Titre : Tombés du ciel
Auteur: Monshi-Suru
Disclaimer: Tite-kubo, suru est à moi!
Synopsis du chapitre: Quand Renji est coincé dans le monde réel...
Les personnages ne sont pas le reflet de la réalité, Suru ne me ressemble pas du tout, c'est juste histoire d'être avec mon Renji-kun :D
Bonne lecture !
Chapitre 1
« Eh oh réveille-toi!
-Gnnn...
-Réveille-toi !
-Aaaaaaaaaaaaaaaah! »
Renji ouvrit les yeux sur les murs crasseux d'une ruelle sombre. Il sentait la froideur du bitume sous son corps et deux mains fines sur ses joues. D'ailleurs il avait mal; la jeune fille avait surement du le gifler pour qu'il daigne ouvrir les yeux. Il se releva et s'adossa à une poubelle derrière lui, passa une main dans ses cheveux et contempla la jeune femme: elle avait de grands yeux bleus clairs et une peau très pâle, encadrée de mèches blondes foncées. On ne pouvait pas la qualifier de belle, mais elle n'était pas laide non plus, juste banale. Sous son regard elle sourit et détourna les yeux. Lorsqu'elle parla, sa voix aigüe résonna sur les parois en brique des immeubles.
« Tu t'es fait salement amoché...
-Hein?... Oh! »
Le roux plaqua sa main conte son front: il se souvenait de tout. Sa division avait été envoyée sur Terre pour vaincre des arrancars, une véritable armée de hollow les attendait. Ils avaient tous été séparés dans la bataille, lui, son capitaine, ses hommes. Il avait été encerclé par trois arrancars, et même en libération illimitée il n'en était pas sorti indemne. Son kimono était lacéré, laissant voir un peu partout sur son corps sa peau déchiquetée, son sabre était cassé et il entendait Zabimaru gémir de douleur dans son cœur. Il n'était pas mort. Mais presque. Une goutte de pluie lui tomba sur le visage et bientôt il fut trempé. Le ciel était gris et la lumière était pâle comme un matin d'automne. Il reposa ses yeux sur la jeune fille en face de lui, elle n'avait pas bougée, ses cheveux ruisselaient et sa peau paraissait presque translucide. Elle frôla du bout des doigts les profondes blessures qui s'étendaient sur le torse tatoué et se leva brusquement.
« Tu es trempé, je t'emmène avec moi. »
Sans attendre les protestations de Renji elle le souleva, et le porta tant bien que mal jusqu'à la route. Elle le posa à l'arrière d'une petite voiture et se mit au volant. Elle démarra sur les chapeaux de roue vers la sortie de la ville. Abarai était trop faible pour dire quoique se soit, ou même pour bouger. Il ferma les yeux et se retint de vomir sous les mouvements du véhicule. Un coup de klaxon le sortit de ses rêves et il se redressa brusquement, laissant couler du sang de ses blessures sur les sièges auto usés.
« Tu ne dois pas dormir, nous sommes bientôt arrivés.
-T'es qui?
-Personne. »
La jeune femme sourit tristement. Elle gardait les yeux fixés sur la route mais Renji sentit une pointe de tristesse dans sa voix. Il n'insista pas et se concentra pour rester éveillé. Tout cela était étrange, un shinigami secouru par une humaine. Mais cette humaine lui paraissait pourtant différente, un quelque chose qu'on ne s'explique pas. Un crissement de pneus le tira de ses rêveries, il entendit la portière avant claquer et la sienne s'ouvrir. Il sentit qu'on le tirait dehors sous la pluie glacée, il sentit également l'air chaud d'une maison et entendit une porte d'entrée qui se fermait. Il plongeait de plus en plus dans le sommeil, oubliant la douleur qui sévissait entre ses côtes. Il fut réveillé par deux mains froides qui claquaient sur ses joues. Surpris il se releva, et fut soudain prit d'une douleur au torse. Il retomba sur le futon où la jeune femme l'avait installé. Il contemplait le plafond gris terne pendant que des doigts fins caressaient doucement son corps, laissant derrière eux un épais bandage. Sur les blessures les plus profondes, elle appliquait avec délicatesse un onguent dont les vapeurs lui faisaient tourner la tête. Elle finit bientôt de panser son corps et remonta jusqu'au visage tatoué. Renji se sentait bien ici, auprès de cette jeune humaine. Ses douleurs s'estompaient doucement sous ces doigts qui faisaient des miracles. Il sentait bientôt ces mêmes doigts sur ses joues, sur son front. En face de lui se tenait la jeune femme, gênée, le regard pourtant concentré. Pour détendre l'atmosphère il lui fit un grand sourire, ce qui rouvrit une blessure à sa joue; il pesta, elle rit. Plus calme, elle finit de le soigner et le coucha sous une couverture bien chaude. Elle lui servit du thé et lui amena des biscuits. Lorsqu'elle revint de la cuisine, le shinigami s'était endormi. Elle sourit de voir ce visage si beau se détendre enfin, il avait l'air paisible. Elle étendit un drap sur le sol à ses côtés et s'endormit dessus.
