Hey! donc voici ma traduction de mon histoir 'A New Order'! (Comme ça je m'entraîne à traduire dans les deux sens^^)

Cette histoire est donc très longue, et abordera des thèmes violents (torture, abus d'enfants, manipulations, crimes, meurtres, mouvements de foule, esclavage...) dans des scènes qui peuvent être très descriptives. Si vous ne pouvez pas tenir ce genre de choses, ne lisez pas. Je préviendrais évidemment au début de chaque chapitre au cas où.

De même, il y aura de nombreuses relations sentimentales et/ ou sexuelles, pas toujours saines. Je ne donne pas les pairing pour ne pas révéler le scénario. Cela implique donc des relations homosexuelles et hétérosexuelles, sans réelle distinction, parfois underage (!) parceque les adolescents font des choses d'adolescents, les adultes des choses adultes et que la guerre n'attend pas que vous ayez 18 ans pour vous tomber dessus. Cette fic est censurée pour FF, et je posterait la même avec toutes les scènes sur AO3 très vite- je vous tiendrai au courant!

Voici donc le Prologue, j'espère que cela vous plaira! n'hésitez pas à poster des commentaires pour l'aider à continuer l'histoire ou dire ce que vous en pensez!

Bisous- LadyBraken


UN ORDRE NOUVEAU

Prologue

Harry avait 10 ans lorsqu'il entendit la Voix pour la première fois.

Il attendait dans le salon, ses yeux fixés sur le sol. Il savait ce qui allait arriver. Il avait l'habitude.

Monstre. Ils aimaient l'appeler ainsi. Taré, Dégénéré, Animal. Son oncle aimait le battre. Harry savait cela. Il pouvait le voir sur son visage, il pouvait le lire dans son esprit. Tante Pétunia ne faisait que s'asseoir et regarder, mais elle ne fit jamais un geste, ou quoi que ce soit. Elle le fixait simplement avec contentement, alors que son fils riait et encourageait son père.

Harry avait appris à arrêter de crier. Il avait arrêté de pleurer, il n'avait jamais supplié; cela ne lui aurait apporté que plus de douleur. Oncle Vernont aimait le voir souffrir, parcequ'il avait peur et était plein de haine. Harry le savait. Et oncle Vernon, quelque part dans son esprit brumeux, savait que Harry savait, d'une certaine manière. Cela l'enrageait encore plus.

Cette fois, Vernon avait choisi une barre en métal pour frapper son neveux. Il n'avait pas de raison particulière: il était en colère, et Harry existait.

Mais cette fois, Vernon n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter. Harry entendait ses os craquer, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus retenir ses cris et que des points noirs apparaissent devant ses yeux. Il était déjà si fragile, il n'avait rien pu manger depuis au moins trois jours...

Il fixait Pétunia. Aide moi, disaient ses yeux, car c'est ta dernière chance de m'aider.

La voix vint.

Harry...

Il ne la remarque pas. Il avait mal, comme jamais auparavant. Il ne pouvait se concentrer sur rien d'autre que la douleur de la barre métallique qui brisait ses os en pièces, les cris de son cousin, le regard vide de Pétunia, jusqu'à ce qu'il finisse par s'évanouir de douleur.

Harry se réveilla au même endroit où il s'était évanoui: au milieu du salon des Dursleys. Tout était sombre autour de lui. Le seul son était le tic-tac de l'horloge.

Il essay de se relever, mais il ne le pouvait pas. Il inspecta sa jambe. Brisée, évidemment. Le douleur était insupportable, mais il ne cria pas. Le faire, ça serait admettre qu'ils avaient gagné, qu'ils l'avaient brisé. Il n'était pas brisé. Il avait juste besoin de quelques bandages et d'un endroit où se reposer.

Mais la douleur ne s'arrête pas parce qu'on le lui demande. Cela n'est pas si simple. La plus grande partie de ses blessures avait déjà guéri. Il essaye de respirer calmement, se concentrant sur cela pendant un moment.

C'était l'une des raisons de leur haine. Il pouvait faire des choses. Il ne pouvait pas les comprendre, alors ils voulaient tout faire disparaître. Les les haïssait pour cela. Il pouvait pardonner la haine, il pouvait pardonner les insultes, mais la douleur, même après qu'il se soit guéri, la douleur restait.

Harry sentait son cœur s'accélérer sous ses sentiments. Il n'arrivait pas totalement à comprendre comment il se sentait. Il était triste, terrifié, furieux, et fatigué, si fatigué, et cette combinaison lui faisait littéralement mal au cœur. Il pressa son poing contre sa poitrine, hurlant silencieusement, essayant de le faire partir. Mais ça ne partait pas. Autour de lui, un brouillard noir s'étendait lentement, et tout commença à trembler.

