Titre : Mes voisins les Matsuno
Fandom : Osomatsu-San, Mon voisin Totoro (cross-over)
Disclaimer : Même si je les utilise à mon escient, les personnagesd'Osomatsu-San et de "Mon voisin Totoro" ne m'appartiennent pas.
Note : Le fan art que j'ai utilisé en guise de couverture n'est pas de moi mais de AN_andonut sur Twitter (il y a deux "_") (Pixiv ID : 2249292)
Bêta-Lectrice : Sayuri-Geisha (Un énorme merci à elle !)
Information : Je ne sais pas encore si je range cette fanfiction dans la catégorie "Cross-Over" ou non parce qu'il s'agit surtout d'une sorte de "réécriture". Je verrais ce que je décide un peu plus tard !
Mes voisins les Matsuno : Prologue
En ce 26 juillet, le soleil tapait fort sur le pays, sans que le vent ne vienne offrir un peu de sa brise rafraîchissante. Pourtant, ce 26 juillet n'était pas particulièrement désagréable pour Matsuzo Matsuno, car ce jour-là, et pour la première fois depuis des années, il avait pu quitter le bureau plus tôt que d'habitude. Bien que le chemin du retour s'avérât déplaisant avec ses bouchons et ses conducteurs stressés, le père de famille ne put s'empêcher de sourire au volant de sa petite voiture d'occasion. La musique provenant du poste faisait son petit effet : son morceau préféré, reflet d'une jeunesse formidable, tournait en boucle.
Aujourd'hui, il rentrait plus tôt.
Aujourd'hui, il profiterait un peu plus de la présence de sa femme.
En cette fin de mois qui annonçait bientôt le début des vacances scolaire, Matsuzo souhaitait se poser un peu et rester en tête-à-tête avec Matsuyo, sa femme, durant ce laps de temps qui lui était accordé.
Oui, cet après-midi s'avérait prometteur aux yeux de l'homme impatient.
Cependant, une fois arrivé chez lui, il désenchanta lorsqu'un étrange pressentiment se joua de lui. Comme lorsqu'une aura malfaisante plane dans les airs, tel un nuage mortuaire.
Sans un mot, il coupa le contact de la radio, descendit de son véhicule, et chassa les mauvaises pensées de son esprit : le boulot lui montait beaucoup trop à la tête ces derniers jours, cela devait forcément lui jouer des tours. Il devait avant tout penser à Matsuyo, à son expression emplie de surprise en le voyant revenir beaucoup plus tôt. À son sourire ponctuant son message de « bienvenue ».
Oui, c'était bien plus agréable de penser à cela.
— Je suis rentré ! s'exclama-t-il en ouvrant la porte, sourire aux lèvres.
Pas de réponse.
— Chérie ?
Il ôta ses chaussures et jeta un œil sur le meuble d'entrée à sa droite : ses sandales se tenaient à leur place habituelle. Elle n'était donc pas sortie.
Il se demanda ensuite si elle n'était pas en train de se doucher, mais aucun bruit d'eau ne résonnait dans les couloirs.
Alors peut-être se trouvait-elle dans le jardin, en train d'étendre le linge ?
Dans l'idée de se rendre à la cuisine pour essayer de l'apercevoir par la fenêtre, il enjamba rapidement la marche d'entrée, traversa le couloir principal, puis entra dans la cuisine avant de se figer complètement face à l'image qui apparut devant lui.
Trempé de sueur, inanimé, le corps de son épouse jonchait au sol dans un silence funèbre. Il fallut quelques secondes à Matsuzo pour revenir à la réalité. Dans un cri étouffé, il accourut vers son épouse, lui prit la main pour la serrer de toutes ses forces et lui demander si elle l'entendait.
Aucune réponse, évidemment. Mais la respiration faible et lente de cette dernière le rassura un bref instant : elle était encore en vie, et c'était le plus important.
Sans perdre de temps, il se releva, saisit le téléphone, et contacta une ambulance qui ne tarda pas à arriver.
Matsuyo Matsuno avait toujours été une femme forte et courageuse : mère de six enfants énergiques et espiègles, elle avait su se faire respecter en tenant d'une main ferme son rôle de femme au foyer. Jamais elle n'avait flanché, jamais elle n'avait montré un quelconque signe de faiblesse. Elle était une mère caractérielle mais juste, il en avait toujours été ainsi, même avant de donner naissance à ses six démons.