Renji se réveilla doucement. Son esprit encore brumeux ne réagit pas tout de suite lorsqu'il aperçut les murs beiges et une jeune fille étendue à côtés de lui, parterre, grelottante. Il se releva brusquement et se tapa le front du plat de la main: les souvenirs de la veille lui revenaient lentement en mémoire. En se levant, il constata que toutes douleurs avaient disparu; elle avait fait un travail fabuleux, et il ne savait même pas son nom. Il se releva précautionneusement, prit la tasse de thé froide et se dirigea vers ce qui semblait être la cuisine. Il refit chauffer l'eau et revint dans la chambre avec un thé jasmin brûlant. Elle s'était réveillée et le regardait, surprise, lui ramener une boisson et des biscuits. Il lui tendit sans un mot et se rassit sur son futon. Tous les deux restaient pensifs quelques instants, grignotant machinalement des gâteaux. Lorsqu'elle eut fini son thé elle se leva et rapporta la tasse. Lorsqu'elle revint, Renji était debout, presque nu, le visage hagard. Elle pouffa et le poussa de force sur le futon. Abasourdi il ne réagit pas et se laissa border.
« Tu ne dois pas faire trop d'efforts si tu veux rester en vie.
-Merci beaucoup, mais qui es-tu?
-Je te l'ai dit: personne.
-Personne n'est personne.
-Très philosophique...
-Me charrie pas, c'est quoi ton nom?
-Suru.
-Enchanté. »
Un sourire sincère étira ses lèvres. Il vit la jeune femme lui rendre son sourire timidement, son regard pétillait et illuminait sa peau pâle. Elle s'assit à côté du futon et resta quelques minutes immobiles, comme une statue de cire. Renji ne put s'empêcher de remarquer un détail dans son visage, quelque chose qui le fascinait, sans qu'il comprenne pourquoi. Il recommençait à la dévisager et elle rougissait à vue d'œil. Lorsqu'il s'en rendit compte il se détourna et brisa le silence qui s'était installé.
« Comment tu m'as trouvé?
-Je t'ai vu tomber après avoir massacré un gros moche.
-Il y avait quelqu'un d'autre?
-Non, je n'ai vu personne. »
Le silence se réinstalla, bientôt brisé par la sonnette de la porte d'entrée. Suru courut ouvrir, et on l'entendit pousser un cri de joie. Abarai se leva et se dirigea vers la porte. Il vit une jeune femme brune enlacer son hôte, un immense sourire aux lèvres. Lorsqu'elle l'aperçu elle se recula et lui sourit.
« Tu as un invité excuse-moi.
-Non ne t'inquiète pas.
-Vous êtes?
-Ah! Euh... Renji.
-Elerynna, enchanté!
-C'est une amie. »
Ces mots avaient résonné comme une excuse dans sa bouche. Elle lui fit un petit sourire gêné et sortit en compagnie de son amie. Abarai retourna dans sa chambre et se mit en boule au fond de son lit. Cette femme l'avait vu. Suru avait du reiatsu en elle, mais elle, elle n'avait pas une once de pression spirituelle... Comment se pouvait-il qu'elle le voit, comment avait-on pu le soigner? Il plongea dans les bras de Morphée rapidement, épuisé par tant de réflexion.
Les shinigamis ne sont pas censés rêver, leurs nuits ne sont peuplées que de vide. Pourtant, aujourd'hui Renji a fait un rêve, ou plutôt un cauchemar. Il était à sa division, dans son bureau, devant sa pile de dossier interminable. Son capitaine était à côté de lui, toujours indifférent. Un papillon de l'enfer arriva dans la pièce et la voix apeurée du capitaine Hitsugaya résonna dans la pièce:
« Des arrancars se sont infiltrés je répète... »
Sa voix fut coupée par un hollow immense qui arracha le toit de la capitainerie. Byakuya tomba en sang derrière son bureau, inerte. Renji hurlait. Le décor se transforma en cette ruelle sombre où il avait atterrit. À côté de lui gisait pourtant son capitaine en sang, une griffe d'arrancar plantée dans le torse.