Il regarda autour de lui, cherchant quelque chose qui pourrait l'aider. C'est à ce moment qu'il les vit: les couteaux, qui attendaient patiemment, luisant froidement sous le clair de lune bleuâtre qui illuminait la pièce.

Il sentit son cœur se calmer. Il finit par se lever sans lâcher les couteaux du regard.

Il étaient hypnotiques. Il ne pensait plus à présent. Il ne fit que prendre l'un d'entre eux, lentement, se délectant du bruit métallique de la lame contre le fourreau. C'étit une vraie mélodie, quelque chose de froid, de calme. Une berceuse coupante. La douleur dans sa jambe s'était muée en une sorte de détermination, de vide. Il pouvait la sentir, mais c'était comme si elle appartenait à quelqu'un d'autre. Il ne tremblait même plus. Son corps, son esprit étaient vides. Il se souvint de ce que son cousin lui avait dit, il n'y avait que quelques heures de cela, lorsqu'il avait surpris Harry qui tentait de s'échapper de la maison discrètement.

"Personne ne remarquerait si tu mourrais, débile!" Oh mais si c'est vrai, se disait-il, alors personne ne remarquerait s'il m'arrivait de te tuer, mon chéri. Ils remarqueraient l'absence des Dursleys, et dans un jour ou deux ils trouveraient leurs corps, mais qui se souviendrait de la petite pile de chiffons qui avait été quelque part dans un coin de la maison?

Lentement, il tituba jusqu'aux escaliers, gravissant une marche après l'autre. Sa jambe saignait, et il faisait de son mieux pour ignorer la douleur qui revenait lentement. C'était infernal. Non pas que cela changeait de d'habitude, mais il s'en rendait compte pour la première fois de sa vie.

Étrangement, c'était comme si quelqu'un l'aidait. Il sentait quelqu'un essayer de faire disparaître la douleur. Pauvre moi, se dit-il, Je suis si seul que je m'invente des amis imaginaires!

Il poussa la porte de la chambre du couple Dursley. Ils étaient là, dormant silencieusement, en paix. C'était dégoûtant. A ce moment précis, il sut oh combien il leur était supérieur, à quel point ils avaient peur de lui, à quel point ils étaient petit, et sans dé savait qu'il avait quelque chose de plus. Son ombre s'étendit sur leurs corps assoupis, et pendant un instant, la mort était déjà sur eux.

Sa main se crispa sur son couteau.

Fais le...

Il se déplaça silencieusement, et monta sur le matelas, au dessus de son oncle. Il commencerait par lui, non seulement parce qu'il était le plus dangereux des trois, mais surtout parce-que Pétunia l'aimait. Et de toutes les personnes du monde, c'était Pétunia qu'il haïssait le plus. Il voulait lui faire du mal.

Soudain, Vernon ouvrit les yeux. Il se regardèrent pendant une seconde. Harry pouvait se voir dans ses prunelles, pâle, ses yeux verts luisant de l'intérieur, un sourire immonde sur le visage, le couteau brillant dans sa main.

Le coup que Vernon envoya dans son ventre fit voler l'enfant à travers la pièce. La peur revint alors qu'il s'écrasait sur le sol du couloir et que ses côtes craquèrent. Il courut immédiatement en direction de sa 'chambre', le petit placard sous l'escalier, rampant, titubant, trébuchant, son oncle sur ses talons. Dans la panique, il avait lâché son couteau.

"REVIENS ICI ESPÈCE DE SALE PETIT MERDE-" entendit-il à l'étage.

Il devait guérir, il devait partir. Sans cela, il mourrait, il en était certain. Il essaya de se concentrer, mais il était trop effrayé. Il entendit les pas de son oncle au dessus de lui, il endentait ses pensées. Je vais tuer ce petit morveux, il ne mérite pas de vivre, dire qu'il a osé lever ses sales mains sur moi... Harry ne pouvait plus respirer. Partiellement à cause de la concentration dont il avait besoin pour guérir sa jambe, mais aussi parce qu'il avait maintenant des côtes qui tendait de percer ses poumons, rendant chaque mouvement atrocement douloureux.

Il essaya de penser à une échappatoire. Ses voisins ne l'aideraient pas, ils ne l'avaient jamais fait. Ils était la copie conforme des Dursleys, plus silencieux dans leur haine, peut-être. Un des enfants lui ressemblait un peu, il avait les mêmes traits cadavériques, les mêmes blessures parsemaient son corps, mais pas aussi souvent. Peut-être était-il dans un meilleure situation, mais qu'est-ce que deux enfants pouvait faire de plus qu'un seul? Il n'avait pas de famille. Il ne pouvait pas avoir d'amis, puisqu'il était enfermé la plus grande partie de l'année. Il ne pouvait pas faire appel à la police: il cherchait la liberté, pas une nouvelle prison. A moins que...

