Bonjour à tous.

Voici le début de ma nouvelle histoire. J'aime beaucoup les deux fandoms et étant donné le peu de crossovers (et encore moins en français) je décide de sauter le pas.

Voici donc le premier chapitre de ce qui sera probablement une de mes plus longues fictions. J'espère que ce début vous plaira.

Bonne lecture à tous et j'espère avoir vos retours.

Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto. Touhou Project appartient à ZUN.


Chapitre 1 : Nouvelles intrigantes

La réalité n'est qu'un concept né de l'observation du monde qui nous entoure. Ce que nous percevons avec nos maigres sens crée un espace cohérent, régi par des règles physiques complexes, mais qui permettent de structurer le monde dans lequel nous vivons.

Et pourtant, au-delà de notre réalité, existait un pays illusoire dans lequel les mythes perdurent et s'épanouissent. Cette bulle fantastique, presque coupée du reste du monde, avait un nom. Ses habitants l'appelaient Gensokyo. Ce pays magique était un lieu mystérieux, dans lequel vivaient quantité d'êtres divers, des plus fantastiques et des plus puissants, dont l'existence dépassait l'entendement, mais qui pourtant parvenaient à coexister avec les humbles et les faibles.

Cette réalité qu'était Gensokyo était entourée d'une puissante barrière, générée depuis un temple shinto précédé d'un torii récemment repeint, le célèbre Sanctuaire Hakurei. Tous respectaient la prêtresse qui se dévouait chaque jour pour maintenir l'intégrité de ce mur d'énergie qui les protégeaient de l'extérieur. Chacun rendait intérieurement grâce à la jeune fille qui avait été choisie pour cette lourde mission, mais qui portait sur ses épaules une autre tache, celle de faire respecter la loi et l'ordre dans le pays.

Seulement, la jeune prêtresse Hakurei n'était pas la seule à veiller sur la Grande Frontière. Quelqu'un d'autre maintenait en état cette barrière magique, puisque sa créatrice veillait sur son œuvre. En Gensokyo, il existait une puissante créature, un yôkai à la puissance indicible que tous connaissaient, respectaient et craignaient. Yakumo Yukari avait participé à la fondation de Gensokyo, à la création de la barrière et moult autres événements historiques portaient sa marque. Cette yôkai aux longs cheveux blonds était âgée de plusieurs millénaires, même si la question de son âge était un sujet qu'il était préférable de ne pas aborder.

L'ancestrale yôkai avait vécu durant des milliers d'années, mais elle avait finalement choisi d'établir sa résidence dans le village frontalier de Mayohiga. L'endroit était mystérieux, même selon les standards de Gensokyo.

Mayohiga était un lieu presque désert, essentiellement peuplé de chats. Cet endroit situé près de la frontière était isolé dans les collines désolées, écrasées par la chaleur et qui n'étaient traversées que par la route conduisant à la rivière Sanzu, le passage vers le monde de l'après vie. Outre la proximité avec les mondes régis par les défunts, l'absence d'humains s'expliquait par l'influence latente des pouvoirs concentrés de Yukari. Ce village dégageait une force mystérieuse, qui avait le pouvoir de désorienter ceux qui s'y attardaient. Les rares humains à y pénétrer finissaient par se perdre dans un dédale de ruelles entrecroisées de forêts organisées sans la moindre once de logique et ils finissaient inévitablement par se retrouver à l'extérieur.

Au centre de ce village, du moins s'il y existait réellement un centre, tant la réalité se déformait parfois de façon totalement aléatoire, se dressait la résidence du clan Yakumo. La demeure était d'une taille modeste, composée seulement d'un long bâtiment à deux étages, entouré par une enceinte qui camouflait le petit jardin dans lequel le vent agitait faiblement les bambous plantés entre les allées de graviers.

