Bonjour à tous,
J'ai adoré le livre et la série The White Queen et même si j'avais déjà commencé cette fanfiction, j'ai décidé d'en changer quelques aspects en particulier la nature de la relation entre les personnages et surtout le caractère de mon personnage féminin principal.
Je voulais une histoire un peu plus sombre et une Bess plus complexe.
Si John Howard a bel et bien existé et qu'il était un des proches de Richard III, tout le reste est pure fiction... Je vais d'ailleurs me permettre de prendre quelques libertés avec l'histoire.
N'hésitez pas à me donner votre avis... J'en tiens toujours compte... Le début est toujours le plus compliqué pour moi...
Bonne lecture!
Bess se souvenait encore avec exactitude du jour où elle avait rencontré Richard d'York. C'était Une journée semblable à toutes les autres: monotone, paisible et surtout mortellement ennuyeuse pour cette jeune fille qui n'aspirait qu'à quitter le manoir familial et à fuir cette famille à laquelle elle n'appartenait guère. En ces temps où l'Angleterre vivait une période particulièrement troublée et que chacun retenait son souffle afin de savoir qui de la rose blanche ou rouge monterait sur le funeste trône; en ces temps où toutes les pucelles de nobles familles priaient sans discontinuer pour que les bons partis ne meurent pas tous sur les champs de bataille. Bess la bâtarde, elle, n'aspirait qu'à la liberté et contrairement aux jeune filles qui s'agenouillaient dans les chapelles froides des demeures cossues en priant pour que cette guerre se termine vite, elle priait pour son indépendance se fichant bien des corps sanglants qui continuaient d'abreuver les terres fertiles d'Angleterre.
Mais, gardez-vous bien de la juger uniquement en vous basant sur ses aspirations d'adolescente en la cataloguant d'emblée d'égoïste et de sotte car c'est à la dernière page du livre que l'on peut juger son contenu et non à la première. Voici donc l'histoire méconnue d'Elizabeth Howard...
Elizabeth "Bess" Howard était la fille illégitime de Thomas Howard et de sa maîtresse, la belle Catherine Haylands, une des plus célèbres courtisanes d'Angleterre. Amoureux transi de sa jeune amante, Thomas Howard avait immédiatement reconnu l'enfant qu'elle avait eu de lui. Faisant fi du scandale énorme et des objections de son propre clan, il avait accueilli cette enfant déjà belle comme le jour au sein de sa famille. L'enfance d'Elizabeth qui fut surnommée Bess avant même qu'elle ne sache marcher fut, même si elle ne manqua de rien, marquée par les moqueries de ses deux soeurs, Margareth et Mary, qui rejetaient ouvertement celle qu'elles qualifiaient allègrement de "Bess la bâtarde". Son frère, John, s'était quant à lui toujours montré beaucoup plus respectueux voir même parfois affectueux à son égard. Il était l'ainé et l'héritier de son père et une bâtarde ne représentait aucune menace pour lui d'autant plus qu'en grandissant, il avait rapidement pardonné et compris les infidélités de son père vis à vis de sa mère. Après tout, lui-même n'aurait su se priver d'une beauté telle que Catherine Haylands si il lui était un jour donné d'en avoir une dans son lit.
Très tôt Bess avait compris qu'elle n'était rien et paradoxalement, cela semblait parfaitement convenir à son caractère mutin et elle s'accomoda parfaitement de la situation durant toute son enfance. Ce que Bess comprit rapidement c'est que la jalousie des femmes est une source inépuisable de méchanceté et à en juger par les humiliations croissantes de ses soeurs, elle en déduisit très jeune qu'elle avait hérité de la grande beauté de sa mère et de sa vivacité. Enjouée, douée pour la danse, elle n'avait de cesse de divertir son père dont elle s'attirait sans cesse les éloges, ce père partit trop tôt mais qui la préféra de loin à ses deux autres filles nées d'un mariage sans amour à une dévote sans passion. Seulement voilà, aussi belle soit-elle, que pouvait espérer une bâtarde orpheline du clan yorkiste en plein milieu de la Guerre des Roses? Elle continuait de rêver malgré les sombres présages qui émanaient de son entourage à son sujet et ce qu'elle ignorait, c'est que le destin avait d'autres desseins pour elle.