Son oncle tambourinait sur la porte, mais Haryr la voulait fermée, elle resta donc immobile. Il ne pouvait pas continuer comme cela. Il n'avait nulle part où aller. Ses émotion grondaient dans se être, et son crâne allait exploser , de briser en deux au niveau de la cicatrices en forme d'éclair qui marquait son front.

"Sors de là! J'vais te tuer, putain!"

"Non."

Le bruit s'arrêta alors que Vernon était pétrifié par le choc. C'était sa chance. Harry se jeta à travers la porte et lui sauta dessus. Il n'avait besoin que d'un seull effleurement.

Il posa ses mains sur celles de son oncle et le regarda dans les yeux.

Des images apparurent dans son esprit. Il vit son oncle rencontrer Pétunia. Il vit la naissance de Dudley. Il vit de nombreuses chose qu'il ne voulait pas voir, mais cela importait peu. Partout où il passait, il détruisait tout. Souvenir après souvenir, neurone après neurone, en un instant l'oncle Vernon n'existait plus. Il était devenu un objet. Une poupée, un grosse poupée rougeaude.

Harry ne remarque les cris de Pétunia que lorsqu'il eut fini. Le garçon se tourna violemment vers elle. Elle se cramponnait à son fils bien-aimé comme si ses bras pouvait le sauver de l'enfant. Dans le couloir, au dessus du visage inexpressif de son mari, de orbes vertes la fixait dans la pénombre.

Il ne fallut qu'un instant pour que Harry l'écarte de son chemin. Lorsque son cousin tomba finalement sur le sol, il s'assit sur le canapé. Il n'en avait jamais eu le droit avant, et la sensation était exquise, même à travers la douleur qui faisait trembler son corps. Il était épuisé, mais surtout triste. Sa colère s'était estompée, puis avait disparue au moment exact où il avait gagné. Et il avait gagné si facilement... Maintenant, il savait que c'était la seule solution, et qu'à un moment ou à un autre il en serait venu là. Il n'avait pas d'échappatoire, cette situation était la seule fin possible.

Il regarda les corps de sa famille étendus sur le sol,, respirant lentement alors qu'il s'endormait. Et pour la première fois de sa vie, il n'était plus effrayé de se réveiller.

Il se leva à midi, et sa jambe était en bien meilleur état. D'habitude, il guérissait beaucoup plus vite, mais l'épuisement, la famine et la gravité de ses blessures l'avait rendu faible.

Les Dursleys étaient toujours sur le sol, sans donner le moindre signe de mouvement. Même s'il avait très envie de s'en débarrasser au plus vite, Harry avait besoin d'eux. Il avait besoin d'argent, il devait éviter de soulever les soupçons. Heureusement, c'était un dimanche, leur absence ne serait donc pas remarquée. Il leva la main et se concentra sur ce qu'il voulait qu'ils fassent. Il se levèrent dans un même mouvement mécanique, et commencèrent à préparer le petit-déjeuner. Leur expression était vide. Il devrait travailler là-dessus, mais pour le moment il était content de pouvoir les obliger à faire ce qu'il voulait.

Ce n'est qu'après avoir douloureusement pris sa première douche de la semaine que l'idée le frappa. Il n'était pas seul. Il avait vu l'autre garçon faire léviter des choses, il avait croisé son regard. Il devait aller lui parler, lui offrir le sanctuaire de cette maison. Ici, ils seraient protégés des autres.

Il alla dans la chambre de son cousin, et commença à bouger les meubles, puisqu'elle serait sienne à partir de maintenant. Il choisi les meilleurs vêtements de Dudley, un pantalon sombre et un t-shirt bien taillé, et s'admira dans le miroir. Les vêtements étaient beaucoup trop grands pour lui, mais il se sentait un peu mieux.

Il s'assit sur le lit, qu'il avait déplacé juste sous la fenêtre. C'était la première fois qu'il pouvait observer la rue sans être chassé ou en train de nettoyer quelque chose. Il devait faire un choix. Est-ce qu'il autoriserait à l'autre garçon de faire la même chose que ce qu'il avait fait à sa famille? Et s'il voulait plus...?

Même s'il n'avait que dix ans, l'esprit de Harry était sombre et précautionneux. C'était son seul moyen de survivre, mais aussi son caractère. Il était calme, toujours, sauf lorsqu'il était réellement en danger. Mais même avec ce tempérament, le dilemme était trop grand pour le résoudre seul. Et il n'avait pas le droit de décider par lui-même. Il avait déjà fait son propre choix, et le garçon aurait à le faire aussi. Il possédait le pouvoir, mais il ne pouvait pas choisir ce qu'il y avait de mieux pour quelqu'un d'autre. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était offrir paix et sécurité pour un temps.