C'était une belle journée, ensoleillée et calme, telle que l'on aimerait en voir plus souvent. Le soleil réchauffait les lieux de ses rayons ardents, mais la brise rafraîchissante estompait la sensation de brûlure. Cette matinée était parfaite pour se promener, voire même pour se prélasser au soleil. Une personne l'avait bien compris, dormant sur le pas de la porte, le visage collé contre le bois chaud. Une jeune fille vêtue d'une robe rouge se détendait, exposant des attributs qui indiquaient clairement qu'elle n'était pas humaine. Ses oreilles de chat percées d'anneaux d'or et ses deux queues qui s'agitaient faiblement étaient révélatrices de son statut de yôkai.

La jeune créature paresseuse, répondant au nom de Chen, n'était pas la seule à profiter de la vie avec tant d'insouciance. Derrière les portes closes, deux femmes s'agitaient. La matriarche du clan, Yukari, disposait d'une puissance incroyable, celle de manipuler les limites. Son pouvoir sans pareil et son intelligence rarement égalée faisaient d'elle un être redoutable. Elle pouvait autant être une créature mesquine et manipulatrice, qu'une protectrice altruiste, selon son humeur. Malheureusement, son caractère n'était guère matinal et sa paresse chronique était bien connue. A son grand dam, cela faisait déjà deux fois qu'elle était tirée de son sommeil par la maladresse de sa servante.

- Ran, appela calmement Yukari, sans pour autant masquer la touche de désapprobation qu'elle faisait poindre.

Quelques instants plus tard, la servante susnommée entra dans le salon occupé par sa supérieure, s'inclinant avec tout le respect qu'elle devait, qui n'égalait pourtant pas sa dévotion.

Yukari dévisagea longuement son employée, observant la kitsune vêtue d'une robe immaculée surmontée d'un tablier bleu, qui laissait flotter ses neuf queues dorées, en parfaite harmonie avec ses cheveux courts. La maîtresse des frontières, qui avait renoncé à l'idée de passer le reste de sa matinée à se blottir dans son futon, caressa distraitement une de ses mèches blondes, nouée d'écarlate. Malgré son apparente insouciance, la yôkai observa le visage de celle qui n'était à la base qu'un shikigami, un familier, mais qui avait fini par faire partie de la famille.

- Ran, souffla Yukari avec un ton réprobateur qui passait également pour de la lassitude et qui dissimulait ses véritables sentiments. Depuis ce matin, cela fait déjà deux assiettes que tu casses, ça ne t'étais jamais arrivée auparavant.

- Je suis désolée, répondit la renarde, cela ne se reproduira plus.

Yukari se tut, alors que ces mots ne la satisfaisaient guère. Elle nota une légère contraction de la mâchoire de Ran, comme si la blonde aux oreilles de renard dissimulait quelque chose.

- Ran, répliqua Yukari avec un ton froid, ne t'avises pas de me cacher la vérité. Je sens que quelque chose te perturbe, tu n'agis pas comme d'habitude. Je t'ai déjà dit que si tu avais un problème, ton premier devoir était de m'en faire part. Ne te caches pas derrière des prétextes fallacieux comme la crainte de me déranger. Maintenant, je t'écoute.

- C'est délicat, concéda la shikigami, qui craignait de décevoir sa maîtresse. Depuis ce matin, j'ai eu ces étranges douleurs en moi. Ce ne sont pas des blessures, c'est plus comme des avertissements, des réminiscences. J'ignore d'où cela provient, mais c'est très perturbant. J'ai l'impression que quelque chose m'appelle, qu'on veut me tirer quelque part.

Yukari réfléchit. Ses paupières se fermèrent durant quelques secondes, avant de dévoiler ses iris pourpres qui luisaient dangereusement, rappelant que derrière son élégance et son raffinement, elle n'était pas à prendre à la légère.

