Rating: G / K

Disclaimer: Évidemment, les personnages et les lieux ne m'appartiennent pas ( il y a des jours où je déteste la MGM).

Notes de moi: Tout d'abord, je demande votre indulgence. Cette fanfic n'est pas la meilleure que j'ai faite, mais c'est surtout la toute première que j'ai écrite, il y a déjà un bon moment... Je suis une grande sentimentale parfois, que voulez-vous ? Et puis plus jeune, je n'étais pas tout à fait aussi dingue qu'aujourd'hui.
Je me suis beaucoup basée sur l'épisode « Voyage intérieur » pour expliquer ce qui arrive à Sam. Le cadre de l'action se situe dans la 8ème saison, mais à la différence que Janet Fraser n'est pas morte. Bon, le genre du drame n'est peut-être pas forcément le plus approprié, mais le fait que Sam se parle à elle-même justifie ce classement (vous comprendrez pourquoi en lisant le texte).

Bonne lecture.


« Regarde la tête que tu as ma pauvre Samantha. On dirait que tu t'es battu avec ton lit. »
Les yeux fatigués, j'ouvre mon armoire de salle de bain pour prendre du coton, puis referme la petite porte. Mon visage réapparaît dans la glace, devant moi. Les pupilles encore dilatées à cause du sommeil, je détaille mes cheveux blonds en bataille, mes yeux bleutés par le manque de repos de la nuit précédente, et la longue cicatrice en voie de disparition qui court encore sur ma joue gauche. Puis soudain, je plonge mes mains sous l'eau froide qui coule du robinet et m'arrose le visage à plusieurs reprises. Ma peau frissonne au contact du liquide glacé et je secoue la tête avant de m'essuyer. Cette fraîcheur me donne un regain d'énergie et j'arrive à me diriger vers ma chambre pour m'habiller.
Il est sept heures du matin, et j'ai un breafing à neuf heures avec SG1 et le général O'Neill. Jack, général ! Je ris et manque de me casser la figure en se prenant les pieds dans la couverture qui traînait par terre. Je ne m'y ferais jamais, et sûrement que lui non plus. Ce poste était un cadeau empoisonné pour quelqu'un comme lui. Autant l'enfermer dans une cage ! Mais ma gorge se noue sous l'effet de la tristesse. Même ma propre promotion au grade de colonel n'a pu effacer la peine que j'ai ressenti en apprenant que tu ne m'accompagnerais plus jamais, Jack.
Je saisis mon casque et les clés de ma moto. Il est sept heures et demi. Une demi-heure plus tard, j'arrive à la base, cours me changer, et vais m'enfermer dans mon labo jusqu'à neuf heures. Ici tout me rassure. Les instruments sont à leur place. Tout est mécanique; tout a un ordre. Je me plonge dans des calculs compliqués et qui me procurent une sensation de confort. J'aime cette activité où il n'y a pas de place pour les erreurs ou le hasard, ça a quelque chose de sécurisant.
Au bout d'un moment, Daniel passe sa tête par l'entrebâillement de la porte et me fait un grand sourire.
« Bonjour Sam ! Bien reposée?
Il me regarde pendant quelques secondes.
- Mouis. Apparemment vous avez oublié de dormir cette nuit.
- Ça se voit tant que ça ?
- Vous avez de magnifiques cernes.
Je me frotte les yeux pour les faire disparaître. C'est peine perdue, et je n'arrive qu'à faire rougir ma peau. - Pourquoi venez-vous vous enterrer ici ? Vous arrivez tout juste.
- J'aime bien travailler.
- Vous allez avoir une overdose de boulot un de ces quatre. J'espère au moins que vous avez profité de ces quelques jours de congé. Votre cicatrice n'a pas encore disparu ?
Je porte ma main à ma joue. J'avais presque oublié cette griffure.
- Ce n'était pas grand-chose. C'est tout de même idiot ! Je cours pour échapper à des Goa'ulds, et je m'entaille avec une simple branche.
- On a les blessures de guerre qu'on peut.
- Ce n'est pas drôle.
- Je sais. Alors, qu'est-ce que vous avez fait ? Vous vous êtes détendue j'espère.
Je me renferme un peu. Je n'avais vraiment pas besoin que l'on me rappelle comment se sont passées ces dernières journées. Daniel a dû voir ma réaction car il n'insiste pas.
- Bon, je crois qu'on va monter en salle de breafing.
- Allez-y, je vous rejoins. »
Je m'attarde encore quelques minutes dans le labo. J'ai l'impression d'avoir oublié une partie de mon cerveau chez moi. Pourquoi est-ce que je suis aussi décalée aujourd'hui ? J'en profite pour ranger deux trois papiers, et découvre sous un tas de dossiers, le porte-cartes que je cherchais depuis trois jours.
Dedans, il y a une photos de nous. Enfin je veux dire, de SG1. Voilà, tu as gagné ma fille. Tu recommence à parler de ce « nous ». Tu me fais rigoler. Les deux jours passés à halluciner, enfermée dans le Prométhée, n'ont pas réglé tes problèmes.
Je n'y peux rien. Il n'y a rien à faire. Cela fait des mois que j'essaye de l'oublier, lui et ses yeux couleur chocolat, mais je n'y arrive pas. Comment le pourrais-je d'ailleurs ? Lorsqu'il est resté en Antarctique, j'ai cru mourir de chagrin. Je me souviens, je suis restée prostrée pendant deux jours à la maison, toute seule. Il n'y avait guère que mon petit chaton qui pouvait m'approcher sans se faire rabrouer.
Soudain, le téléphone du labo se met à sonner. Je décroche.
« Carter, c'est vous ?
- Oui mon général.
- Auriez-vous l'obligeance de venir vous joindre à nous ?
- Pourquoi ? Quelle heure est-il ? Oh mon dieu !
- Eh oui, déjà neuf heures cinq. Dépêchez-vous.
- Je... Je suis désolée. J'arrive ».