Il retourna au rez-de-chaussée et y trouva les Dursleys qui attendaient en ligne de nouveaux ordres, les yeux dans le vague. Il leva la main, et Pétunia commença à préparer à manger, alors que Vernon et son fils étaient assis sur le canapé, fixant l'écran noir de la télévision. Tout était prêt, et Harry s'écrit une note à lui-même qu'il posa sur le comptoir de la cuisine, pour ne pas oublier de les nourrir en rentrant.

Pour la première fois, il alla librement dans la rue, et même si ses jambes ne fonctionnaient pas aussi bien qu'il l'aurait voulu, il apprécia la promenade. Il essaya de penser à toutes les choses bonnes qu'il pouvait imaginer, parce qu'il voulait être sûr de rester calme lorsqu'il ferait face à l'autre garçon. Il savait au plus profond de lui que la colère n'avait pas encore explosée. Il en avait à peine effleuré la surface.

Comme il était petit, même pour son âge; il réussit à se glisser dans le jardin. Il regarda prudemment à travers la fenêtre.

La maison était exactement la même que celle de Harry. Le garçon se tenait dans la cuisine, préparant le repas. Il n'avait pas l'air d'aller bien. Il avait des difficultés à bouger son dos, et de ce fait il penchait la tête en avant, fixant perpétuellement le sol. Il était plus grand que Harry, avec des trait plu secs, mais était tout aussi fin et maladivement maigre. Ses cheveux bruns était coupés de manière étrange, et il fallu plusieurs minutes à Harry pour comprendre pourquoi: un longue cicatrice courait le long de son crâne, sur le côté droit de sa tête. Alors qu'il se tournait pour prendre d'autres ingrédients, Harry vit que l'un de ses yeux était d'un blanc opaque, aveugle, alors que l'autre était gris acier. Sans ses cicatrices, il aurait pu être beau.

Sa colère revint, et avec elle son aura s'étendit autour de lui, fanant les fleurs du jardinet à ses pieds. L'autre garçon le sentit. Lorsqu'il se tourna vers Harry, il lui fit un geste de la main pour lui demander d'aller à l'extérieur. Lentement, le garçon opina, se positionnant de manière à ce que son père, qui regardait la télé dans le salon comme tout le monde dans le voisinage, ne puisse pas voir Harry.

Harry entendit le garçon murmurer quelque chose à propos de sortir les poubelles et l aporte se fermer. Il retourna dans la rue, contournant la maison . Ils restèrent là, l'un devant l'autre, s'évaluant pendant quelques secondes. Puis, Harry, qui ne sentait pas de mauvaise intention dans l'esprit de l'autres garçon, s'approcha un peu de lui.

"J'suis Harry." Dit-il le plus amicalement qu'il pu.

"J'suis Damien." Répondit l'autre en lui serrant la main.

Harry sentait que Damien était comme lui, il sentait l'energie couler dans ses veines, et lorsqu'il le regarda dans les yeux, il su que l'autre garçon l'avait également senti. Il lui sourit, et c'était le premier vrai sourire qu'il offrait de sa vie. Il ne lâcha pas sa main. Mais son sourire s'évanoui lorsqu'il senti la peur dans le corps d Damien.

"Il te fait mal?" demanda-t-il froidement.

"Oui."

Il n'y avait pas besoin de plus d'explication. Le garçon tremblait de peur. Harry hocha lentement la tête et fit signe vers la maison, lui demandant d ele suivre.

"Mais... mais je-je devrais être rentré maintenant..." Son œil unique était noir de peur.

"Tu ne le regrettera pas."

La voix de Harry ne laissait pas place pour la contradiction, mais elle resta douce. Gardant la main de Damien dans la sienne, il le conduisit à sa maison, lentement. Il ne voulait pas l'effrayer plus qu'il ne l'était déjà, craignant qu'il ne fasse une crise cardiaque s'il n'était ne serai-ce que touché par une feuille. Damien le suivit calmement. Il avait vu Harry avant, il il pouvait voir les marques là où son t-shirt laissait transparaître la peau. Mais surtout, il pouvait sentir quelque chose autour de lui. Quelque chose de puissant. Il ne savait pas pourquoi il était sûr que Harry ne lui ferait pas de mal, mais il l'était. Il se sentaient tout deux comme un homme croisant un compatriote à l'autre bout du monde.

La porte s'ouvrir devant Harry sans qu'il ne la touche. Damien était bouche-bée. Ça, ça n'était pas un accident étrange. C'était de la magie.

Il allèrent tout deux dans la cuisine, et C'est à cet instant que Damien sentit que quelque chose n'allait pas. Personne ne bougeait- excepté Harry.