L'esquisse de cette vie hors norme commença à se dessiner ce jour glacial de mars 1461. Le parc du manoir Howard était couvert d'une neige épaisse et durcit par les vents du nord. Bess venait tout juste d'avoir seize ans et comme à l'accoutumée, elle préférait errer dehors que de brôder avec ses soeurs et ses gouvernantes. Le silence presque inquiétant fut troublé par des cavaliers en armures qui firent une entrée fracassante dans la cour de l'imposante demeure médiévale.
La jeune fille se tenait debout au milieu d'une allée encadrée de buis qui jouxtait la bâtisse. Son estomac se noua et son poul s'accéléra en entendant le galop lourd des chevaux de cavalerie mais elle identifia rapidement la rose d'York sur l'étendard ce qui suffit à la rassurer un peu. De là où elle se trouvait, elle pouvait observer les hommes qui menaient l'escadre de chevaliers. Elle reconnut aisément son frère et ses hommes qui devaient probablement faire une halte avant de rejoindre les troupes d'Edouard d'York dans le Yorkshire où se préparait une bataille qui pourrait, selon les rumeurs, mettre un terme à la guerre. bien sûre, elle était yorkiste et espérait la victoire de son camp mais c'était surtout par amour pour son frère que par loyauté envers les York. Après tout, une bâtarde n'était que peu concernée par les guerres de succession. Elle était seule au monde depuis la mort de son père. Elle n'appartenait à personne et elle ne pouvait rien apporter.
En observant les hommes qui se trouvaient à une trentaine de mètres, elle sentit son coeur se serrer en pensant qu'il s'agissait peut-être la dernière fois qu'elle voyait son frère. Après tout, les batailles étaient sanglantes et elles n'épargnaient aucune famille. Si John venait à mourir alors elle serait définitivement bannie du manoir. Il est parfois amusant de voir combien ce que l'on souhaite au plus profond de soit peut devenir angoissant lorsqu'on le touche du doigt. Elle aimait John, comme elle aimait son père. Elle observa l'homme qu'elle avait identifié comme son frère John. Il mit pied à terre et enleva son heaume avant de taper dans le dos d'un autre homme qui venait également de retirer son casque et dont l'épaisse chevelure noire attira son attention. Bess ne pouvait voir son visage mais il était de belle carrure et à en croire les détails dorés de son armure et surtout le comportement des hommes à son égard, il devait s'agir d'un personnage important, plus encore que son frère.
"Bess! Bess Howard! Combien de fois t-ai-je dit de ne pas rester seule dans les jardins par ce froid ! Tu vas attraper la mort", Bess leva les yeux au ciel en entendant la voix stridente d'Agnes, sa fidèle gouvernante.
Agnes était une femme de forte corpulence et âgée d'une quarantaine d'années. Catherine était morte en donnant naissance à Bess et c'est Agnes qui lui avait donné le sein et qui s'était dés lors occupée de la bâtarde. La vieille gouvernante avait été une des plus fidèles servantes de sa mère et c'était bien les traits glorieux de celle qui avait été considérée comme la plus belle femme d'Angleterre si ce n'était d'Europe, qu'elle voyait de plus en plus se dessiner sur le visage déjà parfait d'Elizabeth. C'était aussi le rire de la légendaire courtisane qui avait hanté les couloirs des palais de la cour durant de longues années qu'Agnes entendait lorsque Bess riait aux éclats avec cette générosité et cette soif de vie qu'elle semblait avoir hérité de cette mère qu'elle ne connaissait qu'au travers des récits de l'imposante femme. Mais contrairement à sa mère qui était manipulatrice et parfois cruelle lorsqu'il s'agissait de servir ses ambitions, Bess ne semblait aspirer qu'à la liberté et la vieille gouvernante se demandait si elle avait hériter des innombrables ressources de Catherine lorsqu'il s'agissait de survivre. De toutes façons, dans le cas contraire, sa vie serait courte et misérable et cette seule pensée suffisait à meurtrir le coeur d'Agnes qui priait souvent pour que l'âme de Bess ne soit pas aussi corrompue que celle de sa génitrice.
