fut sur le pont dans les deux minutes.

« -Arg ! La marine ! Vite, faut dégager !

-Une idée pour passer de l'autre coté de ces chaînes ? Demanda Morgan, alors que le mécano paniquait à la vue si proche de leurs ennemis.

-Si on utilisait le Dragon Airline 2 ? S'enthousiasma Antoine, de là-haut.

-Hum. Vous voulez passer ? Bon, d'accord. Faisons ça.

-Pourquoi tu as changé d'avis aussi rapidement ? Agonisa Kemi.

-Il s'est résigné. Rit Alex. »

Camille quitta la barre :

« -Et c'est quoi le Dragon Airline 2 ?

-Tu te souviens que j'avais utilisé un canon de la marine pour nous faire voler ? Enfin, voler... C'est vite dit.

-Oui oui. Et ?

-Je l'ai amélioré pour qu'on puisse le diriger pendant qu'il est en vol.

-Génial ! Cria Camille.

-On non ils vont remettre ça... Déchanta Kemi.

-Moi je comprends rien à ce qui se passe. Fit Alexandre.

-Bienvenu au club. Rajouta Morgan. »

Le blond s'approcha de la barre et tira sur un levier dont la capitaine n'avait pas encore reconnu l'existence. Les ailes sur les coté du Dragon Khan s'ouvrirent en un grincement métallique. Il courut à la poupe du navire où l'attendait le fameux canon. Il vérifia que tout était OK du coté de l'archéologue. Ce dernier avait attaché le bas de la voile au même endroit que le haut, lui donnant un petit air de montgolfière. Il tira et le navire s'envola. Pierre-André fut fier comme un paon quand il vit les têtes abasourdies de ses amis et des soldats qui les regardaient passer s'en bas. Camille repris ses esprits lorsqu'ils se mirent à redescendre. Ils fonçaient droit sur le bateau pirate ! Elle tourna la barre, mais c'était trop tard. Heureusement, Antoine eut le réflexe de faire remonter le bateau en donnant un coup de vent dans la grand voile. Camille finit la manoeuvre en douceur, tout près de "l'oiseau". Un garçon était accroché à ses plumes, tout près de sa tête.

« -Qu'est ce que vous faites là vous ? Dit-il négligemment, puis il vit leur drapeau alors qu'Antoine remettait la voile dans sa position normale. Vous êtes aussi des pirates ?

-Ouais ! On viens vous aider ! Cria Camille qui s'était approchée de la rambarde.

-Il a une drôle de tête cet oiseau. Se moqua Morgan. Mais attends... C'est pas un piaf ça ! C'est un dragon !

-Un QUOI ? Firent Alexandre et Kemi.

-Je ne pensais pas en voir un en vrai un jour... Murmura le cuisinier. Eh, mon gars, c'est bien un dragon ?

-Oui. Répondit sans méfiance le gamin. C'est un dragon millénaire. Vous aussi vous voulez ses os ?

-Ses os ? Répéta Camille. Nan, on veut juste vous aider à les battre. »

Elle pointa du doigt le plus gros des bateaux de la marine, qui avait une proue en forme d'ogre.

« -Ah ouais ? Fit le garçon avec un grand sourire. Alors c'est parti ! »