Pourtant, aujourd'hui, en ce 26 juillet, son mari l'avait retrouvée dans un état catastrophique. Et cette scène macabre ne cessait de tourner en boucle dans son esprit, à l'instar d'un film traumatisant. C'était beaucoup trop violent, beaucoup trop douloureux. Comment cela avait-il pu se produire ? Pourquoi ? Ces deux questions venimeuses s'infiltraient dans son esprit tourmenté pour le marteler de remords et d'interrogations encore plus dures : lui avait-elle caché quelque chose ? Était-elle gravement malade ? Lançait-elle des signaux sans qu'il ne les remarque ? En y resongeant, il arriva rapidement à la conclusion que ces derniers jours, son travail lui avait volé énormément de temps. Tellement de temps qu'il n'avait plus prêté attention à sa famille, devenant même sourd aux cris incessants de ses garçons lorsqu'ils s'amusaient à se battre.
Était-il devenu un bourreau sans s'en rendre compte ? Était-il le fautif du malaise de sa femme ?
Son poing se serra à cette dernière pensée, et il se mordit les lèvres en repensant encore une fois au corps immobile de son aimée.
« Heureusement que je suis arrivé avant les enfants » se dit-il.
Son cœur bondit dans sa poitrine à cette réflexion. L'idée d'imaginer ses fils devant le corps immobile de leur mère s'avérait insoutenable.
— Monsieur Matsuno ?
L'interpellé redescendit sur terre puis tourna la tête vers son interlocuteur : le médecin lui fit signe de le suivre et le conduisit à son bureau. Par la suite, il l'invita à s'asseoir.
— Votre femme vient de se réveiller, tout va bien pour elle, annonça-t-il d'une voix calme.
Le père ne put retenir un soupir, mais l'adrénaline causée par tout ce stress le fit trembler.
— Vous savez ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il.
À la recherche des bons mots, le docteur posa son regard compatissant sur monsieur Matsuno.
— Votre femme est épuisée. Tout le stress accumulé au fil du temps l'a affaiblie, et la chaleur a dû être la goutte de trop. Elle a besoin de repos, de changer d'air.
— « Changer d'air » ? répéta Matsuzo.
— La ville n'aide pas à décompresser. Elle a besoin de prendre des vacances, de se changer les idées.
Le professionnel fixa avec sévérité le père, et reprit rapidement la parole.
— Il en va de même pour vous, monsieur Matsuno. Je sais que le travail est important, mais la santé l'est encore plus.
— Mais je...
— Je ne veux pas de « mais ».
Et sans lui laisser le temps de répondre, le médecin attrapa une feuille, gribouilla dessus, et la tendit à son patient tout en continuant de le dévisager.
— Je veux que vous preniez des vacances. Que vous partiez ailleurs et vous ressourciez. A la mer, à la campagne, à la montagne, qu'importe, mais vous devez absolument vous reposer. Surtout votre femme. Elle est à bout.
Penaud, Matsuzo saisit le bout de papier et eut l'impression de redevenir un enfant se faisant réprimander par un adulte. Néanmoins, il admit rapidement que ce médecin n'avait pas totalement tort. Voilà pourquoi il se promit d'écouter ses conseils. De toute manière, il était bien obligé avec l'ordonnance qu'il venait de recevoir.
Partir avec Matsuyo quelque part s'avérait être une excellente idée, mais il savait pertinemment qu'elle refuserait de laisser leurs fils seuls. En effet, ils avaient fait tellement de dégâts pendant leurs jeunes années que l'angoisse de les confier à quelqu'un devint une habitude insurmontable.
Qui plus est, le budget serait beaucoup trop élevé pour les faire garder.
La meilleure solution était donc de les amener avec eux. Qui plus est, l'occasion s'y prêtait bien avec l'arrivée imminente des vacances.
Et pour offrir à sa femme un bien-être peu coûteux, Matsuzo connaissait l'endroit parfait.
Note de l'auteur : Bonjour tout le monde ! J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai rien posté ici ! (c'est le cas). Je dois vous avouer que je suis un peu (beaucoup) anxieuse.
J'ai rédigé une partie de cette petite histoire pendant le NaNoWriMo 2017. J'avais pour idée de "réécrire" l'histoire du Ghibli "Mon voisin Totoro" sous forme de cross-over. Je vous rassure : même si certaine scènes seront similaires au film d'origine, cette fanfiction n'est pas un copier/coller. J'ai simplement voulu remodeler l'histoire avec les sextuplés d'Osomatsu-San parce que pas mal de fanart fusent sur la toile et ça m'a inspiré (moi et mes idées haha xD).
Je vous dis à de suite pour le chapitre 1 !