Deux assiettes pleines de nourriture étaient préparée sur la table, et Harry fit signe à Damien de s'asseoir près de lui. Le garçon obéit. Il avait peur de la famille. Ils avaient tous le regard vitreux, et ressemblaient à des cadavres, mais la femme se tenait debout derrière le comptoir.

Harry observa sa surprise avec un sourire narquois. Au moins, le garçon ne s'était pas enfuis au bout de quelques secondes mais il s'y était attendu. Il fallait beaucoup de courage pour vivre dans ces conditions, ou peut-être un grain de folie.

"Qu'est-ce qui leur est arrivé?" Demanda finalement Damien après avoir fini son assiette, ce qui ne lui pris que cinq minutes vu qu'il était très littéralement affamé.

"C'est un truc que je peux faire. Il ne pensent plus, tu vois? Enfin, c'est pas comme si ils pensaient avant..."

Damien rit.

"Donc ils font ce que tu demandes?"

"Ouai, ils agissent selon mes ordres, j'peux leur faire faire tout ce que je veux." Harry regarda l'autre garçon dans les yeux. "Et ils ne peuvent plus me faire de mal."

Damien baissa la tête. Il était effrayé par Harry, mais aussi émerveillé devant les possibilités qui s'offraient à lui.

"Tu as de la chance..."

"Tu pourrais en avoir aussi."

C'était le moment. Le moment où Damien pouvait choisir de se joindre à Harry, ou pas. Harry regarda son nouvel ami anxieusement. Il attendit quelques minutes, mais lorsque Damien lui rendit son regard, ses yeux étaient plein d'acceptation, et d'une sorte de joie. Il pensait à la vengeance.

Harry sourit et acquiesça.

Ils avaient un accord. Il restèrent assis en silence, finissant leurs plats, et Harry agita la main pour que son cousin fasse la vaisselle. Damien le regarda avec admiration.

Ils se mirent à parler. Ils se racontèrent leur expérience, les accidents. C'était comme s'ils étaient seuls au monde, dans la maison silencieuse, dans les rues vides du dimanche après-midi. Ils finirent par parler de leurs blessures. Damien pouvait guérir, mais il était loin d'être aussi efficace que Harry. Damien expliqua qu'il avait perdu son œil parce-que son père ne voulait pas payer le docteur un jour où il avait été malade, et la cicatrice venait d'un accident, où il était tombé dans les escaliers. C'étaient des mensonges, mais cela importait peu. Harry était en colère, mais surtout soulagé.

Le soleil allait se coucher lorsqu'ils entendirent la voix du père de Damien l'appeler.

Harry dit à son ami de na pas bouger, et ouvrit lentement la porte.

Il leur fallu près d'un mois pour décider de quoi faire du père de Damien. D'une part, il était dur de garder deux maisons tout en allant à l'école sans que personne ne remarque quoi que ce soit, mais d'autre part ils ne pouvaient pas se débarrasser de lui sans condamner Damien à l'orphelinat, puisqu'il n'avait aucune autre famille.

Ils essayèrent de s'entraîner. Ils avaient besoin de savoir ce qu'ils pouvaient faire. Harry était plus puissant que Damien, mais l'autre garçon en avait à revendre. Il était intelligent, il arrivait à prévoir les choses. Mais, et c'était beaucoup plus important, il était capable de calmer les colères d'Harry par sa seule présence. Damien savait comme le gérer,e t l'autre garçon lui en était reconnaissant. Il était là.

Les autres ne comptaient pas.

Ils détestaient l'école. Les autres enfants continuaient à les traiter comme des déchets, mais maintenant ils étaient ensemble, et ils préparaient leur revanche. Ils avaient besoin d'une porte de sortie.

Un jour, s'en fut trop. Un des enfants, son nom était Paul Newt, beaucoup plus âgé que Harry, peut-être treize ans, décida de les harceler. Il était grand, large, fort, et c'était la seule chose sur laquelle il s'appuyait. Il leur coupa la route alors qu'ils rentraient chez eux.

"Hay! Weirdos!"

ils ne répondirent pas. Damien pris la main de Harry. Respire, dit-il tout-bas. Leur lien était assez puissant pour pouvoir parler par simple contact physique. Damien avait simplement ouvert son esprit aux messages de Harry. Le garçon pris une grande respiration et accéléra le pas. Mais l'autre garçon n'avait aucun intention de les laisser partir. Il pris une pierre et la lança ne direction de Damien. La pierre le frappa durement.

A la seconde où Harry vit le sang sur le visage de son ami, il perdit le contrôle. C'était la seule chose qu'il ne pouvait pas supporter: quelqu'un avait blessé un membre de sa famille. Un non-magique avait osé frapper son frère devant lui. Ça n'était pas que la douleur, la peur, non, c'était une question d'honneur, de justice. C'était injuste, tout cela était injuste.