- J'ai l'impression que quelque chose t'appelle de l'autre coté de la frontière, constata t-elle en sondant l'extérieur via les brèches qu'elle générait à loisir. Je déteste que l'on ose se moquer de moi, de mon œuvre et que l'on porte préjudice à notre clan. Je compte bien trouver le coupable.

Son regard se posa de nouveau sur sa servante, alors qu'un sourire fendit son visage de marbre, dévoilant ses dents blanches, parfaitement droites.

- Cependant, minauda t-elle, je ne compte pas y aller seule. Tu vas me servir de détecteur.

Ran déglutit, mais n'osa pas contredire sa supérieure.

La maîtresse des lieux se leva, lissant sa robe violette dont le décolleté laissait voir sa généreuse poitrine, avant de se saisir d'une ombrelle, qui n'était pourtant pas là i peine une minute. La yôkai saisit la main de Ran entre ses doigts arachnéens aux longs ongles, avant de tracer un trait dans le vide à l'aide de l'extrémité acérée de son parasol de soie.

Devant elles, un trou s'ouvrit au milieu de la pièce. Ce passage ne reposait sur rien, violant toutes les lois de la physique, mais il était indéniable qu'il existait malgré tout. A travers la déchirure, on ne distinguait qu'un ciel d'encre animé de soubresauts liquides, alors que des petits yeux pourpres apparaissaient à leur guise, observant silencieusement les environs, cherchant à apercevoir ce qui existait au-delà des limbes.

Yukari et Ran franchirent le portail, s'enfonçant dans ce minuscule interstice entre la réalité et l'illusion. A l'intérieur, les sens aux aguets, les deux créatures localisèrent bien vite l'endroit d'ou émanait la désagréable émotion qui taraudait Ran depuis plusieurs heures.

Les deux habitantes de Gensokyo émergèrent finalement dans un lieu qui leur était totalement étranger.

Elles étaient dans une impasse. L'étroite ruelle dans laquelle elles étaient arrivées était barrés d'une haute palissade, encadrée par deux hauts bâtiments de pierre et de bois. Au dessus d'elles, la nuit étendait son manteau sombre, orné d'étoiles scintillantes dans le lointain. L'endroit n'était guère agréable, en raison de la présence de nombreuses poubelles qui débordaient et laissaient déverser leurs déchets sur le sol de terre damée. Pourtant, malgré l'odeur des déchets, ce qui les choqua le plus, ce fut le parfum fade de l'air les entourant. Elles ne retrouvaient pas l'arôme si familier de Gensokyo, dans lequel tout baignait dans des relents de magie. Ce manque les dérangeait profondément, il leur apparaissait presque insultant, mais le rictus de douleur qui se dessina brièvement sur le visage de Ran leur rappela leur mission.

Les deux femmes eurent à peine le temps de se remettre en marche, qu'une clameur confuse parvint à leurs oreilles. Une foule se déplaçait rapidement, située à une centaine de mètres d'elles, perpendiculaire à l'impasse dans laquelle elles se trouvaient, si leur ouie ne les trompait pas. Alors que les cris se rapprochaient, ils devinrent plus audibles, mais étant donné les mots durs qu'ils prononçaient, leurs intentions étaient vraisemblablement hostiles.

- Attrapez le démon ! hurla un homme à la voix rauque, qui s'essoufflait et perdait du terrain en repassant en queue du peloton.

- Ne le laissez pas filer ! s'époumona un second. Prenez-le à revers !

- Finissons ce que le Yondaime à commencé ! déclara un homme qui bifurqua en compagnie de quelques civils.

Yukari et Ran n'avaient pas la moindre idée de ce qui se passait ici, mais les termes étaient clairs. Un démon était traqué par une foule en colère, qui semblait prête à lui faire subir un mauvais sort.

Le terme de démon n'avait pas grand sens pour elles. Il pouvait tout aussi bien désigner les fées inoffensives qui erraient aléatoirement. Cependant, ce terme pouvait regrouper des entités terrifiantes, comme la déité de Makai, Shinki.

