Thème : Disparition

Avertissement : Présence de l'univers Nyotalia (pas tout de suite, mais vous verrez bien). Rien de sérieux, crackfic !

Résumé : Un bon nombre de nations a disparu lors de la seconde guerre mondiale. En 1960, sous le règne de la guerre froide, il n'y a toujours aucune trace d'eux jusqu'à ce que d'étranges femmes leur ressemblant se présentent au siège de leur gouvernement respectif.

En trois chapitres.

Couples : FrUS et double FrUK (Oui, vous avez bien lu, vous comprendrez plus tard...), double Spamano suggéré. Couples yaoi, couples hét et couples yuri. (Oui, on peut faire les trois...)

Nyotalia : Marie Bonnefoy (France), Elizabeth dite Lizzie Kirkland (Angleterre), Felicia et Lucia Vargas (Italie), Lei Wang (Chine), Amélia Jones (America).

Et ce cher Ecosse que j'appelle Alba est présent aussi.

Arthur relut ses notes d'un air évasif, il n'avait vraiment pas le cœur à l'ouvrage aujourd'hui. De toute façon, tout lui semblait vraiment terne depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Il releva son regard vers Amérique et Russie en pleine dispute vaine et stérile à propos des territoires libres de leurs influences respectives.

La guerre, toujours la guerre, et encore la guerre.

Ils n'en avaient pas eu assez malgré la violence de la dernière.

Le monde était divisé en trois : ceux pour Amérique, ceux pour Russie et les indépendants.

Les indépendants plieraient sous le joug des deux superpuissances en quelques décennies, Arthur n'en doutait pas au vu de la faiblesse d'opposition à leurs dominances.

L'Angleterre s'était allié à l'Amérique pour soutenir Alfred, il préférait de toute manière le modèle économique et idéologique proposé par le pays outre-Atlantique que celui du slave. Et puis, il n'avait pas vraiment intérêt à se positionner en arbitre entre eux sans soutien solide.

Sa main attrapa le vide.

Même en étant membre du G4, Arthur n'arrivait pas à les raisonner tout comme Italie à ses côtés.

Il imaginait sans mal les difficultés qu'avaient pu éprouver ses compatriotes lors de ses affrontements réguliers avec France au cours des siècles.

Empreint d'une vieille habitude, il se tourna vers la gauche.

Il n'y avait personne, il n'y avait pas France.

Francis aurait su l'épauler pour faire entendre raison à ces deux têtes d'abrutis qui plongeaient leur monde dépeuplé dans le chaos de leur affrontement.

Feliciano lui sourit timidement, et ignorant les insultes que se lançaient Alfred et Ivan, il lui confia sa pensée.

« Ils te manquent à toi aussi. »

Arthur allait répliquer avec mauvaise foi que ce n'était pas le cas, mais il se ravisa devant l'air éploré de ce fichu italien.

« Enormément… »

En Europe, il ne restait que très peu de représentants de nations.

Feliciano était encore là, son frère Romano avait disparu tout comme beaucoup d'autres.

Espagne qui avait été neutre durant la guerre y avait survécu.

Autriche, bien que mal en point, les rassurait de sa présence en de rares occasions.

Les frères d'Angleterre, avaient été également épargnés.

Et une bonne partie des Nordiques répondaient présent.

L'Europe n'était pas la seule région du monde touchée par ce phénomène, les pays bordant la Méditerranée n'avaient pas été épargnés ainsi qu'un bon nombre de pays asiatiques et de pays américains.

On ne savait où se trouvaient les représentants des nations, ils avaient disparus pendant la guerre, un à un.

On avait cru qu'ils se protégeaient mais il n'en était rien, ils n'étaient pas réapparus à l'armistice.

Arthur n'abandonnait pas les recherches pour les retrouver. Il ferait mieux d'y aller, rien ne ressortirait de cette confrontation russo-américaine.

« Iggy, tu t'en vas, s'enquit America sur la défensive.

- Ne m'appelle pas comme ça, dit Arthur avec une voix désabusée.

- Tu fais acte de présence, râla Russie. Si France était là, tu serais beaucoup plus attentif.

- Iggy, tu te dois de défendre les intérêts de France, le somma America. »

A la fin de la guerre, l'union franco-britannique avait été signée entre les deux gouvernements. Et bien qu'il manque la signature de Francis, il avait été décidé de réunir leurs deux territoires. Arthur était donc devenu d'office le représentant de ce royaume élargi en l'absence de Francis, il avait peur que Francis ne revienne jamais à cause de cela.