Tu veux le faire... entendit-il.

Oui, pensa-t-il, cette fois, je veux le faire.

Il plongea son regard dans celui de Paul.

"Douleur." Dit-il. Sa voix était aussi froide que la glace.

Paul s'effondra sur le sol en hurlant. Les yeux d'Harry luisaient d'avidité, et ses pupilles se dilataient de plaisir alors qu'il remonta le long des nerfs, les brûlant un par un. Il pouvait sentir sa propre énergie autour de lui, comme un vent chaud et poisseux. Il était puissant.

Il ne se rendit pas compte qu'il s'était approché de Paul avant de poser un pied sur lui. Le garçon convulsait de douleur, et Harry pouvait voir dans son esprit qu'il avait perdu la raison. Aucune de ses pensées n'était logique, ou même complète. Une flaque de sang s'étendait autour de lui.

Harry leva une main et la posa sur la tête de Paul. Il pris une grande inspiration, se concentrant. Il devait arrêter ça, mais il ne pouvait pas laisser le garçon partir. A vrai dire, il ne le voulait pas. Une lumière verte explosa entre sa main et la tête du garçon, et c'était tout. Paul était mort, même si ses jambes continuaient de tressaillir.

Harry ne savait pas comment il avait fait cela, il ne savait pas comment il était aussi sûr de comment faire cela, mais le garçon était mort en effet. Il se sentait plus... libre en quelque sorte, comme s'il s'était débarrassé d'un poids dans son esprit. Il ne pouvait plus bouger. Son esprit digérait le fait qu'il avait tué le garçon. Qu'il en avait le pouvoir.

Le chaud vent estival dans ses cheveux le ramena à la réalité.

Il se tourna vers Damien. L'enfant était assis, le regardant avec une étincelle de peur dans les yeux. Il opina: il n'y avait pas d'autre solution. Mais il avait vu la lumière verte dans les yeux de Harry, et le sourire qui retroussait ses lèvres. Tout autour de lui semblait s'être obscurci, comme si la lumière refusait d'approcher le garçon. Mais ils étaient ensemble. Il ne pouvait pas laisser tomber Harry, ou alors il serait tout seul, s'il arrivai à survivre. Il découvrit quelque chose en lui qui le surpris: il ne ferait jamais rien contre son ami. C'était pour lui qu'il avait tué...

Il se leva, et commença à pousser le cadavres hors de la route, jusqu'au fossé. Heureusement qu'ils étaient seuls, et qu'il n'y avait aucune maison habitée autour. Harry ne fit pas un geste. Il se délectait des sensations.

Ils n'en parlèrent plus. Il retournèrent à leur vie 'normale'. C'était leur secret. Mais Harry se surpris à dormir bien moins qu'il ne le devrait. Non pas qu'il ai eu des cauchemars, non, il n'arrivait juste pas à dormir plus de quelques heures.

Petit à petit, le père de Damien disparut de toutes ses activités sociales. Un jour, ils finirent par l'envoyer dans un hôpital psychiatrique, sans nom. Même sans le contrôler, son cerveau était trop abîmé pour qu'il puisse ne serai-ce que parler, ou avoir une pensée rationnelle. Cela semblait être le meilleur choix, et le seul qui n'impliquait pas un 'tragique accident'.

Ils gardèrent les Dursleys, puisqu'ils avaient toujours besoin de manger et que si le cousin Dudley venait à disparaître, l'école le remarquerait. Tout le monde était encore sur les nerfs après que le cadavres de Paul ai été trouvé, près d'un mois après sa mort.

Même avec toutes ces précautions, les garçons vivaient bien, presque un vraie vie de famille. Harry finit par trouver comment donner des expressions faciales aux Dursleys, et quelques mois plus tard, il avaient presque toujours l'air autonomes en surface.

Harry et Damien finirent par trouver comment faire léviter des objets volontairement. Les premiers essais firent exploser des choses autour d'eux, Damien n'arrivait pas à soulever des choses plus lourdes que des cheveux, mais à son onzième anniversaire, Harry réussissait à soulever plusieurs objets à la fois, et il réussit même à faire léviter son lit. Il était évident que Damien n'avait pas beaucoup de pouvoirs, à vrai dire, il n'en avait presque pas. Harry suspectait que sa magie était bloquée quelque part à cause de ce qu'il avait vécu, et il ne lui en voulait pas. Le garçon semblait effrayé par ses propres pouvoirs. Il avait peur de devenir aussi puissant que Harry.

Les cicatrices de Harry ne s'effaçaient pas. Il ne pouvait pas retirer son T-shirt devant son ami à cause des cicatrices qui courraient le long de son torse et de son dos. Il évitait les gens qu'il ne connaissait pas, et détestait les contacts directs. Il pouvait savoir beaucoup trop de choses par un simple touché. En fait, seul Damien pouvait le toucher, parce qu'il savait où c'était douloureux et où ça allait.