« Renji réveille-toi! Réveille-toi! »
Il ouvrit les yeux et eu un sursaut d'horreur: tout ceci avait l'air tellement réel! À côté de lui il y avait Suru totalement terrifiée, les deux mains posées sur ses épaules tatouées. Ses yeux azurs étaient agrandis par la peur, ce qui la rendait plus intrigante, comme si tout l'océan se reflétait dans ses pupilles. Il calma son souffle, et se posa un instant; il n'avait jamais rien connu de tel.
« Tu as hurlé dans ton sommeil, de quoi tu as rêvé?
-J'ai fais quoi?
-Tu ne sais pas ce que ça veut dire? »
Devant la réponse négative du shinigami Suru s'affaissa sur son siège. Elle souffla un moment et entreprit d'expliquer au roux pourquoi l'esprit rêve, et ce que c'était. Renji ouvrit de grands yeux durant toute l'explication, comme un enfant à qui on montrerait pour la première fois la mer. Il était subjugué par la patience et les connaissances de cette jeune fille qui ne devait pas avoir plus de vingt ans. Elle lui parlait comme à son fils ou son frère, prenant plaisir à lui apprendre des choses. Abarai n'écoutait plus, il était perdu dans ses pensées et dans les yeux profonds de son hôte. Il la regardait toujours étrangement, et il continuait sans mots dire quand elle eut fini. Elle détourna le regard gênée et porta une toute nouvelle attention à un papillon collé à la vitre. Elle se leva brusquement en même temps que Renji et se cogna contre lui. Il avait deux têtes de plus qu'elle et elle se sentait comme une enfant face à son père. Elle recula, se gratta le derrière de la tête et s'enfuit dans la cuisine, prétextant avoir faim. Elle se réfugia derrière le nuage de vapeur de sa théière; ce regard la troublait. Depuis qu'elle l'avait vu tomber dans ce ciel terne, depuis qu'elle l'avait vu en sang au fond de cette ruelle sombre, elle se sentait liée à lui, comme si un fil invisible avait tissé une tapisserie flamboyante entre leurs deux cœurs. Troublée elle revint vers la pièce où l'attendait le shinigami, un plateau à la main. Elle lui tendit et prit son sac.
« Bon Renji je vais faire quelques courses, la salle de bain est à côté, n'hésite pas, j'essaye de revenir vite. »
Elle passa la porte, lui adressant un dernier sourire franc, laissant derrière elle un Abarai figé sur sa chaise.
o_oOo_o
Suru marchait dans les rues du marché en quête de fruits et de grigris. Le vent fouettait son visage et faisait danser ses mèches blondes derrière elle. Le soleil perçait le manteau épais des nuages, et les quelques rayons sublimait son visage d'une beauté particulière. Elle n'était plus banale sous cette lumière, elle était vraiment belle. On se retournait derrière elle, on la suivait des yeux. Pourtant elle ne voyait pas tous ces regards inquisiteurs, elle pensait à celui qu'elle accueillait dans sa demeure. Elle sentait qu'il n'était pas humain, pourtant il en avait l'apparence, la structure. Tout en lui paraissait normal, mais il était différent; comme si son fort intérieur venait d'un autre monde et avait changé d'enveloppe charnelle. Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas Elerynna devant elle et la percuta. Celle-ci finit parterre, entourée de ses achats.
« Oh Ely excuse-moi!
-Non ne t'inquiète pas.
-Attends je vais t'aider...