Alors, Ran et Yukari se tinrent prêtes à combattre, sortant leurs cartes de sort, attendant de voir quel type de démon était l'être qui risquait de croiser leur chemin.

Quelle ne fut pas leur surprise lorsque le démon en question s'engouffra dans la ruelle. Le nouveau venu n'était qu'un jeune garçon, visiblement dans sa prime jeunesse. Cependant, il avait des caractéristiques spéciales, comme ses cheveux blonds comme les blés murs, ou bien ces marques sur les joues semblables aux moustaches d'un renard.

- C'est lui, murmura faiblement Ran.

La puissance qu'elle ressentait dans les intestins de l'enfant n'était pas humaine et il n'était pas irréfléchi de supposer qu'il était le démon dont tout le monde parlait.

- Oui, confirma Yukari. Je ressens sa puissance, moi aussi.

Le jeune garçon, que les villageois qualifiaient de démon, se nommait Uzumaki Naruto. Chaque année, le 10 octobre, alors que les habitants célébraient la mémoire du Yondaime Hokage, leur héros qui avait vaincu le terrible démon renard Kyûbi, les ivrognes se lançaient dans une chasse à l'enfant que beaucoup voyaient comme le responsables de tous leurs malheurs.

Naruto réussissait toujours à leur échapper. Malgré le nombre, il connaissait les moindres recoins du village de Konoha, ainsi que les meilleures cachettes.

Le jeune pourchassé avait fait un dérapage contrôlé, suivi d'une roulade lui permettant de se glisser dans l'étroite ruelle sans perdre la moindre seconde. Il avait parfaitement conscience que chaque seconde gagnée sur ses poursuivants ne pouvait être négligée, surtout lorsque l'on avait le malheur de se trouver dans une conjoncture aussi défavorable.

Cependant, malgré son état, il ne s'attendait pas à faire cette rencontre.

Devant lui, sur son chemin, se tenaient deux êtres dont il n'imaginait pas l'existence, pas même dans ses rêves les plus fous.

Ces deux femmes se tenaient entre lui et la palissade qu'il comptait escalader pour fuir, mais leurs intentions, pour l'heure inconnues, pouvaient difficilement être plus hostiles que celles de la horde qui le traquait.

Naruto se figea. Son regard céruléen s'attarda sur la femme dont les neuf queues s'agitaient faiblement. Son esprit était certes encore enfantin, normal pour un enfant âgé d'à peine six ans, mais son instinct de survie s'était affûté. Un nom lui vint à l'esprit et un mot franchit le barrage de ses lèvres.

- Kyûbi, chuchota t-il avec l'impression que quelqu'un avait versé un seau de glace dans son estomac.

- N'ais pas peur, chuchota l'élégante dame qui faisait tourner son ombrelle en un étrange mouvement hypnotique, laissant le pourpre former une pupille qu'il connaissait bien. Nous ne te voulons pas de mal.

Naruto recula. Au fond de lui même son instinct primaire lui criait de fuir le plus loin possible.

Cependant, la meute vociférant mille menaces et injures venait d'arriver et bloquait la voie. Il était piégé, toute retraite était coupée.

Le meneur de la foule haineuse qui professait des menaces de mort, un homme tenant un couteau de boucher s'avança.

- Regardez ! hurla t-il en désignant Ran de la pointe acérée de son arme. Soyez témoins ! Le démon fait appel aux siens !

La horde s'avança, leurs yeux brillant de haine et d'envie de meurtre firent reculer Naruto qui se retrouva acculé, sa tête butant contre le ventre de Yukari. Lorsqu'il leva les yeux, il rougit, son champ de vision étant occulté par l'imposante paire d'appas de la yôkai.

- Nous pouvons t'aider, petit, chuchota élégamment la blonde aux longs cheveux dotée d'une grâce irréelle.

- Tuez-le ! hurla le commerçant dont la raison avait été occultée par la douleur causée par la mort de son épouse lors de l'attaque de Kyûbi.