« Alfred, j'ai dit ce que j'avais à dire… J'en ai assez d'écouter vos disputes… Je suis las de tout ça… »

Arthur sortit en claquant la porte sans faire attention à ce qu'Alfred pouvait bien y trouver à redire, Feliciano apeuré de rester seul avec les deux puissances mondiales fit de même quelques instants plus tard.

Arthur se retourna pour voir l'italien qui dévisageait tous les visages qui passaient pour trouver celui d'une nation connue, il avait l'impression d'être aussi perdu que Feliciano.

Il ne pouvait s'empêcher d'avoir les sens en alerte dans la rue pour essayer de reconnaître l'un d'entre eux. C'était vain, mais il ne pouvait s'en empêcher. Tout ceci lui donnait le tournis, mais il ne s'arrêtait pas. Il avait même sollicité pendant un temps l'aide de ses alliés magiques, ils étaient rentrés bredouille et fatigués.

« Laissez-moi entrer ! »

Arthur se statufia en voyant une jeune femme hurler sur les gardes des portes de Matignon, elle avait quelque chose de spécial qui le frappa immédiatement. C'était une nation, une nation inconnue, mais une nation.

« Non, Mademoiselle, c'est la demeure du premier ministre français, ce n'est pas touristique !

- C'est chez moi ! »

Arthur se hâta de courir pour rejoindre les gardes, ils ne manqueraient plus qu'il la blesse.

« Attendez, attendez, dit-il en s'interposant entre le garde et la jeune femme.

- Ah, ce n'est pas trop tôt… Enfin, quelqu'un avec un peu de jugeote », se réjouit l'inconnue.

Arthur se retourna vers la nation féminine pour l'examiner de la tête au pied. Elle portait des petites chaussures rondes, une robe plissée de couleur ciel qui dévoilait des jolies jambes satinées, une jaquette bleu roi qui la protégeait de ce début d'automne, un rubis ornait sa poitrine sur laquelle Arthur préféra ne pas s'attarder. Et son visage…

Elle avait un sourire très charmant rehaussé de rouge, ses yeux bleus possédaient un éclat rieur si familier, ses cheveux blonds courts et bouclés avaient cette teinte bien connue. C'était une femme, mais Arthur aurait juré que c'était France. Elle semblait ravie de le voir ainsi qu'intriguée.

« Je suis Arthur Kirkland... J'occupe les lieux en attendant le retour du véritable propriétaire…

- Je ne me suis absentée que quelques heures, ce n'était pas la peine d'en faire autant mon brave. Vous êtes de la famille de la douce Lizzie ? On dirait bien, vous lui ressemblez beaucoup. »

Le ton ironique employé pour parler de Lizzie n'échappa pas à Arthur.

« Et vous êtes ? Aux dernières nouvelles, le proprio est un homme, et j'ai bien l'intention de tirer cette histoire au clair…

- Marie Bonnefoy. »

Ce qui expliquerait la ressemblance… Ce devait être encore un bled perdu de France qui voulait saisir l'occasion que représentait l'absence de Francis… Arthur détestait la politique intérieure de France.

« Je ne sais pas quel territoire vous êtes, vous aurez beau réclamer la France, je ne vous laisserez pas la revendiquer pour vous tant que Francis Bonnefoy ne sera pas rentré.

- Je suis la France.

- Et moi, je suis le Royaume-Uni de Grande Bretagne, de France et d'Irlande du Nord !

- Quoi ? J'ai été unifiée avec Lizzie ! Et puis, vous n'êtes pas l'Angleterre, c'est Lizzie !

- Je ne connais pas de Lizzie, s'énerva Arthur.

- Et je ne connais pas de Francis ! Tu vas voir, je vais appeler Amélia, même si ça m'énerve de l'appeler au secours, non mais, je ne vais pas être mise à la porte de chez moi par un bâtard anglais. Elle mettra cette histoire au clair !

- C'est qui Amélia ?

- USA !

- C'est Alfred, les USA ! »

Oh, non, une conspiration de filles qui veulent prendre le pouvoir.

Marie posa sa main sur sa bouche pour réfléchir, elle avait les mêmes gestes que Francis, c'était déroutant.

Elle commença à prendre d'amples respirations comme si elle avait peur tout à coup. Elle se retourna plusieurs fois pour observer les lieux puis elle demanda de manière paniquée à Arthur.

« Monsieur Kirkland, on est en quelle année ?

- 1960, pourquoi ?

