La promesse de l'ombre

Voici donc mon nouveau petit projet! Je ne sais pour l'instant pas combien de chapitres il fera, et son contenu exact... Mais voilà en tout cas le premier chapitre- Le pilote.

Disclaimer; Tous les personnages appartiennent à J.K Rowling!

Résumé:

"-Avons nous un pacte?
Le blond saisit sa petite main avec cérémonie, en fixant ses yeux gris dans les siens, d'un vert clair saisissant.
-Nous avons une promesse, Cyrielle."
Que vaut une promesse faîte à l'âge de sept ans? C'est l'histoire d'une amitié entourée de secrets, c'est l'histoire d'une amitié qui ne finira jamais.


Chapitre 1: Le Pacte

-Oncle Rabastan ! Oncle Rabastan !

La petite fille âgée de six ans à peine courrait à en perdre haleine dans le parc du château familial, avec dans ses petites mains gantées un oiseau blessé. Elle n'accorda pas à un regard aux splendeurs du jardin, en rentrant par l'imposante porte de bois. Se souvenant des conseils de son oncle, elle claqua des doigts, deux fois.

-Pitchou !

Une minuscule elfe de maison apparut devant elle, et s'inclina si bas qu'on aurait pu la confondre avec le précieux tapis.

-Maîtresse Cyrielle a appelé Pitchou ?

La petite ôta sa lourde cape avant de la jeter au sol.

-Où est oncle Rabastan ?

-Maître Rabastan accueille des invités au salon, mais il a demandé à ce qu'on ne les dérange pas...

Trop tard. La petite blonde était déjà partie en courant et criant à tue-tête. Elle traversa quelques couloirs et pièces richement décorées avant d'entrer en coup de vent dans le salon d'apparat du château d'hiver des Lestrange.

-Mon oncle !

Sans prêter plus attention aux autres personnes présentes, elle se précipita devant son oncle et tendit ses deux mains devant elle.

-L'oiseau à mal. Guérit le, oncle Rabastan !

Les lèvres du sorcier s'étirèrent en un demi sourire narquois et il se baissa pour être à sa hauteur. Du haut de ses 25 ans, Rabastan Lestrange était un très bel homme brun comme l'avait été son frère, aux traits fins et aristocratiques.

-Cyrielle... Je ne peux pas guérir ton oiseau.

Les grands yeux verts de la petite se remplirent de larmes.

-Mais... Pourquoi ?

Son oncle soupira avant de faire disparaître l'oiseau d'un coup de baguette.

-Il était déjà mort, et personne ne peut faire revivre les morts, chérie.

Il souleva sa nièce dans ses bras et elle vint loger sa tête dans le creux de son cou, comme elle le faisait depuis sa naissance.

Rabastan rit doucement avant de retourner à ses invités.

-Lucius, Narcissa, Drago, je vous présente Cyrielle. Cissy, vas donc leur dire bonjour.

Toute peine envolée, la petite blonde sauta des bras de son oncle pour s'approcher de l'homme blond si imposant, qui la regardait avec un mélange de curiosité et d'amusement. Elle s'inclina en souriant.

-Bonjour Monsieur. Je suis Cyrielle Lestrange.

Avant qu'elle n'ai pu faire un geste, la très belle femme blonde à ses côtés la prit dans ses bras et la serra tendrement.

-Je suis Narcissa, et voici mon mari Lucius. Et notre fils, Drago.

Elle s'éloigna, la laissant face au petit garçon, qui la dévisageait avec une franche curiosité. Il se reprit vite et un masque d'orgueil vint prendre place sur son visage si fin.

-Je suis Drago Malefoy, enchanté de te rencontrer.

Rabastan réprima un ricanement en attirant sa nièce sur ses genoux, dans un immense fauteuil de velours verts. Pendant que Cyrielle jouait avec l'ourlet de sa riche robe bleue, il reprit le fil de leur discussion.

