Tard cette nuit là, dans le bureau d'un vieil homme qui ressemblait à s'y méprendre au Père Noël, une lumière aveuglante traverse la pièce comme un éclair. Le vieil homme met ses mains devant ses yeux pour se protéger de la luminosité. Quand la lumière s'éteint, il ouvre les yeux ronds comme des soucoupes. Une jeune fille de plus ou moins 15 ans est couchée sur le sol, elle a visiblement perdu connaissance. Le vieil homme s'approche doucement et voit une lettre avec son propre nom sur l'enveloppe. Il prend la lettre et appelle l'infirmière de l'établissement scolaire avant de la lire. En jetant une poignée de poudre brillante dans les flammes de la cheminée, celles-ci deviennent vertes et l'homme appelle la dame pour qu'elle le rejoigne dans son bureau. Après plusieurs sorts de diagnostique sur l'adolescente, l'infirmière se relève et regarde son employeur.
- Albus, cette jeune fille est dans un coma magique provoqué. Comment est-elle arrivée ici?
- Je n'en ai aucune idée pour l'instant Pompom. Je n'ai pas lut la lettre qui m'était adressée.
- Qu'attendez-vous? Pour l'amour de Morgane!
Cher Albus,
Je t'écris cette lettre parce que je n'ai aucun autre moyen pour garder Ariel en vie. Il y a quelque jours, le Severus Rogue de notre réalité est mort et comme Ariel et lui sont âmes sœurs, elle allait le suivre inévitablement. Je l'ai donc plongé dans un coma magique avant que Severus ne lâche son dernier souffle. J'ai cherché pendant des mois une réalité où il est encore en vie et qu'il n'est pas lié avec la Ariel de son univers. J'ai appris que la Ariel Black de votre réalité était décédée quelques semaines après sa naissance. Donc votre Severus n'a pu trouvé sa moitié. Tout ce que vous avez à faire pour la réveiller, est qu'elle soit en contacte physique avec le jeune Rogue. La magie de leurs âmes fera le reste. Merci de t'occuper d'elle.
Ton double
Albus.
Le professeur Dumbledore regarde la jeune fille en fronçant les sourcils. Ariel Black? Mais qui est cette fille? Il garde la lettre dans sa main et demande à Pompom d'amener cette adolescente à l'infirmerie. Il appelle ensuite Minerva avec Sirius Black.
- Je n'ai rien fais, monsieur, dit immédiatement le Gryffondor de 15 ans.
- Calmez-vous, Mr Black. Ce n'est pas pour un quelconque manque aux règlements que je vous ai convoqué. J'avais une question à vous poser.
- Je vous écoute, professeur.
- Est-ce qu'il y a déjà eu une Ariel Black, dans votre famille?
Les yeux du jeune homme se voilent un moment et il est de nouveau sur la défensive.
- Pourquoi voulez-vous savoir ça, professeur?
- Y en a-t-il une, oui ou non? Demande le directeur avec douceur.
- Ma sœur, monsieur. Mère m'a dit que je suis né avec une sœur jumelle de quelques minutes ma cadette. Père l'avait appelé Ariel, comme l'une des lunes de Saturne. Elle est morte quelques jours avant Yule, quelques semaines après notre naissance. Père n'en parle jamais et mère très rarement. C'est presque comme si elle n'avait jamais existée. Il n'y a que Kreattur, notre elfe de maison, qui excepte de nous parler d'elle. Il nous à dit, à Regulus et moi, qu'elle était l'exacte opposé de moi. Toujours calme, avec de grands yeux curieux. Pourquoi voulez-vous savoir ça, monsieur le directeur?
Le directeur lui explique les grandes lignes de la lettre qu'il a reçue. Sirius est littéralement sur le cul. Sa sœur est vivante et est à Poudlard. C'est complètement dingue! Il insiste pour la voir et le directeur lui promet qu'il le pourra plus tard dans la journée. Il n'aura qu'à se rendre à l'infirmerie pendant le repas du midi. Sur ce, l'adolescent retourne à la tour de Gryffondor pour tout raconter aux trois autres Maraudeurs.
Pendant ce temps, à l'infirmerie, Pompom Pomfresh est assise à son bureau et regarde la jeune fille qui vient d'un endroit qu'elle ne soupçonnait même pas exister.
Dans les cachots du château, un adolescent ouvre les yeux dans son lit. Il se tourne et se retourne entre les couvertures et n'arrive pas à retrouver le sommeil. En désespoir de cause, il se rhabille et prend son livre de potions pour le lire dans la salle commune. Étonnement, il se sent agité et a envie d'aller marcher dans le château bien que le couvre feu est passé depuis au moins 3 heure. Sur le bord de la porte pour sortir de la salle commune, quelqu'un l'attrape par le bras.