- 1943… J'étais en 1943…»

Marie s'appuya contre lui alors qu'elle tremblait de tout son corps. Sa façon de s'habiller était typique de l'époque de la guerre, et l'année correspondait avec celle de la disparition de Francis. Elle se mit à pleurer, Arthur l'accueillit dans ses bras comprenant qu'elle devait être effrayée si elle racontait la vérité.

Le garde du palais ne savait pas trop où se mettre.

Arthur préféra mettre les choses au clair.

« C'est une nation, et maintenant, je vais devoir mener une enquête. »

Il emmena Marie dans l'un des bureaux de l'administration ministérielle de la France. Il ne savait que penser de Marie à part que c'était une version féminine très réussie de son rival. Elle avait rapidement séché ses larmes, elle montrait toujours des signes de stress évident à se retrouver dans une autre époque que la sienne.

Arthur ne voulait surtout pas appeler Alfred pour l'informer. A cause de la situation géopolitique actuelle. Alfred aurait tôt fait de mettre Marie en enjeu entre lui et Ivan.

L'anglais fit alors ce qu'il n'aurait jamais fait en temps normal, il appela Feliciano à son hôtel en espérant qu'il y serait. Il avait besoin de quelqu'un qui pourrait rassurer Marie de par sa présence, quelqu'un qu'il pouvait appeler sans éveiller les soupçons.

Il préféra ne pas avertir Feliciano de ce qu'il se passait réellement par téléphone, il avait peur que les lignes soient sur écoute et il ne voulait pas que Marie en fasse les frais.

Après avoir obtenu de Feliciano de venir fissa, il revint dans le bureau où il avait laissé Marie avec une bonne tisane chaude.

« Si je comprends bien, tu viens d'une autre époque… »

Marie hocha la tête.

« En y regardant bien, vous ressemblez beaucoup à Lizzie… Elle n'a pas de gros sourcils comme vous… Ils sont quand même énorme…

- Vous n'avez pas une photo d'elle, grinça des dents Arthur devant autant de franchise.

- Oh, comme si je la gardais précieusement contre mon cœur avant de m'endormir », plaisanta-t-elle.

Arthur soupira, il aurait espéré avoir une piste…

« Je peux dessiner son portrait grâce à mes souvenirs… Je pense qu'on a d'autres priorités… Qu'est devenu le France d'ici ?

- Je ne sais pas, il n'est toujours pas rentré… Depuis 1943…

- Je suis étonnée qu'il s'entende assez avec vous pour que vous puissiez garder son territoire… Vous êtes l'Angleterre, et je n'aurais jamais permis à Lizzie de faire ça pour moi…

- Je me suis passé de son accord », lui signifia Arthur.

Marie se leva en le fusillant du regard prête à se défendre avec le tisonnier qu'elle avait récupérer pendant son absence.

« Pour le protéger ! Sinon America aurait revendiqué son territoire… j'ai fait au mieux, j'espère qu'il ne m'en voudra pas…

- Amélia… Je veux dire America n'aurait jamais… », bafouilla Marie en laissant tomber son arme.

La foi qu'elle avait envers Amélia était assez touchante.

« Nous sommes en guerre de nouveau… Une guerre tactique… En affrontements indirects entre la Russie et l'Amérique… Je ne veux pas que vous tombiez entre leurs mains si vous êtes la France. Je suis désolé de vous asséner ce genre d'informations…

- Merci, je sais que vous le faîtes pour me protéger.

- Italie ne devrait pas tarder à nous rejoindre.

- Felicia ? Lucia ?

- Feliciano Vargas…, soupira Arthur. On dirait qu'il n'y a que des femmes nations d'où vous venez.

- Il y a des hommes aussi, ils sont très peu nombreux mais ils existent comme Belgique, Hongrie, Seychelles…

- Alors, on va dire qu'il y a une inversion de sexe entre nos deux mondes. Lizzie doit être mon pendant féminin alors que vous êtes celui de Francis.

- Mais comment nos mondes ont-ils pu se mélanger ? Je ne peux pas prendre la place de Francis, j'ai raté une vingtaine d'années de politique, et il y a sûrement des différences…

- Je vais retourner en Angleterre avec vous, mes frères pourront m'aider à rétablir l'équilibre. »

On toqua discrètement à la porte.

« Entrez ! »

La personne qui s'avança dans la pièce ne fut pas celle escomptée.

« Comment as-tu su », demanda Arthur effrayé par ce qui pourrait se passer.