Il parlaient beaucoup de la possibilité que d'autres comme eux existent. Ils décidèrent de rester dans l'ombre et de se cacher des autres, qui semblaient attaquer tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de la magie, mais s'il y en avait d'autres comme eux, il ne supportaient pas l'idée de la voir grandir entre les mains de non-magiques, et d'avoir la vie qu'eux-mêmes avaient eu. Leur colère personnelle se mua en une haine a plus grande échelle, mais ils étaient assez intelligents pour comprendre que haïr tout le monde n'avait aucun sens. Ça n'était que des mots, et ils n'avaient pas assez d'informations pour faire quoi que ce soit, même s'ils en avaient le pouvoir.

Ils ne se sentaient pas en sécurité, alors ils faisaient tout ensemble. Ils avaient collé deux lits l'un à l'autre dans la chambre de Harry. Petit à petit, la maison se transforma selon leurs goûts, mais ils ne la considérèrent jamais comme leur foyer.

L'été de leur onzième anniversaire s'étirait lentement lorsque Harry reçut la lettre.

Au fur et à mesure qu'il la lisait, ils étaient de plus en plus bouche-bée. C'était la confirmation de tout ce qu'ils avaient imaginé, et plus encore. Ils n'étaient pas seuls. Il y avait toute une société. Ils ne comprenaient pas la moitié des informations, entre les endroits où ils devaient aller et les choses à acheter. Ils en parlèrent pendant très d'une heure lorsque Harry se rendit compte de quelque chose.

"Quelqu'un va venir." Dit-il, son visage s'illuminant.

L'autre garçon le regarda avec admiration. Bien sûr, pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt?

"Ils savent qui tu es," remarqua-t-il," mais pas ce que tu peux faire... et on n'a reçu qu'une seule lettre."

"Ce qui veut dire qu'ils savent que je ne sais absoluement rien de ce dont ils parlent là-dedans." Décalra Harry en agitant la lettre. "Et peut-être qu'ils ne savent rien du tout te concernant."

"Mais ça veut aussi dire qu'ils ne savent rien à propos de ça." Répondit Damien gravement en désignant Pétunia de la tête.

"Ils ne doivent pas l'apprendre."

Bien sûr, ils savaient cela. Ce qu'ils avait fait était mal, et ils ne voulaient pas perdre leur seule chance de s'échapper de cette situation qui se déteriorait semaine après semaine. Il décidèrent de cacher la nature de Damien, de prétendre qu'il nétait qu'un ami et invité. Contrôler les Dursleys fatiguait Harry, et il se sentait bizarre. Parfois, se cicatrice lui faisait mal. Il ne savait pas comment il l'avait eu, mais au vu des réactions et de la douleur, il avait supposé qu'elle était d'origine magique, puisqu'au vu de la lettre il sagissait bel et bien de magie.

"Qui que ce soit qui va venir ici, il aura le smême pouvoirs que nous..."

"On doit les cacher." Conclus Harry.

Même s'ils avaient l'air calmes, ils paniquaient complètement. Sous la pression, il ne leur fallu que quelques heures pour nettoyer toute la maison, , de manière à faire croise que la famille y vivait encore. Ils devaient faire l'autre maison aussi, au cas où, et cela leur pris la moitié de la nuit, elle était devenue extrèmement poussiéreuse. Ils étaient doués pour effecer leurs traces. Ils mirent de la nourriture dans les deux frigos, défirent les lits dans les deux maisons, vérifièrent chaque détail plusieures fois et finirent par rallumer l'éléctricité et l'eau.

Ils avaient décidé d'enfermer les Dursleys dans leur chambre, qui avait été la chambre du couple, et de réduire le contrôle que Harry avait sur eux au strict minimum, en espérant que ça resterait inaperçu.. Puis, ils attendirent toute la nuit sur le canapé, en regardant la télé dans u effort désespéré de se changer les idées. Ils n'avaient pas de remors, ils avaient fait ce qu'il devaient (en grande partie) mais c'était eux contre le reste du monde, et le monde semblait savoir beaucoup trop de choses sur eux. Ils détestaient l'inconnu, détestaient que ce sentiment ressemblait beaucoup trop à celui que les autres ressentaient à leur égard, ce qui les avait rendu cruels. Mais ils étaient ensemble, et pouvaient donc se permettre de rester calmes, de tout faire comme si c'était naturel, même s'ils cherchaient sans cesse une paire d'yeux qui pourrait les espionner. Ils finirent par s'endormir.