La voix stridente d'Agnes attira l'attention des soldats, en particulier celle de John et son compagnon d'armes, Richard d'York qui sembla captivé par la silhouette gracieuse et l'épaisse chevelure aux reflets dorés accentuée de roux qui courrait en direction du manoir.
-Qui est-ce ? Demanda Richard dont le regard sombre semblait captivé par cette divine créature.
John suivit des yeux sa sœur et prit une profonde inspiration. Bess était le sosie de la maîtresse de son père et malgré leurs liens, il avait souvent imaginé le corps dénudé de celle qui n'était finalement que sa demi-soeur et dont les rumeurs concernant l'authenticité de la paternité de Thomas Howard arrangeaient bien John qui s'en servait volontiers pour excuser ses pensées impures.
-Elizabeth, ma soeur, répondit froidement le jeune Howard tout en sortant son épée de son fourreau et de la tendre à un jeune page.
Richard n'ajouta rien mais sa curiosité n'en était que plus aiguisée. Après tout, il se devait de voir si Elizabeth Howard, la propre fille de la célèbre Catherine Haylands, était réellement d'une beauté comparable à celle de sa mère.
John invita son ami à le suivre à l'intérieur du manoir de pierre sombres et dont l'architecture austère rappelait le passé guerrier de la famille.
Dans l'imposant hall, deux jeune filles se tenaient côte à côte et firent chacune une révérence exagérée en voyant le duo faire son entrée.
-Margareth et Mary, mes deux sœurs,John s'empressa de présenter ses soeurs tout en observant le regard de Richard. Après tout, si Edouard était couronné roi, un mariage avec Richard pourrait sceller à jamais les liens de la famille Howard avec la couronne si convoitée.
-Richard d'York, répondit le jeune homme en s'inclinant respectueusement et d'ajouter tout en se redressant avant de baiser les mains de chacune des deux soeurs Howard, c'est un honneur de rencontrer deux si jolies fleurs, poursuivit-il avec un sourire charmeur.
Mary tout comme Margareth avaient les cheveux blonds foncé et fins comme leur frère mais la ressemblance s'arrêtait là. John avait un visage rond et affable contrairement à ces deux créatures qui se tenaient devant lui. Les sœurs Howard n'étaient pas laides, loin de là, mais Richard pouvait voir briller dans leurs yeux les désirs et les ambitions des des jeunes filles nobles qui, tel des juments séléctionnées pour la reproduction, étaient élevées dans le seul but de se marier. Il n'en n'avait que trop croisées et il avait appris à largement profiter de sa position et des promesses de celle-ci auprès de toutes ces nobles jeunes filles. Richard plaisait aux femmes, tout comme ses frères, mais outre son physique et son aptitude au combat, c'était son nom et sa fortune qui le rendait irrésistible auprès des jeunes filles à marier du clan yorkiste. Margareth et Mary ne faisaient exception.
Cachée derrière une épaisse tapisserie dans un couloir proche de l'entrée, Bess observait la scène avec attention. Elle ne quittait pas Richard des yeux, captivée par sa présence. Ses mains étaient moites et elle se plaisait à rêver elle aussi qu'elle pourrait lui plaire. Tout chez cet homme lui plaisait, son calme et le respect qu'il semblait imposer par sa seule présence. Elle se surprit à jalouser ses deux soeurs qui souriaient avidement au plus jeune des fils d'York. Les présentations faites, John conduisit Richard à l'étage, sans doute dans les appartements qui furent ceux de son père. Lorsque les deux hommes furent loin, Margareth et Mary se regardèrent et gloussèrent sans discrétion. Elle savait que ses deux sœurs, contrairement à elle, pouvaient prétendre à un mariage avec le frère du prince Edouard et cette pensée dont elle n'avait habituellement rien à faire, la rendait subitement triste.