Et voilà ! Nous sommes sur P4X trois cents je ne sais plus combien. Houlà, je suis vraiment fatiguée ! Je n'arrive même plus à retenir le nom de la planète. Je me tourne vers Daniel.
« A quelle distance se trouve le temple ?
- Selon SG3, il y en a pour environ une heure de marche. Le temple est de l'autre côté de cette colline.
Je soupire.
- Ça ne va pas colonel Carter ?
Je souris. J'aime bien Teal'c. Il ne dit presque rien mais passe son temps à observer. Sa présence a quelque chose d'apaisant.
- Si, si. J'ai passé une mauvaise nuit, c'est tout. »
Je le vois hausser un sourcil. Apparemment je ne trompe personne. J'aurais vraiment fait une piètre actrice.
Enfin, quelques temps plus tard, le temple en question apparaît. Les yeux de Daniel brillent d'excitation à sa vue.
« Daniel, qu'est-ce qu'il a de spécial ce temple-ci ?
- Je crois que c'est un des sanctuaires des Anciens.
- Ça ne répond pas à ma question.
- En tout cas, intervient Teal'c, les Goa'ulds n'ont pas du venir ici. Tout est en bon état.
- D'après SG3, il y a une salle verrouillée, à l'intérieur. Ils n'ont pas voulu l'ouvrir eux-même.
- Oui, comme ça si ça explose, c'est pour nous.
- Sam !
- Désolée. Oui, je sais que les Anciens n'étaient pas méchants. J'ai vraiment un sens de l'humour déplorable aujourd'hui. »

SG3 avait raison. Cette porte en pierres est scellée, hermétiquement fermée.
« Bon, dis-je au bout de trois tentatives pour l'ouvrir. Comment va-t-on faire ?
- C4 ? Suggère Teal'c.
- Ce qu'il faudrait, c'est écarter la porte de son encadrement, dit Daniel en examinant la roche.
- Je ne suis pas sûre qu'on ait assez de C4 pour faire ça.
- Si, il faut juste l'introduire dans les interstices de la pierre.
Je regarde la porte.
- D'accord, allons-y. »