- Aidez-moi ! supplia le jeune garçon en s'approchant de la femme blonde qui tendit sa main en un geste à la fois protecteur et invitant.

Au moment précis où Naruto saisit la main de Yukari, une silhouette masquée apparut sur le toit.

- Eloignez-vous tous de cet enfant, par ordre du Sandaime Hokage de Konoha !

Le nouveau venu était vêtu d'une tenue sombre, avec une armure d'acier léger protégeant son torse et son dos. Ses bras et ses jambes étaient ornés de protections faites du même métal que son plastron. Son visage était dissimulé derrière un masque de porcelaine à l'image d'un chat et Ran ne put s'empêcher de songer que sa shikigami, l'adorable Chen, pouvait avoir ce genre d'expression sauvage lorsqu'elle était énervée … ou que l'on marchait involontairement sur ses queues qui avaient tendance à traîner partout.

Son ton était froid et sec, mais malgré tout, son timbre féminin ne put être entièrement camouflé.

Yukari observa l'agent de l'ombre qui fléchit ses jambes, prêt à bondir en un instant, tout en saisissant un kunai dissimulé dans la protection métallique couvrant son avant bras gauche.

- Je ne pense pas, murmura Yukari. Ce jeune garçon m'intrigue beaucoup. Tous comme nous, il dispose du pouvoir des yôkai, ajouta t-elle alors que le visage contrit de Naruto se décomposa, laissant émerger sa crainte alors qu'une terrible réalisation rongeait son esprit. Sa place n'est pas au milieu de vous, les pathétiques humains. Elle est avec les siens, avec nous, en Gensokyo.

D'un geste de la main, la yôkai des frontières ouvrit un passage qui menait hors de ce pays à l'atmosphère sinistrement vide, appartenant à un continent que les autochtones appelaient les nations élémentaires. L'ouverture sombre semblait animée d'une volonté propre, alors que la femme blonde poussa légèrement l'enfant en avant.

Naruto, imprévisible et encore choqué par ce qu'il venait de comprendre, fit une petite enjambée. D'un seul coup, il sauta dans le portail, accompagné par l'autre inconnue aux neuf queues.

Instantanément, la ninja d'élite surentraînée bondit. Cependant, toute sa détermination était vaine devant plus de trois millénaires d'expérience. Yukari avait disparu, de même que la brèche dans laquelle l'enfant jinchûriki s'était précipité. L'ANBU ayant atterri sur le sol poussiéreux se redressa bien vite, pivotant sur ses bottes aux semelles renforcées pour apercevoir la maîtresse des limites flotter derrière elle. Yukari semblait la narguer, chevauchant la brèche aux yeux pourpres infinis, dissimulant son sourire derrière son éventail d'ivoire.

- Ramenez-le immédiatement ! ordonna la kunoichi aux longs cheveux d'un blond tendant vers le kaki, tout en lançant plusieurs kunais.

Impassible, Yukari observa les projectiles effilés se diriger vers ses points vitaux, avant qu'ils ne disparaissent dans le néant. L'ANBU se recula, surprise de l'évaporation de ses armes. Les projectiles reparurent bien vite, dans le dos de la combattante qui avait dégainé son épée courte. Les lames acérées se fichèrent dans ses épaules et derrière ses genoux, sectionnant les ligaments croisés et faisant chuter la guerrière réduite à l'immobilité.

- Le clan Yakumo ne reçoit d'ordre de personne, déclara calmement la yôkai coiffée d'une charlotte blanche, exception de ceux que je donne moi-même.

La matriarche de la famille la plus puissante et la plus dangereuse de Gensokyo disparut sans un bruit. Son portail dont la forme ressemblait à un rictus de cruauté resta brièvement ouvert, laissant des milliers d'yeux fixes observer l'ANBU depuis l'abîme qui les abritait.