Dehors, des hommes s'affairaient afin de préparer un campement de fortune pour la nuit tandis que dans les cuisines, c'était le branle-bas-de-combat afin de préparer un diner digne de ce nom à celui qui pourrait un jour être le frère du roi.
Bess les observait par la fenêtre et elle ne pouvait s'empêcher de les envier. Parfois elle aurait aimé être un homme car ce monde n'était pas fait pour les femmes.
Tandis que la jeune fille pensait effleurer du bout de ses doigts frêle le monde des hommes, John et Richard s'étaient installés dans l'ancien cabinet de travail de Thomas Howard. Il s'agissait d'une vaste pièce richement décorée et dans laquelle l'ancien patriarche de la famille avait pris l'habitude de recevoir ses hôtes de marque afin de discuter en toute quiétude. Richard était assis dans un large fauteuil de cuir et de sa main droite il faisait tourner le vin qu'un valet venait de lui servir dans un coupe en argent richement décorée. Il étudiait chaque détails de la pièce quand son regard se posa sur le portrait d'une femme. Le dessin était inhabituel, plus réaliste que les portraits classiques, plus intime aussi. Il aurait pu parier qu'il s'agissait là de la peinture d'un maître italien. Les détails étaient remarquables et la femme sur le tableau d'une grande beauté. Elle portait une simple robe de lin qui laissait deviner son exquise poitrine.
"Qui est la femme sur le portrait?", demanda Richard qui connaissait déjà la réponse. Le jeune York observait la réaction de son ami qui semblait soudainement mal à l'aise. Il aimait déstabiliser les gens qui l'entouraient. Moins impulsif que ses frères, il aimait exercer un certain pouvoir sur son cercle et il se servait du prestige de sa naissance pour y arriver.
-Catherine Haylands a servi de modèle, répondit froidement John.
-Est-il ressemblant? Poursuivit Richard.
-Il rend à peine justice à sa beauté, murmurra John qui regardait dans le vide.
Ce n'était pourtant pas la légendaire Catherine qui hantait ses pensées mais Bess. La fragile et insouciante petite bâtarde. Cette divine créature dont on avait attribué la naissance au vieux Thomas Howard mais John avait observé son visage, il l'avait tracé dans ses songes des dizaines et des centaines de fois. Elle n'avait rien d'une Howard, ils n'étaient pas parents et pourtant il en venait à la haïr pour ces pensées qui pourraient le conduire tout droit en enfer.
Richard prit une gorgée de vin et prit une profonde inspiration tandis que le liquide grenat coulait lentement le long de sa gorge. John était bien plus complexe qu'il ne le laissait paraître et parfois, le jeune York se demandait si il était sage de faire confiance à un homme aussi torturé. Chevalier surdoué, tacticien redoutable, il semblait sans cesse lutter contre ses démons et malgré des années passées côte à côte, Richard ignorait encore la nature de ce qui troublait le sommeil de John Howard.
Le vin commençait à faire son effet et Richard reporta toute son attention sur la perfection de la femme sur ce portrait tout en se demandant si la gracile jeune femme qu'il avait apperçu dans les jardins en arrivant était aussi belle que sa mère. En réalité, le comportement de John tendait à prouver qu'elle était tout aussi envoûtante aiguisant ainsi son appétit de conquérant. Ce que Richard voulait, il finissait toujours par l'obtenir peu importe le prix à payer.
John se servit à son tour une coupe de vin qu'il porta à ses lèvres avant de la reposer bruyamment sur un guéridon de chêne usé.
-A la grande Maison d'York fit il en se dirigeant vers Richard afin de trinquer avec ce dernier.