BAOOUUUUM.
La poussière et les morceaux de roches volent dans le temple. J'avance vers le trou béant que les explosifs ont laissé dans la pierre tandis que Daniel nettoie ses lunettes en éternuant.
« A vos souhaits.
- Merci. Ohh, c'est magnifique. »
Il a raison. Je ne sais pas à quoi servait cet endroit, mais c'est superbe. Au centre de la pièce et jusqu'au plafond, s'élève une... Euh... En fait, c'est difficile de dire ce que c'est. On dirait une immense colonne, entourée d'un bouclier électromagnétique bleuté. Je jette un coup d'œil à mes instruments, aucun risque de radiations. Je m'avance tandis que Daniel commence à détailler la pièce. La colonne est entourée d'une dizaine de consoles en métal qui lui sont directement reliées. Lorsque j'approche ma main, je peux sentir l'électricité qui se dégage de cet amas de pierre et de métal. Je vois des petits éclairs bleus qui parcourent sa surface.
« Colonel Carter, vous devriez vous éloigner. »
Je ne l'écoute pas et approche encore un peu plus ma main. Soudain, les éclairs jaillissent hors du bouclier vers moi. Je reçois une décharge de quelques milliers de volts. L'électricité parcourt mon corps à la vitesse de la lumière, affole mon coeur, dérègle mes connexions synaptiques, désorganise mes neurones. Je ne tiens pas et m'évanouis. Trou noir.

o0o0o0o0o0o

Bip, bip, bip, bip.
Oh, c'est lancinant ce bruit ! Ça me donne mal au crâne. J'ai l'impression d'avoir un marteau dans la tête comme dirait Jack.
J'ouvre les yeux et me prends un rayon de lumière en pleine figure. Il faut quelques secondes à mes pupilles pour se rétracter. Enfin, j'aperçois quelqu'un près de moi. J'essaye de bouger.
« Carter ?
Je secoue la tête et ouvre un peu plus les yeux.
- Carter, c'est moi, Jack.
Je le regarde. Ah, oui, c'est lui. Et il fait une drôle de tête avec ça.
- Où est-ce que je suis ?
- A l'infirmerie. Vous vous souvenez de ce qui s'est passé ?
- Euh, oui. Je me suis pris une décharge d'électricité je crois.
- C'est à peu près ça. Janet a sorti tout un vocabulaire médical que je serais incapable de vous répéter.
- Ça fait combien de temps que je suis là ?
- Environ douze heures»
Douze heures ? Au moins, comme ça j'ai rattrapé ma nuit. Je regarde Jack et remarque ses traits tirés. Il n'est quand même pas resté près de moi pendant douze heures ! On dirait bien que si, comme c'est mignon ! Je lis encore une légère inquiétude dans ses yeux marrons. J'essaye de me mettre sur mon séant.
« Attendez, je vais vous aider. »
Tant mieux parce que chacun de mes muscle est douloureux. Il n'y a pas une parcelle de mon corps qui n'ait pas de courbatures. Il glisse une main dans mon dos pour m'aider à me relever. C'est tellement agréable, le contact de sa paume, que j'ai le sentiment de pouvoir me reposer sur elle sans que jamais elle ne me lâche. Mais il se recule déjà. Non, c'est pas juste ! Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Il y a quelques-uns de mes neurones qui doivent être mal rangés. Oui, ça doit être ça.
« Ne bougez pas, je vais aller chercher Janet.
- De toute façon, j'ai tellement de courbatures que je ne risque pas d'aller très loin, Jack. »
Cela semble le surprendre que je l'appelle par son prénom. Il croyait peut-être que je l'avais oublié! Des clous ! Mais il sourit quand même en partant. Je me demande ce qu'il pense. Oh et puis zut ! De toute façon, j'ai trop mal à la tête pour réfléchir. Je crois que je vais dormir encore un peu.