-Nous disions donc... Il est évident que Cyri n'ira pas à Poudlard à ses onze ans. J'ai trouvé une bien meilleure école pour elle, et imaginez ce que les gens diraient...

-Rabastan...

-Non, Lucius. Ma décision est irrévocable. Cette petite est formidable, et il est hors de question que je la laisse aller dans cette école remplie d'adorateurs de moldus et de Sang de Bourbes. Elle ne peut changer de nom et elle en sera stigmatisée.

Il embrassa délicatement les cheveux de Cyrielle, perdu dans ses pensées.

-Nous permettras tu au moins de la voir souvent ?

Surprit, il leva les yeux vers Narcissa Malfoy.

-Bien sur que oui, Narcissa ! Vous êtes les bienvenus dans ce château et au Manoir dès que vous le souhaitez. Je serais ravi que Cyri puisse avoir des camarades de son âge.

Lucius considéra pensivement la réponse de son ami.

-Cette petite t'a fait murir, Rabastan. Es tu sûr de vouloir la garder ? Tu en as déjà tellement fait...

Comme par réflexe, le maître des lieux raffermit sa prise sur sa nièce. Il allait protester quand Narcissa rajouta.

-C'est un tel sacrifice... Et tu n'as même pas d'épouse ! Tu t'occupes d'elle depuis sa naissance..

-Et cela me convient parfaitement. Nous sommes très heureux et cela ne changera pas. A ma mort, elle héritera de ma fortune, et de celle des Lestrange, et en attendant, elle restera avec moi. N'est ce pas, Cyri ?

La petite, surprise, lui plaqua un baiser sur la joue avant de descendre de ses genoux pour venir face à Drago. Elle lui tendit sa main avec grâce.

-Tu viens jouer avec moi ?

Rougissant, il attrapa la main et la suivit hors de la pièce.

Elle lui montra sa chambre, ses jouets préférés, son elfe de maison, ses robes, sa pièce de musique, son piano, puis l'entraîna dans le jardin. La vue sur les montagnes suisses était magnifique, et elle lui nomma tous les sommets qu'elle connaissait. Elle allait l'entraîner ailleurs quand il la tira vers lui.

-Pourquoi tu n'habites pas près de chez nous ? C'est très loin ici !

Elle observa pensivement la foret profonde, les sommets enneigés...

-Je sais pas. Oncle Rabastan dit que les autres endroits sont dangereux pour nous, qu'ils ne faut pas y aller parce que les gens seraient méchants avec nous.

Le petit Drago l'observa avec tout le sérieux du monde.

-Si tu viens chez moi, je te protégerais !

Emue, elle l'embrassa rapidement sur la joue, avant de se détourner, riante.

-Tu viens ?! Je dois encore te montrer plein de choses !

Il la suivit, heureux d'avoir trouvé sa première amie.


Rabastan ouvrit la porte de la chambre de sa nièce.

-Cyri ? Drago et ses parents arrivent !

Surexcitée, elle se leva pour courir jusqu'à la cheminée principale. Rabastan Lestrange soupira. Deux jours qu'elle n'attendait que ça. Le retour de son Drago. Après qu'ils aient passé l'après midi ensemble, il avait presque fallut les menacer pour les décoller, et leur promettre de se revoir bientôt. Narcissa, aux anges, avait donc proposé une solution qu'elle voulait avantageuse pour tout le monde qu'ils prennent leurs leçons de savoir vivre et de magie ensemble, avant de jouer dans le château le reste de la journée. Rabastan, au départ amusé, avait accepté avec plaisir. Il devait maintenant vivre au rythme des fréquents « Il arrive quand, Drago ? » de sa petite protégée. Par Merlin. Et dire qu'avant l'arrivée du blondinet, il était le seul homme dans la vie de sa petite chérie. Quelle désillusion.

-Drago !

Elle sauta au cou de Lucius et Narcissa pendant que Drago venait lui serrer la main, son sourire étincelant gâchant tout l'effet de ses traits sévères.