-Pas besoin! Je dois y aller à plus! »
La jeune femme partit précipitamment de sa démarche légère, ses deux sacs en papier sous le bras. Suru restait surprise derrière et la regardait partir: jamais son amie n'avait fait ça, jamais elle ne serait partie si vite. Tout était étrange aujourd'hui. Elle se sentait différente, elle sentait Elerynna différente, elle avait rencontré quelqu'un de différent. Elle aperçu dans une vitrine quelque chose qu'elle devait lui ramener, il serait content. Elle entra dans la boutique et en ressortit quelques minutes plus tard un immense sourire aux lèvres. Il faisait presque nuit et elle avait froid; elle trotta jusqu'à chez elle et entra en trombe dans la maison. Pas un bruit. Inquiète, elle se dirigea vers la chambre et y trouva Renji toujours à moitié nu qui regardait par la fenêtre. La lumière du crépuscule donnait à ses épaules une teinte vive, faisant ressortir ses tatouages tribaux. Ses cheveux étaient libérés et mouillés, brillant sous le soleil. Elle s'arrêta net sur le seuil de la porte et tituba jusqu'à lui. Perdu dans ses pensées il ne l'entendit pas approcher. Elle passa ses doigts sur les marques noires qui ornaient ces muscles puissants, arrachant au shinigami un long frisson. Elle prit une mèche trempée ente ses doigts et admirait sa douceur. Elle ne contrôlait plus ses gestes. Lorsqu'elle se rendit compte de la situation elle recula brusquement et trébucha sur le futon. Elle ouvrit grand les yeux de surprise quand Abarai la rattrapa in extrémis. Ils se regardèrent un instant, troublés, et se séparèrent. Elle se dirigea vers ses sacs en papier et les apporta dans la cuisine tandis que Renji se réinstalla dans son futon; il avait un peu mal au ventre, de trouble ou à cause de ses blessures, il n'en sait rien. Un silence s'installa dans la pièce, le shinigami se sentait étonnamment seul. Il se leva et alla rejoindre Suru dans la cuisine. Quand il arriva à la porte il se figea: la jeune femme chantait une mélodie lente et triste, sa voix cristalline résonnait entre les quatre murs. Un sourire se dessina sur ses lèvres et une larme roula le long de sa joue. Sa voix était emplie de tristesse. Il s'essuya le visage et s'approcha sans bruit. Il passa inconsciemment ses bras autour des épaules frêles de la jeune femme qui sursauta en un cri. Elle s'écorcha le pouce avec le couteau mais n'y fit pas attention: elle se retourna et poussa le roux dans l'autre pièce.
« C'est une surprise! Interdiction de me déranger! »
Elle laissait Renji là et lui ferma la porte au nez. Satisfaite elle retourna à son ouvrage, tandis que le shinigami restait planté devant la porte. Il se ressaisit et alla s'asseoir sur le bord de la fenêtre; les nuages rouges descendaient dans le ciel écarlate. Le spectacle du crépuscule d'habitude le fascinait, mais dans l'autre pièce il y avait autre chose, une femme qui accaparait tout son esprit. Le ciel était terne à côté d'elle, toute chose perdait de plus en plus sa saveur sans elle. Il la connaissait depuis si peu de temps... mais il connaissait ce sentiment qui grandissait en lui, lui coupant le souffle. Sa vie ne tournait plus qu'autour d'elle depuis cette mission, comme un papillon attiré inlassablement par la lumière d'une lanterne.
Suru finissait sa surprise pendant que Renji l'attendait de l'autre côté. Elle entra dans la pièce et le trouva encore devant la fenêtre; elle fut secouée d'un petit rire et cria :
« Renji lâche cette fenêtre!
-Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! »
La jeune femme le regardait abasourdi et se mit à éclater de rire en se tenant les côtes, la surprise gisant à terre. Abarai se renfrogna et rougit autant qu'il le pouvait. «Qu'est-ce qui m'a pris de pousser ce hurlement stupide? » Elle se releva doucement et sécha ses larmes de joie; elle ramassa son cadeau qui heureusement était indemne et avança. Elle lui releva le menton du bout des doigts et lui tendit un plateau: il y avait des bonbons de toutes les couleurs et de toutes les tailles et au milieu un gâteau au chocolat multicouche. Il la regarda un moment et prit la parole.
« Euh, c'est quoi?
-tu ne connais pas non plus?
-Non...
-Tu vois ça c'est des bonbons, il y en a des très sucrés, des acides avec différents goûts. Et ça c'est un gâteau au chocolat avec de la crème. Rien de bien compliqué, je m'en doutais que tu ne connaissais pas, tu ne viens pas d'ici je me trompe?
-D'ici?
-de la Terre.
-Non.