Les deux hommes continuèrent à boire et à parler pendant de longues heures.
Dans les appartement d'Elizabeth, Agnes brossait lentement la longue chevelure de la jeune femme afin de la coiffer pour le diner du soir.
-Je n'ai rien à me mettre pour ce soir, soupira Bess en contemplant sa robe rose pâle surmontée d'une épaisse cape de velours blanc et de fourrure.
-Tu comptes impressionner quelqu'un? Les deux femmes sursautèrent en entendant la voix de John et Agnes fit une grossière révérence.
Bess se leva et sauta au cou de son frère qui recula d'un pas.
Le jeune Howard qui avait passé 18 mois loin de chez lui, avait du mal à reconnaître la jeune fille qu'il avait laissé. Son corps. qu'il serrait contre lui était celui d'une vraie femme et son visage avait perdu ses dernières rondeurs d'enfance. Elle ne ressemblait en rien à Margareth et Mary. Son visage oval et délicat était couronnée d'une épaisse toison dorée et bouclée mais ce qui captivait le plus le jeune homme était ses yeux semblables à deux amandes effilées d'un vert émeraude, deux joyaux si beaux qu'ils avaient leur place sur la couronne du plus grand des rois.
Agnes n'était pas dupe, elle avait été la suivante de Catherine et elle reconnaissait sans difficulté la lueur qui brûlait dans le regard de John.
-Laisse-nous, murmurra le jeune Howard à l'attention de la gouvernante dont les yeux globuleux pouvaient lire en lui comme dans un livre ouvert.
-Vous êtes sûre, Monseigneur? Le regard noir de John suffit à répondre à Agnes qui sortit en fermant la porte.
John admira Bess. Ce n'est pas ma soeur ne cessait-il de se répéter, l'esprit embrumé par le vin.
-Tu es magnifique, il saisit la main de la jeune femme et la baisa longuement, laissant volontairement ses lèvres s'attarder sur la peau pâle et délicate de Bess avant qu'elle ne retire sa main. Leurs yeux se croisèrent et elle sourit timidement tout en inclinant légèrement sa tête sur le côté. John avait changé, il était différent et ce n'est plus de la bienveillance qu'elle lisait dans son regard mais quelque chose d'autre, quelque chose de nouveau.
-Richard d'York nous attend, dit-il tout en essayant de lutter contre toutes ses pulsions et pensées démoniaques.
Bess sentit son estomac se serrer d'excitation à l'idée de diner en présence de Richard. Contrairement à Maggie et Mary, elle ne pouvait rien espérer d'une telle rencontre mais elle s'en fichait, tout ce qu'elle désirait à cet instant était de pouvoir passer un moment avec cet homme qui occupait déjà toutes ses pensées.
La nuit était déjà tombée jour lorsque lorsque Bess et John firent leur entrée dans le grand salon. Richard parlait avec Mary et Margareth avec l'un des aides de camp du jeune York. Tout le monde se tu en voyant le duo faire son entrée. Richard posa ses yeux sur la jeune femme et il su à cet instant que cette divine créature serait sienne. Il s'avança vers Elizabeth, son regard d'acier plongé dans celui de la jeune femme qui cru y lire la même chose que dans celui de son frère. Le jeune York s'inclina et saisit la main de la jeune femme. De son pouce, il caressa délicatement la peau de soie d'Elizabeth.
-Elizabeth, n'est-ce pas? Fit-il avec un sourire en coin.
Le coeur de la jeune bâtarde battait si fort qu'elle cru un instant que tout le monde pouvait l'entendre. A sa droite, John se raidit un peu plus. Il connaissait Richard et il connaissait ce regard. A cet instant précis, Bess su que tout venait de changer. C'était à la fois terrifiant et terriblement exhaltant. Elizabeth savait que jusqu'à sa mort, il y aura eu un avant et un après cette date fatidique; tout avait changé le 21 mars 1461.