-Oncle Rabastan ? Est ce que l'on peut aller à la patinoire, s'il te plaît ?

Soupirant, il accéda à sa requête, avant de l'habiller chaudement, sous le regard ébahi de Lucius Malefoy. Il lui faisait enfiler sa deuxième moufle quand son ami l'interpella.

-Tu... Tu t'occupes d'elle ?

Rabastan lui jeta un coup d'oeil narquois.

-Bien sur que oui. Si je ne veux pas qu'elle meure de froid...

Le blond, sceptique, haussa les épaules tout en retournant à sa contemplation du grand tableau de Cyrielle ornant le boudoir. Sur celui-ci, elle devait avoir deux ans et souriait en s'agitant sur les genoux de son oncle, qui lui murmurait des plaisanteries à l'oreille, son éternel rictus narquois aux lèvres.

Rabastan tendit à sa nièce une minuscule fiole en verre qu'il ensorcela pour qu'elle diffuse de la chaleur et la regarda partir en courant en appelant son Pitchou à grands cris.

Narcissa vint poser sa main sur l'épaule de son mari tout en se dirigeant vers la grande baie vitrée, qui laissait voir les deux enfants en train de chausser leurs patins, le jeune Malefoy essayant de masquer la peur qu'il avait de ces choses.

-J'ai des nouvelles de Bella.

Le visage de Rabastan se contracta.

-Je n'en veux pas.

Le patriarche Malefoy secoua la tête avant de se laisser tomber dans un épais fauteuil vert.

-Je vais t'en donner quand même.

Rabastan fit voler jusqu'à lui une bouteille de Whisky Pur Feu et deux verres, qu'il remplit largement, avant d'en tendre un à son ami, qui le remercia d'un signe de tête tout en continuant son récit.

-Le ministère continue sa chasse aux sorcières, si je puis dire. Bella à été condamnée à la perpétuité pour la torture des Longdubat, qu'elle a littéralement rendus fous. Avec elle, il y avait le jeune Croupton, cet idiot, et...

-Mon frère, je le sais bien.

Il avala une grande gorgée du breuvage ambré, pendant que Lucius formulait ses peurs.

-Et si ils en sortaient ?

Rabastan ricana.

-La perpétuité à Azkaban... Si ils reviennent la chercher, moi je leur donnerais la mort.

Narcissa émit un petit signe de tête approbateur.

-Ma sœur ne doit en aucun cas s'approcher de cette enfant, elle la tuerait. Et sa loque de mari ne ferai rien pour l'en empêcher, alors que tout cela est de sa faute...

Rabastan fit tinter les glaçons contre le cristal de son verre avant de reprendre la parole.

-Cela n'a pas d'importance pour l'instant. Le Maître est partit, il ne reviendra pas, et nous avons l'avenir devant nous. La guerre est finie, mes amis ! Et même si nous l'avons perdue, nous restons les puissants de ce monde. D'ailleurs, Lucius, j'aimerais que tu me mettes en contact avec Stephano Zabini. Je vais avoir besoin de son aide, un peu plus tard...


-Drago, viens !

Le blondinet s'avança sur la glace, sous l'oeil amusé de son amie, et patina maladroitement jusqu'à elle, au centre du bassin gelé. Ils commencèrent à évoluer, plus facilement pour Cyri que pour son Drago, sur la surface.

-Tu sais Drago, j'ai demandé à mon oncle. Et il m'a dit que nous avions aussi une maison près de la tienne, et que j'y viendrais cette été !

Le visage suffisant du garçon s'éclaira de joie, et il en oublia quelques instants sa peur.

-C'est super ! Il faut que je te montre notre Manoir, moi aussi ! Et que tu vois mon elfe. Il s'appelle Dobby et père dit que c'est un incapable. Tu voudras le voir ?