Ah, cette fois c'est Janet qui est là quand je me réveille.« Notre belle au bois dormant revient parmi nous.
- Janet, ne dites pas de bêtises.
- Ce n'est pas moins, c'est Jack qui vous appelle comme ça.
Le connaissant, je ne sais pas si c'est affectueux ou moqueur. Quitte à choisir, je vote pour « affectueux ».
- Qu'est-ce qui m'est arrivé ?
- Vous avez reçu une décharge de plusieurs milliers de volts, heureusement à une faible intensité. Si l'ampérage avait été plus élevé, vous ne seriez certainement plus parmi nous.
- C'est normal si tout mon corps me fait mal ?
- Ce n'est rien. Vos muscles se sont tellement contractés sous l'effet de l'électricité que vous aurez des courbatures pendant quelques jours. Oh, j'allais oublier. Daniel et Teal'c sont là. Vous voulez les voir ?
- Bien sûr !
Je vois mes deux amis entrer.
- Ravi de vous revoir, colonel Carter.
- Merci Teal'c.
- Vous nous avez flanqué une sacré frousse, Sam. Quelle idée avez-vous eu de toucher à cette colonne ?
- A vrai dire je ne l'ai même pas touché.
- D'habitude, lorsqu'il y a une bêtise à faire, c'est moi ou Jack qui nous en chargeons.
- Ça n'est pas grave Daniel, je vais bien. Vous avez trouvé quelque chose dans ce temple ?
- Non, nous sommes rentré immédiatement avec vous.
- Dommage. Je suis désolée de vous avoir causé tant de souci.
- Allez, dehors tout le monde, Sam a besoin de repos.
Lorsqu'il s'agit de ses patients, Janet ne tolère pas de refus.
- Janet, je viens de dormir pendant quatorze heures.
- Eh bien vous resterez pendant encore quatorze heure s'il le faut. Dehors, dit-elle d'un ton qui ne souffre pas de réplique.
Daniel sourit.
- Nous repasserons.
- J'espère que d'ici là, c'est moi qui pourrais me lever et aller vous voir. »
Je les regarde s'en aller.
« Bon, je vais lui en donner dix millilitres. »
Je me retourne vers Janet qui est en train de remplir une seringue.
« Qu'est-ce que vous avez dit ?
- Rien, absolument rien.
- Ah bon. J'ai cru vous entendre. Qu'est-ce que c'est ?
- Il faut faire revenir l'électricité dans votre corps à une intensité normale. Sinon vous sentirez encore des petites décharges électriques pendant un bon bout de temps. Ce produit sert à ça.
- Ah, d'accord.
Je sursaute quand la pointe de la seringue pénètre dans mon bras.
Heureusement qu'elle n'a pas pris un choc plus puissant.
- Vous avez parlé là.
- Non.
Décidément ! Je deviens folle ou quoi ? J'ai pourtant bien entendu quelque chose.
- Sam, ça va ?
- Heu, oui. Je crois que j'ai encore besoin de sommeil.
- Je vous l'avais bien dit.
Elle s'éloigne pour ranger quelques flacons. « Et O'Neill qui est resté près d'elle pendant presque dix heures. J'espère qu'il a cessé de s'inquiéter maintenant. Bon, où est-ce que j'ai mis mon stylo. »
Bizarre ! Pourquoi est-ce que je pense à ça tout d'un coup? Mon stylo ! Pourquoi est-ce que j'aurais besoin d'un stylo ? Ça va vraiment pas là-haut. Je regarde Janet. Je devrais peut-être lui dire que c'est une maison de repos dont j'ai besoin.
« Ah, le voilà ! » Bon, là c'est décidé, il faut que je le lui dise. Non mais, attends ! C'est son stylo à elle qu'elle vient de trouver. Ne me dis pas que... Oh c'est pas vrai ! Voilà que je lis dans les pensées maintenant ! Bon, Sam, tu te tais et tu vas te coucher.