Harry se retrouva dans une pièce poussièreuse. Une salle de bain, lugubre et sale. Il y avait un mmirroir, mais il ne se reconnut pas dedans. L'homme en face de lui ne lui ressemblait pas. Il était plus vieux, peut-être autour des vight-cinq ans, mais Harry pouvait sentir que ça n'était pas son âge. Il avait des traits secs, aristocratiques, les cheveux noirs. Il était indéniablement beau mais... quelque chose en lui clochait.

Ses yeux.

Harry ne pouvait pas se détacher de son regard rougeoyant. Etrangement, il ne se sentait pas effrayé. Non, il avait l'impression qu'il avait toujours connu cet homme, même s'il ne pouvait pas dire d'où. C'était... quelque chose à l'arrière de son cra^ne. Son reflet le regardait avec intérêt, étudiant son visage comme s'il était une étrange espèce d'insecte et qu'il devait encore décider s'il méritait son attention. Acun d'eux ne parla. Harry sentit quelque chose gratter au fond de son esprit, une intrusion. Se concentrant du mieux qu'il le pouvait, Harry la repoussa aussi doucement qu'il en était capable. L'emprunte de l'étranger avait un goût familié, et Harry ne voulait pas être aggressif, mais il ne contraôlait pas vraiment les forces qui lui servait à se défendre. L'expression sur le visage de l'homme changea: il avait l'air content, surpris, et à vrai dire assez amical, même s'il avait plus l'air du genre de personnes qui inspiraient le respect que de ceux qui inspiraient de l'amitié.

Un homme va venir chez toi, dit-il, ne lui fait pas confiance.

La voix de l'homme était chaude, mais coupante. Harry sentit sa cicatrice brûler, et quelque part derrière lui il entendit un femme hurler. Il opina, plus confus qu'effrayé. Il ouvrit la bouche pour répondre.

D'un coup, il fut noyé dans une tempête d'images, de sons, d'informations qui venaient que quelqu'un d'autre à propos de chose qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Tout était à propos d'un vieil homme qu'il ne conaissait pas. Cela ne prit qu'une seconde, mais le visage du vieil homme resta gravé dans sa mémoire. Son crâne allait exploser sous la pression. Il ne pouvait pas crier.

Il se leva en sursaut. Sa cicatrice brûlaot et sa joue lui faisait mal. Il lui fallu un moment pour réaliser que Damien l'avait gifflé. L'autre garçon le regardaiat avec un mélange d'inquiétude, de curiosité et de peur. Sentant quelque chose couler sur son visage, Harry découvrit que sa cicatrice saignait. Il couru à la salle de bain pour arrêter le saignement, mais le temps qu'il trouve des bandages il n'y avait plus rien. Il se lava, changea de vêtements et retourna en bas.

"Putain c'était quoi ça?" S'écria Damien.

"J'sais pas, Damy, j'sais pas.."

Harry était choqué. Il s'assis sur ne canapé pour réfléchir. Il n'était plus très sûr de ce qui était vrai et de ce qui ne l'était pas. Inspectant ses souvenirs, il y trouva l'image du vieil homme.

"J'ai eu... une vision je crois. Un truc comme ça. Ça a dit qu'un vieil homme va venir, et qu'on ne peut pas lui faire confiance.

"Tu as juste rêvé? J'veux dire, un cauchemard et peut-être que tu t'es cogné la tête ou quelque chose..."

"On va bientôt le savoir. J'ai une image très précise de cet homme. Ça semblait si réel... S'il est celui qui va venir, je te ferai signe, et on saura quoi faire."

Damien acquiessa. Il avait arrêté de se poser des questions sur les choses qui se passaient autour de Harry il y a bien longtemps. Le garçon était une sorte de nouveau frère pour lui, et tout ce qu'il pouvait faire était de lui faire confiance. Aucun d'entre eux ne savaient où s'arrêtaient leurs pouvoirs, ils devaient faire attention aux moindres signes.

"C'est pas comme si on allait tout dire au premier sorcier qu'un va rencontrer." Ironisa-t-il, son oeil unique sintillant d'amusement.

"Ca ne m'a pas l'air d'un très bonne idée en effet."

"Et, que puis-je dire, je ne suis pas au courant de l'existance de la magie ou de quoi que ce soit d'autre..."

"Est-ce que je te connais, même?" demanda Harry avec malice.

Cela le rassurait que la peur se soit éfacée du visage de Damien. Il ne pourrait pas se sortir de là sans lui, et au fond, il n'en avait pas envie. Être seul, et il le savait mieux que quiconque, était la pire hose possible. Être seul c'était se condamner à la faiblesse et à la confusion, et Harry était un enfant qui détestait ces deux notions.

Ils n'eurent pas le temps de finir leur petit déjeuné avant que Harry sente quelque chose à l'arrière de son crâne. De la magie. Il fit signe à Damien et quelques secondes plus tard quelqu'un frappa à la porte.

Il alla ouvrir.