Rating : T
Pairing : Oz/Gil
Disclaimer : Gil est à moi mais en priorité il appartient, comme Pandora Hearts, ses personnages, ses lieux, ses créatures, à Jun Mochizuki (ne me tapez pas, merci...!).
A/N : Ca fait des mois que cette fanfiction prend la poussière dans mes affaires. L'ambiance générale est peu gaie au début particulièrement, mais ce n'est que le début. Une nouvelle fanfiction longue, donc, qui s'inscrit cette fois dans l'univers du manga et se produirait juste avant ou juste après le long passage de la version manga à Sabrie. Ceci se présente comme une sorte d'alternative qui dirait "et si ça s'était passé comme ça...?". Pour votre information, et surtout pour les raisons du scénario, je compte introduire un OC, mais le mettre en marge autant qu'il le sera possible. Car les fanfictions comportant des OCs sont assez peu passionnante de mon point de vue. Je m'excuse donc auprès de ceux qui pensent pareil.
De plus, prologue un peu 'sanglant'.
Dark Desires
Prologue
Un bruit sourd déchira le silence quand le revolver heurta le sol. Puis ce fut à lui de tomber à genoux, déconcerté, hagard, terrorisé.
- Ce n'est pas... possible...
La voix d'Alice résonnait à ses oreilles, quelque part au-dessus de lui ; ses mots ne trouvaient pas de sens. Il n'arrivait plus à réfléchir, son corps était paralysé. Gilbert ne pouvait défaire son regard déformé par l'incompréhension, la surprise et l'horreur de ces yeux vert émeraude, grands ouverts mais éteints. Ils exprimaient encore la stupéfaction qui les avait traversés une minute à peine plus tôt. Mais toute lueur de vie les avait quittés.
Il se pencha en avant pour atteindre les mèches d'or qu'il caressa doucement, un long moment, sans réfléchir, sans essayer de comprendre ; car il ne voulait pas comprendre. Ses doigts glissèrent le long de ce visage tant aimé et effleurèrent doucement la joue à plusieurs reprises. Puis son regard doré fut inexorablement conduit vers le torse auquel il ne pouvait plus se soustraire. Une large tache rouge s'étendait sur la chemise d'un blanc immaculé.
Blanc et pur, comme son âme, son âme si innocente.
Tremblant, Gilbert avança son bras vers cette poitrine si frêle, maintenant recouverte du sang qu'elle avait abrité. Il posa avec précaution sa paume contre ce petit corps. Il était encore chaud. Oui, le sang était si chaud... Le sang d'Oz... Le jeune homme ramena près de son visage encadré de boucles noires sa main maintenant elle aussi couverte de sang. Oui, c'était le sang d'Oz. Celui de son Oz bien-aimé. Il était beau, oui, il était vraiment beau, ce sang. Tout ce qui venait de lui resplendissait. Même son sang, si rouge, si chaud...
Il serra sa main contre son visage, appréciant le contact de quelque chose venant d'Oz contre sa peau. Passant et repassant ses doigts sur ses lèvres, ses paupières, sa mâchoire, son cou même... Sous le regard effaré d'Alice, incapable de faire un geste tant la scène lui paraissait irréelle.
Et puis, soudain, il se reprit. Les quelques secondes d'horreur qu'il venait de voir défiler devant ses yeux revenaient à l'esprit de Gil, et tout d'un coup elles lui paraissaient lentes, très lentes. Pris d'un accès de rage il levait son revolver. Il le pointait vers Alice. Tout était de la faute de ce lapin. Elle lui avait pris son Oz ; elle l'avait souillé de ses mains de Chain ; elle s'était emparée de son corps. Elle méritait de mourir. Il s'apprêtait à appuyer sur la détente. Un cri l'arrêtait momentanément. Oz se jetait entre Alice et lui. La balle partait. Elle déchirait les vêtements de son jeune maître. Avant d'atteindre la peau ; le cœur. Le sang affluait. Et il tombait. Ses cheveux d'or brillaient au soleil. Il heurtait le sol. Inerte, comme une fragile poupée finement taillée.
- N... Non... C-ce n'était pas ce que je... murmura Gilbert, si bas qu'on ne pouvait l'entendre. Non... répéta-t-il plus fort.
Ce n'était pas comme ça que cela aurait dû se passer. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu !
- Oz !
Le cri résonna longtemps dans la cour vide.
Il se jeta sur le corps de son maître, le redressa fébrilement et le serra dans ses bras, avec toute la force qui lui restait. Contre lui, il sentait que le cœur ne battait plus, que l'air n'atteignait plus ses chétifs poumons. La vue du jeune homme devenait soudain floue. Il sentit ses joues devenir humides.
Il l'avait tué.
La vérité le traversa comme un couteau en travers de la poitrine. Il avait tué, tué Oz. De ses mains. Parce qu'il avait voulu qu'Alice meure. Parce qu'il avait voulu l'abattre. Tout ceci n'était pas réel ; tout ceci ne pouvait pas être réel ! Comment... Comment serait-ce possible ? Comment Oz... Oz aurait-il pu...?
- Oz... Oz... répétait-il comme une berceuse, tandis que les larmes coulaient le long de ses joues, que ses mains caressaient doucement la délicate chevelure du jeune garçon.
Et pourtant... pourtant il le sentait contre lui, ce petit corps qu'il avait tant de fois voulu serrer ; il le devinait sur lui, le regard toujours effaré d'Alice, qui commençait à se teinter de rage et de tristesse. Ces sensations... elles ne pouvaient pas être plus réelles. Il le savait. Mais il ne voulait pas l'avouer. l
Et soudain, il lui semblait que son esprit redevenait clair, que tout son corps se libérait de l'immobilité dans laquelle il avait jusqu'alors étouffé. Tout était net à présent. Il n'y avait plus d'espoir.
Il s'abandonna contre le corps, le serrant plus fort encore. Un cri, un hurlement traversa soudain ses lèvres. De désespoir, de honte, de peur.
Un cri qui aurait déchiré le cœur des plus insensibles.
Un cri qui appelait tous les dieux, tous les démons en aide. La personne qui lui était la plus chère au monde s'était éteinte sous ses yeux, il l'avait tuée.
Et maintenant il attendait qu'on lui donne la mort, à lui aussi.
Après ce cours prologue pour donner un avant-goût, j'aurais vraiment besoin de connaître vos attentes, et surtout s'il y en a, à propos de cette fanfic'. Que j'aie une idée du rythme à laquelle l'avancer. Tout dépend si vous êtes intéressés ou non par la suite.
J'espère aussi que mon idée est belle et bien originale et qu'il n'existe aucune fanfiction similaire. Je tiens beaucoup à cette idée.