Il lui avait posé la question d'une manière presque timide, hésitante. Il avait peur de sa réponse. Il voulait qu'elle lui dise oui, il le voulait vraiment. Mais elle était la seule à ne pas se plier à toutes ses volontés, et c'était ce qu'il aimait chez elle. Il ne pouvait pas être sur.

-Oui ! Il jouera avec ma Pitchou !

Un sourire tendre vint éclairer son visage déjà adorable. Il avait un an de plus qu'elle, et pourtant il avait parfois l'impression qu'elle était bien plus mature que lui. Ils s'amusaient bien ensemble...

Ils jouèrent encore une heure sur la glace, jusqu'à ce que la nuit tombe et que l'elfe parte leur chercher de quoi manger et se sécher. Drago, bien plus à l'aise sur la glace, sursauta lorsqu'une fissure apparut sous ses patins. Le sol commença à trembler légèrement, et il n'osa pas avancer, de peur de faire progresser les craquements sinistres.

-Cyrielle !

La petite tourna la tête vers lui, et ses yeux s'agrandirent d'horreur en voyant le bassin se craqueler sous les pieds du petit blond.

-Tu sais nager ?

-Non !

Sa voix avait des accents hystériques. Si il tombait, il mourrait de froid, de noyade, ou pire, dévoré par les créatures du bassin que devait posséder obligatoirement posséder Rabastan Lestrange, comme tout bon Sang Pur. Son père avait des paons, tout sauf dangereux. Par Merlin, il espérait que les Lestrange n'élevaient pas des pyrhanas. Il jeta un dernier regard affolé à son amie en se sentant chuter, avant ferma les yeux en crispant les poings.

Cependant, avant même qu'il ai ressentit la morsure du froid, il se retrouva dans une bulle étrange, visiblement maintenue dans les airs par la petite héritière, sous les yeux stupéfaits de toute l'assemblée.

-Drago ! Oh, mon bébé !

Narcissa, qui venait d'arriver, alertée par les cris venant du jardin, fit voler son fils jusqu'à elle, les larmes aux yeux, avant de le serrer contre lui de toutes ses forces, tandis qu'il tentait de se dégager de son étreinte.

Cyrielle, elle, avait les yeux fixés sur ses mains, les yeux remplis de larmes. Son oncle s'approcha d'elle et la souleva, un grand sourire aux lèvres.

-Pourquoi pleures-tu, princesse ? Tu es une sorcière !

Sa nièce lui renvoya un petit sourire timide, pendant qu'il essuyait délicatement les larmes de son pouce. Elle cala sa tête dans son cou, tout en échangeant un regard complice avec Drago.


-Tiens, c'est pour toi.

Le jeune Malefoy, l'air passablement contrarié, lui tendit une petite boîte et des fleurs, qu'elle saisit avec précaution. L'accident de la veille était oublié pour elle, mais visiblement pas par son ami.

-Pourquoi tu me donnes des cadeaux ?

-Ma mère m'a dit de le faire, comme tu m'as sauvé.

Son visage était fermé et il évitait de la regarder, ce qui l'attrista. Elle posa précautionneusement ses présents sur un petit guéridon avant d'attraper sa main.

-Drago, pourquoi tu boudes ?

Il marmonna quelque chose qu'elle ne saisit pas, avant de lui faire face.

-Parce que tu es une fille, et que les filles ne sauvent pas la vie des garçons ! C'est indigne d'un Malefoy !

La petite fit mine de réfléchir.

-Pour récupérer ta dignité, tu devras me sauver chaque fois que j'en aurais besoin, et devenir mon chevalier.

Le visage de Drago s'illumina à cette proposition.

-J'accepte !

Cyrielle lui lança un clin d'oeil.

-En échange, je serais la seule fille à pouvoir t'aider!

Très sérieuse, elle lui tendit la main, comme elle avait déjà vu son oncle le faire.

-Avons nous un pacte?

Le blond la saisit avec cérémonie, en fixant ses yeux gris dans les siens, d'un vert clair saisissant.

-Nous avons une promesse, Cyrielle.


So ? :D