-Alors mange! »
Sans l'écouter elle lui fourra une fraise Tagada© dans la bouche. Il mâcha lentement et sourit de toutes ses dents pleines de sucre. Il en prit une autre, puis un nounours à la guimauve. À chaque nouveau bonbon il ouvrait de grands yeux et se léchait les lèvres. Les deux jeunes gens s'assirent sur le rebord de la fenêtre et admiraient le jour tomber et les premières étoiles apparaître. Le plateau de bonbons fut vite finit principalement par un Renji vorace, et Suru alla chercher un couteau pour couper le gâteau. Ils l'engloutirent pendant qu'elle lui montrait les différentes constellations. Le ciel s'était dégagé et la pleine lune donnait à leurs visages une teinte neigeuse. Renji l'écoutait toujours avec autant de fascination, s'émerveillant devant la beauté du ciel. L'air était doux et une légère brise secouait leurs cheveux; on aurait dit deux petits enfants qui découvraient le monde. Quand Suru eut fini ses explications elle se tourna vers Renji et le regarda droit dans les yeux; ça n'annonçait rien de bon.
« J'ai l'impression de te connaître, d'où tu viens réellement?
-De loin.
- …
-Je suis shinigami.
-Alors tu es... mort?
-Oui.
-Tu te souviens de ton passé?
-Non. Quand je me suis 'réveillé' je ne connaissais que mon nom. »
Elle le regardait contempler les étoiles, pensif. Elle pouvait voir danser le reflet de la lune dans ses yeux nostalgiques, ce qui le rendait encore plus beau. Il venait de lui avouer qu'il était mort, qu'il était d'un autre monde, et la seule chose qui la tracassait était qu'il pouvait partit à tous moments. Elle baissa les yeux sur ses mains et crispa les doigts. Cette sensation de légèreté qu'elle ressentait au plus profond d'elle quand elle était avec lui, elle ne voulait pas la perdre. Il lui paraissait si proche mais pourtant inaccessible. S'il partait, elle serait effondrée.
« Quelque chose ne va pas?
-Je vais me coucher, bonne nuit.
-Tu n'as pas répondu.
-A demain. »
Elle descendit de la fenêtre et s'apprêtait à partir quand son bras fut retenu par une main chaude de Renji. Il la regardait d'un air grave, elle lui sourit discrètement et se libéra de son emprise. Elle poussa la porte de la salle de bain et on entendit l'eau couler quelques instants après. Des vapeurs s'échappèrent du shoji entrouvert ainsi que sa voix couverte par le bruit de la douche. Abarai était resté sur le rebord de la fenêtre. Peu de temps après, elle sortit de la pièce en kimono de nuit, les cheveux humide qui retombaient de chaque côté de son visage. Elle lui tendit sans un mot un kimono et lui désigna la salle de bain d'un geste de la tête. Elle installa son futon neuf sur le sol et s'allongea. On n'entendit plus un bruit pendant quelques minutes, puis Renji se dirigea vers la salle de bain. Il s'habilla en vitesse et revint dans l'autre pièce. Suru laissa échapper un « wahou » d'admiration: le kimono bordeaux qu'elle lui avait prit retombait avec grâce sur ses muscles dessinés et s'accordait avec sa crinière. Il lui sourit de toutes ses dents et s'allongea sur son futon, face à elle. Tous deux restèrent les yeux ouverts, éclairés seulement par la lueur de la lune.
« Qu'est-ce que tu as?
-Pourquoi tu dis ça?
-Tu ne m'as pas répondu.
-Toi non plus.
-Ca te gène que je sois un shinigami?
-Non.
-Que je sois mort?
-O... non. »
Suru se recroquevilla sur son futon; sa langue avait fourché. Renji la regardait avec insistance, un sourire victorieux aux lèvres, pourtant ponctué de tristesse. Elle le sentait différent, elle le voyait comme autre chose qu'un simple homme. Il s'allongea sur le dos et tendit sa main vers elle; après hésitation elle l'attrapa. Abarai murmura avant de fermer les yeux:
« Pour ne pas faire de cauchemar. »
La jeune femme sourit et ferma les yeux. Sa paume se resserra inconsciemment autour de celle du shinigami qui raffermit aussi leur étreinte.
o_oOo_o
Pendant ce temps, Elerynna était rentrée chez elle et fut accueillit par un homme.
« As-tu trouvé?
-Oui je m'y mets »
Elle sortit de la colle d'un sac en papier et attrapa les morceaux de porcelaine qui gisaient sur la table de nuit de l'homme. Plusieurs heures plus tard elle se passa la main sur le front et tendit son ouvrage à l'autre.
« Tes Kenseikaan.
-Merci. »
Il les posa sur ses cheveux ébène et sourit à la jeune femme.
Voilà! :3 mon plus long chapitre ! *fière*
merci à ma bêta pour la correction et pour m'avoir prêté son nom !
mais qui est donc cet homme? 8D
j'attends vos reviews, plus j'en aurais plus je posterai vite! C'est les vacances !