Là, plus de doutes possibles. Ça fait plus de vingt-quatre heures que je suis là, et à chaque fois j'entends ce que pensent Janet, les infirmiers ou Daniel. C'est assez troublant, et aussi assez agaçant. Enfin, Janet a accepté que je parte de l'infirmerie. Il ne faut pas me le dire deux fois. Pendant que je m'habille, je repense à cette capacité de télépathie. Il faudrait que j'en parle aux autres.Tiens, justement voilà Jack. Oups, je suis encore en soutien-gorge, et je crois qu'il m'a vu. Mon tee-shirt ! Où est passé mon tee-shirt ? Le voilà, ouf !
« Bonjour mon général.
- Bonjour Carter. Désolé pour.
Il a l'air gêné. Il ne faut pas ! Je lui sourit.
- Oh, ça ? Ce n'est pas grave.
Il sourit à son tour. Arrête ça ou je vais craquer. Il me rendrait folle. Ça devrait être interdit d'avoir un aussi beau sourire.
Qu'est-ce qu'elle est jolie sans sa tenue de militaire. Remarque, elle l'est même avec.
Je le regarde. Ça y est, je recommence à entendre des pensées. Enfin, celles-ci ne sont pas pour me déplaire.
- Qu'est-ce qu'il y a? J'ai oublié de me raser ?
- Non mon général. C'est moi. J'ai... Rien. Oubliez ce que je viens de dire.
Il y a un silence gêné. Il faudrait quand même que j'apprenne à jouer la comédie, mon air interrogateur doit trop se voir.
Mon dieu, heureusement qu'il ne t'es rien arrivé de grave. Tu n'as pas intérêt à te faire tuer ma chérie. Bon sang, c'est tellement frustrant de la voir partir sans rien pouvoir faire pour la protéger !
Cette fois je ne dis rien. Je replie mes affaires sans le regarder.
- Carter, est-ce que vous pourrez passer me voir à mon bureau lorsque Fraser vous aura relâché ?
- Je n'en ai plus pour très longtemps. Oui mon général.
J'ai un soupir.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien. Je ne m'habituerai jamais à vous appeler général.
- Moi non plus Carter. Moi non plus. »
Je le regarde s'éloigner.
« J'aimerai mieux prendre ma retraite. »
Pourquoi pense-t-il cela ? Ce travail doit lui peser, le pauvre.

Cinq minutes plus tard, je frappe à la porte de son bureau.
« Entrez ! Bon sang, où est-ce que j'ai encore fourré mon coupe-papier ? »
Je regarde O'Neill.
« Des petits problèmes de rangement ?
Il me regarde.
- A quoi voyez-vous ça ?
D'un mouvement de tête, je lui désigne l'étendue encombrée de papiers de son bureau.
- Que voulez-vous, moi et la paperasse, nous sommes un peu fâché. C'est pas très pratique quand je dois faire ma déclaration d'impôt.
- Vous vouliez me voir.
- Oui. Vous et SG1 êtes en congé jusqu'à mardi.
- Ça fait six jours ? Mon général, nous sortons d'un congé !
- Je sais, mais vous venez de vous faire électrocuter, et Janet m'a harcelé afin que je vous mette au repos complet. Et puis comme ça, elle pourra rester un peu avec Pete, elle devrait apprécier.
Je me renfrogne un peu.
- Carter c'est un ordre. Je vous mettrais dehors moi-même à coups de pied s'il le faut.
Mais pourquoi est-ce qu'il cherche tellement à m'éviter? C'est comme ça depuis qu'il est général. J'espère que ça ne lui est pas monté à la tête.
Ne fais pas cette tête. Si tu savais comme j'aimerai te garder ici, près de moi. Mais Janet a été très claire, et tu dois avoir envie de revoir ton ami.
- Ce sera tout Carter.
- Oui mon général.
Je tourne les talons et sors de la pièce.
Regardez-moi cette silhouette! Même en treillis elle est adorable. Bon sang, et regardez-moi le galbe de ces fesses. »
Je souris. Non, ça ne lui est pas monté à la tête. Et je sens que je vais beaucoup aimer ce nouveau petit pouvoir.
Je passe d'abord par le labo, pour récupérer mes affaires et me changer. Je préfère quand même un jean et une veste au treillis, n'en déplaise à Jack. Daniel en profite pour pointer le bout de son nez.
« Il vous a envoyé en vacances ?
- Vous aussi, non ?
- Oui. Vous n'avez pas l'air ravie.
J'essaye de démentir, mais Daniel n'est pas dupe. Devant son regard sérieux, je baisse les armes.
- Je me suis plus ou moins... Disputée avec Pete la veille de notre départ. Je... J'ai besoin de faire le point.
- Rien ne vous oblige à lui dire que vous êtes en congé.
- Oui.
Ce qu'il ignore, c'est que Pete a une légère tendance à m'espionner. Ça doit lui venir de son métier de policier.
- Pas très convaincue ?
- Je crois qu'il faut que je règle quelques petites choses.
C'est ça ! Et si seulement tu voulais bien arrêter de jouer la comédie avec cet avorton, tu pourrais accepter le fait que tu aimes toujours Jack. Tenez.
Il me tend mes clés de moto. Je souris. J'ai compris le message.
- Merci Daniel. Merci du fond du coeur. »