Disclaimer : Albator, Clio, Maetel, Warius, Doc, les marins de l'Arcadia et les militaires du Karyu, Mi-Kun et Tori-San appartiennent à leur créateur, M. Leiji Matsumoto.
Bob l'Octodian et son Metal Bloody Saloon appartiennent à Aerandir Linaewen à qui je les emprunte, avec son autorisation, le temps de quelques clins d'œil.
Les autres personnages sont à bibi
Spéciale dédicace de ce chapitre à Joker73 qui m'a rappelé mon intrigue d'origine
1.
Ses fils réveillés, se débarbouillant comme des grands dans leur salle de bain, Alguénor aidant encore son cadet, Aldéran était descendu à la cuisine préparer le petit déjeuner, Ayvanère se levant toujours plus tard que lui.
Une nouvelle semaine débutait et il était plein d'enthousiasme.
Pour sa part encore en training et t-shirt, pantoufles aux pieds, il avait frit les œufs, fait griller la viande et les légumes sur une poêle, toastant le pain au moment où les deux garçonnets étaient entrés dans la cuisine.
- On a faim, papa !
- Mais, j'espère bien, sourit-il. C'est une excellente maladie ! Asseyez-vous, je vous sers.
Il remplit les grandes assiettes, légèrement creuses, généreusement, sachant qu'ils n'en laisseraient pas une miette.
Les deux garçons avalaient à la suite et dans le désordre, toasts de confitures et de pâte chocolatée, quand Ayvanère retrouva les siens, en courte robe de chambre argentée, des mules assorties à semelle et talons transparents.
- Comme d'hab., ta cuisine sent bon, Aldie.
- Mais pas au point de réveiller ma marmotte préférée, sourit-il en lui rendant son baiser.
- Après tout ce que tu m'as fait cette nuit, j'avais bien besoin de récupérer, murmura-t-elle vu la présence de leurs enfants. Tu as déjà plus que rempli ton devoir conjugal, je te le rappelle !
- Il arrive quand notre petit frère ? firent alors Alguénor et Alyénor.
- Toujours dans six mois. Et ce sera peut-être une sœur !
- Nooonnn !
Leurs parents éclatant de rire, les deux frères préférèrent reporter leur attention sur l'essentiel : manger.
Et quand ils eurent fini, se jetant sur leur téléphone ou leur tablette de jeux, Aldéran et Ayvanère purent à leur tour passer à table.
Dernière servie, Lense vida sa gamelle en quelques coups de langue gourmands.
Une fois habillé, Aldéran la sortit avant de finir de s'apprêter pour le départ au boulot.
- Tu les conduits à la Petite Ecole, et les rechercher ? Ce matin, je n'ai vraiment pas le temps.
- Comme prévu, sourit Ayvanère. Nous passerons te chercher à l'AL-99.
Après avoir embrassé toute sa petite famille et posé une caresse sur le ventre plat de sa femme, Aldéran acheva de s'apprêter, saisissant son sac à dos, sa veste, et quittant le duplex, Lense derrière lui, se rendant au sous-sol où se trouvait son tout-terrain.
Comme s'était son jour d'apporter les viennoiseries à ceux de l'Unité Anaconda et à Jarvyl Ouzer le Leader de l'Unité Léviathan qui en était le seul à avoir vraiment créé de profonds liens d'amitié avec lui.
Aldéran gara son tout-terrain le long du trottoir opposé de la pâtisserie. Lense eut un grognement.
- Toi, je devrais te mettre au régime, à force de recevoir des petits pâtés, tu attrapes du bidon. Allez, viens !
La molosse sauta au sol et suivit son maître qui se retrouva avec quatre personnes devant lui dans la file face au comptoir et eut un regard pour sa montre. Si l'attente s'éternisait, il serait en retard, et il avait horreur de cela !
Il ne restait plus qu'une clientèle fidèle, qui repartait toujours avec plusieurs paquets de petits gâteaux et autres pâtés sucrés, mais qui avait par miracle une taille de guêpe, aussi patienta-t-il sans appeler pour avertir qu'il ne serait pas là à l'heure.
Aldéran dansait à nouveau d'un pied sur l'autre quand une explosion venue de l'extérieur souffla les vitres du commerce.
Indemne, comme les clients, la patronne et son assistante, Aldéran se releva, juste poussiéreux, cheveux et vêtements en bataille, Lense s'ébrouant.
- C'était quoi, ça ? fit une voix.
- Une bombe… Mais quel était son objectif ?
- En tout cas, il y a là dehors un véhicule qui ne ressemble plus à rien, fit une assistante préposée à servir à la pâtisserie.
- Je ne voudrais pas être à la place de son propriétaire, ricana une cliente qui avait surtout un regard désolé pour des plateaux de macarons colorés tombés au sol, avant de capter la mine d'Aldéran juste à côté d'elle.
- C'était ma voiture !
Mais des pensées plus sombres encore l'agitaient.
« Après toutes ces semaines, j'avais complètement oublié le fou furieux qui m'a mis des tueurs à gages aux fesses ! Là, le rappel est de première ! ».
Ceux de l'AL-99 étaient venus entourer leur Colonel à son arrivée sur le plateau des Unités d'Interventions.
Ce dernier s'était douché et changé et rien n'aurait pu trahir l'attentat dont il avait été victime moins d'une heure plus tôt !
Jarvyl fit la grimace.
- Si j'avais su, je ne t'aurais pas envoyé un message pour exiger nos viennoiseries, s'excusa-t-il.
- Pas grave. C'est moi qui aurait dû être vigilant… Ma femme et mes fils auraient pu être dans le tout-terrain !
- On s'en occupe, assurèrent ses amis. On va trouver qui a mis ce contrat sur toi et le mettre hors d'état de nuire, assura Soreyn. Qui sait, l'expertise de ton véhicule nous aidera peut-être.
- J'espère… fit sombrement Aldéran qui ne pensait qu'à la sécurité des siens.