- Tu vas où comme ça, Rogue? Demande un condisciple qui partage son dortoir.
- Je vais me promener Avery.
- Ne te fais pas prendre, dit Avery avant de libérer le bras de Severus et retourner se coucher.
Severus hausse les épaules et sort de la salle commune comme une ombre. Il se promène sans but dans les couloirs de Poudlard. Surpris de constater que ses pas l'ont porté devant l'infirmerie. Il ne sait pas trop pourquoi, mais il décide d'entrer. Sans faire de bruit, il ouvre la porte de bois et se glisse à l'intérieur. En restant dans l'ombre, il remarque que d'autres personnes ont eu la même idée que lui. Deux silhouettes sont devant un lit. Une est debout au bout du seul lit occupé et l'autre est assise sur le bord du matelas. En s'approchant doucement, il voit que c'est Black et son meilleur ami, Potter. Black tient la main de la fille qui est couchée.
- J'en reviens pas, Cornedrue, dit Black en caressant le dos de la main de la fille avec son pouce.
- Pourquoi tu ne m'avais jamais parlé d'elle? Demande Potter.
- C'est douloureux pour tout le monde, chez moi. Parler d'Ariel, c'est comme raviver une vieille blessure. Je sais que je ne l'ai jamais connu, mais c'est comme si je n'avais jamais été complet de toute ma vie. Ma mère a souvent dit que j'avais perdu la raison quand j'ai perdu Ariel. J'ai toujours trouvé cette phrase bizarre. Mais peut-être qu'elle avait raison. Tu te rends compte qu'elle est ici parce que Servilus est mort dans sa réalité! Si non, elle ne serait jamais venue. L'autre Dumbledore ne l'aurait jamais envoyée ici.
- Tu penses qu'elle va le prendre comment quand elle se réveillera?
- Aucune idée, si ça se trouve, c'est moi qui est mort d'où elle vient.
- Viens, on ferait mieux de partir avant que la dragonne ne vienne voir ce qui se passe.
Potter tire Black vers la sortie et les recouvre de sa cape d'invisibilité.
Curieux, Severus s'avance vers le seul lit occupé. L'adolescente qui y dort est magnifique. Il n'a jamais vue un être humain aussi beau, même Lily. Elle a de longs cheveux noirs, ondulés et épais. Des sourcils noirs et fins sur des paupières garnis de très longs cils fournis. Un petit nez avec un bout légèrement rond. Ses lèvres sont charnues en forme de cœur dans un visage fin et triangulaire. Le tout sur un teint de porcelaine. Il s'approche un peu plus pour l'observer plus attentivement et s'assoit sur la chaise de bois à côté de lit. Une odeur enivrante de vanille légèrement épicée est capturée par ses narines. Son nez est littéralement envoûté par cette odeur sensuelle et obsédante. Severus a toujours eu un odora fin. C'est très pratique pour les potions. Mais c'est la première fois qu'il s'attarde autant sur l'odeur d'un être vivant. Il se sent un peu comme le personnage principal d'un des romans préférés de Lily, le parfum. Il sourit en secouant la tête. Il n'est pas question qu'il tue cette fille pour la renifler de partout! Et qu'est-ce que Black avait dit déjà? Que cette fille venait d'une réalité parallèle parce que son lui alternatif était mort. C'est quoi ce bordel? Sans trop s'en rendre compte, il finit par s'endormir sur la chaise en bois avec son livre de potions ouvert sur ses cuisses.
Vers 7h00 du matin, Mme Pomfresh lève les sourcils de surprise en voyant le jeune Rogue endormit, assit sur une chaise à côté du lit de Miss Black. Après avoir vidé la vessie et les intestins de l'adolescente d'un sort, le directeur entre dans l'infirmerie pour savoir comment se porte leur voyageuse. Après un sort de silence, il discute avec Pompom.
- Je vois que le lien à déjà « titillé » notre Mr Rogue, dit Albus avec un sourire malicieux.
- Il semblerait, en effet. Comment doit-on lui expliquer comment réveiller Miss Black?
- Je crois qu'il faut juste laisser ses instincts le guider vers le bon chemin. Si il n'avait pas sentit le lien qui aurait du l'unir à notre Miss Black, il ne serait jamais venu ici et il serait encore moins resté. De plus, je suis certain qu'il en discutera avec Miss Evans et qu'ils feront les recherches nécessaires pour comprendre ce qui se passe, dit Dumbledore.